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      Matthieu 26

      1 Quand Jésus eut achevé toutes ces instructions, il dit à ses disciples :
      2 « Vous savez que la fête de la Pâque aura lieu dans deux jours : le Fils de l’homme va être livré pour être cloué sur une croix. »
      3 Alors les chefs des prêtres et les anciens du peuple juif se réunirent dans le palais de Caïphe, le grand-prêtre ;
      4 ils prirent ensemble la décision d’arrêter Jésus en cachette et de le mettre à mort.
      5 Ils disaient : « Nous ne devons pas l’arrêter pendant la fête, sinon le peuple va se soulever. »
      6 Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux.
      7 Une femme s’approcha de lui avec un flacon d’albâtre plein d’un parfum de grande valeur : elle versa ce parfum sur la tête de Jésus pendant qu’il était à table.
      8 Quand les disciples virent cela, ils furent indignés et dirent : « Pourquoi ce gaspillage ?
      9 On aurait pu vendre ce parfum très cher et donner l’argent aux pauvres ! »
      10 Jésus se rendit compte qu’ils parlaient ainsi et leur dit : « Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Ce qu’elle a accompli pour moi est beau.
      11 Car vous aurez toujours des pauvres avec vous ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours avec vous.
      12 Elle a répandu ce parfum sur mon corps afin de me préparer pour le tombeau.
      13 Je vous le déclare, c’est la vérité : partout où l’on annoncera cette Bonne Nouvelle, dans le monde entier, on racontera ce que cette femme a fait, et l’on se souviendra d’elle. »
      14 Alors un des douze disciples, appelé Judas Iscariote, alla trouver les chefs des prêtres
      15 et leur dit : « Que me donnerez-vous si je vous livre Jésus ? » Ceux-ci comptèrent trente pièces d’argent qu’ils lui remirent.
      16 A partir de ce moment, Judas se mit à chercher une occasion favorable pour leur livrer Jésus.
      17 Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent demander à Jésus : « Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ? »
      18 Jésus leur dit alors : « Allez à la ville chez un tel et dites-lui : “Le Maître déclare : Mon heure est arrivée ; c’est chez toi que je célébrerai la Pâque avec mes disciples.” »
      19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné et préparèrent le repas de la Pâque.
      20 Quand le soir fut venu, Jésus se mit à table avec les douze disciples.
      21 Pendant qu’ils mangeaient, Jésus dit : « Je vous le déclare, c’est la vérité : l’un de vous me trahira. »
      22 Les disciples en furent profondément attristés et se mirent à lui demander l’un après l’autre : « Ce n’est pas moi, n’est-ce pas, Seigneur ? »
      23 Jésus répondit : « Celui qui a trempé avec moi son pain dans le plat, c’est lui qui me trahira.
      24 Le Fils de l’homme va mourir comme les Écritures l’annoncent à son sujet ; mais quel malheur pour celui qui trahit le Fils de l’homme ! Il aurait mieux valu pour cet homme-là ne pas naître ! »
      25 Judas, celui qui le trahissait, prit la parole et demanda : « Ce n’est pas moi, n’est-ce pas, Maître ? » Jésus lui répondit : « C’est toi qui le dis. »
      26 Pendant le repas, Jésus prit du pain et, après avoir remercié Dieu, il le rompit et le donna à ses disciples ; il leur dit : « Prenez et mangez ceci, c’est mon corps. »
      27 Il prit ensuite une coupe de vin et, après avoir remercié Dieu, il la leur donna en disant : « Buvez-en tous,
      28 car ceci est mon sang, le sang qui garantit l’alliance de Dieu et qui est versé pour une multitude de gens, pour le pardon des péchés.
      29 Je vous le déclare : dès maintenant, je ne boirai plus de ce vin jusqu’au jour où je boirai avec vous le vin nouveau dans le Royaume de mon Père. »
      30 Ils chantèrent ensuite les psaumes de la fête, puis ils s’en allèrent au mont des Oliviers.
      31 Alors Jésus dit à ses disciples : « Cette nuit même, vous allez tous m’abandonner, car on lit dans les Écritures : “Je tuerai le berger, et les moutons du troupeau partiront de tous côtés.”
      32 Mais, ajouta Jésus, quand je serai de nouveau vivant, j’irai vous attendre en Galilée. »
      33 Pierre prit la parole et lui dit : « Même si tous les autres t’abandonnent, moi je ne t’abandonnerai jamais. »
      34 Jésus lui répondit : « Je te le déclare, c’est la vérité : cette nuit même, avant que le coq chante, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître. »
      35 Pierre lui dit : « Je ne prétendrai jamais que je ne te connais pas, même si je dois mourir avec toi. » Et tous les autres disciples dirent la même chose.
      36 Alors Jésus arriva avec ses disciples à un endroit appelé Gethsémané et il leur dit : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais là-bas pour prier. »
      37 Puis il emmena avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée. Il commença à ressentir de la tristesse et de l’angoisse.
      38 Il leur dit alors : « Mon cœur est plein d’une tristesse mortelle ; restez ici et veillez avec moi. »
      39 Il alla un peu plus loin, se jeta le visage contre terre et pria en ces termes : « Mon Père, si c’est possible, éloigne de moi cette coupe de douleur. Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux. »
      40 Il revint ensuite vers les trois disciples et les trouva endormis. Il dit à Pierre : « Ainsi vous n’avez pas été capables de veiller avec moi même une heure ?
      41 Restez éveillés et priez pour ne pas tomber dans la tentation. L’être humain est plein de bonne volonté, mais il est faible. »
      42 Il s’éloigna une deuxième fois et pria en ces termes : « Mon Père, si cette coupe ne peut pas être enlevée sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! »
      43 Il revint encore auprès de ses disciples et les trouva endormis ; ils ne pouvaient pas garder les yeux ouverts.
      44 Jésus les quitta de nouveau, s’éloigna et pria pour la troisième fois en répétant les mêmes paroles.
      45 Puis il revint auprès des disciples et leur dit : « Vous dormez encore et vous vous reposez ? Maintenant, l’heure est arrivée et le Fils de l’homme va être livré entre les mains des pécheurs.
      46 Levez-vous, allons-y ! Voyez, l’homme qui me livre à eux est ici ! »
      47 Jésus parlait encore quand arriva Judas, l’un des douze disciples. Il y avait avec lui une foule nombreuse de gens armés d’épées et de bâtons. Ils étaient envoyés par les chefs des prêtres et les anciens du peuple juif.
      48 Judas, celui qui leur livrait Jésus, avait indiqué à cette foule le signe qu’il utiliserait : « L’homme que j’embrasserai, c’est lui. Saisissez-le. »
      49 Judas s’approcha immédiatement de Jésus et lui dit : « Salut, Maître ! » Puis il l’embrassa.
      50 Jésus lui répondit : « Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le vite. » Alors les autres s’approchèrent, mirent la main sur Jésus et l’arrêtèrent.
      51 Un de ceux qui étaient avec Jésus tira son épée, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l’oreille.
      52 Jésus lui dit alors : « Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée.
      53 Ne sais-tu pas que je pourrais appeler mon Père à l’aide et qu’aussitôt il m’enverrait plus de douze armées d’anges ?
      54 Mais, en ce cas, comment se réaliseraient les Écritures ? Elles déclarent, en effet, que cela doit se passer ainsi. »
      55 Puis Jésus dit à la foule : « Deviez-vous venir armés d’épées et de bâtons pour me prendre, comme si j’étais un brigand ? Tous les jours, j’étais assis dans le temple pour y enseigner, et vous ne m’avez pas arrêté.
      56 Mais tout cela est arrivé pour que se réalisent les paroles des prophètes contenues dans les Écritures. » Alors tous les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent.
      57 Ceux qui avaient arrêté Jésus l’emmenèrent chez Caïphe, le grand-prêtre, où les maîtres de la loi et les anciens étaient assemblés.
      58 Pierre suivit Jésus de loin, jusqu’à la cour de la maison du grand-prêtre. Il entra dans la cour et s’assit avec les gardes pour voir comment cela finirait.
      59 Les chefs des prêtres et tout le Conseil supérieur cherchaient une accusation, même fausse, contre Jésus pour le condamner à mort ;
      60 mais ils n’en trouvèrent pas, quoique beaucoup de gens fussent venus déposer de fausses accusations contre lui. Finalement, deux hommes se présentèrent
      61 et dirent : « Cet homme a déclaré : “Je peux détruire le temple de Dieu et le rebâtir en trois jours.” »
      62 Le grand-prêtre se leva et dit à Jésus : « Ne réponds-tu rien à ce que ces gens disent contre toi ? »
      63 Mais Jésus se taisait. Le grand-prêtre lui dit alors : « Au nom du Dieu vivant, je te demande de nous répondre sous serment : es-tu le Messie, le Fils de Dieu ? »
      64 Jésus lui répondit : « C’est toi qui le dis. Mais je vous le déclare : dès maintenant vous verrez le Fils de l’homme siégeant à la droite du Dieu puissant ; vous le verrez aussi venir sur les nuages du ciel. »
      65 Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements et dit : « Il a fait insulte à Dieu ! Nous n’avons plus besoin de témoins ! Vous venez d’entendre cette insulte faite à Dieu.
      66 Qu’en pensez-vous ? » Ils répondirent : « Il est coupable et mérite la mort. »
      67 Puis ils lui crachèrent au visage et le frappèrent à coups de poing ; certains lui donnèrent des gifles
      68 en disant : « Devine, toi le Messie, dis-nous qui t’a frappé ! »
      69 Pierre était assis dehors, dans la cour. Une servante s’approcha de lui et lui dit : « Toi aussi, tu étais avec Jésus, cet homme de Galilée. »
      70 Mais il le nia devant tout le monde en déclarant : « Je ne sais pas ce que tu veux dire. »
      71 Puis il s’en alla vers la porte de la cour. Une autre servante le vit et dit à ceux qui étaient là : « Celui-ci était avec Jésus de Nazareth. »
      72 Et Pierre le nia de nouveau en déclarant : « Je jure que je ne connais pas cet homme. »
      73 Peu après, ceux qui étaient là s’approchèrent de Pierre et lui dirent : « Certainement, tu es l’un d’eux : ton accent révèle d’où tu viens. »
      74 Alors Pierre s’écria : « Que Dieu me punisse si je mens ! Je le jure, je ne connais pas cet homme ! » A ce moment même, un coq chanta,
      75 et Pierre se rappela ce que Jésus lui avait dit : « Avant que le coq chante, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître. » Il sortit et pleura amèrement.

      Matthieu 27

      1 Tôt le matin, tous les chefs des prêtres et les anciens du peuple juif prirent ensemble la décision de faire mourir Jésus.
      2 Ils le firent ligoter, l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate, le gouverneur romain.
      3 Judas, celui qui l’avait trahi, apprit que Jésus avait été condamné. Il fut alors pris de remords et rapporta les trente pièces d’argent aux chefs des prêtres et aux anciens.
      4 Il leur dit : « Je suis coupable, j’ai livré un innocent à la mort ! » Mais ils lui répondirent : « Cela nous est égal ! C’est ton affaire ! »
      5 Judas jeta l’argent dans le temple et partit ; puis il alla se pendre.
      6 Les chefs des prêtres ramassèrent l’argent et dirent : « Notre loi ne permet pas de verser cet argent dans le trésor du temple, car c’est le prix du sang. »
      7 Après s’être mis d’accord, ils achetèrent avec cette somme le champ du potier pour y établir un cimetière d’étrangers.
      8 C’est pourquoi ce champ s’est appelé « champ du sang » jusqu’à ce jour.
      9 Alors se réalisèrent ces paroles du prophète Jérémie : « Ils prirent les trente pièces d’argent – le prix auquel les Israélites l’avaient estimé –
      10 et les employèrent pour acheter le champ du potier, comme le Seigneur me l’avait ordonné. »
      11 Jésus comparut devant le gouverneur qui l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « Tu le dis. »
      12 Ensuite, lorsque les chefs des prêtres et les anciens l’accusèrent, il ne répondit rien.
      13 Pilate lui dit alors : « N’entends-tu pas toutes les accusations qu’ils portent contre toi ? »
      14 Mais Jésus ne lui répondit sur aucun point, de sorte que le gouverneur était profondément étonné.
      15 A chaque fête de la Pâque, le gouverneur avait l’habitude de libérer un prisonnier, celui que la foule voulait.
      16 Or, il y avait à ce moment-là un prisonnier célèbre appelé Jésus Barabbas.
      17 Pilate demanda donc à la foule assemblée : « Qui voulez-vous que je vous libère : Jésus Barabbas ou Jésus appelé Christ ? »
      18 Pilate savait bien, en effet, qu’ils lui avaient livré Jésus par jalousie.
      19 Pendant que Pilate siégeait au tribunal, sa femme lui envoya ce message : « N’aie rien à faire avec cet homme innocent car, cette nuit, j’ai beaucoup souffert en rêve à cause de lui. »
      20 Les chefs des prêtres et les anciens persuadèrent la foule de demander la libération de Barabbas et la mise à mort de Jésus.
      21 Le gouverneur reprit la parole pour leur demander : « Lequel des deux voulez-vous que je vous libère ? » – « Barabbas ! » lui répondirent-ils.
      22 « Que ferai-je donc de Jésus appelé Christ ? » leur demanda Pilate. Tous répondirent : « Cloue-le sur une croix ! » –
      23 « Quel mal a-t-il donc commis ? » demanda Pilate. Mais ils se mirent à crier de toutes leurs forces : « Cloue-le sur une croix ! »
      24 Quand Pilate vit qu’il n’arrivait à rien, mais que l’agitation augmentait, il prit de l’eau, se lava les mains devant la foule et dit : « Je ne suis pas responsable de la mort de cet homme ! C’est votre affaire ! »
      25 Toute la foule répondit : « Que les conséquences de sa mort retombent sur nous et sur nos enfants ! »
      26 Alors Pilate leur libéra Barabbas ; il fit frapper Jésus à coups de fouet et le livra pour qu’on le cloue sur une croix.
      27 Les soldats de Pilate emmenèrent Jésus dans le palais du gouverneur et toute la troupe se rassembla autour de lui.
      28 Ils lui enlevèrent ses vêtements et le revêtirent d’un manteau rouge.
      29 Puis ils tressèrent une couronne avec des branches épineuses, la posèrent sur sa tête et placèrent un roseau dans sa main droite. Ils se mirent ensuite à genoux devant lui et se moquèrent de lui en disant : « Salut, roi des Juifs ! »
      30 Ils crachaient sur lui et prenaient le roseau pour le frapper sur la tête.
      31 Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements et l’emmenèrent pour le clouer sur une croix.
      32 En sortant de la ville, ils rencontrèrent un homme de Cyrène, appelé Simon ; les soldats l’obligèrent à porter la croix de Jésus.
      33 Ils arrivèrent à un endroit appelé Golgotha, ce qui signifie « Le lieu du Crâne ».
      34 Et là, ils donnèrent à boire à Jésus du vin mélangé avec une drogue amère ; après l’avoir goûté, il ne voulut pas en boire.
      35 Ils le clouèrent sur la croix et se partagèrent ses vêtements en tirant au sort.
      36 Puis ils s’assirent là pour le garder.
      37 Au-dessus de sa tête, ils placèrent une inscription qui indiquait la raison de sa condamnation : « Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. »
      38 Deux brigands furent alors cloués sur des croix à côté de Jésus, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche.
      39 Les passants l’insultaient en hochant la tête ;
      40 ils lui disaient : « Toi qui voulais détruire le temple et en bâtir un autre en trois jours, sauve-toi toi-même, si tu es le Fils de Dieu, et descends de la croix ! »
      41 De même, les chefs des prêtres, les maîtres de la loi et les anciens se moquaient de lui et disaient :
      42 « Il a sauvé d’autres gens, mais il ne peut pas se sauver lui-même ! Il est le roi d’Israël ? Qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui.
      43 Il a mis sa confiance en Dieu et a déclaré : “Je suis le Fils de Dieu.” Eh bien, si Dieu l’aime, qu’il le sauve maintenant ! »
      44 Et les brigands qui avaient été mis en croix à côté de lui l’insultaient de la même manière.
      45 A midi, l’obscurité se fit sur tout le pays et dura jusqu’à trois heures de l’après-midi.
      46 Vers trois heures, Jésus cria avec force : « Éli, Éli, lema sabactani ? » – ce qui signifie « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » –
      47 Quelques-uns de ceux qui se tenaient là l’entendirent et s’écrièrent : « Il appelle Élie ! »
      48 L’un d’eux courut aussitôt prendre une éponge, la remplit de vinaigre et la fixa au bout d’un roseau, puis il la tendit à Jésus pour qu’il boive.
      49 Mais les autres dirent : « Attends, nous allons voir si Élie vient le sauver ! »
      50 Jésus poussa de nouveau un grand cri et mourut.
      51 A ce moment, le rideau suspendu dans le temple se déchira depuis le haut jusqu’en bas. La terre trembla, les rochers se fendirent,
      52 les tombeaux s’ouvrirent et de nombreux croyants qui étaient morts revinrent à la vie.
      53 Ils sortirent des tombeaux et, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans Jérusalem, la ville sainte, où beaucoup de personnes les virent.
      54 Le capitaine romain et les soldats qui gardaient Jésus avec lui virent le tremblement de terre et tout ce qui arrivait ; ils eurent alors très peur et dirent : « Il était vraiment le Fils de Dieu ! »
      55 De nombreuses femmes étaient là et regardaient de loin : elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir.
      56 Parmi elles, il y avait Marie du village de Magdala, Marie la mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.
      57 Quand le soir fut venu, un homme riche, qui était d’Arimathée, arriva. Il s’appelait Joseph et était lui aussi disciple de Jésus.
      58 Il alla trouver Pilate et lui demanda le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna de le remettre à Joseph.
      59 Celui-ci prit le corps, l’enveloppa dans un drap de lin neuf
      60 et le déposa dans son propre tombeau qu’il venait de faire creuser dans le rocher. Puis il roula une grosse pierre pour fermer l’entrée du tombeau et s’en alla.
      61 Marie de Magdala et l’autre Marie étaient là, assises en face du tombeau.
      62 Le lendemain, c’est-à-dire le jour qui suivait la préparation du sabbat, les chefs des prêtres et les Pharisiens allèrent ensemble chez Pilate
      63 et dirent : « Excellence, nous nous souvenons que cet imposteur, quand il était encore vivant, a dit : “Au bout de trois jours, je reviendrai de la mort à la vie.”
      64 Veuillez donc ordonner que le tombeau soit gardé jusqu’au troisième jour, sinon ses disciples pourraient venir voler le corps et diraient ensuite au peuple : “Il est revenu d’entre les morts.” Cette dernière imposture serait encore pire que la première. »
      65 Pilate leur dit : « Voici des soldats pour monter la garde. Allez et faites surveiller le tombeau comme vous le jugez bon. »
      66 Ils allèrent donc organiser la surveillance du tombeau : ils scellèrent la pierre qui le fermait et placèrent les gardes.

      Marc 14

      1 On était à deux jours de la fête de la Pâque et des pains sans levain. Les chefs des prêtres et les maîtres de la loi cherchaient un moyen d’arrêter Jésus en cachette et de le mettre à mort.
      2 Ils se disaient en effet : « Nous ne pouvons pas faire cela pendant la fête, sinon le peuple risquerait de se soulever. »
      3 Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux ; pendant qu’il était à table, une femme entra avec un flacon d’albâtre plein d’un parfum très cher, fait de nard pur. Elle brisa le flacon et versa le parfum sur la tête de Jésus.
      4 Certains de ceux qui étaient là furent indignés et se dirent entre eux : « A quoi bon avoir ainsi gaspillé ce parfum ?
      5 On aurait pu le vendre plus de trois cents pièces d’argent pour les donner aux pauvres ! » Et ils critiquaient sévèrement cette femme.
      6 Mais Jésus dit : « Laissez-la tranquille. Pourquoi lui faites-vous de la peine ? Ce qu’elle a accompli pour moi est beau.
      7 Car vous aurez toujours des pauvres avec vous, et toutes les fois que vous le voudrez, vous pourrez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours avec vous.
      8 Elle a fait ce qu’elle a pu : elle a d’avance mis du parfum sur mon corps afin de le préparer pour le tombeau.
      9 Je vous le déclare, c’est la vérité : partout où l’on annoncera la Bonne Nouvelle, dans le monde entier, on racontera ce que cette femme a fait et l’on se souviendra d’elle. »
      10 Alors Judas Iscariote, un des douze disciples, alla proposer aux chefs des prêtres de leur livrer Jésus.
      11 Ils furent très contents de l’entendre et lui promirent de l’argent. Et Judas se mit à chercher une occasion favorable pour leur livrer Jésus.
      12 Le premier jour de la fête des pains sans levain, le jour où l’on sacrifiait les agneaux pour le repas de la Pâque, les disciples de Jésus lui demandèrent : « Où veux-tu que nous allions te préparer le repas de la Pâque ? »
      13 Alors Jésus envoya deux de ses disciples en avant, avec l’ordre suivant : « Allez à la ville, vous y rencontrerez un homme qui porte une cruche d’eau. Suivez-le,
      14 et là où il entrera, dites au propriétaire de la maison : “Le Maître demande : Où est la pièce qui m’est réservée, celle où je prendrai le repas de la Pâque avec mes disciples ?”
      15 Et il vous montrera, en haut de la maison, une grande chambre déjà prête, avec tout ce qui est nécessaire. C’est là que vous nous préparerez le repas. »
      16 Les disciples partirent et allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus le leur avait dit, et ils préparèrent le repas de la Pâque.
      17 Quand le soir fut venu, Jésus arriva avec les douze disciples.
      18 Pendant qu’ils étaient à table et qu’ils mangeaient, Jésus dit : « Je vous le déclare, c’est la vérité : l’un de vous, qui mange avec moi, me trahira. »
      19 Les disciples devinrent tout tristes, et ils se mirent à lui demander l’un après l’autre : « Ce n’est pas moi, n’est-ce pas ? »
      20 Jésus leur répondit : « C’est l’un d’entre vous, les douze, quelqu’un qui trempe avec moi son pain dans le plat.
      21 Certes, le Fils de l’homme va mourir comme les Écritures l’annoncent à son sujet ; mais quel malheur pour celui qui trahit le Fils de l’homme ! Il aurait mieux valu pour cet homme-là ne pas naître ! »
      22 Pendant le repas, Jésus prit du pain et, après avoir remercié Dieu, il le rompit et le donna à ses disciples ; il leur dit : « Prenez ceci, c’est mon corps. »
      23 Il prit ensuite une coupe de vin et, après avoir remercié Dieu, il la leur donna, et ils en burent tous.
      24 Jésus leur dit : « Ceci est mon sang, le sang qui garantit l’alliance de Dieu et qui est versé pour une multitude de gens.
      25 Je vous le déclare, c’est la vérité : je ne boirai plus jamais de vin jusqu’au jour où je boirai le vin nouveau dans le Royaume de Dieu. »
      26 Ils chantèrent ensuite les psaumes de la fête, puis ils s’en allèrent au mont des Oliviers.
      27 Jésus dit à ses disciples : « Vous allez tous m’abandonner, car on lit dans les Écritures : “Je tuerai le berger, et les moutons partiront de tous côtés”.
      28 Mais, ajouta Jésus, quand je serai de nouveau vivant, j’irai vous attendre en Galilée. »
      29 Pierre lui dit : « Même si tous les autres t’abandonnent, moi je ne t’abandonnerai pas. »
      30 Alors Jésus lui répondit : « Je te le déclare, c’est la vérité : aujourd’hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, toi, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître. »
      31 Mais Pierre répliqua encore plus fort : « Je ne prétendrai jamais que je ne te connais pas, même si je dois mourir avec toi. » Et tous les autres disciples disaient la même chose.
      32 Ils arrivèrent ensuite à un endroit appelé Gethsémané, et Jésus dit à ses disciples : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais prier. »
      33 Puis il emmena avec lui Pierre, Jacques et Jean. Il commença à ressentir de la frayeur et de l’angoisse,
      34 et il leur dit : « Mon cœur est plein d’une tristesse mortelle ; restez ici et demeurez éveillés. »
      35 Il alla un peu plus loin, se jeta à terre et pria pour que, si c’était possible, il n’ait pas à passer par cette heure de souffrance.
      36 Il disait : « Abba, ô mon Père, tout t’est possible ; éloigne de moi cette coupe de douleur. Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. »
      37 Il revint ensuite vers les trois disciples et les trouva endormis. Il dit à Pierre : « Simon, tu dors ? Tu n’as pas été capable de rester éveillé même une heure ?
      38 Restez éveillés et priez, pour ne pas tomber dans la tentation. L’être humain est plein de bonne volonté, mais il est faible. »
      39 Il s’éloigna de nouveau et pria en répétant les mêmes paroles.
      40 Puis il revint auprès de ses disciples et les trouva endormis ; ils ne pouvaient pas garder les yeux ouverts. Et ils ne savaient pas que lui dire.
      41 Quand il revint la troisième fois, il leur dit : « Vous dormez encore et vous vous reposez ? C’est fini ! L’heure est arrivée. Maintenant, le Fils de l’homme va être livré entre les mains des pécheurs.
      42 Levez-vous, allons-y ! Voyez, l’homme qui me livre à eux est ici ! »
      43 Jésus parlait encore quand arriva Judas, l’un des douze disciples. Il y avait avec lui une foule de gens armés d’épées et de bâtons. Ils étaient envoyés par les chefs des prêtres, les maîtres de la loi et les anciens.
      44 Judas, celui qui leur livrait Jésus, avait indiqué à cette foule le signe qu’il utiliserait : « L’homme que j’embrasserai, c’est lui. Saisissez-le et emmenez-le sous bonne garde. »
      45 Dès que Judas arriva, il s’approcha de Jésus et lui dit : « Maître ! » Puis il l’embrassa.
      46 Les autres mirent alors la main sur Jésus et l’arrêtèrent.
      47 Mais un de ceux qui étaient là tira son épée, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l’oreille.
      48 Jésus leur dit : « Deviez-vous venir armés d’épées et de bâtons pour me prendre, comme si j’étais un brigand ?
      49 Tous les jours j’étais avec vous et j’enseignais dans le temple, et vous ne m’avez pas arrêté. Mais cela arrive pour que les Écritures se réalisent. »
      50 Alors tous les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent.
      51 Un jeune homme suivait Jésus, vêtu d’un simple drap. On essaya de le saisir,
      52 mais il abandonna le drap et s’enfuit tout nu.
      53 Ils emmenèrent Jésus chez le grand-prêtre, où s’assemblèrent tous les chefs des prêtres, les anciens et les maîtres de la loi.
      54 Pierre suivit Jésus de loin, et il entra dans la cour de la maison du grand-prêtre. Là, il s’assit avec les gardes et il se chauffait près du feu.
      55 Les chefs des prêtres et tout le Conseil supérieur cherchaient une accusation contre Jésus pour le condamner à mort, mais ils n’en trouvaient pas.
      56 Beaucoup de gens, en effet, portaient de fausses accusations contre Jésus, mais ils se contredisaient entre eux.
      57 Quelques-uns se levèrent alors et portèrent cette fausse accusation contre lui :
      58 « Nous l’avons entendu dire : “Je détruirai ce temple construit par les hommes, et en trois jours j’en bâtirai un autre qui ne sera pas une œuvre humaine.” »
      59 Mais même sur ce point-là ils se contredisaient.
      60 Le grand-prêtre se leva alors dans l’assemblée et interrogea Jésus : « Ne réponds-tu rien à ce que ces gens disent contre toi ? »
      61 Mais Jésus se taisait, il ne répondait rien. Le grand-prêtre l’interrogea de nouveau : « Es-tu le Messie, le Fils du Dieu auquel vont nos louanges ? »
      62 Jésus répondit : « Oui, je le suis, et vous verrez tous le Fils de l’homme siégeant à la droite du Dieu puissant ; vous le verrez aussi venir parmi les nuages du ciel. »
      63 Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements et dit : « Nous n’avons plus besoin de témoins !
      64 Vous avez entendu cette insulte faite à Dieu. Qu’en pensez-vous ? » Tous déclarèrent qu’il était coupable et qu’il méritait la mort.
      65 Quelques-uns d’entre eux se mirent à cracher sur Jésus, ils lui couvrirent le visage, le frappèrent à coups de poing et lui dirent : « Devine qui t’a fait cela ! » Et les gardes prirent Jésus et lui donnèrent des gifles.
      66 Pierre se trouvait encore en bas dans la cour, quand arriva une des servantes du grand-prêtre.
      67 Elle vit Pierre qui se chauffait, le regarda bien et lui dit : « Toi aussi, tu étais avec Jésus, cet homme de Nazareth. »
      68 Mais il le nia en déclarant : « Je ne sais pas ce que tu veux dire, je ne comprends pas. » Puis il s’en alla hors de la cour, dans l’entrée. [Alors un coq chanta. ]
      69 Mais la servante le vit et répéta devant ceux qui étaient là : « Cet homme est l’un d’eux ! »
      70 Et Pierre le nia de nouveau. Peu après, ceux qui étaient là dirent encore à Pierre : « Certainement, tu es l’un d’eux, parce que, toi aussi, tu es de Galilée. »
      71 Alors Pierre s’écria : « Que Dieu me punisse si je mens ! Je le jure, je ne connais pas l’homme dont vous parlez. »
      72 A ce moment même, un coq chanta pour la seconde fois, et Pierre se rappela ce que Jésus lui avait dit : « Avant que le coq chante deux fois, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître. » Alors, il se mit à pleurer.

      Marc 15

      1 Tôt le matin, les chefs des prêtres se réunirent en séance avec les anciens et les maîtres de la loi, c’est-à-dire tout le Conseil supérieur. Ils firent ligoter Jésus, l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate.
      2 Celui-ci l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus lui répondit : « Tu le dis. »
      3 Les chefs des prêtres portaient de nombreuses accusations contre Jésus.
      4 Alors, Pilate l’interrogea de nouveau : « Ne réponds-tu rien ? Tu entends combien d’accusations ils portent contre toi ! »
      5 Mais Jésus ne répondit plus rien, de sorte que Pilate était étonné.
      6 A chaque fête de la Pâque, Pilate libérait un prisonnier, celui que la foule demandait.
      7 Or, un certain Barabbas était en prison avec des rebelles qui avaient commis un meurtre lors d’une révolte.
      8 La foule se rendit donc à la résidence de Pilate et tous se mirent à lui demander ce qu’il avait l’habitude de leur accorder.
      9 Pilate leur répondit : « Voulez-vous que je vous libère le roi des Juifs ? »
      10 Il savait bien, en effet, que les chefs des prêtres lui avaient livré Jésus par jalousie.
      11 Mais les chefs des prêtres poussèrent la foule à demander que Pilate leur libère plutôt Barabbas.
      12 Pilate s’adressa de nouveau à la foule : « Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ? »
      13 Ils lui répondirent en criant : « Cloue-le sur une croix ! »
      14 Pilate leur demanda : « Quel mal a-t-il donc commis ? » Mais ils crièrent encore plus fort : « Cloue-le sur une croix ! »
      15 Pilate voulut contenter la foule et leur libéra Barabbas ; puis il fit frapper Jésus à coups de fouet et le livra pour qu’on le cloue sur une croix.
      16 Les soldats emmenèrent Jésus à l’intérieur du palais du gouverneur, et ils appelèrent toute la troupe.
      17 Ils le revêtirent d’un manteau rouge, tressèrent une couronne avec des branches épineuses et la posèrent sur sa tête.
      18 Puis ils se mirent à le saluer : « Salut, roi des Juifs ! »
      19 Et ils le frappaient sur la tête avec un roseau, crachaient sur lui et se mettaient à genoux pour s’incliner bien bas devant lui.
      20 Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau rouge et lui remirent ses vêtements. Puis ils l’emmenèrent au-dehors pour le clouer sur une croix.
      21 Un certain Simon, de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, passait par là alors qu’il revenait des champs. Les soldats l’obligèrent à porter la croix de Jésus.
      22 Ils conduisirent Jésus à un endroit appelé Golgotha, ce qui signifie « Le lieu du Crâne ».
      23 Ils voulurent lui donner du vin mélangé avec une drogue, la myrrhe, mais Jésus le refusa.
      24 Puis ils le clouèrent sur la croix et se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir ce que chacun recevrait.
      25 Il était neuf heures du matin quand ils le clouèrent sur la croix.
      26 Sur l’écriteau qui indiquait la raison de sa condamnation, il y avait ces mots : « Le roi des Juifs ».
      27 Ils clouèrent aussi deux brigands sur des croix à côté de Jésus, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche. [
      28 C’est ainsi que se réalisa le passage de l’Écriture qui déclare : « Il a été placé au nombre des malfaiteurs. » ]
      29 Les passants l’insultaient en hochant la tête ; ils lui disaient : « Hé ! toi qui voulais détruire le temple et en bâtir un autre en trois jours,
      30 sauve-toi toi-même, descends de la croix ! »
      31 De même, les chefs des prêtres et les maîtres de la loi se moquaient de Jésus et se disaient les uns aux autres : « Il a sauvé d’autres gens, mais il ne peut pas se sauver lui-même !
      32 Que le Messie, le roi d’Israël descende maintenant de la croix ! Si nous voyons cela, alors nous croirons en lui. » Ceux qui avaient été mis en croix à côté de Jésus l’insultaient aussi.
      33 A midi, l’obscurité se fit sur tout le pays et dura jusqu’à trois heures de l’après-midi.
      34 Et à trois heures, Jésus cria avec force : « Éloï, Éloï, lema sabactani ? » – ce qui signifie « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » –
      35 Quelques-uns de ceux qui étaient là l’entendirent et s’écrièrent : « Écoutez, il appelle Élie ! »
      36 L’un d’eux courut remplir une éponge de vinaigre et la fixa au bout d’un roseau, puis il la tendit à Jésus pour qu’il boive et dit : « Attendez, nous allons voir si Élie vient le descendre de la croix ! »
      37 Mais Jésus poussa un grand cri et mourut.
      38 Le rideau suspendu dans le temple se déchira en deux depuis le haut jusqu’en bas.
      39 Le capitaine romain, qui se tenait en face de Jésus, vit comment il était mort et il dit : « Cet homme était vraiment Fils de Dieu ! »
      40 Quelques femmes étaient là, elles aussi, et regardaient de loin. Parmi elles, il y avait Marie du village de Magdala, Marie, la mère de Jacques le jeune et de Joses, et Salomé.
      41 Elles avaient suivi Jésus et l’avaient servi quand il était en Galilée. Il y avait là également plusieurs autres femmes qui étaient montées avec lui à Jérusalem.
      42 Le soir était déjà là, quand arriva Joseph, qui était d’Arimathée. Joseph était un membre respecté du Conseil supérieur, et il espérait, lui aussi, la venue du Royaume de Dieu. C’était le jour de la préparation, c’est-à-dire la veille du sabbat. C’est pourquoi Joseph alla courageusement demander à Pilate le corps de Jésus.
      44 Mais Pilate fut étonné d’apprendre qu’il était déjà mort. Il fit donc appeler le capitaine et lui demanda si Jésus était mort depuis longtemps.
      45 Après avoir reçu la réponse de l’officier, il permit à Joseph d’avoir le corps.
      46 Joseph acheta un drap de lin, il descendit le corps de la croix, l’enveloppa dans le drap et le déposa dans un tombeau qui avait été creusé dans le rocher. Puis il roula une grosse pierre pour fermer l’entrée du tombeau.
      47 Marie de Magdala et Marie la mère de Joses regardaient où on mettait Jésus.

      Luc 22

      1 La fête des pains sans levain, appelée la Pâque, approchait.
      2 Les chefs des prêtres et les maîtres de la loi cherchaient un moyen de mettre à mort Jésus, mais ils avaient peur du peuple.
      3 Alors Satan entra dans Judas, appelé Iscariote, qui était l’un des douze disciples.
      4 Judas alla parler avec les chefs des prêtres et les chefs des gardes du temple de la façon dont il pourrait leur livrer Jésus.
      5 Ils en furent très contents et promirent de lui donner de l’argent.
      6 Judas accepta et se mit à chercher une occasion favorable pour leur livrer Jésus sans que la foule le sache.
      7 Le jour arriva, pendant la fête des pains sans levain, où l’on devait sacrifier les agneaux pour le repas de la Pâque.
      8 Jésus envoya alors Pierre et Jean en avant avec l’ordre suivant : « Allez nous préparer le repas de la Pâque. »
      9 Ils lui demandèrent : « Où veux-tu que nous le préparions ? »
      10 Il leur dit : « Écoutez : au moment où vous arriverez en ville, vous rencontrerez un homme qui porte une cruche d’eau. Suivez-le dans la maison où il entrera
      11 et dites au propriétaire de la maison : “Le Maître te demande : Où est la pièce où je prendrai le repas de la Pâque avec mes disciples ?”
      12 Et il vous montrera, en haut de la maison, une grande chambre avec tout ce qui est nécessaire. C’est là que vous préparerez le repas. »
      13 Ils s’en allèrent, trouvèrent tout comme Jésus le leur avait dit et préparèrent le repas de la Pâque.
      14 Quand l’heure fut venue, Jésus se mit à table avec les apôtres.
      15 Il leur dit : « Combien j’ai désiré prendre ce repas de la Pâque avec vous avant de souffrir !
      16 Car, je vous le déclare, je ne le prendrai plus jusqu’à ce que son sens soit pleinement réalisé dans le Royaume de Dieu. »
      17 Il saisit alors une coupe, remercia Dieu et dit : « Prenez cette coupe et partagez-en le contenu entre vous ;
      18 car, je vous le déclare, dès maintenant je ne boirai plus de vin jusqu’à ce que vienne le Royaume de Dieu. »
      19 Puis il prit du pain et, après avoir remercié Dieu, il le rompit et le leur donna en disant : « Ceci est mon corps qui est donné pour vous. Faites ceci en mémoire de moi. »
      20 Il leur donna de même la coupe, après le repas, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance de Dieu, garantie par mon sang qui est versé pour vous.
      21 Mais regardez : celui qui me trahit est ici, à table avec moi !
      22 Certes, le Fils de l’homme va mourir suivant le plan de Dieu ; mais quel malheur pour celui qui le trahit ! »
      23 Ils se mirent alors à se demander les uns aux autres qui était celui d’entre eux qui allait faire cela.
      24 Les disciples se mirent à discuter vivement pour savoir lequel d’entre eux devait être considéré comme le plus important.
      25 Jésus leur dit : « Les rois des nations leur commandent et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler “Bienfaiteurs”.
      26 Mais il n’en va pas ainsi pour vous. Au contraire, le plus important parmi vous doit être comme le plus jeune, et celui qui commande doit être comme celui qui sert.
      27 Car qui est le plus important, celui qui est à table ou celui qui sert ? Celui qui est à table, n’est-ce pas ? Eh bien, moi je suis parmi vous comme celui qui sert !
      28 Vous êtes demeurés continuellement avec moi dans mes épreuves ;
      29 et de même que le Père a disposé du Royaume en ma faveur, de même j’en dispose pour vous :
      30 vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez sur des trônes pour juger les douze tribus d’Israël. »
      31 « Simon, Simon ! Écoute : Satan a demandé de pouvoir vous passer tous au crible comme on le fait pour purifier le grain.
      32 Mais j’ai prié pour toi, afin que la foi ne vienne pas à te manquer. Et quand tu seras revenu à moi, fortifie tes frères. »
      33 Pierre lui dit : « Seigneur, je suis prêt à aller en prison avec toi et à mourir avec toi. »
      34 Jésus lui répondit : « Je te le déclare, Pierre, le coq n’aura pas encore chanté aujourd’hui que tu auras déjà prétendu trois fois ne pas me connaître. »
      35 Puis Jésus leur dit : « Quand je vous ai envoyés en mission sans bourse, ni sac, ni chaussures, avez-vous manqué de quelque chose ? » – « De rien », répondirent-ils.
      36 Alors il leur dit : « Mais maintenant, celui qui a une bourse doit la prendre, de même celui qui a un sac ; et celui qui n’a pas d’épée doit vendre son manteau pour en acheter une.
      37 Car, je vous le déclare, il faut que se réalise en ma personne cette parole de l’Écriture : “Il a été placé au nombre des malfaiteurs.” En effet, ce qui me concerne va se réaliser. »
      38 Les disciples dirent : « Seigneur, voici deux épées. » – « Cela suffit », répondit-il.
      39 Jésus sortit et se rendit, selon son habitude, au mont des Oliviers. Ses disciples le suivirent.
      40 Quand il fut arrivé à cet endroit, il leur dit : « Priez afin de ne pas tomber dans la tentation. »
      41 Puis il s’éloigna d’eux à la distance d’un jet de pierre environ, se mit à genoux et pria
      42 en ces termes : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe de douleur. Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. » [
      43 Alors un ange du ciel lui apparut pour le fortifier.
      44 Saisi d’angoisse, Jésus priait avec encore plus d’ardeur. Sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient à terre. ]
      45 Après avoir prié, il se leva, revint vers les disciples et les trouva endormis, épuisés de tristesse.
      46 Il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation. »
      47 Il parlait encore quand une foule apparut. Judas, l’un des douze disciples, la conduisait ; il s’approcha de Jésus pour l’embrasser.
      48 Mais Jésus lui dit : « Judas, est-ce en l’embrassant que tu trahis le Fils de l’homme ? »
      49 Quand les compagnons de Jésus virent ce qui allait arriver, ils lui demandèrent : « Seigneur, devons-nous frapper avec nos épées ? »
      50 Et l’un d’eux frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l’oreille droite.
      51 Mais Jésus dit : « Laissez, cela suffit. » Il toucha l’oreille de cet homme et le guérit.
      52 Puis Jésus dit aux chefs des prêtres, aux chefs des gardes du temple et aux anciens qui étaient venus le prendre : « Deviez-vous venir armés d’épées et de bâtons, comme si j’étais un brigand ?
      53 Tous les jours j’étais avec vous dans le temple et vous n’avez pas cherché à m’arrêter. Mais cette heure est à vous et à la puissance de la nuit. »
      54 Ils se saisirent alors de Jésus, l’emmenèrent et le conduisirent dans la maison du grand-prêtre. Pierre suivait de loin.
      55 On avait fait du feu au milieu de la cour et Pierre prit place parmi ceux qui étaient assis autour.
      56 Une servante le vit assis près du feu ; elle le fixa du regard et dit : « Cet homme aussi était avec lui ! »
      57 Mais Pierre le nia en lui déclarant : « Je ne le connais pas. »
      58 Peu après, quelqu’un d’autre le vit et dit : « Toi aussi, tu es l’un d’eux ! » Mais Pierre répondit à cet homme : « Non, je n’en suis pas. »
      59 Environ une heure plus tard, un autre encore affirma avec force : « Certainement, cet homme était avec lui, car il est de Galilée. »
      60 Mais Pierre répondit : « Je ne sais pas ce que tu veux dire, toi. » Au moment même où il parlait un coq chanta.
      61 Le Seigneur se retourna et regarda fixement Pierre. Alors Pierre se souvint de ce que le Seigneur lui avait dit : « Avant que le coq chante aujourd’hui, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître. »
      62 Pierre sortit et pleura amèrement.
      63 Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient.
      64 Ils lui couvraient le visage et lui demandaient : « Qui t’a frappé ? Devine ! »
      65 Et ils lui adressaient beaucoup d’autres paroles insultantes.
      66 Quand il fit jour, les anciens du peuple juif, les chefs des prêtres et les maîtres de la loi s’assemblèrent. Ils firent amener Jésus devant leur Conseil supérieur
      67 et lui demandèrent : « Es-tu le Messie ? Dis-le-nous. » Il leur répondit : « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas,
      68 et si je vous pose une question, vous ne me répondrez pas.
      69 Mais dès maintenant le Fils de l’homme siégera à la droite du Dieu puissant. »
      70 Tous s’exclamèrent : « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Il leur répondit : « Vous le dites : je le suis. »
      71 Alors ils ajoutèrent : « Nous n’avons plus besoin de témoins ! Nous avons nous-mêmes entendu ses propres paroles ! »

      Luc 23

      1 L’assemblée entière se leva et ils amenèrent Jésus devant Pilate.
      2 Là, ils se mirent à l’accuser en disant : « Nous avons trouvé cet homme en train d’égarer notre peuple : il leur dit de ne pas payer les impôts à l’empereur et prétend qu’il est lui-même le Messie, un roi. »
      3 Pilate l’interrogea en ces mots : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus lui répondit : « Tu le dis. »
      4 Pilate s’adressa alors aux chefs des prêtres et à la foule : « Je ne trouve aucune raison de condamner cet homme. »
      5 Mais ils déclarèrent avec encore plus de force : « Il pousse le peuple à la révolte par son enseignement. Il a commencé en Galilée, a passé par toute la Judée et, maintenant, il est venu jusqu’ici. »
      6 Quand Pilate entendit ces mots, il demanda : « Cet homme est-il de Galilée ? »
      7 Et lorsqu’il eut appris que Jésus venait de la région gouvernée par Hérode, il l’envoya à celui-ci, car il se trouvait aussi à Jérusalem ces jours-là.
      8 Hérode fut très heureux de voir Jésus. En effet, il avait entendu parler de lui et désirait le rencontrer depuis longtemps ; il espérait le voir faire un signe miraculeux.
      9 Il lui posa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien.
      10 Les chefs des prêtres et les maîtres de la loi étaient là et portaient de violentes accusations contre Jésus.
      11 Hérode et ses soldats se moquèrent de lui et le traitèrent avec mépris. Ils lui mirent un vêtement magnifique et le renvoyèrent à Pilate.
      12 Hérode et Pilate étaient ennemis auparavant ; ce jour-là, ils devinrent amis.
      13 Pilate réunit les chefs des prêtres, les dirigeants et le peuple,
      14 et leur dit : « Vous m’avez amené cet homme en me disant qu’il égare le peuple. Eh bien, je l’ai interrogé devant vous et je ne l’ai trouvé coupable d’aucune des mauvaises actions dont vous l’accusez.
      15 Hérode ne l’a pas non plus trouvé coupable, car il nous l’a renvoyé. Ainsi, cet homme n’a commis aucune faute pour laquelle il mériterait de mourir.
      16 Je vais donc le faire battre à coups de fouet, puis je le relâcherai. » [
      17 A chaque fête de la Pâque, Pilate devait leur libérer un prisonnier. ]
      18 Mais ils se mirent à crier tous ensemble : « Fais mourir cet homme ! Relâche-nous Barabbas ! »
      19 – Barabbas avait été mis en prison pour une révolte qui avait eu lieu dans la ville et pour un meurtre. –
      20 Comme Pilate désirait libérer Jésus, il leur adressa de nouveau la parole.
      21 Mais ils lui criaient : « Cloue-le sur une croix ! Cloue-le sur une croix ! »
      22 Pilate prit la parole une troisième fois et leur dit : « Quel mal a-t-il commis ? Je n’ai trouvé en lui aucune faute pour laquelle il mériterait de mourir. Je vais donc le faire battre à coups de fouet, puis je le relâcherai. »
      23 Mais ils continuaient à réclamer à grands cris que Jésus soit cloué sur une croix. Et leurs cris l’emportèrent :
      24 Pilate décida de leur accorder ce qu’ils demandaient.
      25 Il libéra l’homme qu’ils réclamaient, celui qui avait été mis en prison pour révolte et meurtre, et leur livra Jésus pour qu’ils en fassent ce qu’ils voulaient.
      26 Tandis qu’ils emmenaient Jésus, ils rencontrèrent Simon, un homme de Cyrène, qui revenait des champs. Les soldats se saisirent de lui et le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus.
      27 Une grande foule de gens du peuple le suivait, ainsi que des femmes qui pleuraient et se lamentaient à cause de lui.
      28 Jésus se tourna vers elles et dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas à mon sujet ! Pleurez plutôt pour vous et pour vos enfants !
      29 Car le moment approche où l’on dira : “Heureuses celles qui ne peuvent pas avoir d’enfant, qui n’en ont jamais mis au monde et qui n’en ont jamais allaité !”
      30 Alors les gens se mettront à dire aux montagnes : “Tombez sur nous !” et aux collines : “Cachez-nous !”
      31 Car si l’on traite ainsi le bois vert, qu’arrivera-t-il au bois sec ? »
      32 On emmenait aussi deux autres hommes, des malfaiteurs, pour les mettre à mort avec Jésus.
      33 Lorsqu’ils arrivèrent à l’endroit appelé « Le Crâne », les soldats clouèrent Jésus sur la croix à cet endroit-là et mirent aussi les deux malfaiteurs en croix, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche.
      34 Jésus dit alors : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Ils partagèrent ses vêtements entre eux en les tirant au sort.
      35 Le peuple se tenait là et regardait. Les chefs juifs se moquaient de lui en disant : « Il a sauvé d’autres gens ; qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie, celui que Dieu a choisi ! »
      36 Les soldats aussi se moquèrent de lui ; ils s’approchèrent, lui présentèrent du vinaigre
      37 et dirent : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
      38 Au-dessus de lui, il y avait cette inscription : « Celui-ci est le roi des Juifs. »
      39 L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’insultait en disant : « N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même et nous avec toi ! »
      40 Mais l’autre lui fit des reproches et lui dit : « Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même punition ?
      41 Pour nous, cette punition est juste, car nous recevons ce que nous avons mérité par nos actes ; mais lui n’a rien fait de mal. »
      42 Puis il ajouta : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras pour être roi. »
      43 Jésus lui répondit : « Je te le déclare, c’est la vérité : aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. »
      44 Il était environ midi quand le soleil cessa de briller : l’obscurité se fit sur tout le pays et dura jusqu’à trois heures de l’après-midi. Le rideau suspendu dans le temple se déchira par le milieu.
      46 Jésus s’écria d’une voix forte : « Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Après avoir dit ces mots, il mourut.
      47 Le capitaine romain vit ce qui était arrivé ; il loua Dieu et dit : « Certainement cet homme était innocent ! »
      48 Tous ceux qui étaient venus, en foule, assister à ce spectacle virent ce qui était arrivé. Alors ils s’en retournèrent en se frappant la poitrine de tristesse.
      49 Tous les amis de Jésus, ainsi que les femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient à distance pour regarder ce qui se passait.
      50 Il y avait un homme appelé Joseph, qui était de la localité juive d’Arimathée. Cet homme était bon et juste, et espérait la venue du Royaume de Dieu. Il était membre du Conseil supérieur, mais n’avait pas approuvé ce que les autres conseillers avaient décidé et fait.
      52 Il alla trouver Pilate et lui demanda le corps de Jésus.
      53 Puis il descendit le corps de la croix, l’enveloppa dans un drap de lin et le déposa dans un tombeau qui avait été creusé dans le roc, un tombeau dans lequel on n’avait jamais mis personne.
      54 C’était vendredi et le sabbat allait commencer.
      55 Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée vinrent avec Joseph ; elles regardèrent le tombeau et virent comment le corps de Jésus y était placé.
      56 Puis elles retournèrent en ville et préparèrent les huiles et les parfums pour le corps. Le jour du sabbat, elles se reposèrent, comme la loi l’ordonnait.

      Jean 13

      1 C’était la veille de la fête de la Pâque. Jésus savait que l’heure était venue pour lui de quitter ce monde pour aller auprès du Père. Il avait toujours aimé les siens qui étaient dans le monde et il les aima jusqu’à la fin.
      2 Jésus et ses disciples prenaient le repas du soir. Le diable avait déjà persuadé Judas, fils de Simon Iscariote, de trahir Jésus.
      3 Jésus savait que lui-même était venu de Dieu et retournait à Dieu, et que le Père avait tout mis en son pouvoir.
      4 Il se leva de table, ôta son vêtement de dessus et prit un linge dont il s’entoura la taille.
      5 Ensuite, il versa de l’eau dans une cuvette et se mit à laver les pieds de ses disciples, puis à les essuyer avec le linge qu’il avait autour de la taille.
      6 Il arriva ainsi près de Simon Pierre, qui lui dit : « Seigneur, vas-tu me laver les pieds, toi ? »
      7 Jésus lui répondit : « Tu ne saisis pas maintenant ce que je fais, mais tu comprendras plus tard. »
      8 Pierre lui dit : « Non, tu ne me laveras jamais les pieds ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te les lave pas, tu n’auras aucune part à ce que j’apporte. »
      9 Simon Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, ne me lave pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »
      10 Jésus lui dit : « Celui qui a pris un bain n’a plus besoin de se laver, sinon les pieds, car il est entièrement propre. Vous êtes propres, vous, mais pas tous cependant. »
      11 Jésus savait bien qui allait le trahir ; c’est pourquoi il dit : « Vous n’êtes pas tous propres. »
      12 Après leur avoir lavé les pieds, Jésus reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je vous ai fait ?
      13 Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car je le suis.
      14 Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
      15 Je vous ai donné un exemple pour que vous agissiez comme je l’ai fait pour vous.
      16 Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : un serviteur n’est pas plus grand que son maître et un envoyé n’est pas plus grand que celui qui l’envoie.
      17 Maintenant vous savez cela ; vous serez heureux si vous le mettez en pratique.
      18 Je ne parle pas de vous tous ; je connais ceux que j’ai choisis. Mais il faut que cette parole de l’Écriture se réalise : “Celui avec qui je partageais mon pain s’est tourné contre moi.”
      19 Je vous le dis déjà maintenant, avant que la chose arrive, afin que lorsqu’elle arrivera vous croyiez que “je suis”.
      20 Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : quiconque reçoit celui que j’envoie me reçoit aussi ; et quiconque me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. »
      21 Après ces mots, Jésus fut profondément troublé et dit solennellement : « Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : l’un de vous me trahira. »
      22 Les disciples se regardaient les uns les autres, sans savoir du tout de qui il parlait.
      23 L’un des disciples, celui que Jésus aimait, était placé à côté de Jésus.
      24 Simon Pierre lui fit un signe pour qu’il demande à Jésus de qui il parlait.
      25 Le disciple se pencha alors vers Jésus et lui demanda : « Seigneur, qui est-ce ? »
      26 Jésus répondit : « Je vais tremper un morceau de pain dans le plat : celui à qui je le donnerai, c’est lui. » Jésus prit alors un morceau de pain, le trempa et le donna à Judas, fils de Simon Iscariote.
      27 Dès que Judas eut pris le morceau, Satan entra en lui. Jésus lui dit : « Ce que tu as à faire, fais-le vite ! »
      28 Aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela.
      29 Comme Judas tenait la bourse, plusieurs pensaient que Jésus lui demandait d’aller acheter ce qui leur était nécessaire pour la fête, ou d’aller faire un don aux pauvres.
      30 Judas prit donc le morceau de pain et sortit aussitôt. Il faisait nuit.
      31 Après que Judas fut sorti, Jésus dit : « Maintenant la gloire du Fils de l’homme est révélée et la gloire de Dieu se révèle en lui.
      32 [Et si la gloire de Dieu se révèle en lui, ] Dieu aussi manifestera en lui-même la gloire du Fils et il le fera bientôt.
      33 Mes enfants, je ne suis avec vous que pour peu de temps encore. Vous me chercherez, mais je vous dis maintenant ce que j’ai dit aux autres Juifs : vous ne pouvez pas aller là où je vais.
      34 Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Il faut que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés.
      35 Si vous vous aimez les uns les autres, alors tous sauront que vous êtes mes disciples. »
      36 Simon Pierre lui demanda : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Tu ne peux pas me suivre maintenant là où je vais, mais tu me suivras plus tard. »
      37 Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je suis prêt à donner ma vie pour toi ! »
      38 Jésus répondit : « Es-tu vraiment prêt à donner ta vie pour moi ? Eh bien, je te le déclare, c’est la vérité : avant que le coq chante, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître. »

      Jean 14

      1 « Ne soyez pas si inquiets, leur dit Jésus. Ayez confiance en Dieu et ayez aussi confiance en moi.
      2 Il y a beaucoup de place dans la maison de mon Père ; sinon vous aurais-je dit que j’allais vous préparer le lieu où vous serez ?
      3 Et après être allé vous préparer une place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que vous soyez, vous aussi, là où je suis.
      4 Vous connaissez le chemin qui conduit où je vais. »
      5 Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous en connaître le chemin ? »
      6 Jésus lui répondit : « Je suis le chemin, la vérité, la vie. Personne ne peut aller au Père autrement que par moi.
      7 Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, vous l’avez vu. »
      8 Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père et nous serons satisfaits. »
      9 Jésus lui répondit : « Il y a si longtemps que je suis avec vous et tu ne me connais pas encore, Philippe ? Celui qui m’a vu a vu le Père. Pourquoi donc dis-tu : “Montre-nous le Père” ?
      10 Ne crois-tu pas que je vis dans le Père et que le Père vit en moi ? Les paroles que je vous dis à tous ne viennent pas de moi. C’est le Père qui demeure en moi qui accomplit ses propres œuvres.
      11 Croyez-moi quand je dis : je vis dans le Père et le Père vit en moi. Ou, du moins, croyez à cause de ces œuvres.
      12 Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je vais auprès du Père.
      13 Et je ferai tout ce que vous demanderez en mon nom, afin que le Fils manifeste la gloire du Père.
      14 Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. »
      15 « Si vous m’aimez, vous obéirez à mes commandements.
      16 Je demanderai au Père de vous donner quelqu’un d’autre pour vous venir en aide, afin qu’il soit toujours avec vous :
      17 c’est l’Esprit de vérité. Le monde ne peut pas le recevoir, parce qu’il ne peut ni le voir ni le connaître. Mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous et qu’il sera toujours en vous.
      18 Je ne vous laisserai pas seuls comme des orphelins ; je reviendrai auprès de vous.
      19 Dans peu de temps le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez, parce que je vis et que vous vivrez aussi.
      20 Ce jour-là, vous comprendrez que je vis uni à mon Père et que vous êtes unis à moi et moi à vous.
      21 « Celui qui retient mes commandements et leur obéit, voilà celui qui m’aime. Mon Père aimera celui qui m’aime ; je l’aimerai aussi et je me montrerai à lui. »
      22 Jude – non pas Judas Iscariote – lui dit : « Seigneur, comment se fait-il que tu doives te montrer à nous et non au monde ? »
      23 Jésus lui répondit : « Celui qui m’aime obéira à ce que je dis. Mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, mon Père et moi, et nous habiterons chez lui.
      24 Celui qui ne m’aime pas n’obéit pas à mes paroles. Ce que vous m’entendez dire ne vient pas de moi, mais de mon Père qui m’a envoyé.
      25 Je vous ai dit cela pendant que je suis encore avec vous.
      26 Celui qui doit vous venir en aide, le Saint-Esprit que le Père enverra en mon nom, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.
      27 « C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne. Je ne vous la donne pas à la manière du monde. Ne soyez pas inquiets, ne soyez pas effrayés.
      28 Vous m’avez entendu dire : “Je m’en vais, mais je reviendrai auprès de vous.” Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de savoir que je vais auprès du Père, parce que le Père est plus grand que moi.
      29 Je vous l’ai dit maintenant, avant que ces choses arrivent, afin que lorsqu’elles arriveront vous croyiez.
      30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le dominateur de ce monde vient. Il n’a aucun pouvoir sur moi,
      31 mais il faut que le monde sache que j’aime le Père et que j’agis comme le Père me l’a ordonné. Levez-vous, partons d’ici ! »

      Jean 15

      1 « Je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron.
      2 Il enlève tout rameau qui, uni à moi, ne porte pas de fruit, mais il taille, il purifie chaque rameau qui porte des fruits pour qu’il en porte encore plus.
      3 L’enseignement que je vous ai donné vous a déjà rendus purs.
      4 Demeurez unis à moi, comme je suis uni à vous. Un rameau ne peut pas porter de fruit par lui-même, sans être uni à la vigne ; de même, vous ne pouvez pas porter de fruit si vous ne demeurez pas unis à moi.
      5 Je suis la vigne, vous êtes les rameaux. Celui qui demeure uni à moi, et à qui je suis uni, porte beaucoup de fruits, car vous ne pouvez rien faire sans moi.
      6 Celui qui ne demeure pas uni à moi est jeté dehors, comme un rameau, et il sèche ; les rameaux secs, on les ramasse, on les jette au feu et ils brûlent.
      7 Si vous demeurez unis à moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voulez et vous le recevrez.
      8 Voici comment la gloire de mon Père se manifeste : quand vous portez beaucoup de fruits et que vous vous montrez ainsi mes disciples.
      9 Je vous aime comme le Père m’aime. Demeurez dans mon amour.
      10 Si vous obéissez à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi j’ai obéi aux commandements de mon Père et que je demeure dans son amour.
      11 « Je vous ai dit cela afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète.
      12 Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous aime.
      13 Le plus grand amour que quelqu’un puisse montrer, c’est de donner sa vie pour ses amis.
      14 Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
      15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître. Je vous appelle amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.
      16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis ; je vous ai chargés d’aller, de porter des fruits et des fruits durables. Alors, le Père vous donnera tout ce que vous lui demanderez en mon nom.
      17 Ce que je vous commande, donc, c’est de vous aimer les uns les autres. »
      18 « Si le monde a de la haine pour vous, sachez qu’il m’a haï avant vous.
      19 Si vous apparteniez au monde, le monde vous aimerait parce que vous seriez à lui. Mais je vous ai choisis et pris hors du monde, et vous n’appartenez plus au monde : c’est pourquoi le monde vous hait.
      20 Rappelez-vous ce que je vous ai dit : “Un serviteur n’est pas plus grand que son maître.” Si les gens m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont obéi à mon enseignement, ils obéiront aussi au vôtre.
      21 Mais ils vous feront tout cela à cause de moi, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé.
      22 Ils ne seraient pas coupables de péché si je n’étais pas venu et si je ne leur avais pas parlé. Mais maintenant, ils n’ont pas d’excuse pour leur péché.
      23 Celui qui a de la haine pour moi, en a aussi pour mon Père.
      24 Ils n’auraient pas été coupables de péché si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que personne d’autre n’a jamais faites. Or, maintenant, ils ont vu mes œuvres et ils me haïssent, ainsi que mon Père.
      25 Mais cela arrive pour que se réalise la parole écrite dans leur loi : “Ils m’ont haï sans raison.”
      26 « Celui qui doit vous venir en aide viendra : c’est l’Esprit de vérité qui vient du Père. Je vous l’enverrai de la part du Père et il me rendra témoignage.
      27 Et vous aussi, vous me rendrez témoignage, parce que vous avez été avec moi depuis le commencement.

      Jean 16

      1 « Je vous ai dit cela pour que vous n’abandonniez pas la foi.
      2 On vous exclura des synagogues. Et même, le moment viendra où ceux qui vous tueront s’imagineront servir Dieu de cette façon.
      3 Ils agiront ainsi parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi.
      4 Mais je vous ai dit cela pour que, lorsque ce moment sera venu, vous vous rappeliez que je vous l’avais dit. » « Je ne vous ai pas dit cela dès le commencement, car j’étais avec vous.
      5 Maintenant, je m’en vais auprès de celui qui m’a envoyé et aucun d’entre vous ne me demande : “Où vas-tu ?”
      6 Mais la tristesse a rempli votre cœur parce que je vous ai parlé ainsi.
      7 Cependant, je vous dis la vérité : il est préférable pour vous que je parte ; en effet, si je ne pars pas, celui qui doit vous venir en aide ne viendra pas à vous. Mais si je pars, je vous l’enverrai.
      8 Et quand il viendra, il prouvera aux gens de ce monde leur erreur au sujet du péché, de la justice et du jugement de Dieu.
      9 Quant au péché, il réside en ceci : ils ne croient pas en moi ;
      10 quant à la justice, elle se révèle en ceci : je vais auprès du Père et vous ne me verrez plus ;
      11 quant au jugement, il consiste en ceci : le dominateur de ce monde est déjà jugé.
      12 « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pourriez pas les supporter maintenant.
      13 Quand viendra l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité. Il ne parlera pas en son propre nom, mais il dira tout ce qu’il aura entendu et vous annoncera ce qui doit arriver.
      14 Il révélera ma gloire, car il recevra de ce qui est à moi et vous l’annoncera.
      15 Tout ce que le Père possède est aussi à moi. C’est pourquoi j’ai dit que l’Esprit recevra de ce qui est à moi et vous l’annoncera. »
      16 « D’ici peu vous ne me verrez plus, puis peu de temps après vous me reverrez. »
      17 Quelques-uns de ses disciples se dirent alors entre eux : « Qu’est-ce que cela signifie ? Il nous déclare : “D’ici peu vous ne me verrez plus, puis peu de temps après vous me reverrez”, et aussi : “C’est parce que je m’en vais auprès du Père”.
      18 Que signifie ce “peu de temps” dont il parle ? Nous ne comprenons pas ce qu’il veut dire. »
      19 Jésus se rendit compte qu’ils désiraient l’interroger. Il leur dit donc : « Je vous ai déclaré : “D’ici peu vous ne me verrez plus, puis peu de temps après vous me reverrez.” Est-ce à ce sujet que vous vous posez des questions entre vous ?
      20 Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : vous pleurerez et vous vous lamenterez, tandis que le monde se réjouira ; vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie.
      21 Quand une femme va mettre un enfant au monde, elle est en peine parce que le moment de souffrir est arrivé pour elle ; mais quand le bébé est né, elle oublie ses souffrances tant elle a de joie qu’un être humain soit venu au monde.
      22 De même, vous êtes dans la peine, vous aussi, maintenant ; mais je vous reverrai, alors votre cœur se réjouira, et votre joie, personne ne peut vous l’enlever.
      23 « Quand viendra ce jour, vous ne m’interrogerez plus sur rien. Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : le Père vous donnera tout ce que vous lui demanderez en mon nom.
      24 Jusqu’à maintenant, vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez et vous recevrez, et ainsi votre joie sera complète. »
      25 « Je vous ai dit tout cela en utilisant des paraboles. Le moment viendra où je ne vous parlerai plus ainsi, mais où je vous annoncerai clairement ce qui se rapporte au Père.
      26 Ce jour-là, vous adresserez vos demandes au Père en mon nom ; et je ne vous dis pas que je le prierai pour vous,
      27 car le Père lui-même vous aime. Il vous aime parce que vous m’aimez et que vous croyez que je suis venu de Dieu.
      28 Je suis venu du Père et je suis arrivé dans le monde. Maintenant je quitte le monde et je retourne auprès du Père. »
      29 Ses disciples lui dirent alors : « Voilà, maintenant tu parles clairement, sans utiliser de paraboles.
      30 Maintenant nous savons que tu connais tout et que tu n’as pas besoin d’attendre qu’on t’interroge. C’est pourquoi nous croyons que tu es venu de Dieu. »
      31 Jésus leur répondit : « Vous croyez maintenant ?
      32 Eh bien, le moment vient, et il est déjà là, où vous serez tous dispersés, chacun retournera chez soi et vous me laisserez seul. Non, je ne suis pas vraiment seul, car le Père est avec moi.
      33 Je vous ai dit tout cela pour que vous ayez la paix en restant unis à moi. Vous aurez à souffrir dans le monde. Mais courage ! J’ai vaincu le monde ! »

      Jean 17

      1 Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux vers le ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Manifeste la gloire de ton Fils, afin que le Fils manifeste aussi ta gloire.
      2 Tu lui as donné le pouvoir sur tous les êtres humains, pour qu’il donne la vie éternelle à ceux que tu lui as confiés.
      3 La vie éternelle consiste à te connaître, toi le seul véritable Dieu, et à connaître Jésus-Christ, que tu as envoyé.
      4 J’ai manifesté ta gloire sur la terre ; j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire.
      5 Maintenant donc, Père, accorde-moi en ta présence la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe.
      6 Je t’ai fait connaître à ceux que tu as pris dans le monde pour me les confier. Ils t’appartenaient, tu me les as confiés, et ils ont obéi à ta parole.
      7 Ils savent maintenant que tout ce que tu m’as donné vient de toi,
      8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont accueillies. Ils ont reconnu que je suis vraiment venu de toi et ils ont cru que tu m’as envoyé.
      9 « Je te prie pour eux. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as confiés, car ils t’appartiennent.
      10 Tout ce que j’ai est à toi et tout ce que tu as est à moi ; et ma gloire se manifeste en eux.
      11 Je ne suis plus dans le monde, mais eux sont dans le monde ; moi je vais à toi. Père saint, garde-les par ton divin pouvoir, celui que tu m’as accordé, afin qu’ils soient un comme toi et moi nous sommes un.
      12 Pendant que j’étais avec eux, je les gardais par ton divin pouvoir, celui que tu m’as accordé. Je les ai protégés et aucun d’eux ne s’est perdu, à part celui qui devait se perdre, pour que l’Écriture se réalise.
      13 Et maintenant je vais à toi. Je parle ainsi pendant que je suis encore dans le monde, afin qu’ils aient en eux-mêmes ma joie, une joie complète.
      14 Je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, comme moi je n’appartiens pas au monde.
      15 Je ne te prie pas de les retirer du monde, mais de les garder du Mauvais.
      16 Ils n’appartiennent pas au monde, comme moi je n’appartiens pas au monde.
      17 Fais qu’ils soient entièrement à toi, par le moyen de la vérité ; ta parole est la vérité.
      18 Je les ai envoyés dans le monde comme tu m’as envoyé dans le monde.
      19 Je m’offre entièrement à toi pour eux, afin qu’eux aussi soient vraiment à toi.
      20 « Je ne prie pas seulement pour eux, mais aussi pour ceux qui croiront en moi grâce à leur message.
      21 Je prie pour que tous soient un. Père, qu’ils soient unis à nous, comme toi tu es uni à moi et moi à toi. Qu’ils soient un pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
      22 Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme toi et moi nous sommes un.
      23 Je vis en eux, tu vis en moi ; c’est ainsi qu’ils pourront être parfaitement un, afin que le monde reconnaisse que tu m’as envoyé et que tu les aimes comme tu m’aimes.
      24 Père, tu me les as donnés, et je désire qu’ils soient avec moi là où je suis, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la création du monde.
      25 Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé.
      26 Je t’ai fait connaître à eux et te ferai encore connaître, afin que l’amour que tu as pour moi soit en eux et que je sois moi-même en eux. »

      Jean 18

      1 Après ces mots, Jésus s’en alla avec ses disciples de l’autre côté du ruisseau du Cédron. Il y avait là un jardin dans lequel il entra avec ses disciples.
      2 Judas, celui qui le trahissait, connaissait aussi l’endroit, parce que Jésus et ses disciples y étaient souvent venus ensemble.
      3 Judas se rendit donc au jardin, emmenant avec lui une troupe de soldats et des gardes fournis par les chefs des prêtres et le parti des Pharisiens ; ils étaient armés et portaient des lanternes et des flambeaux.
      4 Alors Jésus, qui savait tout ce qui devait lui arriver, s’avança vers eux et leur demanda : « Qui cherchez-vous ? »
      5 Ils lui répondirent : « Jésus de Nazareth. » Jésus leur dit : « C’est moi. » Et Judas, celui qui le leur livrait, se tenait là avec eux.
      6 Lorsque Jésus leur dit : « C’est moi », ils reculèrent et tombèrent à terre.
      7 Jésus leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus de Nazareth. »
      8 Jésus leur répondit : « Je vous l’ai déjà dit, c’est moi. Si donc c’est moi que vous cherchez, laissez partir les autres. »
      9 C’est ainsi que devait se réaliser la parole qu’il avait dite : « Je n’ai perdu aucun de ceux que toi, Père, tu m’as confiés. »
      10 Simon Pierre avait une épée ; il la tira, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus.
      11 Mais Jésus dit à Pierre : « Remets ton épée dans son fourreau. Penses-tu que je ne boirai pas la coupe de douleur que le Père m’a donnée ? »
      12 La troupe de soldats avec leur commandant et les gardes des autorités juives se saisirent alors de Jésus et le ligotèrent.
      13 Ils le conduisirent tout d’abord chez Hanne. Celui-ci était le beau-père de Caïphe qui était grand-prêtre cette année-là.
      14 Or, c’est Caïphe qui avait donné ce conseil aux autorités juives : « Il est de votre intérêt qu’un seul homme meure pour tout le peuple. »
      15 Simon Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Cet autre disciple était connu du grand-prêtre, si bien qu’il entra en même temps que Jésus dans la cour intérieure de la maison du grand-prêtre.
      16 Mais Pierre resta dehors, près de la porte. Alors l’autre disciple, celui qui était connu du grand-prêtre, sortit et parla à la femme qui gardait la porte, puis il fit entrer Pierre.
      17 La servante qui gardait la porte dit à Pierre : « N’es-tu pas, toi aussi, un des disciples de cet homme-là ? » – « Non, je n’en suis pas », répondit-il.
      18 Il faisait froid ; c’est pourquoi les serviteurs et les gardes avaient allumé un feu autour duquel ils se tenaient pour se réchauffer. Pierre aussi se tenait avec eux et se réchauffait.
      19 Le grand-prêtre interrogea alors Jésus sur ses disciples et sur l’enseignement qu’il donnait.
      20 Jésus lui répondit : « J’ai parlé ouvertement à tout le monde ; j’ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le temple, où se rassemblent tous les Juifs ; je n’ai rien dit en cachette.
      21 Pourquoi m’interroges-tu ? Demande à ceux qui m’ont entendu ce que je leur ai dit : ils savent bien, eux, de quoi je leur ai parlé. »
      22 A ces mots, un des gardes qui se trouvaient là donna une gifle à Jésus en disant : « Est-ce ainsi que tu réponds au grand-prêtre ? »
      23 Jésus lui répondit : « Si j’ai dit quelque chose de mal, montre-nous en quoi ; mais si ce que j’ai dit est juste, pourquoi me frappes-tu ? »
      24 Hanne l’envoya alors, toujours ligoté, à Caïphe le grand-prêtre.
      25 Pendant ce temps, Simon Pierre, lui, restait là à se réchauffer. On lui demanda : « N’es-tu pas, toi aussi, un des disciples de cet homme ? » Mais Pierre le nia en disant : « Non, je n’en suis pas. »
      26 L’un des serviteurs du grand-prêtre, qui était parent de l’homme à qui Pierre avait coupé l’oreille, lui dit : « Est-ce que je ne t’ai pas vu avec lui dans le jardin ? »
      27 Mais Pierre le nia de nouveau. Et à ce moment même un coq chanta.
      28 Puis on emmena Jésus de chez Caïphe au palais du gouverneur romain. C’était tôt le matin. Mais les chefs juifs n’entrèrent pas dans le palais afin de ne pas se rendre impurs et de pouvoir manger le repas de la Pâque.
      29 C’est pourquoi le gouverneur Pilate vint les trouver au dehors. Il leur demanda : « De quoi accusez-vous cet homme ? »
      30 Ils lui répondirent : « Si ce n’était pas un malfaiteur, nous ne serions pas venus te le livrer. »
      31 Pilate leur dit : « Prenez-le vous-mêmes et jugez-le selon votre loi. » – « Nous n’avons pas le droit de condamner quelqu’un à mort », répondirent-ils.
      32 C’est ainsi que devait se réaliser la parole que Jésus avait dite pour indiquer de quelle mort il allait mourir.
      33 Pilate rentra alors dans le palais ; il fit venir Jésus et lui demanda : « Es-tu le roi des Juifs ? »
      34 Jésus répondit : « Dis-tu cela parce que tu y as pensé toi-même ou parce que d’autres te l’ont dit de moi ? »
      35 Pilate répondit : « Suis-je un Juif, moi ? Ceux de ta nation et les chefs des prêtres t’ont livré à moi ; qu’as-tu donc fait ? »
      36 Jésus répondit : « Mon royaume n’appartient pas à ce monde ; si mon royaume appartenait à ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour empêcher qu’on me livre aux autorités juives. Mais non, mon royaume n’est pas d’ici-bas. »
      37 Pilate lui dit alors : « Tu es donc roi ? » Jésus répondit : « Tu le dis : je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ce que je dis. » –
      38 « Qu’est-ce que la vérité ? » lui demanda Pilate. Après ces mots, Pilate alla de nouveau trouver les Juifs au dehors. Il leur déclara : « Je ne trouve aucune raison de condamner cet homme.
      39 Mais selon la coutume que vous avez, je vous libère toujours un prisonnier à la fête de la Pâque. Voulez-vous que je vous libère le roi des Juifs ? »
      40 Ils lui répondirent en criant : « Non, pas lui ! C’est Barabbas que nous voulons ! » Or, ce Barabbas était un brigand.

      Jean 19

      1 Alors Pilate ordonna d’emmener Jésus et de le frapper à coups de fouet.
      2 Les soldats tressèrent une couronne avec des branches épineuses et la posèrent sur la tête de Jésus ; ils le revêtirent aussi d’un manteau rouge.
      3 Ils s’approchaient de lui et lui disaient : « Salut, roi des Juifs ! » Et ils lui donnaient des gifles.
      4 Pilate sortit une nouvelle fois et dit à la foule : « Eh bien, je vais vous l’amener ici, dehors, afin que vous compreniez que je ne trouve aucune raison de condamner cet homme. »
      5 Jésus sortit donc ; il portait la couronne d’épines et le manteau rouge. Et Pilate leur dit : « Voilà l’homme ! »
      6 Mais lorsque les chefs des prêtres et les gardes le virent, ils crièrent : « Cloue-le sur une croix ! Cloue-le sur une croix ! » Pilate leur dit : « Allez le clouer vous-mêmes sur une croix, car je ne trouve personnellement aucune raison de le condamner. »
      7 Les Juifs lui répondirent : « Nous avons une loi, et selon cette loi il doit mourir, car il a prétendu être le Fils de Dieu. »
      8 Quand Pilate entendit ces mots, il eut encore plus peur.
      9 Il rentra dans le palais et demanda à Jésus : « D’où es-tu ? » Mais Jésus ne lui donna pas de réponse.
      10 Pilate lui dit alors : « Tu ne veux pas me répondre ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher et aussi celui de te faire clouer sur une croix ? »
      11 Jésus lui répondit : « Tu n’as aucun pouvoir sur moi à part celui que Dieu t’a accordé. C’est pourquoi, l’homme qui m’a livré à toi est plus coupable que toi. »
      12 Dès ce moment, Pilate cherchait un moyen de relâcher Jésus. Mais les Juifs se mirent à crier : « Si tu relâches cet homme, tu n’es pas un ami de l’empereur ! Quiconque se prétend roi est un ennemi de l’empereur ! »
      13 Quand Pilate entendit ces mots, il fit amener Jésus dehors ; il s’assit sur le siège du juge à l’endroit appelé « Place pavée » – qu’on nomme « Gabbatha » en hébreu –.
      14 C’était le jour qui précédait la fête de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs : « Voilà votre roi ! »
      15 Mais ils se mirent à crier : « A mort ! A mort ! Cloue-le sur une croix ! » Pilate leur dit : « Faut-il que je cloue votre roi sur une croix ? » Les chefs des prêtres répondirent : « Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. »
      16 Alors Pilate leur livra Jésus, pour qu’on le cloue sur une croix. Ils emmenèrent donc Jésus.
      17 Celui-ci dut porter lui-même sa croix pour sortir de la ville et aller à un endroit appelé « le lieu du Crâne » – qu’on nomme « Golgotha » en hébreu –.
      18 C’est là que les soldats clouèrent Jésus sur la croix. En même temps, ils mirent deux autres hommes en croix, de chaque côté de Jésus, qui se trouvait ainsi au milieu.
      19 Pilate ordonna aussi de faire un écriteau et de le mettre sur la croix ; il portait cette inscription : « Jésus de Nazareth, le roi des Juifs. »
      20 Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, car l’endroit où l’on avait mis Jésus en croix était près de la ville et l’inscription était en hébreu, en latin et en grec.
      21 Alors les chefs des prêtres juifs dirent à Pilate : « Tu ne dois pas laisser cette inscription “le roi des Juifs” mais tu dois mettre : “Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.” £ »
      22 Pilate répondit : « Ce que j’ai écrit reste écrit. »
      23 Quand les soldats eurent mis Jésus en croix, ils prirent ses vêtements et les divisèrent en quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, tissée en une seule pièce du haut en bas.
      24 Les soldats se dirent les uns aux autres : « Ne déchirons pas cette tunique, mais tirons au sort pour savoir à qui elle appartiendra. » C’est ainsi que devait se réaliser le passage de l’Écriture qui déclare : « Ils se sont partagé mes habits et ils ont tiré au sort mon vêtement. » Voilà ce que firent les soldats.
      25 Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, la sœur de sa mère, Marie la femme de Clopas et Marie du village de Magdala.
      26 Jésus vit sa mère et, auprès d’elle, le disciple qu’il aimait. Il dit à sa mère : « Voici ton fils, mère. »
      27 Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et dès ce moment, le disciple la prit chez lui.
      28 Après cela, comme Jésus savait que, maintenant, tout était achevé, il dit pour accomplir le texte de l’Écriture : « J’ai soif. »
      29 Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats trempèrent donc une éponge dans le vinaigre, la fixèrent à une branche d’hysope et l’approchèrent de la bouche de Jésus.
      30 Jésus prit le vinaigre, puis il dit : « Tout est achevé ! » Alors, il baissa la tête et mourut.
      31 C’était vendredi et les chefs juifs ne voulaient pas que les corps restent sur les croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat-là était spécialement important ; ils demandèrent donc à Pilate de faire briser les jambes des crucifiés et de faire enlever les corps.
      32 Alors les soldats vinrent briser les jambes du premier condamné mis en croix en même temps que Jésus, puis du second.
      33 Quand ils arrivèrent à Jésus, ils virent qu’il était déjà mort ; c’est pourquoi ils ne lui brisèrent pas les jambes.
      34 Mais un des soldats lui perça le côté avec sa lance, et du sang et de l’eau en sortirent aussitôt.
      35 L’homme qui témoigne de ces faits les a vus, et son témoignage est vrai ; il sait, lui, qu’il dit la vérité. Il en témoigne afin que vous aussi vous croyiez.
      36 En effet, cela est arrivé pour que ce passage de l’Écriture se réalise : « On ne lui brisera aucun os. »
      37 Et un autre texte dit encore : « Ils regarderont à celui qu’ils ont transpercé. »
      38 Après cela, Joseph, qui était d’Arimathée, demanda à Pilate l’autorisation d’emporter le corps de Jésus. – Joseph était un disciple de Jésus, mais en secret parce qu’il avait peur des autorités juives. – Et Pilate le lui permit. Joseph alla donc emporter le corps de Jésus.
      39 Nicodème, cet homme qui était allé trouver une fois Jésus pendant la nuit, vint aussi et apporta environ trente kilos d’un mélange de myrrhe et d’aloès.
      40 Tous deux prirent le corps de Jésus et l’enveloppèrent de bandes de lin, en y mettant les huiles parfumées, comme les Juifs ont coutume de le faire quand ils enterrent leurs morts.
      41 A l’endroit où l’on avait mis Jésus en croix, il y avait un jardin, et dans ce jardin il y avait un tombeau neuf dans lequel on n’avait jamais déposé personne.
      42 Comme c’était la veille du sabbat des Juifs et que le tombeau était tout proche, ils y déposèrent Jésus.
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