La sagesse est aussi bonne qu'un héritage, voire
meilleure ! Elle protège des tempêtes et des tourmentes de l’épreuve.
La richesse est incapable d’allonger la durée de la vie ; la
véritable sagesse, par contre, fortifiera la vie spirituelle de tout
homme, lors de la souffrance.Considérons notre condition ici-bas : nous sommes l'œuvre de Dieu ;
en tant quel tel, tout nous paraîtra avoir été fait à notre égard,
pour le mieux.
Dans tout jugement, ne vous laissez pas emporter par la colère ou
les passions, ne prenez pas comme prétexte un zèle excessif pour
Dieu. N’ayez pas une trop haute opinion de vos propres capacités, ne
soyez pas prompt à trouver des fautes en tout lieu ; ne vous occupez
pas des affaires qui ne vous concernent pas.
De nombreuses personnes, qui ne se soucient pas de Dieu, ni de
l'enfer, tombent dans certains péchés, qui ruinent leur santé, leur
état, ou peuvent les exposer à la justice de ce monde. Mais ceux qui
craignent vraiment Dieu n'ont qu'un seul et ferme but : Le servir.
Si nous disons que nous n'avons pas péché, nous nous trompons
nous-mêmes. Chaque véritable croyant est prêt à déclarer que Dieu
est miséricordieux envers lui, pauvre pécheur. N'oubliez pas que
toute recherche de droiture personnelle est vaine. Marcher en
nouveauté de vie, est la seule et véritable évidence de l’intérêt
que nous portons, par la foi, à la Justice du Rédempteur.
La sagesse nous apprend à ne pas être contrariés trop rapidement par
des affronts que nous pouvons subir.
Ne soyez pas désireux de savoir ce que les gens disent à votre
sujet ; s'ils parlent en bien de vous, cela nourrira votre orgueil,
si c'est en mal, cela excitera en vous de mauvaises pensées de
vengeance.
Veillez à être approuvés par Dieu, ne portez pas attention à ce que
les hommes disent de vous ; il est en effet plus difficile de subir
vingt affronts que de se venger d’un seul.
Lorsqu’un mal quelconque nous est fait, demandons-nous si nous
n'avons pas fait subir la même chose à d'autres.
7 et 8 Il ne suffit pas de travailler, il faut travailler joyeusement. Si l'ignorance où nous sommes de l'avenir ne doit point paralyser nos bras, la connaissance où nous sommes également des ténèbres qui nous attendent après les jours de lumière ne doit pas nous empêcher de jouir des biens présents. L'Ecclésiaste va terminer son livre (12.1-10) en appliquant tout particulièrement aux jeunes gens cette recommandation à la joie. C'est pour cela qu'on a parfois rattaché nos versets 7 et 8 au chapitre suivant.
Oui, la lumière est douce. Comparez 9.7-10 et 8.15, note.
Ce texte nous invite en fait, à songer à la mort, même si le temps présent passe agréablement. Salomon lance un appel pressant aux jeunes. Chacun d’eux aimerait assouvir chaque plaisir ici-bas : en fait, cette poursuite aura un jour sa fin, au jour du jugement.
Combien de jeunes cèdent ainsi à toute sorte de tentations, se ruant délibérément vers les vains plaisirs ! Mais Dieu inscrit chaque geste, chaque pensée coupable, chaque parole insensée. Si ces adolescents veulent éviter les remords et la terreur, s'ils veulent avoir toute espérance et réconfort spirituels au terme de leur vie, s'ils désirent échapper à la misère ici-bas, qu'ils se souviennent de la vanité des plaisirs de leur prime jeunesse.
Par ces paroles, il est évident que Salomon condamne les vains plaisirs du péché. L’objet de ce texte est d'attirer la jeunesse vers les joies les plus pures et les plus durables. Il ne s’oppose pas aux plaisirs de la jeunesse, faute de ne plus pouvoir y participer, mais il tient à souligner qu’il a été, sa vie durant, conduit par la Miséricorde divine, en toute quiétude. Il cherche à persuader les jeunes de ne pas emprunter de chemin hasardeux, souvent sans issue. Si les jeunes veulent connaître un véritable bonheur durable, qu'ils se souviennent de leur Créateur au temps de leur jeunesse !