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    • Matthieu 26

      1 Quand Jésus eut achevé tous ces discours, il dit à ses disciples :
      2 Vous savez que dans deux jours la pâque se fera, et que le Fils de l'homme sera livré pour être crucifié.
      3 Alors les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens du peuple s'assemblèrent dans le palais du souverain sacrificateur nommé Caïphe,
      4 Et délibérèrent ensemble de se saisir de Jésus par adresse et de le faire mourir.
      5 Mais ils disaient : Que ce ne soit pas pendant la fête, de peur qu'il ne se fasse quelque tumulte parmi le peuple.
      6 Et Jésus étant à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux,
      7 Une femme s'approcha de lui, ayant un vase d'albâtre plein d'un parfum de grand prix, et le lui répandit sur la tête pendant qu'il était à table.
      8 Et ses disciples, voyant cela, en furent indignés et dirent : A quoi bon cette perte ?
      9 Car on pouvait vendre bien cher ce parfum, et en donner l'argent aux pauvres.
      10 Mais Jésus, connaissant cela, leur dit : Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? car elle a fait une bonne action à mon égard.
      11 Vous aurez toujours des pauvres avec vous ; mais vous ne m'aurez pas toujours ;
      12 Et si elle a répandu ce parfum sur mon corps, elle l'a fait pour ma sépulture.
      13 Je vous dis en vérité que, dans tous les endroits du monde où cet Évangile sera prêché, ce qu'elle a fait sera aussi raconté, en mémoire d'elle.
      14 Alors l'un des douze, appelé Judas l'Iscariote, s'en alla vers les principaux sacrificateurs,
      15 Et leur dit : Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? Et ils lui comptèrent trente pièces d'argent.
      16 Et dès lors il cherchait une occasion favorable pour le livrer.
      17 Or, le premier jour de la fête des Pains sans levain, les disciples vinrent à Jésus et lui dirent : Où veux-tu que nous te préparions le repas de la pâque ?
      18 Et il répondit : Allez dans la ville chez un tel et lui dites : Le Maître dit : Mon temps est proche ; je ferai la pâque chez toi avec mes disciples.
      19 Et les disciples firent comme Jésus leur avait ordonné, et préparèrent la pâque.
      20 Quand le soir fut venu, il se mit à table avec les douze.
      21 Et comme ils mangeaient, il dit : Je vous dis en vérité que l'un de vous me trahira.
      22 Et ils furent fort affligés, et chacun d'eux se mit à lui dire : Seigneur, est-ce moi ?
      23 Mais il répondit : Celui qui a mis la main dans le plat avec moi, celui-là me trahira.
      24 Pour ce qui est du Fils de l'homme, il s'en va, selon ce qui a été écrit de lui ; mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est trahi : il eût mieux valu pour cet homme-là de n'être jamais né.
      25 Et Judas, qui le trahissait, prenant la parole, dit : Maître, est-ce moi ? Jésus lui répondit : Tu l'as dit !
      26 Et comme ils mangeaient, Jésus prit du pain, et ayant rendu grâces, il le rompit et le donna à ses disciples et dit : Prenez, mangez, ceci est mon corps.
      27 Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna, en disant : Buvez-en tous ;
      28 Car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.
      29 Or, je vous dis que désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.
      30 Et après qu'ils eurent chanté le cantique, ils partirent pour la montagne des Oliviers.
      31 Alors Jésus leur dit : Je vous serai cette nuit à tous une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées.
      32 Mais, après que je serai ressuscité, je vous devancerai en Galilée.
      33 Et Pierre, prenant la parole, lui dit : Quand même tu serais une occasion de chute pour tous, tu n'en seras jamais une pour moi.
      34 Jésus lui dit : Je te dis en vérité que cette nuit même, avant que le coq ait chanté, tu m'auras renié trois fois.
      35 Pierre lui dit : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent la même chose.
      36 Alors Jésus s'en alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané ; et il dit à ses disciples : Asseyez-vous ici pendant que je m'en irai là pour prier.
      37 Et ayant pris avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être triste et angoissé.
      38 Et il leur dit : Mon âme est triste jusqu'à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi.
      39 Et étant allé un peu plus avant, il se jeta le visage contre terre, priant et disant : Mon Père, s'il est possible que cette coupe passe loin de moi. Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux.
      40 Puis il vint vers ses disciples et les trouva endormis ; et il dit à Pierre : Ainsi vous n'avez pu veiller une heure avec moi !
      41 Veillez et priez, de peur que vous ne tombiez dans la tentation ; car l'esprit est prompt, mais la chair est faible.
      42 Il s'en alla encore pour la seconde fois, et pria disant : Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe passe loin de moi sans que je la boive, que ta volonté soit faite.
      43 En revenant à eux, il les trouva encore endormis ; car leurs yeux étaient appesantis.
      44 Et les ayant laissés, il s'en alla encore et pria pour la troisième fois, disant les mêmes paroles.
      45 Alors il vint vers ses disciples et leur dit : Dormez désormais et vous reposez ! Voici, l'heure est venue, et le Fils de l'homme va être livré entre les mains des méchants.
      46 Levez-vous, allons ; voici, celui qui me trahit s'approche.
      47 Et comme il parlait encore, voici Judas, l'un des douze, qui vint, et avec lui une grande troupe armée d'épées et de bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des anciens du peuple.
      48 Et celui qui le trahissait leur avait donné ce signal : Celui que je baiserai, c'est lui, saisissez-le.
      49 Et aussitôt, s'approchant de Jésus, il lui dit : Maître, je te salue ; et il le baisa.
      50 Mais Jésus lui dit : Mon ami, pour quel sujet es-tu ici ? Alors ils s'approchèrent, et jetèrent les mains sur Jésus, et le saisirent.
      51 Et voici, un de ceux qui étaient avec Jésus, portant la main à l'épée, la tira et en frappa un serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille.
      52 Alors Jésus lui dit : Remets ton épée dans le fourreau ; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée.
      53 Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, qui me donnerait plus de douze légions d'anges ?
      54 Comment donc s'accompliraient les Écritures qui disent qu'il en doit être ainsi ?
      55 En ce moment, Jésus dit à la troupe : Vous êtes sortis avec des épées et des bâtons, comme après un brigand, pour me prendre ; j'étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez point saisi.
      56 Mais tout ceci est arrivé, afin que les écrits des prophètes fussent accomplis. Alors tous les disciples l'abandonnèrent et s'enfuirent.
      57 Mais ceux qui avaient saisi Jésus l'emmenèrent chez Caïphe le souverain sacrificateur, où les scribes et les anciens étaient assemblés.
      58 Et Pierre le suivit de loin jusqu'à la cour du souverain sacrificateur, et y étant entré, il s'assit avec les valets pour voir la fin.
      59 Or, les principaux sacrificateurs et les anciens, et tout le sanhédrin cherchaient quelque faux témoignage contre Jésus pour le faire mourir.
      60 Mais ils n'en trouvaient point ; et bien que plusieurs faux témoins se fussent présentés, ils n'en trouvaient point. Enfin deux faux témoins s'approchèrent et dirent :
      61 Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu et le rebâtir dans trois jours.
      62 Alors le souverain sacrificateur se leva et lui dit : Ne réponds-tu rien ? Qu'est-ce que ces gens déposent contre toi ?
      63 Mais Jésus se tut. Alors le souverain sacrificateur, prenant la parole, lui dit : Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu.
      64 Jésus lui répondit : Tu l'as dit ; et même je vous le déclare : Dès maintenant vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel.
      65 Alors le souverain sacrificateur déchira ses habits, disant : Il a blasphémé ; qu'avons-nous plus besoin de témoins ? Vous venez d'entendre son blasphème.
      66 Que vous en semble ? Ils répondirent : Il mérite la mort !
      67 Alors ils lui crachèrent au visage, et lui donnèrent des coups de poing, et les autres le frappaient avec leurs bâtons,
      68 En disant : Christ, devine qui est celui qui t'a frappé ?
      69 Cependant, Pierre était assis dehors dans la cour ; et une servante s'approcha de lui et lui dit : Toi aussi tu étais avec Jésus le Galiléen.
      70 Mais il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu dis.
      71 Et étant sorti dans le vestibule, une autre servante le vit, et dit à ceux qui étaient là : Celui-ci était aussi avec Jésus de Nazareth.
      72 Et il le nia encore avec serment, en disant : Je ne connais point cet homme-là.
      73 Peu après, ceux qui étaient là s'approchèrent et dirent à Pierre : Assurément tu es aussi de ces gens-là ; car ton langage te fait connaître.
      74 Alors il se mit à faire des imprécations contre lui-même et à jurer, en disant : Je ne connais point cet homme ; et aussitôt le coq chanta.
      75 Alors Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit : Avant que le coq ait chanté, tu m'auras renié trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement.

      Matthieu 27

      1 Dès que le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir.
      2 Et l'ayant lié, ils l'emmenèrent et le livrèrent à Ponce-Pilate, le gouverneur.
      3 Alors Judas, qui l'avait trahi, voyant qu'il était condamné, se repentit et reporta les trente pièces d'argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens,
      4 En disant : J'ai péché ; j'ai trahi le sang innocent. Mais ils dirent : Que nous importe, tu y aviseras.
      5 Alors, après avoir jeté les pièces d'argent dans le temple, il se retira, et s'en étant allé, il s'étrangla.
      6 Et les principaux sacrificateurs, ayant pris les pièces d'argent, dirent : Il n'est pas permis de les mettre dans le trésor sacré ; car c'est le prix du sang.
      7 Et ayant délibéré, ils en achetèrent le champ d'un potier, pour la sépulture des étrangers.
      8 C'est pourquoi ce champ-là a été appelé jusqu'à aujourd'hui le Champ du sang.
      9 Alors s'accomplit ce qui avait été dit par Jérémie le prophète en ces termes : Ils ont pris les trente pièces d'argent, le prix de celui qui a été évalué, de celui que les enfants d'Israël ont évalué ;
      10 Et ils les ont données pour le champ du potier, comme le Seigneur me l'avait ordonné.
      11 Or, Jésus parut devant le gouverneur, et le gouverneur l'interrogea en disant : Es-tu le roi des Juifs ? Et Jésus lui dit : Tu le dis.
      12 Et lorsqu'il fut accusé par les principaux sacrificateurs et les anciens, il ne répondit rien.
      13 Alors Pilate lui dit : N'entends-tu pas combien de choses ils déposent contre toi ?
      14 Mais il ne lui répondit pas une parole ; de sorte que le gouverneur en était fort surpris.
      15 Or, le gouverneur avait coutume, à chaque fête de Pâque, de relâcher au peuple un des prisonniers, celui qu'ils voulaient.
      16 Et il y avait alors un prisonnier insigne nommé Barabbas.
      17 Comme ils étaient assemblés, Pilate leur dit : Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas ou Jésus qu'on appelle Christ ?
      18 Car il savait que c'était par envie qu'ils l'avaient livré.
      19 Or, pendant qu'il était assis sur le tribunal, sa femme lui envoya dire : Ne te mêle point de l'affaire de ce juste ; car j'ai beaucoup souffert aujourd'hui en songe, à son sujet.
      20 Mais les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent au peuple de demander Barabbas, et de faire périr Jésus.
      21 Et le gouverneur, reprenant la parole, leur dit : Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? et ils dirent : Barabbas.
      22 Pilate ajouta : Que ferai-je donc de Jésus qu'on appelle Christ ? Tous lui répondirent : Qu'il soit crucifié.
      23 Et le gouverneur leur dit : Mais quel mal a-t-il fait ? Alors ils crièrent plus fort : Qu'il soit crucifié !
      24 Pilate, voyant qu'il ne gagnait rien, mais que le tumulte augmentait, prit de l'eau et se lava les mains devant le peuple, en disant : Je suis innocent du sang de ce juste ; c'est à vous d'y penser.
      25 Et tout le peuple répondit : Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants !
      26 Alors il leur relâcha Barabbas, et après avoir fait fouetter Jésus, il le leur livra pour être crucifié.
      27 Et les soldats du gouverneur amenèrent Jésus au prétoire, et ils assemblèrent autour de lui toute la cohorte.
      28 Et l'ayant dépouillé, ils le revêtirent d'un manteau d'écarlate.
      29 Puis, ayant fait une couronne d'épines, ils la lui mirent sur la tête, avec un roseau dans la main droite, et s'agenouillant devant lui, ils se moquaient de lui, en lui disant : Je te salue, roi des Juifs.
      30 Et crachant contre lui, ils prenaient le roseau et lui en frappaient la tête.
      31 Après s'être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau et lui remirent ses habits, et ils l'emmenèrent pour le crucifier.
      32 Et comme ils sortaient, ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, qu'ils contraignirent de porter la croix de Jésus.
      33 Et étant arrivés au lieu appelé Golgotha, qui signifie, le Lieu du crâne,
      34 Ils lui présentèrent à boire du vinaigre mêlé avec du fiel ; mais quand il en eut goûté, il n'en voulut pas boire.
      35 Et après l'avoir crucifié, ils se partagèrent ses habits, en les tirant au sort ; afin que ce qui a été dit par le prophète s'accomplît : Ils se sont partagé mes habits, et ils ont tiré ma robe au sort.
      36 Et s'étant assis, ils le gardaient là.
      37 Ils mirent aussi au-dessus de sa tête la cause de sa condamnation, ainsi écrite : CELUI-CI EST JÉSUS LE ROI DES JUIFS.
      38 On crucifia en même temps avec lui deux brigands, l'un à sa droite et l'autre à sa gauche.
      39 Et ceux qui passaient lui disaient des outrages, branlant la tête,
      40 Et disant : Toi qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même ; si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix.
      41 De même aussi les principaux sacrificateurs, avec les scribes et les anciens, disaient en se moquant :
      42 Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même. S'il est le roi d'Israël, qu'il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui.
      43 Il s'est confié en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant, s'il lui est agréable ; car il a dit : Je suis le Fils de Dieu.
      44 Les brigands qui étaient crucifiés avec lui l'injuriaient de la même manière.
      45 Or, depuis la sixième heure, il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusqu'à la neuvième heure.
      46 Et vers la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte, en disant : Éli, Éli, lama sabachthani ? c'est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?
      47 Et quelques-uns de ceux qui étaient présents, ayant entendu cela, disaient : Il appelle Élie.
      48 Et aussitôt quelqu'un d'entre eux courut, et prit une éponge, et l'ayant remplie de vinaigre, il la mit au bout d'un roseau, et lui en donna à boire.
      49 Et les autres disaient : Attendez, voyons si Élie viendra le délivrer.
      50 Et Jésus, ayant de nouveau crié d'une voix forte, rendit l'esprit.
      51 En même temps, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent,
      52 Les sépulcres s'ouvrirent, et plusieurs corps de saints qui étaient morts, ressuscitèrent ;
      53 Et étant sortis de leurs sépulcres après sa résurrection, ils entrèrent dans la sainte cité, et ils furent vus de plusieurs personnes.
      54 Quand le centenier et ceux qui gardaient Jésus avec lui, eurent vu le tremblement de terre et ce qui était arrivé, ils furent fort effrayés et dirent : Véritablement celui-ci était le Fils de Dieu.
      55 Il y avait aussi là plusieurs femmes qui regardaient de loin, et qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée, en le servant ;
      56 Entre lesquelles étaient Marie de Magdala, et Marie, mère de Jacques et de Joses, et la mère des fils de Zébédée.
      57 Et le soir étant venu, un homme riche d'Arimathée, nommé Joseph, qui avait été, lui aussi, disciple de Jésus,
      58 Vint vers Pilate et demanda le corps de Jésus ; et Pilate commanda qu'on le lui donnât.
      59 Joseph, ayant pris le corps, l'enveloppa dans un linceul blanc,
      60 Et le mit dans un sépulcre neuf, qu'il s'était fait tailler dans le roc ; et ayant roulé une grande pierre à l'entrée du sépulcre, il s'en alla.
      61 Et Marie de Magdala et l'autre Marie étaient là assises vis-à-vis du sépulcre.
      62 Le jour suivant, qui était le lendemain de la préparation du sabbat, les principaux sacrificateurs et les pharisiens allèrent ensemble vers Pilate,
      63 Et lui dirent : Seigneur, nous nous souvenons que, quand ce séducteur vivait, il disait : Je ressusciterai dans trois jours.
      64 Commande donc que le sépulcre soit gardé sûrement jusqu'au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent de nuit, et n'enlèvent son corps, et qu'ils ne disent au peuple : Il est ressuscité des morts. Cette dernière imposture serait pire que la première.
      65 Pilate leur dit : Vous avez une garde ; allez, et faites-le garder comme vous l'entendrez.
      66 S'en étant donc allés, ils s'assurèrent du sépulcre, en scellant la pierre, et en y mettant la garde.

      Marc 14

      1 La fête de Pâque et des pains sans levain devait être deux jours après ; et les scribes cherchaient comment ils pourraient se saisir de Jésus par ruse et le faire mourir.
      2 Mais ils disaient : Non pas durant la fête, de peur qu'il ne se fasse quelque émotion parmi le peuple.
      3 Et Jésus étant à Béthanie, à table, dans la maison de Simon le lépreux, une femme vint à lui avec un vase d'albâtre, plein d'un parfum de nard pur et de grand prix, qu'elle lui répandit sur la tête, ayant rompu le vase.
      4 Et quelques-uns en furent indignés en eux-mêmes, et dirent : Pourquoi perdre ainsi ce parfum ?
      5 Car on pouvait le vendre plus de trois cents deniers, et les donner aux pauvres. Ainsi ils murmuraient contre elle.
      6 Mais Jésus dit : Laissez-la ; pourquoi lui faites-vous de la peine ? Elle a fait une bonne action à mon égard.
      7 Car vous aurez toujours des pauvres avec vous ; et toutes les fois que vous voudrez, vous pourrez leur faire du bien ; mais vous ne m'aurez pas toujours.
      8 Elle a fait ce qui était en son pouvoir ; elle a embaumé par avance mon corps pour ma sépulture.
      9 Je vous dis en vérité, que dans tous les endroits du monde où cet évangile sera prêché, ce qu'elle a fait sera aussi raconté en mémoire d'elle.
      10 Alors Judas l'Iscariote, l'un des douze, s'en alla vers les principaux sacrificateurs pour leur livrer Jésus.
      11 Ils l'écoutèrent avec joie, et lui promirent de lui donner de l'argent ; après quoi il chercha une occasion propice de le leur livrer.
      12 Le premier jour des pains sans levain, où l'on immolait la pâque, ses disciples lui dirent : Où veux-tu que nous allions te préparer ce qu'il faut pour manger la pâque ?
      13 Alors il envoya deux de ses disciples et leur dit : Allez à la ville, et vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau ; suivez-le.
      14 Et en quelque lieu qu'il entre, dites au maître de la maison : Le maître dit : Où est le lieu où je mangerai la pâque avec mes disciples ?
      15 Et il vous montrera une grande chambre haute, meublée et toute prête ; préparez-nous là la pâque.
      16 Ses disciples donc partirent, et vinrent à la ville, et trouvèrent les choses comme il leur avait dit ; et ils préparèrent la pâque.
      17 Quand le soir fut venu, il vint avec les douze.
      18 Et comme ils étaient à table et qu'ils mangeaient, Jésus dit : Je vous dis en vérité, que l'un de vous, qui mange avec moi, me trahira.
      19 Alors ils commencèrent à s'affliger ; et ils lui dirent, l'un après l'autre : Est-ce moi ?
      20 Il leur répondit : C'est l'un des douze qui met la main au plat avec moi.
      21 Pour ce qui est du Fils de l'homme, il s'en va, selon ce qui a été écrit de lui ; mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est trahi ; il eût mieux valu pour cet homme de n'être jamais né.
      22 Et comme ils mangeaient, Jésus prit du pain, et ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, et dit : Prenez, mangez, ceci est mon corps.
      23 Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous.
      24 Et il leur dit : Ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est répandu pour plusieurs.
      25 Je vous dis en vérité, que je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu'au jour que je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu.
      26 Et après qu'ils eurent chanté le cantique, ils s'en allèrent à la montagne des Oliviers.
      27 Alors Jésus leur dit : Je vous serai cette nuit à tous une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées.
      28 Mais après que je serai ressuscité, je vous devancerai en Galilée.
      29 Et Pierre lui dit : Quand tous seraient scandalisés, je ne le serai pas.
      30 Alors Jésus lui dit : Je te dis en vérité, qu'aujourd'hui, cette même nuit, avant que le coq ait chanté deux fois, tu m'auras renié trois fois.
      31 Mais il disait encore plus fortement : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous disaient la même chose.
      32 Ils allèrent ensuite dans un lieu appelé Gethsémané. Et Jésus dit à ses disciples : Asseyez-vous ici jusqu'à ce que j'aie prié.
      33 Et il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean ; et il commença à être saisi de frayeur et fort agité.
      34 Et il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu'à la mort ; demeurez ici et veillez.
      35 Et s'en allant un peu plus avant, il se prosterna contre terre, priant que, s'il était possible, cette heure s'éloignât de lui.
      36 Et il disait : Abba ! Père ! toutes choses te sont possibles ; détourne cette coupe de moi ; toutefois non pas comme je veux, mais comme tu veux.
      37 Et il revint et les trouva endormis ; et il dit à Pierre : Simon, tu dors ! n'as-tu pu veiller une heure ?
      38 Veillez et priez, de peur que vous ne tombiez dans la tentation ; l'esprit est prompt, mais la chair est faible.
      39 Et il s'en alla encore, et pria, disant les mêmes paroles.
      40 Et étant revenu, il les trouva encore endormis, car leurs yeux étaient appesantis ; et ils ne savaient que lui répondre.
      41 Et il revint pour la troisième fois, et leur dit : Dormez maintenant et vous reposez ! C'est assez ! l'heure est venue ; voici, le Fils de l'homme est livré aux mains des méchants.
      42 Levez-vous, allons, voici, celui qui me trahit s'approche.
      43 Et aussitôt, comme il parlait encore, Judas, l'un des douze, vint, et avec lui une grande troupe de gens armés d'épées et de bâtons, de la part des principaux sacrificateurs, des scribes et des anciens.
      44 Et celui qui le trahissait avait donné ce signal : Celui que je baiserai, c'est lui ; saisissez-le, et l'emmenez sûrement.
      45 Aussitôt donc qu'il fut arrivé, il s'approcha de lui et lui dit : Maître, maître ; et il le baisa.
      46 Alors ils jetèrent les mains sur Jésus, et le saisirent.
      47 Et un de ceux qui étaient présents tira son épée et frappa un serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille.
      48 Alors Jésus prit la parole et leur dit : Vous êtes sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons pour me prendre.
      49 J'étais tous les jours au milieu de vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez point saisi ; mais c'est afin que les Écritures fussent accomplies.
      50 Alors tous ses disciples l'ayant abandonné s'enfuirent.
      51 Et un jeune homme le suivait, enveloppé seulement d'une étoffe légère ; et les jeunes gens le prirent.
      52 Il leur laissa son vêtement, et s'enfuit nu de leurs mains.
      53 Ils menèrent ensuite Jésus chez le souverain sacrificateur, où s'assemblèrent tous les principaux sacrificateurs, les anciens et les scribes.
      54 Pierre le suivit de loin jusque dans la cour du souverain sacrificateur. Et il était assis avec les domestiques, et se chauffait près du feu.
      55 Or, les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient un témoignage contre Jésus, pour le faire mourir ; et ils n'en trouvaient point.
      56 Car plusieurs rendaient de faux témoignages contre lui ; mais leurs dépositions ne s'accordaient pas.
      57 Alors quelques-uns se levèrent, qui portèrent un faux témoignage contre lui, disant :
      58 Nous lui avons entendu dire : Je détruirai ce temple, fait de main d'homme, et dans trois jours j'en rebâtirai un autre, qui ne sera point fait de main d'homme.
      59 Mais leur déposition ne s'accordait pas non plus.
      60 Alors le souverain sacrificateur, se levant au milieu du sanhédrin, interrogea Jésus, et lui dit : Ne réponds-tu rien ? Qu'est-ce que ces gens déposent contre toi ?
      61 Mais Jésus se tut et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l'interrogea encore, et lui dit : Es-tu le Christ, le Fils de Celui qui est béni ?
      62 Et Jésus dit : Je le suis ; et vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel.
      63 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, et dit : Qu'avons-nous encore besoin de témoins ?
      64 Vous avez entendu le blasphème ; que vous en semble ? Alors tous le condamnèrent comme étant digne de mort.
      65 Et quelques-uns se mirent à cracher contre lui, à lui couvrir le visage, et à lui donner des soufflets en disant : Devine ! Et les sergents le frappaient avec des bâtons.
      66 Or, comme Pierre était en bas dans la cour, une des servantes du souverain sacrificateur y vint ;
      67 Et voyant Pierre qui se chauffait, elle le regarda en face, et lui dit : Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth.
      68 Mais il le nia, et dit : Je ne le connais point, et je ne sais ce que tu dis. Puis il sortit dans le vestibule, et le coq chanta.
      69 Et cette servante l'ayant encore vu, se mit à dire à ceux qui étaient présents : Cet homme est de ces gens-là.
      70 Mais il le nia encore. Et un peu après, ceux qui étaient présents dirent à Pierre : Tu es assurément de ces gens-là, car tu es Galiléen et ton langage est semblable au leur.
      71 Alors il commença à faire des imprécations et à jurer, en disant : Je ne connais point cet homme dont tu parles.
      72 Et le coq chanta pour la seconde fois ; et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq ait chanté deux fois, tu m'auras renié trois fois. Et étant sorti promptement, il pleura.

      Marc 15

      1 Dès qu'il fut jour, les principaux sacrificateurs, avec les anciens et les scribes, et tout le sanhédrin ayant délibéré, emmenèrent Jésus lié, et le livrèrent à Pilate.
      2 Et Pilate lui demanda : Es-tu le roi des Juifs ? Jésus lui répondit : Tu le dis.
      3 Et les principaux sacrificateurs l'accusaient de plusieurs choses.
      4 Mais Pilate l'interrogea encore et lui dit : Ne réponds-tu rien ? Vois combien de choses ils avancent contre toi.
      5 Mais Jésus ne répondit plus rien, de sorte que Pilate en était surpris.
      6 Or, il avait coutume de relâcher, à chaque fête, celui des prisonniers que le peuple demandait.
      7 Et il y avait en prison un nommé Barabbas avec ses complices qui avaient commis un meurtre dans une sédition.
      8 Et le peuple se mit à demander, avec de grands cris, qu'il leur fît comme il leur avait toujours fait.
      9 Pilate leur répondit : Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ?
      10 Car il savait que c'était par envie que les principaux sacrificateurs l'avaient livré.
      11 Mais les principaux sacrificateurs incitèrent le peuple à demander qu'il leur relâchât plutôt Barabbas.
      12 Et Pilate, reprenant la parole, leur dit : Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ?
      13 Et ils crièrent de nouveau : Crucifie-le.
      14 Et Pilate leur dit : Mais quel mal a-t-il fait ? Et ils crièrent encore plus fort : Crucifie-le.
      15 Pilate donc, voulant contenter le peuple, leur relâcha Barabbas ; et après avoir fait fouetter Jésus, il le livra pour être crucifié.
      16 Alors les soldats l'emmenèrent dans l'intérieur du palais, c'est-à-dire au prétoire, et ils y assemblèrent toute la cohorte ;
      17 Et ils le revêtirent d'un manteau de pourpre, et lui mirent sur la tête une couronne d'épines qu'ils avaient tressées ;
      18 Et ils se mirent à le saluer, en disant : Salut, roi des Juifs !
      19 Et ils lui frappaient la tête avec une canne, et ils crachaient contre lui, et se mettant à genoux, ils se prosternaient devant lui.
      20 Après s'être moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau de pourpre, et lui ayant remis ses habits, ils l'emmenèrent pour le crucifier.
      21 Et un certain homme de Cyrène, nommé Simon, père d'Alexandre et de Rufus, passant par là en revenant des champs, ils le contraignirent de porter la croix de Jésus.
      22 Et ils le conduisirent au lieu appelé Golgotha, c'est-à-dire, la place du Crâne.
      23 Et ils lui présentèrent à boire du vin mêlé avec de la myrrhe ; mais il n'en but point.
      24 Et après l'avoir crucifié, ils partagèrent ses habits, jetant le sort à qui en emporterait une part.
      25 Il était la troisième heure quand ils le crucifièrent.
      26 Et le sujet de sa condamnation était marqué par cet écriteau : LE ROI DES JUIFS.
      27 Ils crucifièrent aussi avec lui deux brigands, l'un à sa droite, et l'autre à sa gauche.
      28 Ainsi cette parole de l'Écriture fut accomplie : Il a été mis au rang des malfaiteurs.
      29 Et ceux qui passaient par là lui disaient des outrages, hochant la tête et disant : Hé ! toi, qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours ;
      30 Sauve-toi toi-même, et descends de la croix.
      31 De même aussi les principaux sacrificateurs et les scribes disaient entre eux, en se moquant : Il a sauvé les autres, il ne peut se sauver lui-même.
      32 Que le Christ, le roi d'Israël, descende maintenant de la croix, afin que nous le voyions, et que nous croyions. Et ceux qui étaient crucifiés avec lui, lui disaient aussi des outrages.
      33 Quand vint la sixième heure, il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu'à la neuvième heure.
      34 Et à la neuvième heure Jésus s'écria d'une voix forte : Éloï, Éloï, lamma sabachthani ? C'est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?
      35 Et quelques-uns de ceux qui étaient présents, l'ayant entendu, disaient : Voilà qu'il appelle Élie.
      36 Et l'un d'eux courut, emplit une éponge de vinaigre, la mit au bout d'un roseau, et la lui présenta pour boire, en disant : Laissez ; voyons si Élie viendra le descendre de la croix.
      37 Alors Jésus, ayant jeté un grand cri, rendit l'esprit.
      38 Et le voile du temple se déchira en deux, du haut en bas.
      39 Et le centenier, qui était vis-à-vis de lui, voyant qu'il avait expiré en criant ainsi, dit : Cet homme était véritablement Fils de Dieu.
      40 Il y avait aussi des femmes qui regardaient de loin, parmi lesquelles étaient Marie de Magdala, et Marie, mère de Jacques le petit et de Joses, et Salomé,
      41 Qui le suivaient et le servaient lorsqu'il était en Galilée, et plusieurs autres qui étaient montées avec lui à Jérusalem.
      42 Comme il était déjà tard, et que c'était le jour de la préparation, c'est-à-dire, la veille du sabbat,
      43 Joseph d'Arimathée, conseiller fort considéré, qui attendait aussi le royaume de Dieu, vint avec hardiesse vers Pilate, et lui demanda le corps de Jésus.
      44 Pilate s'étonna qu'il fût déjà mort ; et ayant appelé le centenier, il lui demanda s'il y avait longtemps qu'il était mort.
      45 Et l'ayant appris du centenier, il donna le corps à Joseph.
      46 Et Joseph ayant acheté un linceul, le descendit de la croix, l'enveloppa dans ce linceul, et le mit dans un sépulcre qui était taillé dans le roc ; et il roula une pierre à l'entrée du sépulcre.
      47 Et Marie de Magdala et Marie, mère de Joses, regardaient où on le mettait.

      Luc 22

      1 La fête des pains sans levain, appelée la Pâque, approchait.
      2 Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient faire mourir Jésus ; car ils craignaient le peuple.
      3 Or Satan entra dans Judas, surnommé l'Iscariote, qui était au nombre des douze ;
      4 Et il s'en alla, et parla avec les principaux sacrificateurs et les chefs des gardes, sur la manière dont il le leur livrerait.
      5 Ils en eurent de la joie, et ils convinrent de lui donner de l'argent.
      6 Et il s'engagea. Et il cherchait une occasion propice de le leur livrer sans tumulte.
      7 Cependant, le jour des pains sans levain arriva, dans lequel il fallait immoler la pâque,
      8 Et Jésus envoya Pierre et Jean, en disant : Allez nous préparer la pâque, afin que nous la mangions.
      9 Ils lui dirent : Où veux-tu que nous la préparions ?
      10 Et il leur dit : Lorsque vous entrerez dans la ville, vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau ;
      11 Suivez-le dans la maison où il entrera ; et dites au maître de la maison : Le Maître te dit : Où est le lieu où je mangerai la pâque avec mes disciples ?
      12 Et il vous montrera une grande chambre haute, toute meublée ; préparez-y la pâque.
      13 Eux donc s'en étant allés, trouvèrent tout comme il leur avait dit, et ils préparèrent la pâque.
      14 Et quand l'heure fut venue, il se mit à table, et les douze apôtres avec lui.
      15 Et il leur dit : J'ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre.
      16 Car je vous dis, que je ne la mangerai plus, jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu.
      17 Et ayant pris la coupe et rendu grâces, il dit : Prenez-la, et la distribuez entre vous.
      18 Car je vous dis, que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le règne de Dieu soit venu.
      19 Puis il prit du pain, et ayant rendu grâces, il le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi.
      20 De même, après avoir soupé, il leur donna la coupe, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous.
      21 Au reste, voici, la main de celui qui me trahit est à cette table avec moi.
      22 Pour ce qui est du Fils de l'homme, il s'en va, selon qu'il a été déterminé ; mais malheur à cet homme par qui il est trahi.
      23 Et ils commencèrent à se demander les uns aux autres qui était celui d'entre eux qui ferait cela ?
      24 Il arriva aussi une contestation entre eux, sur celui d'entre eux qui serait estimé le plus grand.
      25 Mais il leur dit : Les rois des nations les maîtrisent, et ceux qui exercent leur autorité sur elles sont nommés bienfaiteurs.
      26 Mais vous, ne faites point ainsi ; et que le plus grand parmi vous, soit comme le plus petit ; et celui qui gouverne, comme celui qui sert.
      27 Car lequel est le plus grand, celui qui est à table, ou celui qui sert ? n'est-ce pas celui qui est à table ? et cependant je suis au milieu de vous comme celui qui sert.
      28 Or, pour vous, vous avez persévéré avec moi dans mes épreuves ;
      29 Et je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur ;
      30 Afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d'Israël.
      31 Le Seigneur dit aussi : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous cribler comme le froment.
      32 Mais j'ai prié pour toi, que ta foi ne défaille point. Toi donc, quand tu seras converti, affermis tes frères.
      33 Et Pierre lui dit : Seigneur, je suis tout prêt à aller avec toi, et en prison et à la mort.
      34 Mais Jésus lui dit : Pierre, je te le dis, le coq ne chantera point aujourd'hui, que tu n'aies nié trois fois de me connaître.
      35 Puis il leur dit : Lorsque je vous ai envoyés sans bourse, sans sac, et sans souliers, avez-vous manqué de quelque chose ?
      36 Et ils répondirent : De rien. Mais maintenant, leur dit-il, que celui qui a une bourse, la prenne ; et de même celui qui a un sac ;
      37 Et que celui qui n'a point d'épée, vende son manteau, et en achète une. Car je vous dis, qu'il faut encore que ce qui est écrit, soit accompli en moi : Il a été mis au rang des malfaiteurs. Et les choses qui me concernent vont arriver.
      38 Et ils dirent : Seigneur, voici deux épées. Et il leur dit : Cela suffit.
      39 Puis Jésus étant sorti, s'en alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers ; et ses disciples le suivirent.
      40 Et quand il fut arrivé dans ce lieu, il leur dit : Priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation.
      41 Alors il s'éloigna d'eux environ d'un jet de pierre, et s'étant mis à genoux, il priait,
      42 En disant : Père, si tu voulais éloigner cette coupe de moi ! toutefois, que ma volonté ne se fasse point, mais la tienne.
      43 Et un ange lui apparut du ciel pour le fortifier.
      44 Et étant en agonie, il priait plus instamment ; et il lui vint une sueur comme des grumeaux de sang, qui tombaient sur la terre.
      45 Et s'étant levé de sa prière, il vint vers ses disciples, qu'il trouva endormis de tristesse,
      46 Et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, afin que vous ne succombiez point à la tentation.
      47 Comme il parlait encore, voici une troupe survint, et celui qui s'appelait Judas, l'un des douze, marchait devant eux ; et il s'approcha de Jésus pour le baiser.
      48 Mais Jésus lui dit : Judas, trahis-tu le Fils de l'homme par un baiser ?
      49 Et ceux qui étaient autour de Jésus, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, frapperons-nous de l'épée ?
      50 Et l'un d'eux frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille droite. Mais Jésus, prenant la parole, dit : Arrêtez-vous.
      51 Et ayant touché l'oreille du serviteur, il le guérit.
      52 Puis Jésus dit aux principaux sacrificateurs, aux capitaines du temple, et aux anciens qui étaient venus contre lui : Vous êtes sortis avec des épées et des bâtons, comme après un brigand.
      53 J'étais tous les jours dans le temple avec vous, et vous n'avez point mis les mains sur moi. Mais c'est votre heure et la puissance des ténèbres.
      54 Alors ils le saisirent, et l'emmenèrent, et le firent entrer dans la maison du souverain sacrificateur. Et Pierre suivait de loin.
      55 Et quand ils eurent allumé du feu au milieu de la cour, et qu'ils se furent assis ensemble, Pierre s'assit parmi eux.
      56 Et une servante le voyant assis auprès du feu, et le regardant attentivement, dit :
      57 Celui-ci était aussi avec cet homme. Mais il renia Jésus, en disant : Femme, je ne le connais point.
      58 Et peu après un autre l'ayant vu, dit : Tu es aussi de ces gens-là. Mais Pierre dit : O homme, je n'en suis point.
      59 Environ une heure après, un autre insistait en disant : Certainement, celui-là était aussi avec lui ; car il est aussi Galiléen.
      60 Et Pierre dit : O homme, je ne sais ce que tu dis. Et au même instant, comme il parlait encore, le coq chanta.
      61 Le Seigneur s'étant retourné, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, et comment il lui avait dit : Avant que le coq ait chanté, tu m'auras renié trois fois.
      62 Et Pierre étant sorti, pleura amèrement.
      63 Or, les hommes qui tenaient Jésus, se moquaient de lui et le frappaient ;
      64 Et, l'ayant couvert d'un voile, ils lui donnaient des coups sur le visage, et lui disaient : Devine qui est celui qui t'a frappé ?
      65 Et ils disaient beaucoup d'autres choses contre lui, en l'injuriant.
      66 Et dès que le jour fut venu, le conseil des anciens du peuple, les principaux sacrificateurs et les scribes s'assemblèrent et firent venir Jésus dans leur sanhédrin ; et ils lui dirent :
      67 Si tu es le Christ, dis-le-nous. Et il leur répondit : Si je vous le dis, vous ne le croirez point ;
      68 Et si je vous interroge aussi, vous ne me répondrez point, ni ne me laisserez point aller.
      69 Désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu.
      70 Alors ils dirent tous : Tu es donc le Fils de Dieu ? Et il leur répondit : Vous le dites vous-mêmes ; je le suis.
      71 Alors ils dirent : Qu'avons-nous plus besoin de témoignage, puisque nous l'avons entendu nous-mêmes de sa bouche ?

      Luc 23

      1 Puis toute l'assemblée s'étant levée, le mena à Pilate.
      2 Et ils se mirent à l'accuser, en disant : Nous avons trouvé cet homme séduisant la nation et défendant de donner le tribut à César, et se disant le Christ, le roi.
      3 Alors Pilate l'interrogea et lui dit : Es-tu le roi des Juifs ? Et Jésus lui répondit : Tu le dis.
      4 Et Pilate dit aux principaux sacrificateurs et au peuple : Je ne trouve aucun crime en cet homme.
      5 Mais ils insistaient, en disant : Il soulève le peuple, enseignant par toute la Judée, ayant commencé depuis la Galilée, jusqu'ici.
      6 Quand Pilate entendit parler de la Galilée, il demanda si cet homme était Galiléen.
      7 Et ayant appris qu'il était de la juridiction d'Hérode, il le renvoya à Hérode, qui était aussi à Jérusalem en ces jours-là.
      8 Quand Hérode vit Jésus, il en eut une grande joie ; car il y avait longtemps qu'il souhaitait de le voir, parce qu'il avait entendu dire beaucoup de choses de lui ; et il espérait qu'il lui verrait faire quelque miracle.
      9 Il lui fit donc plusieurs questions ; mais Jésus ne lui répondit rien.
      10 Et les principaux sacrificateurs et les scribes étaient là qui l'accusaient avec véhémence.
      11 Mais Hérode, avec les gens de sa garde, le traita avec mépris ; et pour se moquer de lui, il le fit vêtir d'un habit éclatant, et le renvoya à Pilate.
      12 En ce même jour, Pilate et Hérode devinrent amis ; car auparavant ils étaient ennemis.
      13 Or, Pilate ayant assemblé les principaux sacrificateurs, et les magistrats, et le peuple, leur dit :
      14 Vous m'avez amené cet homme comme soulevant le peuple ; et cependant, l'ayant interrogé en votre présence, je ne l'ai trouvé coupable d'aucun des crimes dont vous l'accusez ;
      15 Ni Hérode non plus ; car je vous ai renvoyés vers lui, et voici il n'a rien fait qui soit digne de mort.
      16 L'ayant donc fait châtier, je le relâcherai.
      17 Or, il était obligé de leur relâcher un prisonnier à chaque fête.
      18 De sorte qu'ils s'écrièrent tous ensemble : Fais mourir celui-ci, et nous relâche Barabbas.
      19 Or, Barabbas avait été mis en prison pour une sédition qui s'était faite dans la ville, et pour un meurtre.
      20 Pilate leur parla de nouveau, ayant envie de délivrer Jésus.
      21 Mais ils s'écrièrent : Crucifie, crucifie-le.
      22 Et il leur dit pour la troisième fois : Mais quel mal a-t-il fait ? je n'ai rien trouvé en lui qui soit digne de mort. Je le châtierai donc et je le relâcherai.
      23 Mais ils insistaient, demandant à grands cris qu'il fût crucifié ; et leurs cris et ceux des principaux sacrificateurs redoublaient.
      24 Alors Pilate prononça que ce qu'ils demandaient fût fait.
      25 Et il leur relâcha celui qui avait été mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu'ils demandaient ; et il abandonna Jésus à leur volonté.
      26 Et comme ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et le chargèrent de la croix, pour la porter après Jésus.
      27 Et une grande multitude de peuple et de femmes le suivaient, qui se frappaient la poitrine et se lamentaient.
      28 Mais Jésus, se tournant vers elles, leur dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez point sur moi, mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ;
      29 Car des jours viendront où l'on dira : Heureuses les stériles, les seins qui n'ont point enfanté, et les mamelles qui n'ont point allaité !
      30 Alors ils se mettront à dire aux montagnes : Tombez sur nous, et aux coteaux : Couvrez-nous.
      31 Car si l'on fait ces choses au bois vert, que fera-t-on au bois sec ?
      32 Et on menait aussi deux malfaiteurs, pour les faire mourir avec lui.
      33 Et quand ils furent arrivés au lieu appelé Calvaire (le Crâne), ils le crucifièrent là, et les malfaiteurs, l'un à droite, et l'autre à gauche.
      34 Mais Jésus disait : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. Puis se partageant ses vêtements, ils les tirèrent au sort.
      35 Le peuple se tenait là et regardait. Et les principaux se moquaient avec le peuple, en disant : Il a sauvé les autres, qu'il se sauve lui-même, s'il est le Christ, l'élu de Dieu.
      36 Les soldats aussi, en s'approchant pour lui présenter du vinaigre,
      37 Se moquaient de lui, et disaient : Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même.
      38 Et il y avait cette inscription au-dessus de sa tête, en grec, en latin et en hébreu : CELUI-CI EST LE ROI DES JUIFS.
      39 L'un des malfaiteurs qui étaient pendus l'outrageait aussi, en disant : Si tu es le Christ, sauve-toi toi-même, et nous aussi.
      40 Mais l'autre, le reprenant, lui dit : Ne crains-tu donc point Dieu, car tu es condamné au même supplice ?
      41 Et pour nous, c'est avec justice, car nous souffrons ce que nos ouvres méritent ; mais celui-ci n'a fait aucun mal.
      42 Et il disait à Jésus : Seigneur, souviens-toi de moi, quand tu seras entré dans ton règne.
      43 Et Jésus lui dit : Je te le dis en vérité, tu seras aujourd'hui avec moi dans le paradis.
      44 Il était environ la sixième heure, et il se fit des ténèbres sur toute la terre jusqu'à la neuvième heure.
      45 Le soleil s'obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu.
      46 Et Jésus s'écriant d'une voix forte, dit : Mon Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et ayant dit cela, il expira.
      47 Le centenier, voyant ce qui était arrivé, donna gloire à Dieu, en disant : Certainement cet homme était juste.
      48 Et tout le peuple qui s'était assemblé à ce spectacle, voyant les choses qui étaient arrivées, s'en retournait en se frappant la poitrine.
      49 Et tous ceux de sa connaissance, et les femmes qui l'avaient suivi depuis la Galilée, se tenaient loin, regardant ces choses.
      50 Or un homme, appelé Joseph, qui était conseiller, homme de bien et juste ;
      51 Qui n'avait point consenti à leur dessein, ni à leurs actes ; qui était d'Arimathée, ville de Judée, et qui attendait aussi le règne de Dieu,
      52 Étant venu vers Pilate, lui demanda le corps de Jésus.
      53 Et l'ayant descendu de la croix, il l'enveloppa d'un linceul, et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n'avait encore été mis.
      54 C'était le jour de la préparation, et le sabbat allait commencer.
      55 Et les femmes qui étaient venues de Galilée avec Jésus, ayant suivi Joseph, remarquèrent le sépulcre, et comment le corps de Jésus y fut placé.
      56 Et s'en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums, et elles se reposèrent le jour du sabbat, selon la loi.

      Jean 13

      1 Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu'à la fin.
      2 Et lors du souper (le Diable ayant déjà mis au coeur de Judas l'Iscariote, fils de Simon, de le trahir),
      3 Jésus sachant que le Père lui avait remis toutes choses entre les mains, et qu'il était venu de Dieu, et qu'il retournait à Dieu,
      4 Se leva du souper, ôta son manteau ; et ayant pris un linge, il s'en ceignit.
      5 Ensuite, il mit de l'eau dans un bassin, et se mit à laver les pieds de ses disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.
      6 Il vint donc à Simon Pierre, qui lui dit : Toi, Seigneur, tu me laverais les pieds !
      7 Jésus répondit et lui dit : Tu ne sais maintenant ce que je fais ; mais tu le sauras dans la suite.
      8 Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec moi.
      9 Alors Simon Pierre lui dit : Seigneur, non seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête.
      10 Jésus lui dit : Celui qui s'est baigné a besoin seulement qu'on lui lave les pieds ; puis il est entièrement net. Or, vous êtes nets, mais non pas tous.
      11 Car il savait qui était celui qui le trahissait ; c'est pour cela qu'il dit : Vous n'êtes pas tous nets.
      12 Après donc qu'il leur eut lavé les pieds, et qu'il eut repris son manteau, s'étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ?
      13 Vous m'appelez Maître et Seigneur, et vous dites vrai ; car je le suis.
      14 Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres.
      15 Car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait.
      16 En vérité, en vérité je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son maître, ni l'envoyé plus grand que celui qui l'a envoyé.
      17 Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez.
      18 Je ne parle point de vous tous ; je sais ceux que j'ai choisis ; mais il faut que l'Écriture soit accomplie : Celui qui mange le pain avec moi a levé le pied contre moi.
      19 Je vous le dis dès à présent, avant que la chose arrive ; afin que, quand elle sera arrivée, vous me reconnaissiez pour ce que je suis.
      20 En vérité, en vérité je vous le dis : Celui qui reçoit celui que j'aurai envoyé, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé.
      21 Quand Jésus eut dit cela, il fut ému en son esprit, et il rendit ce témoignage : En vérité, en vérité je vous dis, que l'un de vous me trahira.
      22 Et les disciples se regardaient les uns les autres, ne sachant de qui il parlait.
      23 Or, l'un d'eux, celui que Jésus aimait, était couché à table vers son sein.
      24 Simon Pierre lui fit signe de demander qui était celui de qui il parlait.
      25 Et lui, s'étant penché sur le sein de Jésus, lui dit : Seigneur, qui est-ce ?
      26 Jésus répondit : C'est celui à qui je donnerai un morceau trempé. Et ayant trempé un morceau, il le donna à Judas l'Iscariote, fils de Simon.
      27 Et après que Judas eut pris le morceau, Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Fais au plus tôt ce que tu as à faire.
      28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui dit cela.
      29 Car quelques-uns pensaient que, comme Judas avait la bourse, Jésus lui disait : Achète ce qu'il nous faut pour la fête ; ou : Donne quelque chose aux pauvres.
      30 Ayant donc pris le morceau, Judas sortit immédiatement. Or, il était nuit.
      31 Quand il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
      32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu le glorifiera aussi en lui-même, et il le glorifiera bientôt.
      33 Mes petits enfants, je suis encore avec vous pour un peu de temps ; vous me chercherez, et, comme je l'ai dit aux Juifs, je vous le dis aussi à vous maintenant : Où je vais, vous ne pouvez venir.
      34 Je vous donne un commandement nouveau ; c'est que vous vous aimiez les uns les autres ; que, comme je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi les uns les autres.
      35 C'est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres.
      36 Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Où je vais, tu ne peux me suivre maintenant ; mais tu me suivras dans la suite.
      37 Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi.
      38 Jésus lui répondit : Tu donneras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité je te le dis, le coq ne chantera point que tu ne m'aies renié trois fois.

      Jean 14

      1 Que votre coeur ne se trouble point ; croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
      2 Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père ; si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place.
      3 Et quand je serai parti, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et vous prendrai avec moi, afin qu'où je serai, vous y soyez aussi.
      4 Et vous savez où je vais, et vous en savez le chemin.
      5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ?
      6 Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi.
      7 Si vous m'aviez connu, vous auriez aussi connu mon Père ; et dès à présent vous le connaissez, et vous l'avez vu.
      8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit.
      9 Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu ! Philippe, celui qui m'a vu, a vu le Père. Comment donc dis-tu : Montre-nous le Père ?
      10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même, mais le Père qui demeure en moi, fait lui-même les ouvres que je fais.
      11 Croyez-moi quand je dis que je suis dans le Père, et que mon Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause de ces ouvres mêmes.
      12 En vérité, en vérité je vous le dis : Celui qui croit en moi fera aussi les ouvres que je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci, parce que je vais vers mon Père.
      13 Et ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
      14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.
      15 Si vous m'aimez, gardez mes commandements.
      16 Et je prierai le Père, qui vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer éternellement avec vous,
      17 L'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous, et qu'il sera en vous.
      18 Je ne vous laisserai point orphelins ; je viens à vous.
      19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus, mais vous me verrez ; parce que je vis, et que vous vivrez.
      20 En ce jour vous connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous.
      21 Celui qui a mes commandements, et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, et je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui.
      22 Judas, non pas l'Iscariote, lui dit : Seigneur, d'où vient que tu te feras connaître à nous, et non pas au monde ?
      23 Jésus lui répondit : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui.
      24 Celui qui ne m'aime pas ne garde point mes paroles ; et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé.
      25 Je vous dis ces choses, tandis que je demeure avec vous.
      26 Mais le Consolateur, le Saint-Esprit, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous remettra en mémoire toutes celles que je vous ai dites.
      27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne craigne point.
      28 Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens à vous. Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que j'ai dit : Je vais au Père ; car mon Père est plus grand que moi.
      29 Et je vous l'ai dit maintenant, avant que la chose arrive, afin que, quand elle sera arrivée, vous croyiez.
      30 Je ne parlerai plus guère avec vous, car le prince de ce monde vient ; mais il n'a rien en moi.
      31 Mais afin que le monde con-naisse que j'aime le Père, et que je fais ce que le Père m'a commandé, levez-vous, partons d'ici.

      Jean 15

      1 Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.
      2 Il retranche tout sarment en moi qui ne porte point de fruit ; et il émonde tout sarment qui porte du fruit, afin qu'il porte encore plus de fruit.
      3 Vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai annoncée.
      4 Demeurez en moi, et moi, je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s'il ne demeure au cep, vous non plus, si vous ne demeurez en moi.
      5 Je suis le cep, et vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit ; car sans moi, vous ne pouvez rien faire.
      6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche ; puis on ramasse les sarments et on les jette au feu, et ils brûlent.
      7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez.
      8 Mon Père sera glorifié, si vous portez beaucoup de fruit, et vous serez mes disciples.
      9 Comme mon Père m'a aimé, je vous ai aussi aimés ; demeurez dans mon amour.
      10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j'ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
      11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie demeure en vous, et que votre joie soit accomplie.
      12 Mon commandement, c'est que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés.
      13 Nul n'a un plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis.
      14 Vous serez mes amis, si vous faites tout ce que je vous commande.
      15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai entendu de mon Père.
      16 Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent ; et que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne.
      17 Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.
      18 Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous.
      19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n'êtes pas du monde, mais que je vous ai choisis dans le monde, c'est pour cela que le monde vous hait.
      20 Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont observé ma parole, ils observeront aussi la vôtre.
      21 Mais ils vous feront tout cela à cause de mon nom, parce qu'ils ne connaissent point celui qui m'a envoyé.
      22 Si je n'étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n'auraient point de péché ; mais maintenant ils n'ont point d'excuse pour leur péché.
      23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père.
      24 Si je n'eusse pas fait parmi eux les ouvres qu'aucun autre n'a faites, ils n'auraient point de péché ; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père.
      25 Mais c'est afin que la parole qui est écrite dans leur loi soit accomplie : Ils m'ont haï sans cause.
      26 Lorsque sera venu le Consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de vérité, qui procède du Père, il rendra témoignage de moi.
      27 Et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement.

      Jean 16

      1 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ne vous scandalisiez point.
      2 Ils vous chasseront des synagogues ; l'heure même vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu.
      3 Et ils vous feront cela, parce qu'ils n'ont connu ni mon Père, ni moi.
      4 Mais je vous ai dit ces choses, afin que lorsque l'heure sera venue, vous vous souveniez que je vous les ai dites. Je ne vous les ai pas dites dès le commencement, parce que j'étais avec vous.
      5 Mais maintenant je m'en vais à celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande : Où vas-tu ?
      6 Mais, parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre coeur.
      7 Toutefois, je vous dis la vérité, il vous est avantageux que je m'en aille ; car si je ne m'en vais, le Consolateur ne viendra point à vous ; et si je m'en vais, je vous l'enverrai.
      8 Et quand il sera venu, il convaincra le monde de péché, de justice et de jugement :
      9 De péché, parce qu'ils ne croient point en moi ;
      10 De justice, parce que je m'en vais à mon Père, et que vous ne me verrez plus ;
      11 De jugement, parce que le prince de ce monde est déjà jugé.
      12 J'ai encore plusieurs choses à vous dire ; mais elles sont encore au-dessus de votre portée.
      13 Mais quand celui-là, l'Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera point par lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et vous annoncera les choses à venir.
      14 C'est lui qui me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera.
      15 Tout ce que le Père a, est à moi ; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prendra de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera.
      16 Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus ; et de nouveau, un peu après, vous me verrez, parce que je m'en vais au Père.
      17 Et quelques-uns de ses disciples se dirent les uns aux autres : Qu'est-ce qu'il nous dit : Dans peu de temps vous ne me verrez plus, et : De nouveau, un peu après, vous me verrez ; et : Parce que je m'en vais au Père ?
      18 Ils disaient donc : Qu'est-ce qu'il dit : Dans peu de temps ? Nous ne savons ce qu'il dit.
      19 Jésus donc, connaissant qu'ils voulaient l'interroger, leur dit : Vous vous interrogez les uns les autres sur ce que j'ai dit : Dans peu de temps vous ne me verrez plus ; et de nouveau, un peu après, vous me verrez.
      20 En vérité, en vérité je vous dis, que vous pleurerez, et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira ; vous serez dans la tristesse ; mais votre tristesse sera changée en joie.
      21 Quand une femme accouche, elle a des douleurs, parce que son terme est venu ; mais dès qu'elle est accouchée d'un enfant, elle ne se souvient plus de son travail, à cause de sa joie de ce qu'un homme est né dans le monde.
      22 De même, vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous verrai de nouveau, et votre coeur se réjouira, et personne ne vous ravira votre joie.
      23 Et en ce jour-là vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité je vous dis, que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera.
      24 Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie.
      25 Je vous ai dit ces choses en similitudes ; mais le temps vient que je ne vous parlerai plus en similitudes, mais je vous parlerai ouvertement du Père.
      26 En ce jour vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis point que je prierai le Père pour vous,
      27 Car le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé, et que vous avez cru que je suis issu de Dieu.
      28 Je suis issu du Père, et je suis venu dans le monde ; je laisse de nouveau le monde, et je vais au Père.
      29 Ses disciples lui dirent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu ne dis point de similitude.
      30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n'as pas besoin que personne t'interroge ; c'est pour cela que nous croyons que tu es issu de Dieu.
      31 Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant ?
      32 Voici, l'heure vient, et elle est déjà venue, que vous serez dispersés chacun de son côté, et que vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, parce que mon Père est avec moi.
      33 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi ; vous aurez des afflictions dans le monde ; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde.

      Jean 17

      1 Jésus dit ces choses ; puis levant les yeux au ciel, il dit : Père, l'heure est venue, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie ;
      2 Selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu'il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
      3 Or, c'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et Jésus-Christ que tu as envoyé.
      4 Je t'ai glorifié sur la terre ; j'ai achevé l'ouvrage que tu m'avais donné à faire.
      5 Et maintenant, glorifie-moi, Père, auprès de toi, de la gloire que j'avais auprès de toi, avant que le monde fût.
      6 J'ai manifesté ton nom aux hommes que tu m'as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole.
      7 Ils ont connu maintenant que tout ce que tu m'as donné vient de toi.
      8 Car je leur ai donné les paroles que tu m'as données, et ils les ont reçues, et ils ont connu véritablement que je suis venu de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé.
      9 Je prie pour eux ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi.
      10 Et tout ce qui est à moi, est à toi, et ce qui est à toi, est à moi, et je suis glorifié en eux.
      11 Et je ne suis plus dans le monde, mais ceux-ci sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un, comme nous.
      12 Pendant que j'étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J'ai gardé ceux que tu m'as donnés, et aucun d'eux ne s'est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l'Écriture fût accomplie.
      13 Et maintenant je vais à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu'ils aient ma joie accomplie en eux.
      14 Je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde.
      15 Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin.
      16 Ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde.
      17 Sanctifie-les par ta vérité ; ta parole est la vérité.
      18 Comme tu m'as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde.
      19 Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité.
      20 Or, je ne prie pas seulement pour eux ; mais aussi pour ceux qui croiront en moi par leur parole ;
      21 Afin que tous soient un, comme toi, ô Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu'ils soient aussi un en nous ; pour que le monde croie que c'est toi qui m'as envoyé.
      22 Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un, comme nous sommes un,
      23 (Moi en eux, et toi en moi), afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé, et que tu les aimes, comme tu m'as aimé.
      24 Père, je désire que ceux que tu m'as donnés soient avec moi, où je serai, afin qu'ils contemplent la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde.
      25 Père juste, le monde ne t'a point connu ; mais moi, je t'ai connu, et ceux-ci ont connu que c'est toi qui m'as envoyé.
      26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et que moi-même je sois en eux.

      Jean 18

      1 Après que Jésus eut dit ces choses, il s'en alla avec ses disciples au-delà du torrent de Cédron, où il y avait un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples.
      2 Judas, qui le trahissait, connaissait aussi ce lieu-là, parce que Jésus s'y était souvent assemblé avec ses disciples.
      3 Judas ayant donc pris la cohorte et les sergents des principaux sacrificateurs et des pharisiens, vint là avec des lanternes, des flambeaux et des armes.
      4 Et Jésus, qui savait tout ce qui allait lui arriver, s'avança et leur dit : Qui cherchez-vous ?
      5 Ils lui répondirent : Jésus de Nazareth. Jésus leur dit : C'est moi. Et Judas, qui le trahissait, était aussi avec eux.
      6 Et dès qu'il leur eut dit : C'est moi, ils reculèrent et tombèrent par terre.
      7 Il leur demanda encore une fois : Qui cherchez-vous ? Et ils répondirent : Jésus de Nazareth.
      8 Jésus répondit : Je vous ai dit que c'est moi ; si donc c'est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci.
      9 C'était afin que cette parole qu'il avait dite fût accomplie : Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés.
      10 Alors Simon Pierre qui avait une épée, la tira, et en frappa un serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l'oreille droite ; et ce serviteur s'appelait Malchus.
      11 Mais Jésus dit à Pierre : Remets ton épée dans le fourreau ; ne boirai-je pas la coupe que le Père m'a donnée à boire ?
      12 Alors la cohorte, le tribun militaire et les sergents des Juifs prirent Jésus et le lièrent,
      13 Et l'emmenèrent premièrement chez Anne, parce qu'il était le beau-père de Caïphe, le souverain sacrificateur de cette année-là.
      14 Or, Caïphe était celui qui avait donné ce conseil aux Juifs, qu'il importait qu'un seul homme mourût pour le peuple.
      15 Or, Simon Pierre, avec un autre disciple, avait suivi Jésus. Et ce disciple était connu du souverain sacrificateur ; et il entra avec Jésus dans le palais du souverain sacrificateur.
      16 Mais Pierre était dehors à la porte. L'autre disciple, qui était connu du souverain sacrificateur, sortit donc et parla à la portière, et fit entrer Pierre.
      17 Et la servante, qui était la portière, dit à Pierre : N'es-tu pas aussi des disciples de cet homme ? Il dit : Je n'en suis point.
      18 Et les serviteurs et les sergents étaient là, et ayant fait du feu, parce qu'il faisait froid, ils se chauffaient. Et Pierre était avec eux, et se chauffait.
      19 Et le souverain sacrificateur interrogea Jésus sur ses disciples, et sa doctrine.
      20 Jésus lui répondit : J'ai parlé ouvertement au monde ; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où les Juifs s'assemblent de toutes parts, et je n'ai rien dit en cachette.
      21 Pourquoi m'interroges-tu ? Interroge ceux qui ont entendu ce que je leur ai dit ; ces gens-là savent ce que j'ai dit.
      22 Lorsqu'il eut dit cela, un des sergents qui était présent donna un soufflet à Jésus, en lui disant : Est-ce ainsi que tu réponds au souverain sacrificateur ?
      23 Jésus lui répondit : Si j'ai mal parlé, fais voir ce que j'ai dit de mal ; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ?
      24 Et Anne l'envoya lié à Caïphe le souverain sacrificateur.
      25 Et Simon Pierre était là, et se chauffait ; et ils lui dirent : N'es-tu pas aussi de ses disciples ? Il le nia et dit : Je n'en suis point.
      26 Et l'un des serviteurs du souverain sacrificateur, qui était parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, lui dit : Ne t'ai-je pas vu dans le jardin avec lui ?
      27 Pierre le nia encore une fois ; et aussitôt le coq chanta.
      28 Ils menèrent ensuite Jésus de chez Caïphe au prétoire ; c'était le matin, et ils n'entrèrent point dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque.
      29 Pilate donc sortit vers eux, et leur dit : Quelle accusation portez-vous contre cet homme ?
      30 Ils lui répondirent : Si ce n'était pas un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré.
      31 Pilate leur dit : Prenez-le vous-mêmes, et le jugez selon votre loi. Les Juifs lui dirent : Il ne nous est permis de faire mourir personne.
      32 C'était afin que s'accomplît ce que Jésus avait dit, en marquant de quelle mort il devait mourir.
      33 Alors Pilate rentra dans le prétoire, et ayant fait venir Jésus, il lui dit : Es-tu le roi des Juifs ?
      34 Jésus répondit : Dis-tu cela de ton propre mouvement, ou d'autres te l'ont-ils dit de moi ?
      35 Pilate lui répondit : Suis-je Juif, moi ? Ta nation et les principaux sacrificateurs t'ont livré à moi ; qu'as-tu fait ?
      36 Jésus répondit : Mon royaume n'est pas de ce monde ; si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs combattraient, afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n'est pas d'ici-bas.
      37 Alors Pilate lui dit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis ; je suis roi, je suis né pour cela, et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix.
      38 Pilate lui dit : Qu'est-ce que la vérité ? Et quand il eut dit cela, il sortit de nouveau vers les Juifs, et leur dit : Je ne trouve aucun crime en lui.
      39 Or, comme il est d'usage parmi vous que je vous relâche quelqu'un à la Pâque, voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ?
      40 Alors tous s'écrièrent de nouveau : Non pas celui-ci ; mais Barabbas. Or, Barabbas était un brigand.

      Jean 19

      1 Pilate fit donc prendre Jésus, et le fit fouetter.
      2 Et les soldats ayant tressé une couronne d'épines, la lui mirent sur la tête, et le vêtirent d'un manteau de pourpre.
      3 Et ils lui disaient : Roi des Juifs, nous te saluons ; et ils lui donnaient des soufflets.
      4 Pilate sortit de nouveau et leur dit : Voici, je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve aucun crime en lui.
      5 Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines, et le manteau de pourpre. Et il leur dit : Voici l'homme.
      6 Mais quand les principaux sacrificateurs et les sergents le virent, ils s'écrièrent : Crucifie-le, crucifie-le ! Pilate leur dit : Prenez-le vous-mêmes et le crucifiez ; car je ne trouve aucun crime en lui.
      7 Les Juifs lui répondirent : Nous avons une loi, et selon notre loi il doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils de Dieu.
      8 Pilate entendant cette parole, eut encore plus de crainte.
      9 Il rentra donc dans le prétoire, et il dit à Jésus : D'où es-tu ? Mais Jésus ne lui fit aucune réponse.
      10 Alors Pilate lui dit : Tu ne me dis rien ? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te faire crucifier, et le pouvoir de te délivrer ?
      11 Jésus lui répondit : Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi, s'il ne t'avait été donné d'en haut ; c'est pourquoi celui qui m'a livré à toi est coupable d'un plus grand péché.
      12 Dès lors Pilate cherchait à le délivrer ; mais les Juifs criaient : Si tu délivres cet homme, tu n'es pas ami de César, car quiconque se fait roi se déclare contre César.
      13 Pilate entendant cette parole, mena Jésus dehors, et s'assit sur son tribunal, au lieu appelé le Pavé, en hébreu Gabbatha.
      14 (Or, c'était la préparation de Pâque, et environ la sixième heure) ; et il dit aux Juifs : Voilà votre roi.
      15 Mais ils s'écrièrent : Ote-le, ôte-le, crucifie-le ! Pilate leur dit : Crucifierai-je votre roi ? Les principaux sacrificateurs répondirent : Nous n'avons point d'autre roi que César.
      16 Alors il le leur livra pour être crucifié. Ils le prirent donc et l'emmenèrent.
      17 Et Jésus, portant sa croix, vint au lieu appelé le Crâne, qui se dit en hébreu Golgotha ;
      18 Où ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, d'un côté, et de l'autre, et Jésus au milieu.
      19 Pilate fit aussi un écriteau et le plaça sur la croix ; et on y avait écrit : JÉSUS DE NAZARETH, ROI DES JUIFS.
      20 Plusieurs donc des Juifs lurent cet écriteau, parce que le lieu où Jésus était crucifié, était près de la ville ; et qu'il était écrit en hébreu, en grec et en latin.
      21 Et les principaux sacrificateurs des Juifs dirent à Pilate : N'écris pas : Le roi des Juifs ; mais qu'il a dit : Je suis le roi des Juifs.
      22 Pilate répondit : Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit.
      23 Après que les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat ; ils prirent aussi la robe ; mais la robe était sans couture, d'un seul tissu, depuis le haut.
      24 Ils dirent donc entre eux : Ne la partageons pas, mais tirons au sort à qui l'aura ; afin que fût accomplie cette parole de l'Écriture : Ils se sont partagés mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma robe. Ainsi firent les soldats.
      25 Or, la mère de Jésus, et la soeur de sa mère, Marie, femme de Cléopas, et Marie de Magdala, se tenaient près de la croix de Jésus.
      26 Jésus donc, voyant sa mère et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils.
      27 Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et dès cette heure, le disciple la prit chez lui.
      28 Après cela, Jésus, voyant que tout était accompli, dit, afin que l'Écriture fût accomplie : J'ai soif. Or il y avait là un vase plein de vinaigre.
      29 Ils emplirent donc de vinaigre une éponge, et l'ayant mise autour d'une tige d'hysope, ils la lui présentèrent à la bouche.
      30 Et quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Et ayant baissé la tête, il rendit l'esprit.
      31 Or, les Juifs, de peur que les corps ne demeurassent sur la croix le jour du sabbat (car c'était la préparation, et ce sabbat était un grand jour), demandèrent à Pilate qu'on rompît les jambes aux crucifiés, et qu'on les enlevât.
      32 Les soldats vinrent donc et rompirent les jambes au premier, puis à l'autre qui était crucifié avec lui.
      33 Mais lorsqu'ils vinrent à Jésus, voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui rompirent point les jambes.
      34 Toutefois un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau.
      35 Et celui qui l'a vu en a rendu témoignage (et son témoignage est véritable, et il sait qu'il dit vrai), afin que vous croyiez.
      36 Or, cela arriva, afin que l'Écriture fût accomplie : Ses os ne seront pas rompus.
      37 Et ailleurs l'Écriture dit encore : Ils verront celui qu'ils ont percé.
      38 Après cela, Joseph d'Arimathée, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir ôter le corps de Jésus, et Pilate le lui permit. Il vint donc et ôta le corps de Jésus.
      39 Nicodème, qui au commencement était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant environ cent livres d'un mélange de myrrhe et d'aloès.
      40 Ils prirent donc le corps de Jésus, et l'enveloppèrent de bandes, avec les aromates, comme les Juifs ont coutume d'ensevelir.
      41 Or, il y avait un jardin dans le lieu où il avait été crucifié ; et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne encore n'avait été mis.
      42 Ils y mirent donc Jésus, à cause de la préparation des Juifs, et parce que le sépulcre était proche.
    • Matthieu 26

      1 Quand Jésus eut fini de donner toutes ces instructions, il dit à ses disciples : —
      2 Vous savez que la fête de la Pâque aura lieu dans deux jours. C’est alors que le Fils de l’homme sera livré pour être crucifié.
      3 À cette même heure, les chefs des prêtres et les anciens du peuple se rassemblèrent dans la cour du grand-prêtre Caïphe,
      4 et ils prirent en commun la décision de s’emparer de Jésus par ruse pour le faire mourir. —
      5 Il ne faut, en tout cas, rien faire pendant la fête, disaient-ils, sinon nous risquons de provoquer un soulèvement parmi le peuple.
      6 Jésus était allé à Béthanie, il se trouvait dans la maison de Simon, (l’ancien) lépreux.
      7 Une femme s’approcha de lui, portant un flacon d’albâtre rempli d’un parfum de myrrhe de grande valeur. Pendant que Jésus était à table, elle versa ce parfum sur sa tête.
      8 En voyant cela, les disciples manifestèrent leur indignation : — Quel gaspillage ! Pourquoi perdre ainsi tout ce parfum ?
      9 Est-ce qu’on n’aurait pas pu le vendre pour un bon prix et distribuer l’argent aux pauvres ?
      10 Mais Jésus, qui les avait entendus, leur dit : — Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Ce qu’elle vient d’accomplir pour moi est vraiment une belle action.
      11 Des pauvres, vous en aurez toujours auprès de vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours.
      12 Si elle a répandu cette myrrhe sur mon corps, c’est en prévision de ma mise au tombeau.
      13 Vraiment, je vous l’assure : partout, dans le monde entier, où cette Bonne Nouvelle sera annoncée, on racontera aussi, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire.
      14 Ce fut alors que l’un des douze, celui qui s’appelait Judas de Kérioth, se rendit auprès des chefs des prêtres
      15 pour leur demander : — Si je me charge de vous le livrer (discrètement), quelle somme me donnerez-vous ? Ils lui proposèrent trente pièces d’argent et les lui versèrent sur-le-champ.
      16 À partir de ce moment-là, il guettait une occasion favorable pour livrer Jésus entre leurs mains.
      17 Le premier jour de la semaine de fête où l’on ne mange que du pain sans levain, les disciples vinrent trouver Jésus pour lui demander : — Où veux-tu que nous fassions les préparatifs pour le repas pascal ?
      18 Il leur répondit : — Allez en ville, chez un tel, et parlez-lui ainsi : « Le Maître te fait dire : “Mon heure est arrivée. C’est chez toi que je célébrerai la Pâque avec mes disciples” ».
      19 Les disciples se conformèrent aux ordres de Jésus et préparèrent tout ce qu’il fallait pour le repas de la Pâque.
      20 Le soir venu, Jésus se mit à table avec les douze et,
      21 au cours du repas, il dit : — Oui, vraiment, je vous l’assure : l’un de vous me trahira.
      22 Les disciples, consternés et profondément affligés, vinrent, l’un après l’autre, lui demander : — Seigneur, ce n’est pourtant pas moi, n’est-ce pas ?
      23 En réponse, il leur dit : — Celui qui a trempé son pain dans le plat avec moi, c’est lui qui me trahira.
      24 Le Fils de l’homme, il est vrai, suit le chemin qui lui a été tracé par les Écritures, il s’en va (vers la mort). Mais malheur à celui par qui le Fils de l’homme va être trahi ! Il aurait mieux valu, pour cet homme-là, n’être jamais né.
      25 À son tour, Judas qui le trahissait lui demanda : — Maître, ce n’est pourtant pas moi, n’est-ce pas ? — Tu viens de le dire toi-même, lui répondit Jésus.
      26 Au cours du repas, Jésus prit le pain, demanda à Dieu de le bénir, puis le partagea et le distribua à ses disciples en disant : — Prenez, mangez, c’est mon corps.
      27 Puis il prit une coupe et, après avoir remercié Dieu, il la leur donna en disant : — Buvez-en tous,
      28 car c’est mon sang, par lequel Dieu scelle l’alliance nouvelle. Il va être versé pour que les péchés de beaucoup d’hommes puissent être pardonnés.
      29 Je vous le déclare : à partir de maintenant, je ne goûterai plus de ce fruit de la vigne avant le jour où je boirai avec vous le vin nouveau dans le royaume de mon Père.
      30 Après cela, ils chantèrent les psaumes (traditionnels). puis ils se rendirent au mont des Oliviers.
      31 Jésus leur dit alors : — Cette nuit même, vous allez tous être ébranlés dans votre foi en voyant ce qui va m’arriver. En effet, il est écrit : Je frapperai le berger à mort, et les brebis du troupeau s’enfuiront de tous côtés.
      32 Néanmoins, quand je serai ressuscité, j’irai vous attendre en Galilée.
      33 Pierre intervint et lui dit à part : — Même si tous les autres étaient ébranlés et succombaient à cause de ce qui t’arrivera, moi, jamais !
      34 Jésus reprit : — Vraiment, je te l’assure : cette nuit même, avant le chant du coq, tu m’auras déjà renié trois fois.
      35 Pierre réaffirma : — Même s’il me fallait mourir avec toi, jamais, non jamais je ne te renierai ! Et tous les disciples protestèrent pareillement (de leur fidélité).
      36 Là-dessus, Jésus parvint avec eux dans un domaine appelé Gethsémané. Il dit à ses disciples : — Asseyez-vous ici pendant que j’irai prier là-bas.
      37 Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée. Il fut bientôt envahi d’une profonde tristesse, l’angoisse le saisit.
      38 Il dit alors à ses compagnons : — Mon âme est accablée de tristesse, d’une tristesse mortelle. Restez ici et veillez avec moi !
      39 Puis il s’éloigna de quelques pas, se jeta la face contre terre et pria : — Ô mon Père, si tu le veux, écarte de moi cette coupe de souffrances ! Toutefois, que les choses se passent, non pas comme moi je le veux, mais comme toi tu le veux.
      40 Ensuite, il retourna auprès des disciples et les trouva en train de dormir. Il dit à Pierre : — Quoi ! Aucun de vous n’a été capable de veiller une seule heure avec moi !
      41 Veillez et priez, pour que vous ne cédiez pas à la tentation. Certes, l’esprit est plein de bonne volonté, mais la nature humaine est faible et le corps a ses défaillances.
      42 Puis il s’éloigna de nouveau, pour la seconde fois, et reprit sa prière en disant : — Mon Père, s’il n’est pas possible que cette épreuve douloureuse me soit épargnée, que ta volonté soit faite.
      43 Il revint de nouveau vers ses disciples et les trouva encore endormis, car leurs paupières étaient si lourdes qu’ils n’arrivaient pas à garder les yeux ouverts.
      44 Il les laissa donc et s’éloigna de nouveau. Pour la troisième fois, il pria en répétant les mêmes paroles.
      45 Finalement, il rejoignit ses disciples et leur dit : — Vous dormez encore et vous vous reposez. Le moment est venu où le Fils de l’homme va être livré entre les mains des pécheurs.
      46 Allons, debout ! Celui qui me trahit est près d’ici.
      47 Il n’avait pas fini de parler quand Judas, l’un des douze, survint, suivi d’une bande nombreuse armée d’épées et de gourdins. C’était la troupe envoyée par les chefs des prêtres et les responsables du peuple juif.
      48 Le traître avait convenu avec eux du signal suivant : — Celui que j’embrasserai, c’est l’homme que vous cherchez, saisissez-vous de lui.
      49 Il se dirigea donc tout droit sur Jésus et l’aborda en lui disant : — Bonsoir, Maître ! Et il l’embrassa avec effusion. —
      50 Mon ami, lui fit Jésus, c’est pour cela que tu es venu ici ? Fais ta besogne ! Alors, les autres s’avancèrent et, mettant la main sur Jésus, ils se saisirent de lui.
      51 À ce moment-là, l’un des compagnons de Jésus porta la main à son épée, la dégaina, en frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l’oreille.
      52 Jésus lui dit : — Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui se serviront de l’épée mourront par l’épée.
      53 Penses-tu donc que, si je le voulais, il ne me serait pas possible de faire appel à mon Père ? À l’instant même, il enverrait plus de cent mille anges à mon secours.
      54 Mais alors, comment se réaliseraient les prédictions des Écritures qui annoncent que tout doit se passer ainsi ?
      55 Là-dessus, Jésus dit à la troupe : — Vous êtes sortis en force avec des épées et des gourdins pour vous emparer de moi. Me prenez-vous pour un bandit ou un brigand de grands chemins ? Chaque jour, j’étais assis parmi vous dans la cour du temple pour enseigner, et jamais vous n’avez levé le petit doigt contre moi !
      56 Mais tout cela devait arriver pour accomplir ce que les prophètes avaient écrit. Alors, tous les disciples l’abandonnèrent et prirent la fuite.
      57 Ceux qui avaient arrêté Jésus l’emmenèrent chez Caïphe, le grand-prêtre, où les interprètes de la loi et les responsables du peuple s’étaient déjà rassemblés et attendaient.
      58 Pierre, pourtant, le suivit à distance jusqu’au palais du grand-prêtre. Il pénétra même dans la cour intérieure et s’assit au milieu des gardes de service pour voir comment tout cela finirait.
      59 Les chefs des prêtres et le Grand Conseil au complet cherchaient à établir, par de faux témoignages, quelque chef d’accusation contre Jésus afin de pouvoir le condamner à mort.
      60 Mais bien qu’un bon nombre de faux témoins se fussent présentés, ils ne parvenaient pas à trouver quelque chose de valable. Finalement, tout de même, il en survint deux
      61 qui déclarèrent : — Cet homme a dit : « Je peux démolir le temple de Dieu et le rebâtir en trois jours ».
      62 Alors, le grand-prêtre se leva et demanda à Jésus : — Tu n’as rien à répondre à ce que ces gens viennent de déposer contre toi ?
      63 Mais Jésus garda le silence. Alors, le grand-prêtre reprit en disant : — Je t’ordonne, par le Dieu vivant, de nous répondre sous la foi du serment : es-tu le Messie, le Fils du Dieu ?
      64 Jésus lui répondit : — Oui, c’est comme tu l’as dit. De plus, je vous le déclare, à vous tous qui êtes ici : à partir de maintenant, vous verrez le Fils de l’homme siégeant à la droite du Dieu tout-puissant et, un jour, vous le verrez revenir en gloire sur les nuées du ciel.
      65 Alors, le grand-prêtre lacéra ses vêtements (en signe de consternation) et s’écria : — Il vient de prononcer des paroles blasphématoires ! Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous venez vous-mêmes d’entendre le blasphème.
      66 Quel est votre verdict ? — Coupable, répondirent-ils, il mérite la mort.
      67 À partir de ce moment, ils lui crachèrent au visage et le giflèrent.
      68 D’autres lui donnèrent des coups de bâton en disant : — Eh ! Messie, fais le prophète ! Dis-nous comment s’appelle celui qui vient de te frapper !
      69 Pendant ce temps, Pierre restait assis dehors, dans la cour intérieure. Une jeune servante s’approcha de lui et dit : — Toi aussi, tu étais toujours avec Jésus le Galiléen.
      70 Mais Pierre le nia et protesta devant tout le monde : — Je ne vois pas ce que tu veux dire.
      71 Comme il se disposait à franchir le porche pour sortir, une autre servante l’aperçut et dit aux gens qui étaient là : — En voilà un qui était aussi avec ce Jésus de Nazareth. —
      72 Il le nia de nouveau en protestant avec serment : — Je ne connais même pas cet homme-là !
      73 Après un petit moment, ceux qui se tenaient dans la cour s’approchèrent de Pierre et lui dirent : — À coup sûr, toi aussi, tu fais partie de cette bande ! On le remarque rien qu’à ton accent !
      74 Alors, Pierre s’emporta et se mit à lancer des imprécations : — Que Dieu me maudisse si je mens : je vous jure que je ne connais pas cet homme-là. Mais au même instant, un coq chanta.
      75 Et tout à coup, Pierre se rappela la prédiction que Jésus lui avait faite : « Avant le chant du coq, tu m’auras déjà renié trois fois ». Alors, il sortit en pleurant amèrement.

      Matthieu 27

      1 L’aube s’était levée. Tous les chefs des prêtres et les responsables du peuple prirent ensemble, dans leur Conseil, la décision de faire exécuter la sentence de mort prononcée contre Jésus.
      2 Ils le firent ligoter avec des chaînes et le conduisirent chez Pilate, le gouverneur, pour le remettre entre ses mains.
      3 En voyant que Jésus était condamné, Judas, qui l’avait trahi, fut pris de remords. Il retourna auprès des chefs des prêtres et des responsables du peuple et leur rapporta les trente pièces d’argent
      4 en disant : — J’ai eu tort de trahir un innocent et de le livrer à la mort. Mais ils lui répliquèrent : — Qu’est-ce que cela peut nous faire ? Cela ne nous regarde pas, c’est ton affaire !
      5 Judas jeta les pièces d’argent dans le temple et s’enfuit pour aller se pendre.
      6 Les chefs des prêtres ramassèrent l’argent et déclarèrent : — On n’a pas le droit de verser cette somme dans le trésor du temple avec les dons, car c’est le salaire d’un meurtre.
      7 Ils tinrent conseil pour décider de l’emploi de cet argent. Finalement, ils convinrent d’acheter le champ du potier et d’en faire un cimetière pour (les pèlerins) venus de l’étranger (et décédés pendant leur séjour à Jérusalem).
      8 Voilà pourquoi ce champ s’appelle encore de nos jours ainsi : la terre du sang.
      9 Ainsi se réalisa la prédiction du prophète Jérémie : Ils ont pris les trente pièces d’argent, le prix auquel ils ont estimé celui qui est précieux par-dessus toutes choses. Oui, c’est à ce prix-là que l’ont évalué les descendants d’Israël et qu’ils l’ont vendu.
      10 Ces trente pièces, ils les ont données pour acheter le champ du potier, comme le Seigneur m’avait ordonné de l’écrire.
      11 Jésus comparut devant le gouverneur qui procéda à son interrogatoire : — C’est toi le roi des Juifs ? lui demanda-t-il. — Tu le dis toi-même, répondit Jésus.
      12 Mais ensuite, quand les chefs des prêtres et les responsables du peuple vinrent l’accuser, il ne répondit que par le silence.
      13 Alors, Pilate lui demanda : — Tu n’entends pas tout ce qu’ils disent contre toi ?
      14 Mais au grand étonnement du gouverneur, Jésus ne répondit sur aucun point.
      15 À chaque fête de Pâque, le gouverneur avait l’habitude d’accorder au peuple l’amnistie d’un prisonnier : il leur relâchait celui que la foule demandait.
      16 Or, il y avait à ce moment-là sous les verrous, un prisonnier célèbre nommé Barabbas.
      17 En voyant la foule rassemblée, Pilate leur posa donc la question : — Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche, Barabbas ou Jésus, celui qu’on appelle le Messie ?
      18 En effet, il s’était bien rendu compte que c’était par pure jalousie que les chefs des prêtres et les responsables du peuple lui avaient livré Jésus.
      19 Pendant qu’il siégeait sur sa tribune, sa femme lui fit transmettre un message disant : — Ne te mêle pas de l’affaire de cet homme : il est innocent. J’ai fait, cette nuit, des rêves affreux à son sujet et j’en ai été fort tourmentée.
      20 Cependant, les chefs des prêtres et les responsables du peuple travaillèrent la foule pour la persuader de réclamer la libération de Barabbas et d’exiger la mort de Jésus.
      21 Aussi, quand le gouverneur redemanda à la foule : — Alors, lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? Ils crièrent : — Barabbas ! —
      22 Mais alors, insista Pilate, qu’est-ce que je dois faire de Jésus qu’on appelle le Messie ? Et tous, d’une seule voix, répondirent : — Crucifie-le ! —
      23 Mais enfin, reprit Pilate, qu’a-t-il fait de mal ? Eux, cependant, se mirent à crier tous ensemble de plus en plus fort : — À la croix ! À la croix !
      24 Quand Pilate vit qu’il n’aboutissait à rien, mais qu’au contraire, l’excitation de la foule augmentait, il se fit apporter de l’eau et, devant tous, il se lava les mains en disant : — Vous en êtes témoins : moi, je ne prends aucune responsabilité dans la mort de cet homme droit, à vous d’en répondre !
      25 Et tout le peuple s’écria : — Nous la prenons : que les suites de sa mort retombent sur nous et nos enfants !
      26 Alors, Pilate leur relâcha Barabbas. Quant à Jésus, après l’avoir fait battre à coups de fouet, il le leur abandonna pour être crucifié.
      27 Les soldats du gouverneur traînèrent Jésus vers l’intérieur du palais et rassemblèrent tout le bataillon autour de lui.
      28 On lui arracha ses habits et on jeta sur lui un manteau écarlate.
      29 Ils fabriquèrent une couronne en tressant des rameaux d’épineux, puis ils la lui enfoncèrent sur la tête. Dans sa main droite, on lui donna un bambou en guise de sceptre. Après quoi, ils se mirent à faire des génuflexions devant lui en répétant sur un ton sarcastique : « Salut, roi des Juifs ! »
      30 Puis, ils lui crachèrent au visage et, prenant le bambou, ils lui en assénèrent des coups sur la tête.
      31 Quand ils eurent fini de se moquer de lui, ils lui arrachèrent le manteau, lui remirent ses habits et l’emmenèrent pour le crucifier.
      32 À la sortie de la ville, ils croisèrent un nommé Simon, originaire de Cyrène (en Afrique). Ils le réquisitionnèrent de force pour lui faire porter la croix de Jésus.
      33 Finalement, ils arrivèrent à un endroit nommé Golgotha, ce qui signifie : « Place du Crâne ».
      34 Là, on voulut faire boire à Jésus du vin mélangé avec du fiel, mais quand il l’eut goûté, il refusa de le boire.
      35 Après l’avoir cloué sur la croix, les soldats partagèrent ses vêtements entre eux en les tirant au sort.
      36 Puis ils s’assirent pour monter la garde.
      37 Au-dessus de la tête de Jésus, on avait fixé un écriteau avec le motif de sa condamnation : « Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs ».
      38 Deux brigands furent crucifiés en même temps que lui. On plaça l’un à sa droite, l’autre à sa gauche.
      39 Les passants lui lançaient des insultes. Avec des hochements de tête,
      40 ils lui criaient : — Hé ! toi qui voulais démolir le temple et le reconstruire en trois jours, commence donc par te sauver toi-même ! Si tu es réellement le Fils de Dieu, descends de la croix !
      41 De même, les chefs des prêtres, ainsi que les interprètes de la loi et les responsables du peuple, l’accablaient de leurs sarcasmes en disant : —
      42 Lui qui sauvait les autres, le voilà incapable de se sauver lui-même ! C’est ça, le roi d’Israël ? Qu’il descende donc de la croix, alors nous croirons en lui !
      43 Il a compté sur Dieu. Eh bien, si Dieu s’intéresse à lui, qu’il le tire de là, à présent ! N’a-t-il pas dit : « Je suis le Fils de Dieu » ?
      44 Les brigands crucifiés avec lui l’injuriaient de la même manière.
      45 À partir de midi et jusqu’à trois heures de l’après-midi, tout le pays fut plongé dans l’obscurité.
      46 Vers trois heures, Jésus poussa un grand cri : — Eli, Eli, lema sabachthani ? Ce qui veut dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
      47 Quand certains assistants entendirent ces paroles, ils s’exclamèrent : — Le voilà qui appelle Élie !
      48 L’un d’entre eux courut aussitôt prendre une éponge, qu’il imbiba de vinaigre et attacha au bout d’un bambou. Il la lui tendit pour le faire boire,
      49 quand les autres lui dirent : — Attends ! On va voir si Élie viendra le délivrer.
      50 À ce moment, Jésus poussa de nouveau un grand cri et rendit l’esprit.
      51 Et voici qu’au même instant, le rideau (qui séparait le lieu saint du lieu très-saint) dans le temple se fendit en deux en se déchirant de haut en bas. La terre trembla et les rochers éclatèrent.
      52 Des tombes s’ouvrirent et les corps de plusieurs hommes de Dieu qui étaient morts ressuscitèrent.
      53 Ils quittèrent leurs tombeaux et, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, où beaucoup de personnes les aperçurent.
      54 En voyant le tremblement de terre et tout ce qui se passait, l’officier romain et les soldats qui gardaient Jésus furent saisis d’épouvante et s’écrièrent : — Vraiment, cet homme était bien le Fils de Dieu.
      55 Il y avait aussi, à quelque distance de là, plusieurs femmes qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée, pour être à son service.
      56 Parmi elles, il y avait notamment Marie de Magdala, Marie, la mère de Jacques et de Joseph et la mère des fils de Zébédée.
      57 Vers le soir, un homme riche appelé Joseph, originaire de la ville d’Arimathée, se présenta. Lui aussi était devenu un disciple de Jésus.
      58 Il se rendit auprès de Pilate et lui demanda le corps de Jésus. Pilate donna l’ordre de le lui remettre.
      59 Alors, Joseph prit le corps, l’enroula dans un drap de lin très propre
      60 et le déposa dans le tombeau tout neuf qu’il s’était fait tailler pour lui-même dans le roc. Puis il fit rouler une grosse pierre devant l’entrée du tombeau et s’en alla.
      61 Or, Marie de Magdala et l’autre Marie restèrent assises là, en face de la tombe.
      62 Le lendemain de ce vendredi, les chefs des prêtres et une délégation de pharisiens se rendirent ensemble chez Pilate
      63 pour lui dire : — Seigneur, nous nous sommes rappelé que de son vivant, cet imposteur a dit : « Après trois jours, je ressusciterai ».
      64 Veuille donc donner des ordres pour que la tombe soit étroitement surveillée jusqu’à ce troisième jour. En effet, il faut à tout prix éviter que ses disciples ne viennent dérober le corps afin de pouvoir dire ensuite au peuple : « Il est ressuscité d’entre les morts ». Cette dernière tromperie serait encore pire que la première.
      65 Pilate leur déclara : — D’accord ! Voici des soldats. Assurez-vous de la protection du sépulcre et prenez toutes vos précautions pour le faire garder comme vous l’entendrez.
      66 Ils partirent donc et firent surveiller la tombe en postant des sentinelles pour monter la garde, après avoir apposé, en leur présence, des scellés sur la pierre.

      Marc 14

      1 On était à deux jours des fêtes de la Pâque et des pains sans levain. Les grands-prêtres et les interprètes de la loi cherchaient par quel moyen ils pourraient s’emparer de Jésus et le faire disparaître.
      2 Car ils se disaient : « Il ne faut surtout pas l’arrêter pendant les jours de fête, sinon nous risquons de provoquer un soulèvement populaire ».
      3 Jésus était l’hôte de Simon « le lépreux » à Béthanie. Pendant le repas, une femme s’approche de lui, tenant en main un flacon d’albâtre rempli de nard véritable, un parfum fort rare et très cher. Elle casse le col du flacon et se met à répandre le parfum sur la tête de Jésus.
      4 Quelques assistants s’en indignent et murmurent entre eux : — Quel gaspillage ! Pourquoi perdre ainsi tout ce parfum ?
      5 Si on l’avait vendu, on en aurait tiré plus de trois cents deniers, qu’on aurait pu distribuer aux pauvres. Bref, ils ne lui ménagent pas leur reproches.
      6 Mais Jésus dit : — Laissez-la donc tranquille ! Pourquoi lui faites-vous de la peine ? Ce qu’elle vient d’accomplir pour moi est vraiment une belle action.
      7 Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous ; vous pourrez leur faire du bien quand vous le voudrez, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours.
      8 Cette femme a fait ce qui était en son pouvoir ; elle a voulu, d’avance, embaumer mon corps en prévision de ma mise au tombeau.
      9 Vraiment, je vous l’assure : dans le monde entier, partout où l’Évangile sera annoncé, on racontera aussi, à la louange de cette femme, ce qu’elle vient de faire.
      10 À la suite de cela, Judas de Kérioth, l’un des douze, alla trouver les chefs des prêtres pour leur proposer de livrer Jésus entre leurs mains.
      11 Sa proposition les réjouit, et ils promirent de lui donner de l’argent. Dès lors, il chercha une occasion favorable pour leur livrer Jésus.
      12 Le premier jour de la fête des pains sans levain, celui où l’on tue l’agneau pascal, les disciples lui demandèrent : — Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour le repas de la Pâque ?
      13 Alors, il envoya deux d’entre eux en leur donnant les instructions suivantes : — Allez dans la ville. Un homme portant une cruche pleine d’eau viendra à votre rencontre. Suivez-le.
      14 Lorsqu’il entrera dans une maison, dites au propriétaire : « Le Maître fait demander : “Où est la pièce réservée pour moi où je pourrai célébrer la Pâque avec mes disciples ?” »
      15 Il vous montrera alors, à l’étage supérieur, une grande chambre toute prête, garnie de tapis et de coussins. C’est là que vous ferez les préparatifs pour nous.
      16 Les disciples partirent. Lorsqu’ils arrivèrent dans la ville, ils trouvèrent tout comme Jésus le leur avait prédit et ils préparèrent le repas pascal.
      17 Le soir, Jésus arrive avec les douze.
      18 Pendant qu’ils sont à table, au milieu du repas, il leur dit : — Oui, vraiment, il faut que je vous le dise : l’un de vous me trahira… Celui-là même qui mange avec moi.
      19 À ces mots, ils sont consternés et deviennent tout tristes. L’un après l’autre, ils lui demandent : — Serait-ce moi ? —
      20 Oui, continue-t-il, c’est l’un des douze, qui trempe son morceau dans le même plat que moi.
      21 Certes, le Fils de l’homme poursuit son chemin prédit par les Écritures, mais malheur à celui par qui il va être livré. Mieux vaudrait pour cet homme-là n’être jamais né !
      22 Au cours du repas, Jésus prend du pain et, après avoir demandé à Dieu de le bénir, il le brise et en distribue les morceaux à ses disciples en disant : — Prenez, c’est mon corps.
      23 Ensuite, il saisit une coupe, remercie Dieu et la leur donne. Ils en boivent tous.
      24 Alors, il leur dit : — C’est mon sang par lequel Dieu scelle sa nouvelle alliance. Il va être versé pour beaucoup d’hommes.
      25 Vraiment, je vous l’assure : je ne boirai plus de ce fruit de la vigne avant le jour où je le boirai sous une forme nouvelle dans le royaume de Dieu.
      26 Ils chantent les cantiques de louange et sortent pour se diriger vers le mont des Oliviers.
      27 Jésus leur dit : — Vous allez tous être ébranlés dans votre foi, car il est dit dans l’Écriture : Je frapperai le berger à mort et les moutons s’enfuiront de tous côtés.
      28 Néanmoins, quand je serai ressuscité, j’irai vous attendre en Galilée.
      29 Pierre lui déclare : — Même si tous les autres étaient ébranlés, moi, jamais ! —
      30 Toi, lui répond Jésus, vraiment, je te l’assure : aujourd’hui, oui, cette nuit même, avant que le coq ne chante deux fois, tu m’auras déjà renié trois fois.
      31 Mais Pierre proteste avec véhémence : — Même s’il me fallait mourir avec toi, jamais je ne te renierai. Et tous protestent de même (de leur fidélité).
      32 Ils arrivent à un petit domaine nommé Gethsémané. Jésus dit à ses disciples : — Asseyez-vous ici pendant que je vais prier.
      33 Il prend avec lui Pierre, Jacques et Jean. Bientôt, il est comme submergé de crainte et d’angoisse. Il se met à trembler
      34 et dit à ses compagnons : — Mon âme est accablée de tristesse, d’une tristesse mortelle. Restez ici et veillez !
      35 Il s’éloigne de quelques pas, se jette face contre terre et supplie Dieu que, si possible, cette heure (de souffrance et d’angoisse) lui soit épargnée. —
      36 Père, implore-t-il, pour toi, tout est possible. Détourne de moi cette coupe, écarte cette épreuve. Toutefois, ne fais pas ce que je désire, mais que ta volonté soit faite.
      37 Il revient vers ses disciples et les trouve endormis. — Simon, dit-il à Pierre, tu dors ? Tu n’as pas été capable de résister au sommeil pendant une seule heure !
      38 Veillez et priez pour ne pas céder à la tentation. Certes, l’esprit est plein de bonne volonté, mais la nature humaine est faible.
      39 Il s’éloigne de nouveau et se remet à prier, répétant les mêmes paroles.
      40 Il revient encore vers les disciples et les trouve de nouveau endormis. Leurs paupières se sont fermées d’elles-mêmes, et ils ne savent que lui répondre.
      41 Lorsqu’il revient pour la troisième fois, il leur dit : — Vous dormez encore et vous vous reposez ! C’est fini, tout est réglé : il a eu son salaire. Mon heure est venue. C’est le moment où le Fils de l’homme va être livré entre les mains d’hommes qui ne se soucient pas de Dieu.
      42 Allons, levez-vous ! Voyez, celui qui me trahit arrive.
      43 À peine achève-t-il ces mots, que survient Judas, l’un des douze. Il est suivi d’une troupe armée d’épées et de gourdins, envoyée par les chefs des prêtres, les interprètes de la loi et les anciens.
      44 Le traître a convenu avec la troupe d’un signe de reconnaissance : « Celui que j’embrasserai, leur a-t-il dit, c’est votre homme. Saisissez-vous de lui et emmenez-le sous bonne garde ».
      45 Dès qu’il est arrivé, Judas se dirige droit sur Jésus et lui dit : — Maître ! et il l’embrasse avec effusion.
      46 Aussitôt, les autres s’avancent pour s’emparer de lui et l’arrêter.
      47 Mais l’un des assistants dégaine son épée, donne un coup au serviteur du grand-prêtre et lui coupe l’oreille.
      48 Jésus, s’adressant à ceux qui sont venus l’arrêter, leur dit : — Vous me prenez donc pour un brigand ? Vous êtes sortis en force avec des épées et des gourdins pour vous emparer de moi !
      49 Chaque jour, j’étais parmi vous lorsque j’enseignais dans le temple, et personne n’a mis la main sur moi. Mais il faut bien que les prophéties de l’Écriture s’accomplissent.
      50 Alors, tous ses disciples l’abandonnent et prennent la fuite.
      51 Un jeune homme le suit pourtant, couvert seulement d’un morceau d’étoffe.
      52 Les agents se précipitent sur lui et veulent le saisir, mais lui, abandonnant sa toile de lin entre leurs mains, s’enfuit tout nu.
      53 Jésus est conduit chez le grand-prêtre chez qui les chefs des prêtres, les anciens et les interprètes de la loi se réunissent au grand complet.
      54 Pierre, qui s’est hasardé à suivre Jésus à distance, parvient à se glisser jusque dans l’intérieur de la cour du grand-prêtre. Il se mêle aux gardes et s’assied près du feu pour se réchauffer.
      55 Pendant ce temps, les chefs des prêtres et tout le Conseil supérieur cherchent un témoignage contre Jésus permettant de le condamner à mort. Ils n’en trouvent cependant aucun.
      56 Certes, beaucoup de gens sont là et déposent contre lui toutes sortes d’accusations mensongères, mais leurs témoignages ne concordent pas.
      57 Enfin, quelques-uns se lèvent pour porter contre lui ce faux témoignage : —
      58 Nous l’avons entendu dire : « Je démolirai ce temple fait de main d’homme et, en trois jours, j’en reconstruirai un autre, qui ne sera pas fait de main d’homme ».
      59 Mais même là-dessus, leurs dépositions ne concordent pas.
      60 Alors, le grand-prêtre se lève au milieu de l’assemblée et prend lui-même l’interrogatoire en mains. — Eh bien, demande-t-il à Jésus, tu n’as rien à répondre à ce que ces gens-là viennent de déposer contre toi ?
      61 Mais Jésus garde le silence. Le grand-prêtre poursuit son interrogatoire : — Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ?
      62 Et Jésus répond : — Oui, je le suis ! Et, un jour, vous reverrez tous le Fils de l’homme siégeant à la droite du Dieu tout-puissant et revenant en gloire sur les nuées du ciel.
      63 À ces mots, le grand-prêtre déchire sa tunique en signe de consternation et s’écrie : — Qu’avons-nous encore besoin de témoins ?
      64 Vous avez entendu comme il a blasphémé contre Dieu ! Qu’en dites-vous ? Quel est votre verdict ? Alors, tous, à l’unanimité, le déclarent coupable de crime et passible de la peine de mort.
      65 Quelques-uns se mettent à cracher sur lui, ils lui couvrent le visage, le frappent à la tête et crient : — Hé ! prophète ! Qui c’était ? Même les gardes lui donnent des gifles et le bourrent de coups de poing.
      66 Pendant ce temps, Pierre est toujours en bas dans la cour intérieure. Une des domestiques du grand-prêtre arrive.
      67 Elle aperçoit Pierre qui se chauffe, le dévisage attentivement et lui dit : — Toi aussi, tu étais avec ce Jésus, le Nazaréen !
      68 Et lui de le nier en disant : — Je ne vois pas ce que tu veux dire. Puis il se glisse vers la cour extérieure. Quelque part, un coq se met à chanter.
      69 Mais la servante le remarque et répète à ceux qui sont là : — Celui-là fait aussi partie de leur bande.
      70 De nouveau, Pierre le nie. Au bout d’un moment, ceux qui sont là redisent à Pierre : — Pas de doute, tu es des leurs. D’ailleurs, tu es Galiléen.
      71 Alors, il s’emporte et se met à jurer et à crier : — Que Dieu me maudisse si je mens : je ne connais même pas cet homme dont vous parlez !
      72 Soudain, pour la seconde fois, un coq lance son cri. Aussitôt, Pierre se rappelle la prédiction que Jésus lui a faite : « Avant que le coq ne chante deux fois, tu m’auras déjà renié trois fois ». Et il fond en larmes.

      Marc 15

      1 Dès l’aube, les chefs des prêtres délibèrent avec les anciens et les interprètes de la loi en assemblée plénière du Conseil supérieur, pour statuer sur le sort de Jésus. Ils le font ligoter avec des chaînes et l’emmènent pour le remettre entre les mains de Pilate.
      2 Celui-ci commence son interrogatoire en lui demandant : — Ainsi donc, tu es le roi des Juifs ! Jésus lui répond : — Tu le dis toi-même !
      3 Les chefs des prêtres multiplient leurs accusations contre lui.
      4 Pilate l’interroge de nouveau : — Alors ! Tu n’as rien à dire pour ta défense ? Tu n’entends donc pas toutes les accusations portées contre toi ?
      5 Mais Jésus garde désormais un silence total, au grand étonnement de Pilate.
      6 À l’occasion de la fête de la Pâque, Pilate accordait habituellement aux Juifs l’amnistie d’un prisonnier : il leur relâchait celui que la foule désignait.
      7 Or, il avait à ce moment-là sous les verrous un certain Barabbas, arrêté avec d’autres révolutionnaires pour un meurtre commis au cours d’une émeute.
      8 (Ce matin-là,) la foule monte donc au prétoire pour réclamer à grands cris la faveur que le gouverneur a l’habitude de leur accorder.
      9 Pilate leur demande : — Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ?
      10 En effet, il s’est bien rendu compte que c’est par jalousie et par haine que les membres de la hiérarchie sacerdotale lui ont livré Jésus.
      11 Mais les chefs des prêtres travaillent la foule et l’incitent à demander plutôt la libération de Barabbas.
      12 Pilate leur redemande : — Dans ce cas, que voulez-vous que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ?
      13 Alors, ils se mettent à crier : — À la croix ! À la croix ! —
      14 Mais enfin, reprend Pilate, qu’a-t-il fait de mal ? Mais ils hurlent de plus en plus fort : — À la croix ! À la croix !
      15 Alors, Pilate, voulant donner satisfaction à la foule, leur relâche Barabbas et, après avoir fait fouetter Jésus, il le remet à ses soldats pour qu’on le crucifie.
      16 Ceux-ci emmènent Jésus dans la cour intérieure du palais qui est en même temps leur caserne. Ils rassemblent toute la cohorte.
      17 Ils affublent alors Jésus d’une cape pourpre et placent sur sa tête une couronne faite de branches épineuses tressées.
      18 Puis ils se mettent à l’acclamer en disant : — Salut, roi des Juifs !
      19 Ils le frappent à la tête à coups de bâton, crachent sur lui, s’agenouillent devant lui comme pour l’adorer.
      20 Puis, quand ils ont fini de se moquer de lui, ils lui arrachent la cape pourpre, lui remettent ses habits et le conduisent hors de la ville pour le crucifier.
      21 Ils réquisitionnent un passant revenant des champs, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, et l’obligent à porter la croix de Jésus.
      22 C’est ainsi qu’ils amènent Jésus au lieu appelé Golgotha, qui se traduit : « Place du Crâne ».
      23 Ils veulent lui donner du vin additionné de myrrhe, mais il refuse d’en prendre.
      24 Alors, ils le clouent à la croix puis se partagent ses vêtements, pièce par pièce, en tirant au sort la part de chacun.
      25 Il était environ neuf heures du matin quand ils le crucifièrent.
      26 Au-dessus de sa tête, on avait fixé un écriteau indiquant le motif de sa condamnation et portant ces mots : « Le roi des Juifs ».
      27 Avec Jésus, ils crucifièrent deux brigands, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche.
      29 Les passants le huaient et secouaient la tête en se moquant de lui : — Hé ! toi qui démolis le temple et qui le rebâtis en trois jours,
      30 sauve-toi donc toi-même, descends de la croix !
      31 Les chefs des prêtres, en compagnie des interprètes de la loi, vinrent aussi le railler. Ils se disaient entre eux : — Dire qu’il en a sauvé d’autres et qu’il est incapable de se sauver lui-même !
      32 Lui, le Messie ? Le « roi d’Israël » ? Allons donc ! Qu’il descende maintenant de la croix pour que nous puissions voir et croire ! Même ceux qui étaient crucifiés à ses côtés lui lançaient des insultes.
      33 Vers midi, tout à coup, le pays tout entier fut plongé dans l’obscurité. Cela dura jusqu’à trois heures de l’après-midi.
      34 À ce moment, Jésus se mit à crier à pleine voix : — Eli, Eli, lama sabachthani ! ce qui se traduit par : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
      35 Quelques assistants, en entendant ces paroles (prononcées en araméen) dirent : — Voilà qu’il appelle (le prophète) Élie.
      36 L’un d’eux courut tremper une éponge dans du vin aigre, la piqua au bout d’un bambou et la présenta à Jésus pour qu’il boive. — Laissez-moi faire, dit-il à ses compagnons ! Voyons si Élie va venir le tirer de là.
      37 Mais Jésus poussa un grand cri et mourut.
      38 Au même moment, le grand rideau du temple (qui séparait le lieu saint du lieu très-saint) se déchira en deux, de haut en bas.
      39 En voyant Jésus mourir ainsi, l’officier romain qui se tenait en face de la croix s’écria : — Cet homme était certainement fils de Dieu !
      40 Quelques femmes se tenaient à distance et suivaient la scène de loin. Il y avait, entre autres, Marie de Magdala, Marie la mère de Jacques le cadet et de José, ainsi que Salomé.
      41 C’étaient celles qui l’avaient suivi habituellement et qui l’avaient assisté de leurs services et de leurs biens lorsqu’il était encore en Galilée. Il y en avait encore plusieurs autres qui étaient montées avec lui à Jérusalem.
      42 Déjà le soir tombait, or c’était le « jour de préparation », c’est-à-dire une veille de sabbat.
      43 Joseph d’Arimathée était un membre estimé du Conseil supérieur des Juifs. Il vivait, lui aussi, dans l’attente du règne de Dieu. Il prit une décision courageuse et alla trouver Pilate pour lui demander le corps de Jésus.
      44 Pilate fut surpris d’apprendre que Jésus était déjà mort. Il fit appeler l’officier de service et lui demanda s’il était mort depuis longtemps.
      45 Celui-ci lui confirma le fait. Pilate ordonna donc que le corps soit mis à la disposition de Joseph.
      46 Celui-ci, après avoir acheté un linceul, détacha le corps de la croix, l’enveloppa dans le linceul et le déposa dans une tombe taillée en plein roc. Finalement, il roula un bloc de pierre devant l’entrée du tombeau.
      47 Or, Marie de Magdala et Marie, mère de José, suivaient toute la scène, elles regardaient attentivement l’endroit où on l’avait mis.

      Luc 22

      1 On était à quelques jours de la fête « des pains sans levain », appelée la Pâque.
      2 Les grands-prêtres et les interprètes de la loi n’avaient plus qu’une pensée : se défaire de Jésus. Ils cherchaient le moyen de le supprimer, mais ils avaient peur du peuple.
      3 Ce fut alors que Satan trouva accès dans le cœur de Judas surnommé l’Iscariot, l’un des douze.
      4 Judas alla trouver les grands-prêtres et les officiers de la garde du temple pour s’entendre avec eux sur la manière dont il pourrait livrer Jésus entre leurs mains.
      5 Ils en furent tout heureux et convinrent de lui donner une certaine somme d’argent.
      6 Il accepta et, à partir de ce moment-là, il cherchait une occasion favorable pour leur livrer Jésus sans que la foule s’en aperçoive.
      7 Vint le jour de la fête des pains sans levain, où l’on devait sacrifier les agneaux pour la Pâque.
      8 Jésus envoya Pierre et Jean en leur disant : — Allez préparer tout ce qu’il faut pour notre repas pascal. —
      9 Et où veux-tu que nous le préparions ? lui demandèrent-ils. —
      10 Dès que vous entrerez dans la ville, un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre. Suivez-le dans la maison où il entrera.
      11 Et voici ce que vous direz au propriétaire de la maison : « Le Maître te fait demander : “Où est la salle où je pourrai célébrer la Pâque avec mes disciples ?” »
      12 Alors, il vous montrera, à l’étage supérieur, une grande pièce toute garnie de tapis et de coussins : c’est là que vous ferez les préparatifs.
      13 Ils partirent donc, trouvèrent tout comme Jésus l’avait dit et préparèrent le repas pascal.
      14 Quand ce fut l’heure, Jésus se mit à table avec les apôtres.
      15 Il leur dit : — J’ai vivement désiré célébrer ce repas pascal avec vous, avant de souffrir.
      16 En effet, je vous le déclare : jamais plus je ne le mangerai, jusqu’au jour où tout ce que cette Pâque signifie sera réalisé dans le royaume de Dieu.
      17 Puis il prit une coupe, prononça la prière de remerciement et dit : — Prenez cette coupe et partagez-la entre vous,
      18 car je vous le dis : désormais, je ne boirai plus du fruit de la vigne avant que le règne de Dieu ne soit venu.
      19 Ensuite, il prit du pain, prononça la prière de remerciement, le partagea en morceaux et les leur donna en disant : — Ceci est mon corps qui va être donné pour vous. Faites cela, plus tard, en souvenir de moi.
      20 Après le repas, il fit de même pour la coupe, en disant : — Cette coupe est la nouvelle alliance de Dieu signée de mon sang qui va être répandu pour vous…
      21 D’ailleurs, voici, celui qui va me livrer est ici, à cette table… Il mange avec moi…
      22 Certes, le Fils de l’homme continue son chemin suivant ce que Dieu a décidé pour lui, mais malheur à l’homme par qui il va être trahi !
      23 Les disciples commencèrent à se demander l’un à l’autre qui d’entre eux serait capable de faire une chose pareille.
      24 Il s’ensuivit une discussion assez vive pour savoir lequel d’entre eux devait être considéré comme le plus grand.
      25 Jésus intervint : — Les rois des nations agissent en seigneurs et maîtres, ils font sentir leur autorité à leurs peuples et avec cela, se font appeler leurs « bienfaiteurs ».
      26 Il ne faut pas que vous suiviez leur exemple. Bien au contraire ! Que le plus âgé parmi vous prenne la place du plus jeune, que le plus grand se comporte comme le plus petit et que celui qui est le chef se considère comme le serviteur.
      27 À votre avis, qui est le plus grand ? Celui qui est assis à table ou celui qui sert ? Celui qui est à table, n’est-ce pas ? Or, j’occupe, parmi vous, la fonction de serviteur…
      28 Vous êtes toujours restés fidèlement avec moi au cours de mes épreuves.
      29 C’est pourquoi, comme mon Père m’a donné le royaume, je vous le donne à mon tour.
      30 Vous mangerez et vous boirez à ma table, dans mon royaume, et vous siégerez sur des trônes pour régner sur les douze tribus d’Israël. —
      31 Écoute, Simon, méfie-toi : Satan a demandé le droit de vous passer tous au crible, comme on secoue le blé pour le séparer de la balle.
      32 Mais moi, j’ai prié pour toi, pour que tu ne perdes pas la foi. Et toi, le jour où tu seras revenu sur le bon chemin, sois le soutien de tes frères, fortifie-les (dans la foi). —
      33 Seigneur, lui répondit Simon, avec toi je suis prêt à aller, s’il le faut, en prison, ou même à mourir. —
      34 Pierre, reprit Jésus, je te préviens : aujourd’hui même, avant que le coq ait fini de chanter, trois fois déjà tu auras déclaré que tu ne me connais pas.
      35 Puis, s’adressant à l’ensemble des disciples, il continua : — Quand je vous ai envoyés sans bourse ni sac de voyage ni sandales, avez-vous manqué de quoi que ce soit ? — De rien, dirent-ils. —
      36 Maintenant, c’est différent, poursuivit-il, si vous avez une bourse, prenez-la. De même, que celui qui a un sac le prenne. Et si quelqu’un n’a pas d’épée, qu’il vende son manteau pour en acheter une.
      37 Car croyez-moi, il y a une parole de l’Écriture qui doit encore se réaliser à mon sujet, c’est celle-ci : Il a été mis au nombre des criminels. Oui, certes, tout ce qui a été écrit de moi est en train de s’accomplir : ma course touche à sa fin. —
      38 Seigneur, lui dirent-ils, voilà justement deux épées. — C’est suffisant, leur répondit-il.
      39 Alors, il sortit et se dirigea, comme d’habitude, vers le mont des Oliviers, suivi de ses disciples.
      40 Quand il fut arrivé, il leur dit : — Continuez à prier pour que vous ne cédiez pas à la tentation.
      41 Puis il s’éloigna d’eux, à la distance d’un jet de pierre. Il se mit à genoux et pria ainsi : —
      42 Ô mon Père, si tu le veux bien, éloigne de moi cette coupe (de souffrance). Toutefois, que ta volonté soit faite, et non la mienne.
      43 Un ange venu du ciel lui apparut et lui donna de nouvelles forces.
      44 L’angoisse le saisit, il commença à lutter avec la mort, sa prière se fit de plus en plus pressante, il jeta (dans ce combat) toutes les forces de son être, sa sueur coulait jusqu’à terre, pareille à des gouttes de sang.
      45 Après avoir ainsi prié, il se leva et retourna vers ses disciples qu’il trouva endormis, accablés sous le poids de leur chagrin. —
      46 Comment pouvez-vous dormir ? leur dit-il. Debout ! Et priez pour que vous ne cédiez pas à la tentation.
      47 Il était encore en train de leur parler quand toute une troupe de gens surgit. À sa tête marchait le nommé Judas, l’un des douze. Il s’approcha de Jésus pour l’embrasser.
      48 Jésus l’arrêta et lui dit : — Judas, c’est par un baiser que tu trahis le Fils de l’homme !
      49 En voyant ce qui allait se passer, les compagnons de Jésus lui demandèrent : — Maître, nous y allons avec nos épées ?
      50 Et immédiatement, l’un d’eux frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l’oreille droite.
      51 Mais Jésus les retint en disant : — Laissez, cela suffit. Puis il toucha l’oreille du blessé et le guérit.
      52 Il se tourna ensuite vers ceux qui s’étaient joints à la troupe envoyée pour le prendre, les grands-prêtres, les chefs des gardes du temple et les anciens du peuple : — Vous me prenez pour un rebelle ou un brigand, pour que vous soyez sortis armés d’épées et de gourdins ?
      53 Chaque jour, j’étais au milieu de vous dans la cour du temple, et personne n’a mis la main sur moi. Mais maintenant que règne l’obscurité, c’est votre heure. Vous avez pour vous la puissance des ténèbres.
      54 Alors, ils se saisirent de lui et le conduisirent dans le palais du grand-prêtre. Pierre le suivit de loin.
      55 Au milieu de la cour, on avait allumé un feu, et les gens s’étaient assis autour. Pierre se mêla au groupe.
      56 Une jeune servante, en le voyant là, près du feu, l’observa attentivement à la clarté de la flamme et fit remarquer : — En voilà un qui était aussi avec lui.
      57 Mais Pierre protesta : — Ma fille, je ne connais même pas cet homme !
      58 Peu après, quelqu’un d’autre, en apercevant Pierre, l’interpella : — Toi aussi, tu fais partie de cette bande ! — Mais non ! déclara Pierre, je n’ai rien à voir avec eux !
      59 Environ une heure plus tard, un autre encore soutint avec insistance : — Pas de doute ! Cet homme-là était aussi avec lui. D’ailleurs c’est un Galiléen. —
      60 Mais non, je ne sais pas ce que tu veux dire ! s’écria Pierre. Au même instant, pendant qu’il était encore en train de parler, le coq se mit à chanter.
      61 Le Seigneur se retourna, et son regard rencontra celui de Pierre. Alors, Pierre se rappela que le Seigneur l’avait prévenu : Avant que le coq ne chante aujourd’hui, tu m’auras déjà trois fois renié !
      62 Il se glissa dehors et pleura amèrement.
      63 Les hommes qui détenaient Jésus se moquaient de lui. Ils le frappaient
      64 et, après lui avoir couvert le visage, ils criaient : — Hé ! Fais le prophète ! Devine qui t’a frappé maintenant !
      65 Et ils se mirent à l’accabler d’injures blasphématoires.
      66 Dès le point du jour, se réunit l’assemblée des anciens du peuple, des grands-prêtres et des interprètes de la loi. Ils firent amener Jésus devant leur Conseil supérieur.
      67 L’interrogatoire commença : — Si tu es vraiment le Messie, déclare-le nous. — Si je vous le disais, répliqua-t-il, vous ne le croiriez quand même pas,
      68 et si je vous interrogeais, vous ne me répondriez pas.
      69 Mais à partir de maintenant, le Fils de l’homme siégera à la droite du Dieu tout-puissant.
      70 Alors, ils se mirent à crier tous ensemble : — Tu es donc le Fils de Dieu ? — Vous dites vous-mêmes que je le suis, leur répondit Jésus.
      71 Là-dessus, ils s’écrièrent : — Est-ce que nous avons encore besoin de témoignages ? Nous venons de l’entendre nous-mêmes de sa propre bouche.

      Luc 23

      1 Toute l’assemblée se leva et l’emmena chez Pilate.
      2 Là, ils portèrent contre lui l’accusation suivante : — Nous avons découvert que cet homme sème le désordre parmi notre peuple, il incite les gens à la révolte et leur interdit de payer l’impôt à l’empereur. Il se fait passer pour le Messie, le roi (des Juifs).
      3 Alors, Pilate lui demanda : — Tu es le roi des Juifs ? — Tu le dis toi-même, lui répondit Jésus.
      4 Après avoir procédé à son interrogatoire, Pilate se tourna vers les grands-prêtres et les gens rassemblés : — Je ne trouve rien de criminel chez cet homme et je ne vois pas pourquoi je le condamnerais.
      5 Mais ils insistaient de plus en plus, disant : — C’est un agitateur. Il soulève le peuple avec ses idées ! Il a endoctriné toute la Judée ! Il a commencé en Galilée et il a poussé jusqu’ici.
      6 Quand Pilate entendit parler de la Galilée, il demanda si cet homme était galiléen.
      7 Lorsqu’il apprit qu’il relevait effectivement de la juridiction d’Hérode, il l’envoya à ce dernier qui, justement, se trouvait lui aussi à Jérusalem durant ces jours-là.
      8 Hérode fut ravi de voir Jésus, car, depuis longtemps, il aurait aimé faire sa connaissance : il avait tant entendu parler de lui ! Il espérait le voir faire quelque miracle sous ses yeux.
      9 Aussi lui posa-t-il quantité de questions sur toutes sortes de sujets, mais Jésus ne lui répondit pas un mot.
      10 Pendant ce temps, les grands-prêtres et les scribes se tenaient là, debout, lançant contre lui, sans relâche, des accusations violentes et passionnées.
      11 Alors, Hérode, déçu, le traita avec mépris. Ses soldats également se mirent à le tourner en ridicule. Après l’avoir affublé d’un manteau splendide pour se moquer de lui, Hérode le fit reconduire chez Pilate.
      12 Hérode et Pilate, qui étaient brouillés jusque-là, se réconcilièrent ce jour-là et devinrent amis.
      13 Pilate convoqua les grands-prêtres, les magistrats et le peuple. Il leur dit : —
      14 Vous m’avez amené cet homme en prétendant qu’il égarait le peuple et l’incitait à la révolte. Or, je l’ai interrogé moi-même devant vous, et je ne l’ai trouvé coupable d’aucun des crimes dont vous l’accusez.
      15 D’ailleurs, Hérode non plus, puisqu’il nous l’a renvoyé. Vous voyez donc : cet homme n’a rien fait qui mérite la mort.
      16 Par conséquent, je vais lui faire donner le fouet et le mettre en liberté.
      17 À chaque fête de la Pâque, Pilate devait leur accorder l’amnistie d’un condamné.
      18 Immédiatement, la foule entière se mit à hurler d’une seule voix : — À mort ! Débarrasse-nous de celui-là ! Libère-nous Barabbas !
      19 Ce Barabbas avait été mis en prison pour avoir tué quelqu’un au cours d’une émeute dans la ville.
      20 Pilate, qui désirait libérer Jésus, voulut reprendre la parole, mais ils continuaient à crier : —
      21 À la croix ! Crucifie-le !
      22 Pour la troisième fois, il leur demanda : — Mais enfin, qu’a-t-il donc fait de mal ? Je n’ai rien trouvé en lui qui puisse le faire condamner à mort. Je vais donc lui faire donner le fouet puis le remettre en liberté.
      23 Mais ils devinrent de plus en plus pressants et exigèrent, à grands cris, sa crucifixion. Finalement, ce furent leurs cris qui l’emportèrent.
      24 Pilate décida alors de les satisfaire.
      25 Il relâcha donc celui qui avait été emprisonné pour sédition et meurtre, comme ils le demandaient, et il livra Jésus à leurs caprices pour qu’ils en fassent ce qu’ils voulaient.
      26 Pendant qu’ils le menaient au supplice, ils se saisirent d’un certain Simon de Cyrène, à son retour des champs, et l’obligèrent à porter la croix derrière Jésus.
      27 Une grande foule suivait Jésus. Il y avait aussi beaucoup de femmes tout en larmes, qui se lamentaient et gémissaient sur son sort.
      28 Se tournant vers elles, il leur dit : — Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas à cause de moi ! Pleurez plutôt à cause de vous-mêmes et de vos enfants
      29 car, sachez-le, des jours viendront où l’on dira : « Celles qui sont les plus heureuses, ce sont les femmes qui ne peuvent pas avoir d’enfants, celles qui n’en ont jamais eu et qui n’en ont jamais élevé ».
      30 Alors, les hommes souhaiteront que les montagnes tombent sur eux et que les collines les ensevelissent.
      31 Car si l’on traite ainsi le bois vert, que fera-t-on du bois mort ?
      32 Avec Jésus, on emmena aussi deux bandits qui devaient être exécutés en même temps que lui.
      33 Le cortège arriva à l’endroit appelé Place du Crâne. Là, ils clouèrent Jésus en croix avec les deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche.
      34 Jésus pria : — Mon Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. Les soldats firent des lots avec ses vêtements et les tirèrent au sort.
      35 La foule se tenait tout autour et regardait. Quant aux chefs du peuple, ils ricanaient et se moquaient de lui : — Il en a sauvé d’autres, s’écrièrent-ils, qu’il se sauve lui-même maintenant s’il est réellement le Messie, celui que Dieu a choisi !
      36 Les soldats, de leur côté, se livraient à des plaisanteries à ses dépens. Ils s’approchaient et lui présentaient du vinaigre
      37 en lui disant : — Si tu es le roi des Juifs, libère-toi donc toi-même !
      38 En effet, au-dessus de sa tête, on avait fixé un écriteau portant ces mots : « Celui-ci est le roi des Juifs ».
      39 L’un des deux bandits crucifiés avec lui l’insultait. Il lui lança ironiquement : — Tu es le Messie, toi ? Alors, tire-toi de là, et nous avec !
      40 Mais l’autre l’interrompit et le fit taire en disant : — Tu n’as aucun respect de Dieu, toi, et pourtant tu subis la même peine !
      41 Pour nous, c’est régulier : nous payons pour ce que nous avons fait ; mais celui-là n’a rien fait d’irrégulier.
      42 Puis se tournant vers Jésus, il ajouta : — Jésus, souviens-toi de moi quand tu reviendras pour régner.
      43 Et Jésus lui répondit : — Vraiment, je te l’assure : aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le paradis.
      44 Il était environ midi. Tout le pays fut plongé dans l’obscurité jusqu’à trois heures de l’après-midi.
      45 Le soleil resta entièrement caché. Le grand rideau du temple se déchira par le milieu.
      46 Alors, Jésus poussa un grand cri : — Mon Père, je remets mon esprit entre tes mains. Il mourut en disant ces mots.
      47 En voyant ce qui s’était passé, l’officier romain reconnut la vérité et s’écria : — Aucun doute, cet homme était certainement innocent et droit.
      48 Après avoir vu ce qui était arrivé, tout le peuple, venu en foule pour assister à ce spectacle, s’en retourna profondément impressionné.
      49 Quant aux amis de Jésus et tous ceux qui l’avaient connu, en particulier les femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, ils se tenaient tous à l’écart et observaient de loin ce qui se passait.
      50 Un homme appelé Joseph, un membre du Conseil supérieur des Juifs, intervint alors. C’était un homme bon et droit.
      51 Il n’était pas d’accord avec la politique de ses collègues et ne s’était pas associé à leur décision. Il était originaire d’Arimathée, une ville de Judée, et faisait partie de ceux qui vivaient dans l’attente du royaume de Dieu.
      52 Il alla trouver Pilate et lui demanda le corps de Jésus.
      53 Après l’avoir détaché de la croix, il l’enveloppa d’un drap de lin et le déposa dans un tombeau taillé en plein rocher, où personne n’avait encore été enseveli.
      54 C’était le vendredi, avant le début du sabbat.
      55 Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph, elles regardèrent le tombeau et notèrent comment le corps de Jésus avait été déposé.
      56 Ensuite elles retournèrent chez elles et préparèrent des huiles aromatiques et des parfums (pour embaumer le mort). Puis elles passèrent le jour du sabbat dans le silence et le repos, comme la loi le prescrit.

      Jean 13

      1 C’était juste avant la fête pascale. Jésus savait que le moment était venu pour lui de quitter ce monde pour s’en aller auprès de son Père. C’est pourquoi il voulut donner aux siens, qui allaient rester dans ce monde, une preuve suprême de l’amour dont il les avait toujours aimés.
      2 C’était au cours du repas pascal. Déjà le diable avait semé dans le cœur de Judas de Kérioth, fils de Simon, le dessein de trahir son Maître et de le livrer.
      3 Jésus savait aussi que le Père avait remis entre ses mains le pouvoir suprême sur toutes choses, qu’il était venu d’auprès de Dieu et allait retourner vers lui.
      4 Sachant tout cela, il se leva de table pendant le dîner, quitta ses vêtements de dessus et prit une serviette de lin qu’il noua autour de ses hanches en guise de tablier.
      5 Ensuite, il versa de l’eau dans une bassine destinée aux ablutions et se mit à laver les pieds de ses disciples, puis à les essuyer avec la serviette qu’il avait nouée autour de sa taille.
      6 Quand vient le tour de Simon Pierre, celui-ci proteste : — Toi Seigneur, tu veux me laver les pieds ?
      7 Jésus lui répond : — Ce que je fais, tu ne peux pas le comprendre pour l’instant, tu le comprendras par la suite.
      8 Mais Pierre lui réplique : — Toi, me laver les pieds ? À moi ? Jamais de la vie ! Jésus lui répond : — Si je ne te lave pas, tu n’auras plus de communion avec moi. —
      9 Dans ce cas, lui dit Simon Pierre, ne me lave pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête.
      10 Jésus lui dit : — Celui qui vient de se baigner est entièrement propre, il n’a plus besoin de se faire laver, sauf les pieds. Or vous, vous êtes propres. Malheureusement pas tous.
      11 Jésus, en effet, connaissait celui qui allait le trahir. Voilà pourquoi il avait ajouté : « Malheureusement pas tous ».
      12 Après leur avoir lavé les pieds, il remit ses vêtements et se rassit à table. Alors, il leur dit : — Avez-vous compris ce que je viens de vous faire ?
      13 Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous avez raison, car je le suis, en effet.
      14 Si donc, en tant que Maître et Seigneur, je vous ai lavé les pieds, vous devez désormais, vous aussi, vous laver les pieds les uns aux autres.
      15 Je viens de vous donner un exemple, pour qu’à votre tour vous agissiez comme j’ai agi envers vous.
      16 Vraiment, je vous l’assure, un serviteur n’est jamais supérieur à son maître ni le messager plus grand que celui qui l’envoie.
      17 Maintenant que vous savez ces choses et que vous les avez comprises, vous serez heureux… à condition d’agir en conséquence. —
      18 Je ne parle pas de vous tous : je sais fort bien quels sont ceux que je me suis choisis, mais je sais aussi que les prédictions de l’Écriture doivent se réaliser. Or, il est écrit : Celui avec lequel j’ai partagé mon pain m’a donné un coup de pied.
      19 Je préfère vous le dire dès maintenant avant que cela ne se produise, pour qu’au moment où cela arrivera, vous croyiez que moi, je suis (celui qui est).
      20 Vraiment, je vous l’assure : recevoir l’un des messagers que j’enverrai, c’est me recevoir moi-même. Or, me recevoir, c’est recevoir Dieu lui-même qui m’a envoyé.
      21 Après avoir dit cela, Jésus fut intérieurement fort troublé et, dans un profond sérieux, il déclara ouvertement : — Oui, vraiment, je vous l’assure : l’un d’entre vous me trahira.
      22 Ses disciples, visiblement décontenancés, se regardaient les uns les autres, en se demandant de qui il pouvait bien parler.
      23 L’un d’entre eux, le disciple que Jésus aimait, se trouvait à table juste à côté de Jésus.
      24 Simon Pierre lui fit signe pour qu’il demande à Jésus de qui il venait de parler.
      25 Et ce disciple, se penchant aussitôt sur la poitrine de Jésus, lui demanda : — Seigneur, de qui s’agit-il ?
      26 Et Jésus lui répondit : — Je vais tremper ce morceau (de pain dans la sauce). Celui à qui je le donnerai, c’est lui. Là-dessus, Jésus prit la bouchée qu’il avait trempée et l’offrit à Judas, fils de Simon de Kérioth.
      27 Aussitôt après avoir reçu cette bouchée, Judas fut saisi par l’esprit du mal, Satan entra en lui et prit possession de son cœur. Alors, Jésus lui dit : — Fais au plus vite ce que tu dois faire.
      28 Aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela.
      29 Comme Judas gérait la bourse commune et détenait l’argent, quelques-uns supposèrent que Jésus le chargeait d’acheter ce qu’il leur fallait pour la fête, ou qu’il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres.
      30 Dès que Judas eut pris le morceau de pain, il se hâta de sortir. Il faisait nuit.
      31 Quand il fut parti, Jésus dit : — Maintenant l’heure est venue où le Fils de l’homme a montré sa gloire, et la gloire de Dieu lui-même est apparue en lui.
      32 Puisque la gloire de Dieu apparaît en lui, Dieu, à son tour, fera lui-même paraître la gloire du Fils de l’homme. Et c’est bientôt qu’il va le faire.
      33 Mes chers enfants, je suis encore avec vous, mais ce n’est plus pour longtemps. Vous me chercherez, mais là où je vais, vous ne pouvez aller. Je l’ai déjà dit aux foules, je vous le répète à présent, car c’est aussi vrai pour vous.
      34 Je vous donne une directive nouvelle : aimez-vous les uns les autres. Oui, tel est mon commandement : comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres.
      35 La marque par laquelle tous les hommes pourront reconnaître si vous êtes mes vrais disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres.
      36 Simon Pierre lui demanda : — Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : — Tu ne peux me suivre maintenant là où je vais, mais plus tard tu passeras par le même chemin que moi.
      37 Mais Pierre insista : — Et pourquoi donc, Seigneur, ne pourrais-je pas te suivre dès maintenant ? Je suis prêt à sacrifier ma vie pour toi ! —
      38 Tu es prêt à sacrifier ta vie pour moi ? répartit Jésus. Vraiment, je te l’assure : avant que le coq ne se mette à chanter, tu m’auras déjà renié trois fois.

      Jean 14

      1 (Jésus dit :) — Ne soyez pas inquiets, que votre cœur ne soit pas troublé. Vous avez foi en Dieu, ayez aussi foi en moi.
      2 Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de place. Si ce n’était pas vrai, est-ce que je vous aurais dit que je m’en vais pour vous y préparer une demeure ?
      3 Lorsque je vous aurai préparé cette demeure, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, si bien que vous serez, vous aussi, là où je serai.
      4 Vous savez bien où je vais et par quel chemin on y parvient.
      5 Thomas lui fit remarquer : — Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas, comment saurions-nous par quel chemin y parvenir ? —
      6 Le chemin, répondit Jésus, c’est moi, (parce que) je suis la vérité et la vie. Personne ne parviendra jusqu’au Père sans passer par moi.
      7 Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Mais (que dis-je,) maintenant déjà, vous le connaissez, vous l’avez même vu.
      8 Philippe intervint : — Seigneur, montre-nous simplement le Père et nous serons satisfaits. —
      9 Eh quoi, lui répondit Jésus, après tout le temps que j’ai passé avec vous, tu ne m’as pas encore reconnu, Philippe ! Celui qui m’a vu, a aussi vu mon Père. Comment peux-tu dire : Montre-nous le Père ?
      10 Ne crois-tu pas que je suis un avec mon Père : que je vis en lui et qu’il vit en moi ? Ce que je vous dis, je ne le tire pas de mon propre fond, c’est le Père qui demeure continuellement en moi qui accomplit par moi ses propres œuvres.
      11 Si vous ne me croyez pas sur parole quand je dis que je vis dans le Père et que le Père vit en moi, alors croyez-le du moins à cause des œuvres que vous m’avez vu accomplir.
      12 Vraiment, je vous l’assure, celui qui croit fermement en moi accomplira lui-même les œuvres que je fais. Il fera même de plus grandes choses, parce que je retourne auprès du Père.
      13 Et quoi que ce soit que vous demandiez en vous recommandant de moi, je le réaliserai pour que, par le Fils, la gloire du Père devienne manifeste.
      14 Je le répète : si vous demandez quelque chose en vous recommandant de moi, je le ferai. —
      15 (De votre côté,) si réellement vous m’aimez, vous vous appliquerez à suivre mes instructions.
      16 Et moi, je demanderai au Père de vous donner quelqu’un d’autre pour vous conseiller et vous défendre, afin qu’il reste pour toujours avec vous :
      17 c’est l’Esprit de vérité, celui que les hommes loin de Dieu sont incapables d’accueillir, parce qu’ils sont aveugles pour ce qui le concerne et qu’ils n’en ont aucune notion. Pour vous, par contre, il n’est pas un étranger, car il est auprès de vous et il demeurera en vous.
      18 Non, je ne vous laisserai pas seuls, comme des orphelins dans ce monde. Je reviendrai auprès de vous.
      19 Sous peu, le monde ne me verra plus ; vous, par contre, vous me verrez parce que je suis vivant et que vous aussi, vous vivrez (de la même vie).
      20 Quand ce jour viendra, vous reconnaîtrez clairement que je suis inséparable de mon Père, vivant dans une communion intime avec lui, vous saurez aussi que vous êtes en communion avec moi, que vous vivez en moi et que moi je vis en vous.
      21 Celui qui m’aime vraiment, c’est celui qui retient mes instructions et s’applique à les observer. Mon Père aime celui qui m’aime, et moi aussi, je lui témoignerai mon amour et je lui révélerai qui je suis.
      22 Jude, à ne pas confondre avec Judas de Kérioth, lui demanda : — Seigneur, pourquoi est-ce seulement à nous que tu veux te faire connaître, et pas aux hommes loin de Dieu ?
      23 Jésus lui répondit : — Si quelqu’un m’aime, il mettra en pratique ce que j’ai dit. Ainsi mon Père aussi l’aimera : nous viendrons tous deux (vers) lui et nous nous établirons à demeure chez lui.
      24 Par contre, celui qui ne m’aime pas ne met pas mes paroles en pratique. Or, cette parole que vous entendez ne vient pas de moi : c’est la parole même du Père dont je suis l’envoyé.
      25 Je vous dis tout cela pendant que je suis encore parmi vous.
      26 Mais le Conseiller, l’Esprit saint que le Père enverra de ma part, vous enseignera toutes choses et vous aidera à les comprendre. Il vous remettra en mémoire tout ce que moi-même je vous ai dit.
      27 (Je pars, mais) je vous laisse la paix, c’est ma paix que je vous donne. Ce cadeau n’a rien de commun avec ce que le monde peut donner, avec sa paix à lui. C’est pourquoi, cessez d’être inquiets et de vous laisser troubler. Bannissez toute crainte de vos cœurs.
      28 Vous m’avez entendu dire que je pars, mais j’ai dit (aussi) que je reviendrai auprès de vous. Si vous m’aimiez vraiment, vous seriez tout heureux de savoir que je retourne auprès de mon Père, car le Père est bien plus grand que moi.
      29 Je vous ai prévenus dès maintenant, avant que ces choses n’arrivent, pour qu’au jour où tout se réalisera, vous soyez fortifiés dans votre foi.
      30 Désormais, je n’aurai plus guère l’occasion de m’entretenir avec vous, car le dominateur de ce monde est déjà en marche (contre moi). Cependant, il n’a aucune prise sur moi,
      31 mais il faut que les hommes de ce monde reconnaissent que j’aime mon Père et que j’agis conformément aux ordres qu’il m’a donnés. C’est pourquoi levez-vous, et partons d’ici.

      Jean 15

      1 — Je suis le vrai plant de vigne, et mon père est le vigneron.
      2 Tous mes sarments qui ne portent pas de fruits, il les coupe, et tous ceux qui en portent, il les taille pour les émonder afin qu’ils produisent un fruit plus abondant et de meilleure qualité.
      3 Vous aussi, vous avez déjà été émondés et purifiés grâce à l’enseignement que je vous ai donné.
      4 Demeurez en communion avec moi, je resterai uni à vous et j’agirai en vous. Un sarment ne saurait porter du fruit tout seul, sans demeurer attaché au cep. Il en est de même pour vous : si vous ne restez pas unis à moi, vous ne pouvez porter aucun fruit.
      5 Je suis le cep de la vigne, vous en êtes les sarments. Celui qui demeure uni à moi et en qui coule ma vie, portera du fruit en abondance, car séparés de moi, vous ne pouvez rien faire du tout.
      6 Si quelqu’un ne demeure pas uni à moi, on le jette hors du vignoble, comme les sarments coupés : ils dessèchent, puis on les ramasse, on y met le feu, et ils brûlent.
      7 Mais si vous demeurez en communion avec moi, et si mes instructions restent vivantes dans vos cœurs, vous pourrez demander ce que vous voudrez, vous l’obtiendrez.
      8 Si vous produisez du fruit en abondance et qu’ainsi vous devenez vraiment mes disciples, mon Père en sera honoré et sa gloire apparaîtra visiblement aux yeux de tous. —
      9 Comme le Père m’a toujours aimé, moi aussi je vous ai aimés ; maintenez-vous donc dans mon amour.
      10 Si vous observez ce que je vous ai prescrit, vous demeurerez dans mon amour, tout comme moi-même j’ai observé ce que mon Père m’a prescrit et je demeure dans son amour.
      11 Tout cela, je vous le dis pour que la joie qui est la mienne vous remplisse vous aussi, et qu’ainsi votre joie soit parfaite.
      12 Voici quel est mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme moi-même je vous ai aimés.
      13 Celui qui sacrifie sa vie pour ses amis donne la preuve la plus convaincante de son amour, car personne ne peut avoir un amour plus grand.
      14 Mes amis, c’est vous, dans la mesure où vous faites ce que je vous commande.
      15 Je ne vous appelle plus serviteurs parce qu’un serviteur n’est pas dans le secret des intentions de son maître. Je viens de vous appeler mes amis parce que je vous ai fait part de tout ce que j’ai appris de mon Père.
      16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi. Non, c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai assigné votre place pour que vous alliez, que vous portiez du fruit et que ce fruit soit durable. Alors, le Père vous accordera tout ce que vous lui demanderez en vous recommandant de moi.
      17 Voici donc ce que je vous commande : aimez-vous les uns les autres.
      18 Si le monde vous déteste, rappelez-vous qu’il m’a poursuivi, avant vous, de sa haine.
      19 Si vous faisiez partie du monde, il serait plein d’amabilité pour vous, car le monde aime ce qui est à lui. Mais voilà, vous n’appartenez plus au monde puisqu’en vous choisissant, je vous ai retirés du monde. C’est pourquoi le monde vous déteste.
      20 Souvenez-vous de ce que je vous ai déjà dit une fois : « Le serviteur n’est jamais supérieur à son maître ». S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront vous aussi, et s’ils ont gardé mes paroles, ils garderont aussi les vôtres.
      21 Mais ils vous traiteront ainsi à cause de moi, parce que vous portez mon nom. Ils le feront parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé.
      22 Si je n’étais pas venu et si je ne leur avais pas parlé, il n’y aurait pas faute de leur part, mais dans les conditions actuelles, leur péché est sans excuse.
      23 Celui qui me déteste a aussi de la haine pour mon Père.
      24 Si je n’avais pas accompli au milieu d’eux des miracles que jamais personne d’autre n’a faits, ils ne seraient pas coupables. Mais maintenant, bien qu’ils les aient vus, ils continuent à nous haïr et moi et mon Père.
      25 Mais il fallait bien que s’accomplisse cette parole écrite dans leur loi : Ils m’ont haï sans raison. —
      26 Quand le Conseiller sera venu, celui que je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité qui vient du Père, il rendra lui-même témoignage de moi.
      27 Et vous, à votre tour, vous serez mes témoins, car depuis le commencement vous avez été à mes côtés.

      Jean 16

      1 — Je vous ai dit tout cela pour que votre foi ne faiblisse pas et que vous soyez préservés de toute chute.
      2 Car l’on vous exclura des synagogues, et même le moment viendra où tous ceux qui vous feront mourir s’imagineront rendre service à Dieu en lui offrant ainsi un culte qui lui soit agréable.
      3 Ils en arriveront là parce qu’ils n’ont jamais vraiment connu ni mon Père ni moi.
      4 Je vous ai annoncé tout cela d’avance pour que, le moment venu, vous vous rappeliez que je vous l’ai prédit. Je ne vous en ai pas parlé au début parce que j’étais encore avec vous.
      5 Mais maintenant, le moment est venu pour moi de retourner auprès de celui qui m’a envoyé, et aucun de vous ne me demande où je vais.
      6 Pourtant, à cause de ce que je vous ai dit, la tristesse a envahi vos cœurs.
      7 Mais, et c’est la pure vérité que je vais vous dire, si je m’en vais, c’est pour votre avantage. En effet, si je ne m’en allais pas, le Conseiller divin ne viendrait pas vers vous. Il est donc préférable pour vous de me voir partir, car alors, je vous l’enverrai.
      8 Quand il sera venu, il prouvera à ceux qui vivent dans le monde la réalité du péché, de la justice et du jugement.
      9 Il leur fera d’abord prendre conscience de leur péché qui consiste à refuser de croire en moi.
      10 Il leur montrera ensuite de quel côté est la justice, en leur révélant que je m’en vais auprès du Père lorsque vous m’aurez perdu de vue.
      11 Enfin, il leur ouvrira les yeux au sujet du jugement (divin), puisque le dominateur de ce monde est d’ores et déjà condamné.
      12 J’aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais elles seraient au-dessus de votre portée ; pour le moment, vous n’êtes pas en mesure de les comprendre.
      13 Quand l’Esprit de vérité sera venu, il vous conduira vers la vérité tout entière, car ce qu’il dira, il ne le tirera pas de son propre fond, il répétera seulement ce qu’il aura lui-même entendu et vous annoncera ce qui doit arriver.
      14 Sa mission sera de manifester ma gloire, car il puisera dans ce qui est à moi et vous le communiquera.
      15 Tout ce que le Père possède m’appartient à moi aussi, voilà pourquoi je viens de vous dire : Il puisera dans ce qui est à moi et vous le communiquera. —
      16 Bientôt vous ne me verrez plus, et peu de temps après, vous me reverrez.
      17 Certains de ses disciples se demandèrent alors entre eux : — Qu’est-ce qu’il veut nous dire par là : « Bientôt vous ne me verrez plus, et peu après, vous me reverrez ? » Et aussi lorsqu’il affirme : « Je m’en vais auprès du Père ? »
      18 Que signifient ce « bientôt », et ce « peu après » ? Nous ne voyons pas du tout de quoi il veut parler.
      19 Jésus comprit qu’ils auraient bien voulu l’interroger. Il prévint leur question en disant : — Vous êtes en train de vous demander entre vous ce que j’ai voulu dire par ces mots : « Bientôt vous ne me verrez plus, et peu après, vous me reverrez ».
      20 Oui, vraiment, je vous l’assure : vous allez pleurer et crier votre douleur, tandis que les hommes de ce monde jubileront. Oui, vous serez accablés de tristesse, mais votre tristesse se changera en joie.
      21 Lorsqu’une femme est sur le point d’accoucher, elle est angoissée parce que le moment de souffrir est venu pour elle. Mais à peine a-t-elle donné le jour au bébé qu’elle a déjà oublié son angoisse et ses souffrances parce qu’elle a mis au monde un être humain.
      22 Vous, de même, vous êtes maintenant dans l’angoisse et la tristesse mais je reviendrai vous voir. Alors, votre cœur sera rempli de joie, et ce bonheur, personne ne pourra vous l’enlever. —
      23 Quand ce jour viendra, vous ne me poserez plus aucune question. Oui, vraiment, je vous l’assure : tout ce que vous demanderez au Père en vous recommandant de moi, il vous l’accordera.
      24 Jusqu’ici, vous n’avez rien demandé en vous recommandant de moi. Demandez, et vous recevrez pour que rien ne manque à votre joie.
      25 Tout cela, je vous l’ai communiqué en langage figuré pour vous parler ; je vous annoncerai ouvertement et en clair ce qui concerne le Père.
      26 Ce jour-là, vous adresserez vos demandes en vous recommandant de moi au Père. (Vous avez bien compris :) je ne vous dis pas que j’interviendrai en votre faveur auprès du Père.
      27 Car le Père lui-même vous aime de tout son cœur parce que vous êtes devenus mes amis : vous m’avez témoigné votre amour et vous avez cru que je suis issu de lui.
      28 C’est vrai, je suis sorti de chez mon Père et je suis venu dans le monde. Maintenant, je quitte de nouveau le monde et je retourne auprès du Père. —
      29 Maintenant, enfin, s’écrièrent ses disciples, tu nous parles ouvertement, en toute clarté, sans te servir d’un langage figuré !
      30 À présent, nous avons compris que tu sais tout et que tu connais d’avance les questions que l’on aimerait te poser. C’est pourquoi, cette fois, nous croyons que tu viens de Dieu. —
      31 Ainsi donc, leur répondit Jésus, vous croyez à présent !
      32 Mais le temps est proche (il est même déjà là) où vous vous disperserez, chacun de son côté, et vous me laisserez tout seul. Seul ! Il est vrai que je ne le suis jamais vraiment puisque le Père est avec moi.
      33 Il fallait que je vous dise aussi cela pour que vous trouviez la paix dans la communion avec moi. Dans le monde, vous aurez à souffrir bien des afflictions mais prenez courage, moi, j’ai déjà remporté la victoire sur le monde.

      Jean 17

      1 Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et pria : — Ô mon Père, le moment est venu : fais apparaître la gloire de ton Fils, pour qu’à son tour, le Fils fasse connaître ta gloire,
      2 et qu’il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as confiés puisque tu lui as donné autorité sur l’humanité entière.
      3 Or, la vie éternelle consiste pour les hommes à te connaître toi, le Dieu unique et véritable, et celui que tu as envoyé, Jésus le Christ.
      4 J’ai fait connaître ta grandeur et ta gloire sur la terre en menant à bonne fin la mission que tu m’avais confiée.
      5 Et maintenant, ô Père, revêts-moi de gloire en ta présence, rends-moi cette gloire que j’avais déjà auprès de toi avant le commencement du monde.
      6 J’ai montré qui tu étais aux hommes que tu as retirés du monde pour me les confier. Ils t’appartenaient, c’est pourquoi tu les as conduits vers moi, tu me les as donnés, ils ont gardé ta parole.
      7 Maintenant, ils savent que tout ce que tu m’as donné vient vraiment de toi,
      8 car je leur ai transmis fidèlement le message que tu m’avais confié, ils l’ont accepté et compris. Aussi ont-ils reconnu dans leurs cœurs, avec une absolue certitude, que je suis venu d’auprès de toi. Ils ont été convaincus que c’est toi qui m’as envoyé et ils ont cru.
      9 Je te prie pour eux. Je ne te prie pas pour le reste des hommes, mais pour ceux que tu m’as confiés parce qu’ils t’appartiennent.
      10 Car tout ce qui est à moi t’appartient, comme tout ce qui est à toi m’appartient. Ma gloire (divine) leur est apparue, elle rayonne en eux.
      11 Bientôt, je ne serai plus dans ce monde, je suis sur le point de retourner auprès de toi, mais eux, ils vont rester dans le monde. Père saint, maintiens-les attachés à ta personne dont tu m’as donné de partager les perfections, pour qu’ils soient un comme nous le sommes.
      12 Aussi longtemps que j’étais parmi eux, je les ai gardés attachés à ta personne dont tu m’as donné de partager les perfections. J’ai veillé sur eux, je les ai protégés et aucun d’eux ne s’est perdu, sauf celui qui devait se perdre, car ce que l’Écriture a prédit devait se réaliser.
      13 À présent, je retourne auprès de toi, et je dis tout cela pendant que je suis encore dans ce monde, pour qu’ils possèdent en eux cette joie qui est la mienne, et qu’elle remplisse tout leur être.
      14 Je leur ai transmis ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils ne lui appartiennent pas, ils lui sont étrangers comme je le suis moi-même.
      15 Je ne te demande pas de les retirer du monde, mais de les préserver du mal.
      16 Ils n’appartiennent pas au monde, aussi peu que moi-même je lui appartiens.
      17 Fais qu’ils t’appartiennent entièrement : rends-les saints par la vérité. La vérité, c’est ta parole.
      18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les y envoie.
      19 Et je me consacre moi-même entièrement à toi, pour eux, pour qu’ils soient, à leur tour, vraiment consacrés à toi.
      20 Je ne te prie pas seulement pour eux, mais encore pour ceux qui croiront en moi grâce à leur message.
      21 Je te demande qu’ils soient tous un. Comme toi, Père, tu vis en moi et que je vis en toi, qu’ils constituent, eux aussi, une unité indissoluble dans la communion avec moi, pour que le monde reconnaisse que c’est toi qui m’as envoyé et qu’il y croie.
      22 Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un, comme toi et moi nous sommes un.
      23 Je vis en eux comme tu vis en moi, afin qu’ils parviennent à l’unité parfaite et qu’ainsi le monde puisse reconnaître que c’est toi qui m’as envoyé et que tu les aimes comme tu m’aimes.
      24 Ô Père, mon désir est que ceux que tu m’as donnés soient avec moi là où je serai et qu’ils contemplent ma gloire, car c’est toi qui me l’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la création du monde.
      25 Ô Père, toi qui es saint et juste, le monde ne t’a pas reconnu, mais moi je t’ai connu, et mes amis ici ont compris que c’est toi qui m’as envoyé.
      26 Je leur ai révélé qui tu étais et je continuerai à te faire connaître, pour que l’amour que tu m’as témoigné les remplisse et que moi-même je vive en eux.

      Jean 18

      1 Après avoir ainsi prié, Jésus s’en alla vers ses disciples et traversa le torrent du Cédron. Il y avait là un jardin où il entra avec eux.
      2 Judas, le traître qui allait le livrer, connaissait bien l’endroit, car Jésus s’y était souvent rendu avec ses disciples.
      3 Il prit donc la tête d’une troupe de soldats et de gardes fournis par les chefs des prêtres et les pharisiens, et il arriva dans ce jardin. Ils venaient munis de lanternes et de torches, ils étaient bien armés.
      4 Jésus, qui savait tout ce qui allait lui arriver, s’avança vers eux et leur demanda : — Qui cherchez-vous ?
      5 Ils lui répondirent : — Jésus de Nazareth. — C’est moi, leur dit-il. Au milieu d’eux se tenait Judas, celui qui le livrait.
      6 À peine Jésus leur eut-il dit : « C’est moi », qu’ils eurent un mouvement de recul et tombèrent par terre.
      7 Une seconde fois, il leur demanda : — Qui cherchez-vous ? — Jésus de Nazareth, répétèrent-ils. —
      8 Je vous ai dit que c’était moi, reprit Jésus. Puisque c’est moi que vous venez chercher, laissez partir ces gens-là en paix.
      9 Ainsi s’accomplit cette parole qu’il avait prononcée peu avant : « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as confiés ».
      10 Simon Pierre, qui avait une épée, la dégaina et, frappant le serviteur du grand-prêtre, lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus.
      11 Jésus dit à Pierre : — Remets ton épée dans son fourreau. Ne faut-il pas que j’aille jusqu’au bout de l’épreuve que mon Père m’a donnée à porter ?
      12 Alors, la troupe de soldats sous le commandement de son officier et les responsables des Juifs s’emparèrent de Jésus, le ligotèrent
      13 et le conduisirent tout d’abord chez Hanne, le beau-père de Caïphe, qui était le grand-prêtre en exercice cette année-là.
      14 C’était ce même Caïphe qui avait suggéré aux responsables des Juifs qu’il valait mieux qu’un seul homme meure plutôt que le peuple entier périsse.
      15 Simon Pierre et un autre disciple suivirent Jésus. Comme ce dernier connaissait personnellement le grand-prêtre, il entra avec Jésus dans la cour du palais du grand-prêtre
      16 tandis que Pierre était resté dehors près du portail. L’autre disciple qui connaissait le grand-prêtre ressortit donc, dit un mot à la concierge qui laissa entrer Pierre.
      17 La jeune servante qui gardait la porte demanda alors à Pierre : — Tu fais aussi partie des disciples de cet homme-là ? — Non, lui répondit-il, je n’en suis pas.
      18 Les serviteurs et les gardes avaient allumé un feu de braise car il faisait froid, et ils se tenaient tout autour pour se chauffer. Pierre se joignit à eux et se réchauffa également.
      19 Pendant ce temps, le grand-prêtre se mit à interroger Jésus sur ses disciples et sur son enseignement.
      20 Jésus lui répondit : — J’ai parlé ouvertement devant tout le monde. J’ai toujours enseigné dans les synagogues et dans la cour du temple où tous les Juifs se réunissent. Je n’ai rien dit en secret.
      21 Pourquoi donc m’interroges-tu ? Demande à ceux qui m’ont écouté comment je leur ai parlé. Ils savent fort bien ce que j’ai dit.
      22 À ces mots, un des gardes qui se tenait à côté de lui le gifla en disant : — C’est comme ça que tu réponds au grand-prêtre ?
      23 Jésus se tourna vers lui et rétorqua : — Si j’ai dit quelque chose de mauvais, prouve-le. Mais si ce que j’ai dit est vrai, pourquoi me frappes-tu ?
      24 Hanne l’envoya chargé de chaînes à Caïphe, le grand-prêtre.
      25 Entre-temps, Simon Pierre était resté dans la cour en train de se chauffer. Quelqu’un lui dit : — Ne serais-tu pas, toi aussi, un des disciples de celui-là ? Mais Pierre le nia en disant : — Non, je n’en suis pas.
      26 Un des serviteurs du grand-prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, l’interpella : — Voyons, ne t’ai-je pas vu avec lui dans le jardin ?
      27 Mais Pierre le nia encore et, au même moment, un coq se mit à chanter.
      28 De chez Caïphe, les chefs des Juifs emmenèrent Jésus au palais de justice du gouverneur romain. Le jour commençait à se lever. Ceux qui l’avaient amené n’entrèrent pas eux-mêmes au palais pour garder leur pureté légale et pouvoir participer au repas pascal.
      29 C’est pourquoi Pilate sortit vers eux et leur demanda : — De quoi accusez-vous cet homme ?
      30 Et eux de lui répondre : — S’il n’avait rien fait de mal, nous ne te l’aurions pas livré. —
      31 Gardez-le, répliqua Pilate, et jugez-le vous-mêmes d’après votre loi. Mais ils lui répondirent : — Nous n’avons pas le droit de prononcer la peine capitale ni de l’exécuter.
      32 Il fallait ainsi que s’accomplisse la parole par laquelle Jésus avait annoncé quelle mort il allait subir.
      33 Pilate rentra donc dans le palais de justice et fit comparaître Jésus : — C’est toi, le roi des Juifs ? lui demanda-t-il. —
      34 Est-ce de toi-même que tu me poses cette question, répondit Jésus, ou bien d’autres te l’ont-ils suggérée ? —
      35 Est-ce que je suis juif, moi ? répliqua Pilate. Ce sont ceux de ton propre peuple et les chefs des prêtres qui t’ont livré à moi. Qu’est-ce que tu as fait ?
      36 Jésus lui répondit : — Ma royauté ne provient pas de ce monde et n’appartient pas à cette terre. Si mon royaume appartenait à ce monde, mes sujets se seraient battus pour que je ne tombe pas aux mains des chefs des Juifs. Mais ma royauté, maintenant, n’est pas d’ici-bas. —
      37 Donc tu es tout de même roi, reprit Pilate. — Oui, tu as raison : je suis roi ! Voici pourquoi je suis né et pourquoi je suis venu dans ce monde : c’est pour rendre témoignage à la vérité. Celui qui aime la vérité écoute ce que je dis.
      38 Pilate répliqua : — Qu’est-ce que la vérité ? Là-dessus, il sortit de nouveau auprès des Juifs et leur dit : — Pour ma part, je ne trouve aucune raison de condamner cet homme.
      39 Il est d’usage que je vous libère un prisonnier à l’occasion de la Pâque. Voulez-vous donc que je vous libère le roi des Juifs ?
      40 Alors, tous se remirent à crier : — Non ! Pas celui-là ! Barabbas ! Or, Barabbas était un bandit.

      Jean 19

      1 Alors, Pilate donna l’ordre d’emmener Jésus et de le faire fouetter.
      2 Les soldats prirent des branches d’épineux, en tressèrent une couronne et la lui enfoncèrent sur la tête. Ensuite, ils l’affublèrent d’un manteau pourpre
      3 et, s’avançant solennellement au-devant de lui, ils s’écriaient : — Salut, le roi des Juifs ! Puis ils se mirent à le gifler.
      4 Pilate ressortit et dit aux chefs des Juifs : — Voilà ! Je vous le fais amener ici pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucune raison de le condamner.
      5 Jésus parut donc dehors, portant la couronne d’épines et le manteau pourpre. Pilate leur dit : — Voici l’homme.
      6 Dès qu’ils le virent, les chefs des prêtres et leurs serviteurs se mirent à crier : — À la croix ! À la croix ! — Vous n’avez qu’à le prendre, leur lança Pilate, et le clouer vous-mêmes à la croix. Moi, je ne trouve pas de raison de le condamner.
      7 Les chefs des Juifs répliquèrent : — Nous, nous avons une loi, et d’après cette loi, il mérite la mort, car il s’est fait passer pour le Fils de Dieu.
      8 À ces mots, Pilate fut encore plus effrayé.
      9 Il rentra au palais de justice et demanda à Jésus : — D’où viens-tu ? Mais Jésus ne lui répondit rien.
      10 Alors, Pilate l’apostropha : — Comment ! Tu refuses de me répondre, à moi ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher aussi bien que de t’envoyer à la croix ?
      11 Jésus lui répondit : — Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi s’il ne t’avait pas été donné d’en haut. Voilà pourquoi l’homme qui m’a livré entre tes mains est plus coupable que toi.
      12 À partir de ce moment, Pilate cherchait encore plus à remettre Jésus en liberté. Mais les chefs des Juifs redoublèrent leurs cris : — Si tu relâches cet homme, tu n’es pas l’ami de César. Si quelqu’un se fait roi, il s’oppose à César.
      13 En entendant ces paroles, Pilate fit amener Jésus dehors et s’installa à la tribune que les Grecs appellent le Pavé de mosaïque, et les Hébreux Gabbatha (la terrasse). Il s’assit sur son siège de juge.
      14 C’était la veille de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs : — Voilà votre roi.
      15 Mais ils se mirent à vociférer : — À mort ! À mort ! À la croix ! — Crucifier votre roi ? répondit Pilate. Les chefs des prêtres répliquèrent : — Nous n’avons pas d’autre roi que César !
      16 Alors, Pilate le leur abandonna pour qu’il soit crucifié. Ils s’emparèrent donc de Jésus
      17 qui, portant lui-même sa croix, se dirigea vers l’endroit appelé Place du Crâne, en hébreu Golgotha.
      18 C’est là qu’ils le crucifièrent, lui et deux autres. On plaça une croix de chaque côté de la sienne. Jésus était au milieu.
      19 Pilate fit faire un écriteau que l’on fixa au-dessus de la croix. Il avait ordonné d’y marquer cette inscription : « Jésus de Nazareth, le Roi des Juifs ».
      20 Comme l’endroit où Jésus avait été crucifié se trouvait près de la ville, beaucoup de Juifs lurent cette pancarte rédigée en hébreu, en latin et en grec.
      21 Aussi, les chefs des prêtres vinrent-ils réclamer auprès de Pilate : — Il ne fallait pas mettre « le Roi des Juifs », mais « Celui qui se prétend Roi des Juifs ».
      22 Pilate répliqua : — Ce que j’ai écrit reste écrit.
      23 Lorsque les soldats eurent crucifié Jésus, ils s’emparèrent de ses vêtements et en firent quatre parts, une pour chacun d’eux. Restait la tunique qui était sans couture, tissée tout d’une seule pièce de haut en bas.
      24 Les soldats se dirent entre eux : — Au lieu de la déchirer, tirons au sort pour savoir qui l’aura. C’est ainsi que s’accomplit cette prophétie de l’Écriture : Ils se sont partagé mes vêtements et ils ont tiré ma tunique au sort. C’est exactement ce que firent les soldats.
      25 Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas et Marie de Magdala.
      26 En voyant sa mère et, à côté d’elle, le disciple qu’il aimait, Jésus dit à sa mère : — Femme, voilà ton fils.
      27 Puis il dit au disciple : — Voilà ta mère. À partir de ce moment-là, le disciple la prit chez lui.
      28 Après cela, sachant que tout était vraiment fini et qu’il avait pleinement accompli (sa mission), Jésus dit : — J’ai soif. Cela pour que se réalise jusqu’au bout ce que l’Écriture avait prédit.
      29 Près de là se trouvait un vase rempli de vin aigre. On attacha donc une éponge imbibée de ce vin aigre au bout d’une branche d’hysope et on l’approcha de la bouche de Jésus.
      30 Quand il eut goûté le vin aigre, Jésus dit : — Tout est accompli. Il pencha la tête et rendit l’esprit.
      31 Comme on était à la veille du sabbat, et de plus, d’un sabbat particulièrement solennel, les chefs des Juifs voulaient éviter que les cadavres ne restent en croix durant la fête. Ils allèrent trouver Pilate pour lui demander de faire briser les jambes aux suppliciés et de les faire enlever des croix.
      32 Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes, d’abord au premier des criminels crucifiés avec Jésus, puis à l’autre.
      33 Mais quand ils arrivèrent à Jésus, ils constatèrent qu’il était déjà mort et ils ne lui brisèrent pas les jambes.
      34 L’un des soldats lui enfonça la lance dans le côté, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau.
      35 Celui qui rapporte ces faits les a lui-même vus de ses yeux et son témoignage est digne de foi. Il a conscience d’être le porte-parole de la vérité pour que, vous aussi, vous parveniez à la foi.
      36 En effet, tout cela est arrivé pour que se réalise cette parole de l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé.
      37 De plus, un autre texte déclare : Ils tourneront leurs regards vers celui qu’ils ont transpercé.
      38 Après ces événements, Joseph d’Arimathée alla demander à Pilate la permission d’enlever le corps de Jésus. Il était aussi disciple du Seigneur, mais s’en cachait par peur des autorités religieuses. Pilate y consentit. Joseph alla donc détacher le corps (de la croix) et l’emporta.
      39 Nicodème survint également. C’était lui qui, au commencement, était allé trouver Jésus de nuit. Il apportait environ trente kilos d’un mélange de myrrhe et d’aloès.
      40 Tous deux prirent donc le corps de Jésus et l’enveloppèrent de bandes de lin en les saupoudrant d’aromates, comme il est d’usage chez les Juifs d’ensevelir les morts.
      41 Non loin de l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin dans lequel se trouvait un tombeau neuf où personne n’avait encore été enseveli.
      42 C’est donc là, dans cette tombe toute proche, qu’ils déposèrent le corps de Jésus, en toute hâte parce que c’était le vendredi soir, c’est-à-dire, pour les Juifs, le jour de la préparation du sabbat.
    • Matthieu 26

      1 Quand Jésus eut achevé toutes ces instructions, il dit à ses disciples :
      2 « Vous savez que la fête de la Pâque aura lieu dans deux jours : le Fils de l’homme va être livré pour être cloué sur une croix. »
      3 Alors les chefs des prêtres et les anciens du peuple juif se réunirent dans le palais de Caïphe, le grand-prêtre ;
      4 ils prirent ensemble la décision d’arrêter Jésus en cachette et de le mettre à mort.
      5 Ils disaient : « Nous ne devons pas l’arrêter pendant la fête, sinon le peuple va se soulever. »
      6 Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux.
      7 Une femme s’approcha de lui avec un flacon d’albâtre plein d’un parfum de grande valeur : elle versa ce parfum sur la tête de Jésus pendant qu’il était à table.
      8 Quand les disciples virent cela, ils furent indignés et dirent : « Pourquoi ce gaspillage ?
      9 On aurait pu vendre ce parfum très cher et donner l’argent aux pauvres ! »
      10 Jésus se rendit compte qu’ils parlaient ainsi et leur dit : « Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Ce qu’elle a accompli pour moi est beau.
      11 Car vous aurez toujours des pauvres avec vous ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours avec vous.
      12 Elle a répandu ce parfum sur mon corps afin de me préparer pour le tombeau.
      13 Je vous le déclare, c’est la vérité : partout où l’on annoncera cette Bonne Nouvelle, dans le monde entier, on racontera ce que cette femme a fait, et l’on se souviendra d’elle. »
      14 Alors un des douze disciples, appelé Judas Iscariote, alla trouver les chefs des prêtres
      15 et leur dit : « Que me donnerez-vous si je vous livre Jésus ? » Ceux-ci comptèrent trente pièces d’argent qu’ils lui remirent.
      16 A partir de ce moment, Judas se mit à chercher une occasion favorable pour leur livrer Jésus.
      17 Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent demander à Jésus : « Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ? »
      18 Jésus leur dit alors : « Allez à la ville chez un tel et dites-lui : “Le Maître déclare : Mon heure est arrivée ; c’est chez toi que je célébrerai la Pâque avec mes disciples.” »
      19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné et préparèrent le repas de la Pâque.
      20 Quand le soir fut venu, Jésus se mit à table avec les douze disciples.
      21 Pendant qu’ils mangeaient, Jésus dit : « Je vous le déclare, c’est la vérité : l’un de vous me trahira. »
      22 Les disciples en furent profondément attristés et se mirent à lui demander l’un après l’autre : « Ce n’est pas moi, n’est-ce pas, Seigneur ? »
      23 Jésus répondit : « Celui qui a trempé avec moi son pain dans le plat, c’est lui qui me trahira.
      24 Le Fils de l’homme va mourir comme les Écritures l’annoncent à son sujet ; mais quel malheur pour celui qui trahit le Fils de l’homme ! Il aurait mieux valu pour cet homme-là ne pas naître ! »
      25 Judas, celui qui le trahissait, prit la parole et demanda : « Ce n’est pas moi, n’est-ce pas, Maître ? » Jésus lui répondit : « C’est toi qui le dis. »
      26 Pendant le repas, Jésus prit du pain et, après avoir remercié Dieu, il le rompit et le donna à ses disciples ; il leur dit : « Prenez et mangez ceci, c’est mon corps. »
      27 Il prit ensuite une coupe de vin et, après avoir remercié Dieu, il la leur donna en disant : « Buvez-en tous,
      28 car ceci est mon sang, le sang qui garantit l’alliance de Dieu et qui est versé pour une multitude de gens, pour le pardon des péchés.
      29 Je vous le déclare : dès maintenant, je ne boirai plus de ce vin jusqu’au jour où je boirai avec vous le vin nouveau dans le Royaume de mon Père. »
      30 Ils chantèrent ensuite les psaumes de la fête, puis ils s’en allèrent au mont des Oliviers.
      31 Alors Jésus dit à ses disciples : « Cette nuit même, vous allez tous m’abandonner, car on lit dans les Écritures : “Je tuerai le berger, et les moutons du troupeau partiront de tous côtés.”
      32 Mais, ajouta Jésus, quand je serai de nouveau vivant, j’irai vous attendre en Galilée. »
      33 Pierre prit la parole et lui dit : « Même si tous les autres t’abandonnent, moi je ne t’abandonnerai jamais. »
      34 Jésus lui répondit : « Je te le déclare, c’est la vérité : cette nuit même, avant que le coq chante, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître. »
      35 Pierre lui dit : « Je ne prétendrai jamais que je ne te connais pas, même si je dois mourir avec toi. » Et tous les autres disciples dirent la même chose.
      36 Alors Jésus arriva avec ses disciples à un endroit appelé Gethsémané et il leur dit : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais là-bas pour prier. »
      37 Puis il emmena avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée. Il commença à ressentir de la tristesse et de l’angoisse.
      38 Il leur dit alors : « Mon cœur est plein d’une tristesse mortelle ; restez ici et veillez avec moi. »
      39 Il alla un peu plus loin, se jeta le visage contre terre et pria en ces termes : « Mon Père, si c’est possible, éloigne de moi cette coupe de douleur. Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux. »
      40 Il revint ensuite vers les trois disciples et les trouva endormis. Il dit à Pierre : « Ainsi vous n’avez pas été capables de veiller avec moi même une heure ?
      41 Restez éveillés et priez pour ne pas tomber dans la tentation. L’être humain est plein de bonne volonté, mais il est faible. »
      42 Il s’éloigna une deuxième fois et pria en ces termes : « Mon Père, si cette coupe ne peut pas être enlevée sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! »
      43 Il revint encore auprès de ses disciples et les trouva endormis ; ils ne pouvaient pas garder les yeux ouverts.
      44 Jésus les quitta de nouveau, s’éloigna et pria pour la troisième fois en répétant les mêmes paroles.
      45 Puis il revint auprès des disciples et leur dit : « Vous dormez encore et vous vous reposez ? Maintenant, l’heure est arrivée et le Fils de l’homme va être livré entre les mains des pécheurs.
      46 Levez-vous, allons-y ! Voyez, l’homme qui me livre à eux est ici ! »
      47 Jésus parlait encore quand arriva Judas, l’un des douze disciples. Il y avait avec lui une foule nombreuse de gens armés d’épées et de bâtons. Ils étaient envoyés par les chefs des prêtres et les anciens du peuple juif.
      48 Judas, celui qui leur livrait Jésus, avait indiqué à cette foule le signe qu’il utiliserait : « L’homme que j’embrasserai, c’est lui. Saisissez-le. »
      49 Judas s’approcha immédiatement de Jésus et lui dit : « Salut, Maître ! » Puis il l’embrassa.
      50 Jésus lui répondit : « Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le vite. » Alors les autres s’approchèrent, mirent la main sur Jésus et l’arrêtèrent.
      51 Un de ceux qui étaient avec Jésus tira son épée, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l’oreille.
      52 Jésus lui dit alors : « Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée.
      53 Ne sais-tu pas que je pourrais appeler mon Père à l’aide et qu’aussitôt il m’enverrait plus de douze armées d’anges ?
      54 Mais, en ce cas, comment se réaliseraient les Écritures ? Elles déclarent, en effet, que cela doit se passer ainsi. »
      55 Puis Jésus dit à la foule : « Deviez-vous venir armés d’épées et de bâtons pour me prendre, comme si j’étais un brigand ? Tous les jours, j’étais assis dans le temple pour y enseigner, et vous ne m’avez pas arrêté.
      56 Mais tout cela est arrivé pour que se réalisent les paroles des prophètes contenues dans les Écritures. » Alors tous les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent.
      57 Ceux qui avaient arrêté Jésus l’emmenèrent chez Caïphe, le grand-prêtre, où les maîtres de la loi et les anciens étaient assemblés.
      58 Pierre suivit Jésus de loin, jusqu’à la cour de la maison du grand-prêtre. Il entra dans la cour et s’assit avec les gardes pour voir comment cela finirait.
      59 Les chefs des prêtres et tout le Conseil supérieur cherchaient une accusation, même fausse, contre Jésus pour le condamner à mort ;
      60 mais ils n’en trouvèrent pas, quoique beaucoup de gens fussent venus déposer de fausses accusations contre lui. Finalement, deux hommes se présentèrent
      61 et dirent : « Cet homme a déclaré : “Je peux détruire le temple de Dieu et le rebâtir en trois jours.” »
      62 Le grand-prêtre se leva et dit à Jésus : « Ne réponds-tu rien à ce que ces gens disent contre toi ? »
      63 Mais Jésus se taisait. Le grand-prêtre lui dit alors : « Au nom du Dieu vivant, je te demande de nous répondre sous serment : es-tu le Messie, le Fils de Dieu ? »
      64 Jésus lui répondit : « C’est toi qui le dis. Mais je vous le déclare : dès maintenant vous verrez le Fils de l’homme siégeant à la droite du Dieu puissant ; vous le verrez aussi venir sur les nuages du ciel. »
      65 Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements et dit : « Il a fait insulte à Dieu ! Nous n’avons plus besoin de témoins ! Vous venez d’entendre cette insulte faite à Dieu.
      66 Qu’en pensez-vous ? » Ils répondirent : « Il est coupable et mérite la mort. »
      67 Puis ils lui crachèrent au visage et le frappèrent à coups de poing ; certains lui donnèrent des gifles
      68 en disant : « Devine, toi le Messie, dis-nous qui t’a frappé ! »
      69 Pierre était assis dehors, dans la cour. Une servante s’approcha de lui et lui dit : « Toi aussi, tu étais avec Jésus, cet homme de Galilée. »
      70 Mais il le nia devant tout le monde en déclarant : « Je ne sais pas ce que tu veux dire. »
      71 Puis il s’en alla vers la porte de la cour. Une autre servante le vit et dit à ceux qui étaient là : « Celui-ci était avec Jésus de Nazareth. »
      72 Et Pierre le nia de nouveau en déclarant : « Je jure que je ne connais pas cet homme. »
      73 Peu après, ceux qui étaient là s’approchèrent de Pierre et lui dirent : « Certainement, tu es l’un d’eux : ton accent révèle d’où tu viens. »
      74 Alors Pierre s’écria : « Que Dieu me punisse si je mens ! Je le jure, je ne connais pas cet homme ! » A ce moment même, un coq chanta,
      75 et Pierre se rappela ce que Jésus lui avait dit : « Avant que le coq chante, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître. » Il sortit et pleura amèrement.

      Matthieu 27

      1 Tôt le matin, tous les chefs des prêtres et les anciens du peuple juif prirent ensemble la décision de faire mourir Jésus.
      2 Ils le firent ligoter, l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate, le gouverneur romain.
      3 Judas, celui qui l’avait trahi, apprit que Jésus avait été condamné. Il fut alors pris de remords et rapporta les trente pièces d’argent aux chefs des prêtres et aux anciens.
      4 Il leur dit : « Je suis coupable, j’ai livré un innocent à la mort ! » Mais ils lui répondirent : « Cela nous est égal ! C’est ton affaire ! »
      5 Judas jeta l’argent dans le temple et partit ; puis il alla se pendre.
      6 Les chefs des prêtres ramassèrent l’argent et dirent : « Notre loi ne permet pas de verser cet argent dans le trésor du temple, car c’est le prix du sang. »
      7 Après s’être mis d’accord, ils achetèrent avec cette somme le champ du potier pour y établir un cimetière d’étrangers.
      8 C’est pourquoi ce champ s’est appelé « champ du sang » jusqu’à ce jour.
      9 Alors se réalisèrent ces paroles du prophète Jérémie : « Ils prirent les trente pièces d’argent – le prix auquel les Israélites l’avaient estimé –
      10 et les employèrent pour acheter le champ du potier, comme le Seigneur me l’avait ordonné. »
      11 Jésus comparut devant le gouverneur qui l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « Tu le dis. »
      12 Ensuite, lorsque les chefs des prêtres et les anciens l’accusèrent, il ne répondit rien.
      13 Pilate lui dit alors : « N’entends-tu pas toutes les accusations qu’ils portent contre toi ? »
      14 Mais Jésus ne lui répondit sur aucun point, de sorte que le gouverneur était profondément étonné.
      15 A chaque fête de la Pâque, le gouverneur avait l’habitude de libérer un prisonnier, celui que la foule voulait.
      16 Or, il y avait à ce moment-là un prisonnier célèbre appelé Jésus Barabbas.
      17 Pilate demanda donc à la foule assemblée : « Qui voulez-vous que je vous libère : Jésus Barabbas ou Jésus appelé Christ ? »
      18 Pilate savait bien, en effet, qu’ils lui avaient livré Jésus par jalousie.
      19 Pendant que Pilate siégeait au tribunal, sa femme lui envoya ce message : « N’aie rien à faire avec cet homme innocent car, cette nuit, j’ai beaucoup souffert en rêve à cause de lui. »
      20 Les chefs des prêtres et les anciens persuadèrent la foule de demander la libération de Barabbas et la mise à mort de Jésus.
      21 Le gouverneur reprit la parole pour leur demander : « Lequel des deux voulez-vous que je vous libère ? » – « Barabbas ! » lui répondirent-ils.
      22 « Que ferai-je donc de Jésus appelé Christ ? » leur demanda Pilate. Tous répondirent : « Cloue-le sur une croix ! » –
      23 « Quel mal a-t-il donc commis ? » demanda Pilate. Mais ils se mirent à crier de toutes leurs forces : « Cloue-le sur une croix ! »
      24 Quand Pilate vit qu’il n’arrivait à rien, mais que l’agitation augmentait, il prit de l’eau, se lava les mains devant la foule et dit : « Je ne suis pas responsable de la mort de cet homme ! C’est votre affaire ! »
      25 Toute la foule répondit : « Que les conséquences de sa mort retombent sur nous et sur nos enfants ! »
      26 Alors Pilate leur libéra Barabbas ; il fit frapper Jésus à coups de fouet et le livra pour qu’on le cloue sur une croix.
      27 Les soldats de Pilate emmenèrent Jésus dans le palais du gouverneur et toute la troupe se rassembla autour de lui.
      28 Ils lui enlevèrent ses vêtements et le revêtirent d’un manteau rouge.
      29 Puis ils tressèrent une couronne avec des branches épineuses, la posèrent sur sa tête et placèrent un roseau dans sa main droite. Ils se mirent ensuite à genoux devant lui et se moquèrent de lui en disant : « Salut, roi des Juifs ! »
      30 Ils crachaient sur lui et prenaient le roseau pour le frapper sur la tête.
      31 Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements et l’emmenèrent pour le clouer sur une croix.
      32 En sortant de la ville, ils rencontrèrent un homme de Cyrène, appelé Simon ; les soldats l’obligèrent à porter la croix de Jésus.
      33 Ils arrivèrent à un endroit appelé Golgotha, ce qui signifie « Le lieu du Crâne ».
      34 Et là, ils donnèrent à boire à Jésus du vin mélangé avec une drogue amère ; après l’avoir goûté, il ne voulut pas en boire.
      35 Ils le clouèrent sur la croix et se partagèrent ses vêtements en tirant au sort.
      36 Puis ils s’assirent là pour le garder.
      37 Au-dessus de sa tête, ils placèrent une inscription qui indiquait la raison de sa condamnation : « Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. »
      38 Deux brigands furent alors cloués sur des croix à côté de Jésus, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche.
      39 Les passants l’insultaient en hochant la tête ;
      40 ils lui disaient : « Toi qui voulais détruire le temple et en bâtir un autre en trois jours, sauve-toi toi-même, si tu es le Fils de Dieu, et descends de la croix ! »
      41 De même, les chefs des prêtres, les maîtres de la loi et les anciens se moquaient de lui et disaient :
      42 « Il a sauvé d’autres gens, mais il ne peut pas se sauver lui-même ! Il est le roi d’Israël ? Qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui.
      43 Il a mis sa confiance en Dieu et a déclaré : “Je suis le Fils de Dieu.” Eh bien, si Dieu l’aime, qu’il le sauve maintenant ! »
      44 Et les brigands qui avaient été mis en croix à côté de lui l’insultaient de la même manière.
      45 A midi, l’obscurité se fit sur tout le pays et dura jusqu’à trois heures de l’après-midi.
      46 Vers trois heures, Jésus cria avec force : « Éli, Éli, lema sabactani ? » – ce qui signifie « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » –
      47 Quelques-uns de ceux qui se tenaient là l’entendirent et s’écrièrent : « Il appelle Élie ! »
      48 L’un d’eux courut aussitôt prendre une éponge, la remplit de vinaigre et la fixa au bout d’un roseau, puis il la tendit à Jésus pour qu’il boive.
      49 Mais les autres dirent : « Attends, nous allons voir si Élie vient le sauver ! »
      50 Jésus poussa de nouveau un grand cri et mourut.
      51 A ce moment, le rideau suspendu dans le temple se déchira depuis le haut jusqu’en bas. La terre trembla, les rochers se fendirent,
      52 les tombeaux s’ouvrirent et de nombreux croyants qui étaient morts revinrent à la vie.
      53 Ils sortirent des tombeaux et, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans Jérusalem, la ville sainte, où beaucoup de personnes les virent.
      54 Le capitaine romain et les soldats qui gardaient Jésus avec lui virent le tremblement de terre et tout ce qui arrivait ; ils eurent alors très peur et dirent : « Il était vraiment le Fils de Dieu ! »
      55 De nombreuses femmes étaient là et regardaient de loin : elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir.
      56 Parmi elles, il y avait Marie du village de Magdala, Marie la mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.
      57 Quand le soir fut venu, un homme riche, qui était d’Arimathée, arriva. Il s’appelait Joseph et était lui aussi disciple de Jésus.
      58 Il alla trouver Pilate et lui demanda le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna de le remettre à Joseph.
      59 Celui-ci prit le corps, l’enveloppa dans un drap de lin neuf
      60 et le déposa dans son propre tombeau qu’il venait de faire creuser dans le rocher. Puis il roula une grosse pierre pour fermer l’entrée du tombeau et s’en alla.
      61 Marie de Magdala et l’autre Marie étaient là, assises en face du tombeau.
      62 Le lendemain, c’est-à-dire le jour qui suivait la préparation du sabbat, les chefs des prêtres et les Pharisiens allèrent ensemble chez Pilate
      63 et dirent : « Excellence, nous nous souvenons que cet imposteur, quand il était encore vivant, a dit : “Au bout de trois jours, je reviendrai de la mort à la vie.”
      64 Veuillez donc ordonner que le tombeau soit gardé jusqu’au troisième jour, sinon ses disciples pourraient venir voler le corps et diraient ensuite au peuple : “Il est revenu d’entre les morts.” Cette dernière imposture serait encore pire que la première. »
      65 Pilate leur dit : « Voici des soldats pour monter la garde. Allez et faites surveiller le tombeau comme vous le jugez bon. »
      66 Ils allèrent donc organiser la surveillance du tombeau : ils scellèrent la pierre qui le fermait et placèrent les gardes.

      Marc 14

      1 On était à deux jours de la fête de la Pâque et des pains sans levain. Les chefs des prêtres et les maîtres de la loi cherchaient un moyen d’arrêter Jésus en cachette et de le mettre à mort.
      2 Ils se disaient en effet : « Nous ne pouvons pas faire cela pendant la fête, sinon le peuple risquerait de se soulever. »
      3 Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux ; pendant qu’il était à table, une femme entra avec un flacon d’albâtre plein d’un parfum très cher, fait de nard pur. Elle brisa le flacon et versa le parfum sur la tête de Jésus.
      4 Certains de ceux qui étaient là furent indignés et se dirent entre eux : « A quoi bon avoir ainsi gaspillé ce parfum ?
      5 On aurait pu le vendre plus de trois cents pièces d’argent pour les donner aux pauvres ! » Et ils critiquaient sévèrement cette femme.
      6 Mais Jésus dit : « Laissez-la tranquille. Pourquoi lui faites-vous de la peine ? Ce qu’elle a accompli pour moi est beau.
      7 Car vous aurez toujours des pauvres avec vous, et toutes les fois que vous le voudrez, vous pourrez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours avec vous.
      8 Elle a fait ce qu’elle a pu : elle a d’avance mis du parfum sur mon corps afin de le préparer pour le tombeau.
      9 Je vous le déclare, c’est la vérité : partout où l’on annoncera la Bonne Nouvelle, dans le monde entier, on racontera ce que cette femme a fait et l’on se souviendra d’elle. »
      10 Alors Judas Iscariote, un des douze disciples, alla proposer aux chefs des prêtres de leur livrer Jésus.
      11 Ils furent très contents de l’entendre et lui promirent de l’argent. Et Judas se mit à chercher une occasion favorable pour leur livrer Jésus.
      12 Le premier jour de la fête des pains sans levain, le jour où l’on sacrifiait les agneaux pour le repas de la Pâque, les disciples de Jésus lui demandèrent : « Où veux-tu que nous allions te préparer le repas de la Pâque ? »
      13 Alors Jésus envoya deux de ses disciples en avant, avec l’ordre suivant : « Allez à la ville, vous y rencontrerez un homme qui porte une cruche d’eau. Suivez-le,
      14 et là où il entrera, dites au propriétaire de la maison : “Le Maître demande : Où est la pièce qui m’est réservée, celle où je prendrai le repas de la Pâque avec mes disciples ?”
      15 Et il vous montrera, en haut de la maison, une grande chambre déjà prête, avec tout ce qui est nécessaire. C’est là que vous nous préparerez le repas. »
      16 Les disciples partirent et allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus le leur avait dit, et ils préparèrent le repas de la Pâque.
      17 Quand le soir fut venu, Jésus arriva avec les douze disciples.
      18 Pendant qu’ils étaient à table et qu’ils mangeaient, Jésus dit : « Je vous le déclare, c’est la vérité : l’un de vous, qui mange avec moi, me trahira. »
      19 Les disciples devinrent tout tristes, et ils se mirent à lui demander l’un après l’autre : « Ce n’est pas moi, n’est-ce pas ? »
      20 Jésus leur répondit : « C’est l’un d’entre vous, les douze, quelqu’un qui trempe avec moi son pain dans le plat.
      21 Certes, le Fils de l’homme va mourir comme les Écritures l’annoncent à son sujet ; mais quel malheur pour celui qui trahit le Fils de l’homme ! Il aurait mieux valu pour cet homme-là ne pas naître ! »
      22 Pendant le repas, Jésus prit du pain et, après avoir remercié Dieu, il le rompit et le donna à ses disciples ; il leur dit : « Prenez ceci, c’est mon corps. »
      23 Il prit ensuite une coupe de vin et, après avoir remercié Dieu, il la leur donna, et ils en burent tous.
      24 Jésus leur dit : « Ceci est mon sang, le sang qui garantit l’alliance de Dieu et qui est versé pour une multitude de gens.
      25 Je vous le déclare, c’est la vérité : je ne boirai plus jamais de vin jusqu’au jour où je boirai le vin nouveau dans le Royaume de Dieu. »
      26 Ils chantèrent ensuite les psaumes de la fête, puis ils s’en allèrent au mont des Oliviers.
      27 Jésus dit à ses disciples : « Vous allez tous m’abandonner, car on lit dans les Écritures : “Je tuerai le berger, et les moutons partiront de tous côtés”.
      28 Mais, ajouta Jésus, quand je serai de nouveau vivant, j’irai vous attendre en Galilée. »
      29 Pierre lui dit : « Même si tous les autres t’abandonnent, moi je ne t’abandonnerai pas. »
      30 Alors Jésus lui répondit : « Je te le déclare, c’est la vérité : aujourd’hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, toi, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître. »
      31 Mais Pierre répliqua encore plus fort : « Je ne prétendrai jamais que je ne te connais pas, même si je dois mourir avec toi. » Et tous les autres disciples disaient la même chose.
      32 Ils arrivèrent ensuite à un endroit appelé Gethsémané, et Jésus dit à ses disciples : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais prier. »
      33 Puis il emmena avec lui Pierre, Jacques et Jean. Il commença à ressentir de la frayeur et de l’angoisse,
      34 et il leur dit : « Mon cœur est plein d’une tristesse mortelle ; restez ici et demeurez éveillés. »
      35 Il alla un peu plus loin, se jeta à terre et pria pour que, si c’était possible, il n’ait pas à passer par cette heure de souffrance.
      36 Il disait : « Abba, ô mon Père, tout t’est possible ; éloigne de moi cette coupe de douleur. Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. »
      37 Il revint ensuite vers les trois disciples et les trouva endormis. Il dit à Pierre : « Simon, tu dors ? Tu n’as pas été capable de rester éveillé même une heure ?
      38 Restez éveillés et priez, pour ne pas tomber dans la tentation. L’être humain est plein de bonne volonté, mais il est faible. »
      39 Il s’éloigna de nouveau et pria en répétant les mêmes paroles.
      40 Puis il revint auprès de ses disciples et les trouva endormis ; ils ne pouvaient pas garder les yeux ouverts. Et ils ne savaient pas que lui dire.
      41 Quand il revint la troisième fois, il leur dit : « Vous dormez encore et vous vous reposez ? C’est fini ! L’heure est arrivée. Maintenant, le Fils de l’homme va être livré entre les mains des pécheurs.
      42 Levez-vous, allons-y ! Voyez, l’homme qui me livre à eux est ici ! »
      43 Jésus parlait encore quand arriva Judas, l’un des douze disciples. Il y avait avec lui une foule de gens armés d’épées et de bâtons. Ils étaient envoyés par les chefs des prêtres, les maîtres de la loi et les anciens.
      44 Judas, celui qui leur livrait Jésus, avait indiqué à cette foule le signe qu’il utiliserait : « L’homme que j’embrasserai, c’est lui. Saisissez-le et emmenez-le sous bonne garde. »
      45 Dès que Judas arriva, il s’approcha de Jésus et lui dit : « Maître ! » Puis il l’embrassa.
      46 Les autres mirent alors la main sur Jésus et l’arrêtèrent.
      47 Mais un de ceux qui étaient là tira son épée, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l’oreille.
      48 Jésus leur dit : « Deviez-vous venir armés d’épées et de bâtons pour me prendre, comme si j’étais un brigand ?
      49 Tous les jours j’étais avec vous et j’enseignais dans le temple, et vous ne m’avez pas arrêté. Mais cela arrive pour que les Écritures se réalisent. »
      50 Alors tous les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent.
      51 Un jeune homme suivait Jésus, vêtu d’un simple drap. On essaya de le saisir,
      52 mais il abandonna le drap et s’enfuit tout nu.
      53 Ils emmenèrent Jésus chez le grand-prêtre, où s’assemblèrent tous les chefs des prêtres, les anciens et les maîtres de la loi.
      54 Pierre suivit Jésus de loin, et il entra dans la cour de la maison du grand-prêtre. Là, il s’assit avec les gardes et il se chauffait près du feu.
      55 Les chefs des prêtres et tout le Conseil supérieur cherchaient une accusation contre Jésus pour le condamner à mort, mais ils n’en trouvaient pas.
      56 Beaucoup de gens, en effet, portaient de fausses accusations contre Jésus, mais ils se contredisaient entre eux.
      57 Quelques-uns se levèrent alors et portèrent cette fausse accusation contre lui :
      58 « Nous l’avons entendu dire : “Je détruirai ce temple construit par les hommes, et en trois jours j’en bâtirai un autre qui ne sera pas une œuvre humaine.” »
      59 Mais même sur ce point-là ils se contredisaient.
      60 Le grand-prêtre se leva alors dans l’assemblée et interrogea Jésus : « Ne réponds-tu rien à ce que ces gens disent contre toi ? »
      61 Mais Jésus se taisait, il ne répondait rien. Le grand-prêtre l’interrogea de nouveau : « Es-tu le Messie, le Fils du Dieu auquel vont nos louanges ? »
      62 Jésus répondit : « Oui, je le suis, et vous verrez tous le Fils de l’homme siégeant à la droite du Dieu puissant ; vous le verrez aussi venir parmi les nuages du ciel. »
      63 Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements et dit : « Nous n’avons plus besoin de témoins !
      64 Vous avez entendu cette insulte faite à Dieu. Qu’en pensez-vous ? » Tous déclarèrent qu’il était coupable et qu’il méritait la mort.
      65 Quelques-uns d’entre eux se mirent à cracher sur Jésus, ils lui couvrirent le visage, le frappèrent à coups de poing et lui dirent : « Devine qui t’a fait cela ! » Et les gardes prirent Jésus et lui donnèrent des gifles.
      66 Pierre se trouvait encore en bas dans la cour, quand arriva une des servantes du grand-prêtre.
      67 Elle vit Pierre qui se chauffait, le regarda bien et lui dit : « Toi aussi, tu étais avec Jésus, cet homme de Nazareth. »
      68 Mais il le nia en déclarant : « Je ne sais pas ce que tu veux dire, je ne comprends pas. » Puis il s’en alla hors de la cour, dans l’entrée. [Alors un coq chanta. ]
      69 Mais la servante le vit et répéta devant ceux qui étaient là : « Cet homme est l’un d’eux ! »
      70 Et Pierre le nia de nouveau. Peu après, ceux qui étaient là dirent encore à Pierre : « Certainement, tu es l’un d’eux, parce que, toi aussi, tu es de Galilée. »
      71 Alors Pierre s’écria : « Que Dieu me punisse si je mens ! Je le jure, je ne connais pas l’homme dont vous parlez. »
      72 A ce moment même, un coq chanta pour la seconde fois, et Pierre se rappela ce que Jésus lui avait dit : « Avant que le coq chante deux fois, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître. » Alors, il se mit à pleurer.

      Marc 15

      1 Tôt le matin, les chefs des prêtres se réunirent en séance avec les anciens et les maîtres de la loi, c’est-à-dire tout le Conseil supérieur. Ils firent ligoter Jésus, l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate.
      2 Celui-ci l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus lui répondit : « Tu le dis. »
      3 Les chefs des prêtres portaient de nombreuses accusations contre Jésus.
      4 Alors, Pilate l’interrogea de nouveau : « Ne réponds-tu rien ? Tu entends combien d’accusations ils portent contre toi ! »
      5 Mais Jésus ne répondit plus rien, de sorte que Pilate était étonné.
      6 A chaque fête de la Pâque, Pilate libérait un prisonnier, celui que la foule demandait.
      7 Or, un certain Barabbas était en prison avec des rebelles qui avaient commis un meurtre lors d’une révolte.
      8 La foule se rendit donc à la résidence de Pilate et tous se mirent à lui demander ce qu’il avait l’habitude de leur accorder.
      9 Pilate leur répondit : « Voulez-vous que je vous libère le roi des Juifs ? »
      10 Il savait bien, en effet, que les chefs des prêtres lui avaient livré Jésus par jalousie.
      11 Mais les chefs des prêtres poussèrent la foule à demander que Pilate leur libère plutôt Barabbas.
      12 Pilate s’adressa de nouveau à la foule : « Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ? »
      13 Ils lui répondirent en criant : « Cloue-le sur une croix ! »
      14 Pilate leur demanda : « Quel mal a-t-il donc commis ? » Mais ils crièrent encore plus fort : « Cloue-le sur une croix ! »
      15 Pilate voulut contenter la foule et leur libéra Barabbas ; puis il fit frapper Jésus à coups de fouet et le livra pour qu’on le cloue sur une croix.
      16 Les soldats emmenèrent Jésus à l’intérieur du palais du gouverneur, et ils appelèrent toute la troupe.
      17 Ils le revêtirent d’un manteau rouge, tressèrent une couronne avec des branches épineuses et la posèrent sur sa tête.
      18 Puis ils se mirent à le saluer : « Salut, roi des Juifs ! »
      19 Et ils le frappaient sur la tête avec un roseau, crachaient sur lui et se mettaient à genoux pour s’incliner bien bas devant lui.
      20 Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau rouge et lui remirent ses vêtements. Puis ils l’emmenèrent au-dehors pour le clouer sur une croix.
      21 Un certain Simon, de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, passait par là alors qu’il revenait des champs. Les soldats l’obligèrent à porter la croix de Jésus.
      22 Ils conduisirent Jésus à un endroit appelé Golgotha, ce qui signifie « Le lieu du Crâne ».
      23 Ils voulurent lui donner du vin mélangé avec une drogue, la myrrhe, mais Jésus le refusa.
      24 Puis ils le clouèrent sur la croix et se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir ce que chacun recevrait.
      25 Il était neuf heures du matin quand ils le clouèrent sur la croix.
      26 Sur l’écriteau qui indiquait la raison de sa condamnation, il y avait ces mots : « Le roi des Juifs ».
      27 Ils clouèrent aussi deux brigands sur des croix à côté de Jésus, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche. [
      28 C’est ainsi que se réalisa le passage de l’Écriture qui déclare : « Il a été placé au nombre des malfaiteurs. » ]
      29 Les passants l’insultaient en hochant la tête ; ils lui disaient : « Hé ! toi qui voulais détruire le temple et en bâtir un autre en trois jours,
      30 sauve-toi toi-même, descends de la croix ! »
      31 De même, les chefs des prêtres et les maîtres de la loi se moquaient de Jésus et se disaient les uns aux autres : « Il a sauvé d’autres gens, mais il ne peut pas se sauver lui-même !
      32 Que le Messie, le roi d’Israël descende maintenant de la croix ! Si nous voyons cela, alors nous croirons en lui. » Ceux qui avaient été mis en croix à côté de Jésus l’insultaient aussi.
      33 A midi, l’obscurité se fit sur tout le pays et dura jusqu’à trois heures de l’après-midi.
      34 Et à trois heures, Jésus cria avec force : « Éloï, Éloï, lema sabactani ? » – ce qui signifie « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » –
      35 Quelques-uns de ceux qui étaient là l’entendirent et s’écrièrent : « Écoutez, il appelle Élie ! »
      36 L’un d’eux courut remplir une éponge de vinaigre et la fixa au bout d’un roseau, puis il la tendit à Jésus pour qu’il boive et dit : « Attendez, nous allons voir si Élie vient le descendre de la croix ! »
      37 Mais Jésus poussa un grand cri et mourut.
      38 Le rideau suspendu dans le temple se déchira en deux depuis le haut jusqu’en bas.
      39 Le capitaine romain, qui se tenait en face de Jésus, vit comment il était mort et il dit : « Cet homme était vraiment Fils de Dieu ! »
      40 Quelques femmes étaient là, elles aussi, et regardaient de loin. Parmi elles, il y avait Marie du village de Magdala, Marie, la mère de Jacques le jeune et de Joses, et Salomé.
      41 Elles avaient suivi Jésus et l’avaient servi quand il était en Galilée. Il y avait là également plusieurs autres femmes qui étaient montées avec lui à Jérusalem.
      42 Le soir était déjà là, quand arriva Joseph, qui était d’Arimathée. Joseph était un membre respecté du Conseil supérieur, et il espérait, lui aussi, la venue du Royaume de Dieu. C’était le jour de la préparation, c’est-à-dire la veille du sabbat. C’est pourquoi Joseph alla courageusement demander à Pilate le corps de Jésus.
      44 Mais Pilate fut étonné d’apprendre qu’il était déjà mort. Il fit donc appeler le capitaine et lui demanda si Jésus était mort depuis longtemps.
      45 Après avoir reçu la réponse de l’officier, il permit à Joseph d’avoir le corps.
      46 Joseph acheta un drap de lin, il descendit le corps de la croix, l’enveloppa dans le drap et le déposa dans un tombeau qui avait été creusé dans le rocher. Puis il roula une grosse pierre pour fermer l’entrée du tombeau.
      47 Marie de Magdala et Marie la mère de Joses regardaient où on mettait Jésus.

      Luc 22

      1 La fête des pains sans levain, appelée la Pâque, approchait.
      2 Les chefs des prêtres et les maîtres de la loi cherchaient un moyen de mettre à mort Jésus, mais ils avaient peur du peuple.
      3 Alors Satan entra dans Judas, appelé Iscariote, qui était l’un des douze disciples.
      4 Judas alla parler avec les chefs des prêtres et les chefs des gardes du temple de la façon dont il pourrait leur livrer Jésus.
      5 Ils en furent très contents et promirent de lui donner de l’argent.
      6 Judas accepta et se mit à chercher une occasion favorable pour leur livrer Jésus sans que la foule le sache.
      7 Le jour arriva, pendant la fête des pains sans levain, où l’on devait sacrifier les agneaux pour le repas de la Pâque.
      8 Jésus envoya alors Pierre et Jean en avant avec l’ordre suivant : « Allez nous préparer le repas de la Pâque. »
      9 Ils lui demandèrent : « Où veux-tu que nous le préparions ? »
      10 Il leur dit : « Écoutez : au moment où vous arriverez en ville, vous rencontrerez un homme qui porte une cruche d’eau. Suivez-le dans la maison où il entrera
      11 et dites au propriétaire de la maison : “Le Maître te demande : Où est la pièce où je prendrai le repas de la Pâque avec mes disciples ?”
      12 Et il vous montrera, en haut de la maison, une grande chambre avec tout ce qui est nécessaire. C’est là que vous préparerez le repas. »
      13 Ils s’en allèrent, trouvèrent tout comme Jésus le leur avait dit et préparèrent le repas de la Pâque.
      14 Quand l’heure fut venue, Jésus se mit à table avec les apôtres.
      15 Il leur dit : « Combien j’ai désiré prendre ce repas de la Pâque avec vous avant de souffrir !
      16 Car, je vous le déclare, je ne le prendrai plus jusqu’à ce que son sens soit pleinement réalisé dans le Royaume de Dieu. »
      17 Il saisit alors une coupe, remercia Dieu et dit : « Prenez cette coupe et partagez-en le contenu entre vous ;
      18 car, je vous le déclare, dès maintenant je ne boirai plus de vin jusqu’à ce que vienne le Royaume de Dieu. »
      19 Puis il prit du pain et, après avoir remercié Dieu, il le rompit et le leur donna en disant : « Ceci est mon corps qui est donné pour vous. Faites ceci en mémoire de moi. »
      20 Il leur donna de même la coupe, après le repas, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance de Dieu, garantie par mon sang qui est versé pour vous.
      21 Mais regardez : celui qui me trahit est ici, à table avec moi !
      22 Certes, le Fils de l’homme va mourir suivant le plan de Dieu ; mais quel malheur pour celui qui le trahit ! »
      23 Ils se mirent alors à se demander les uns aux autres qui était celui d’entre eux qui allait faire cela.
      24 Les disciples se mirent à discuter vivement pour savoir lequel d’entre eux devait être considéré comme le plus important.
      25 Jésus leur dit : « Les rois des nations leur commandent et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler “Bienfaiteurs”.
      26 Mais il n’en va pas ainsi pour vous. Au contraire, le plus important parmi vous doit être comme le plus jeune, et celui qui commande doit être comme celui qui sert.
      27 Car qui est le plus important, celui qui est à table ou celui qui sert ? Celui qui est à table, n’est-ce pas ? Eh bien, moi je suis parmi vous comme celui qui sert !
      28 Vous êtes demeurés continuellement avec moi dans mes épreuves ;
      29 et de même que le Père a disposé du Royaume en ma faveur, de même j’en dispose pour vous :
      30 vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez sur des trônes pour juger les douze tribus d’Israël. »
      31 « Simon, Simon ! Écoute : Satan a demandé de pouvoir vous passer tous au crible comme on le fait pour purifier le grain.
      32 Mais j’ai prié pour toi, afin que la foi ne vienne pas à te manquer. Et quand tu seras revenu à moi, fortifie tes frères. »
      33 Pierre lui dit : « Seigneur, je suis prêt à aller en prison avec toi et à mourir avec toi. »
      34 Jésus lui répondit : « Je te le déclare, Pierre, le coq n’aura pas encore chanté aujourd’hui que tu auras déjà prétendu trois fois ne pas me connaître. »
      35 Puis Jésus leur dit : « Quand je vous ai envoyés en mission sans bourse, ni sac, ni chaussures, avez-vous manqué de quelque chose ? » – « De rien », répondirent-ils.
      36 Alors il leur dit : « Mais maintenant, celui qui a une bourse doit la prendre, de même celui qui a un sac ; et celui qui n’a pas d’épée doit vendre son manteau pour en acheter une.
      37 Car, je vous le déclare, il faut que se réalise en ma personne cette parole de l’Écriture : “Il a été placé au nombre des malfaiteurs.” En effet, ce qui me concerne va se réaliser. »
      38 Les disciples dirent : « Seigneur, voici deux épées. » – « Cela suffit », répondit-il.
      39 Jésus sortit et se rendit, selon son habitude, au mont des Oliviers. Ses disciples le suivirent.
      40 Quand il fut arrivé à cet endroit, il leur dit : « Priez afin de ne pas tomber dans la tentation. »
      41 Puis il s’éloigna d’eux à la distance d’un jet de pierre environ, se mit à genoux et pria
      42 en ces termes : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe de douleur. Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. » [
      43 Alors un ange du ciel lui apparut pour le fortifier.
      44 Saisi d’angoisse, Jésus priait avec encore plus d’ardeur. Sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient à terre. ]
      45 Après avoir prié, il se leva, revint vers les disciples et les trouva endormis, épuisés de tristesse.
      46 Il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation. »
      47 Il parlait encore quand une foule apparut. Judas, l’un des douze disciples, la conduisait ; il s’approcha de Jésus pour l’embrasser.
      48 Mais Jésus lui dit : « Judas, est-ce en l’embrassant que tu trahis le Fils de l’homme ? »
      49 Quand les compagnons de Jésus virent ce qui allait arriver, ils lui demandèrent : « Seigneur, devons-nous frapper avec nos épées ? »
      50 Et l’un d’eux frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l’oreille droite.
      51 Mais Jésus dit : « Laissez, cela suffit. » Il toucha l’oreille de cet homme et le guérit.
      52 Puis Jésus dit aux chefs des prêtres, aux chefs des gardes du temple et aux anciens qui étaient venus le prendre : « Deviez-vous venir armés d’épées et de bâtons, comme si j’étais un brigand ?
      53 Tous les jours j’étais avec vous dans le temple et vous n’avez pas cherché à m’arrêter. Mais cette heure est à vous et à la puissance de la nuit. »
      54 Ils se saisirent alors de Jésus, l’emmenèrent et le conduisirent dans la maison du grand-prêtre. Pierre suivait de loin.
      55 On avait fait du feu au milieu de la cour et Pierre prit place parmi ceux qui étaient assis autour.
      56 Une servante le vit assis près du feu ; elle le fixa du regard et dit : « Cet homme aussi était avec lui ! »
      57 Mais Pierre le nia en lui déclarant : « Je ne le connais pas. »
      58 Peu après, quelqu’un d’autre le vit et dit : « Toi aussi, tu es l’un d’eux ! » Mais Pierre répondit à cet homme : « Non, je n’en suis pas. »
      59 Environ une heure plus tard, un autre encore affirma avec force : « Certainement, cet homme était avec lui, car il est de Galilée. »
      60 Mais Pierre répondit : « Je ne sais pas ce que tu veux dire, toi. » Au moment même où il parlait un coq chanta.
      61 Le Seigneur se retourna et regarda fixement Pierre. Alors Pierre se souvint de ce que le Seigneur lui avait dit : « Avant que le coq chante aujourd’hui, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître. »
      62 Pierre sortit et pleura amèrement.
      63 Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient.
      64 Ils lui couvraient le visage et lui demandaient : « Qui t’a frappé ? Devine ! »
      65 Et ils lui adressaient beaucoup d’autres paroles insultantes.
      66 Quand il fit jour, les anciens du peuple juif, les chefs des prêtres et les maîtres de la loi s’assemblèrent. Ils firent amener Jésus devant leur Conseil supérieur
      67 et lui demandèrent : « Es-tu le Messie ? Dis-le-nous. » Il leur répondit : « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas,
      68 et si je vous pose une question, vous ne me répondrez pas.
      69 Mais dès maintenant le Fils de l’homme siégera à la droite du Dieu puissant. »
      70 Tous s’exclamèrent : « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Il leur répondit : « Vous le dites : je le suis. »
      71 Alors ils ajoutèrent : « Nous n’avons plus besoin de témoins ! Nous avons nous-mêmes entendu ses propres paroles ! »

      Luc 23

      1 L’assemblée entière se leva et ils amenèrent Jésus devant Pilate.
      2 Là, ils se mirent à l’accuser en disant : « Nous avons trouvé cet homme en train d’égarer notre peuple : il leur dit de ne pas payer les impôts à l’empereur et prétend qu’il est lui-même le Messie, un roi. »
      3 Pilate l’interrogea en ces mots : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus lui répondit : « Tu le dis. »
      4 Pilate s’adressa alors aux chefs des prêtres et à la foule : « Je ne trouve aucune raison de condamner cet homme. »
      5 Mais ils déclarèrent avec encore plus de force : « Il pousse le peuple à la révolte par son enseignement. Il a commencé en Galilée, a passé par toute la Judée et, maintenant, il est venu jusqu’ici. »
      6 Quand Pilate entendit ces mots, il demanda : « Cet homme est-il de Galilée ? »
      7 Et lorsqu’il eut appris que Jésus venait de la région gouvernée par Hérode, il l’envoya à celui-ci, car il se trouvait aussi à Jérusalem ces jours-là.
      8 Hérode fut très heureux de voir Jésus. En effet, il avait entendu parler de lui et désirait le rencontrer depuis longtemps ; il espérait le voir faire un signe miraculeux.
      9 Il lui posa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien.
      10 Les chefs des prêtres et les maîtres de la loi étaient là et portaient de violentes accusations contre Jésus.
      11 Hérode et ses soldats se moquèrent de lui et le traitèrent avec mépris. Ils lui mirent un vêtement magnifique et le renvoyèrent à Pilate.
      12 Hérode et Pilate étaient ennemis auparavant ; ce jour-là, ils devinrent amis.
      13 Pilate réunit les chefs des prêtres, les dirigeants et le peuple,
      14 et leur dit : « Vous m’avez amené cet homme en me disant qu’il égare le peuple. Eh bien, je l’ai interrogé devant vous et je ne l’ai trouvé coupable d’aucune des mauvaises actions dont vous l’accusez.
      15 Hérode ne l’a pas non plus trouvé coupable, car il nous l’a renvoyé. Ainsi, cet homme n’a commis aucune faute pour laquelle il mériterait de mourir.
      16 Je vais donc le faire battre à coups de fouet, puis je le relâcherai. » [
      17 A chaque fête de la Pâque, Pilate devait leur libérer un prisonnier. ]
      18 Mais ils se mirent à crier tous ensemble : « Fais mourir cet homme ! Relâche-nous Barabbas ! »
      19 – Barabbas avait été mis en prison pour une révolte qui avait eu lieu dans la ville et pour un meurtre. –
      20 Comme Pilate désirait libérer Jésus, il leur adressa de nouveau la parole.
      21 Mais ils lui criaient : « Cloue-le sur une croix ! Cloue-le sur une croix ! »
      22 Pilate prit la parole une troisième fois et leur dit : « Quel mal a-t-il commis ? Je n’ai trouvé en lui aucune faute pour laquelle il mériterait de mourir. Je vais donc le faire battre à coups de fouet, puis je le relâcherai. »
      23 Mais ils continuaient à réclamer à grands cris que Jésus soit cloué sur une croix. Et leurs cris l’emportèrent :
      24 Pilate décida de leur accorder ce qu’ils demandaient.
      25 Il libéra l’homme qu’ils réclamaient, celui qui avait été mis en prison pour révolte et meurtre, et leur livra Jésus pour qu’ils en fassent ce qu’ils voulaient.
      26 Tandis qu’ils emmenaient Jésus, ils rencontrèrent Simon, un homme de Cyrène, qui revenait des champs. Les soldats se saisirent de lui et le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus.
      27 Une grande foule de gens du peuple le suivait, ainsi que des femmes qui pleuraient et se lamentaient à cause de lui.
      28 Jésus se tourna vers elles et dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas à mon sujet ! Pleurez plutôt pour vous et pour vos enfants !
      29 Car le moment approche où l’on dira : “Heureuses celles qui ne peuvent pas avoir d’enfant, qui n’en ont jamais mis au monde et qui n’en ont jamais allaité !”
      30 Alors les gens se mettront à dire aux montagnes : “Tombez sur nous !” et aux collines : “Cachez-nous !”
      31 Car si l’on traite ainsi le bois vert, qu’arrivera-t-il au bois sec ? »
      32 On emmenait aussi deux autres hommes, des malfaiteurs, pour les mettre à mort avec Jésus.
      33 Lorsqu’ils arrivèrent à l’endroit appelé « Le Crâne », les soldats clouèrent Jésus sur la croix à cet endroit-là et mirent aussi les deux malfaiteurs en croix, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche.
      34 Jésus dit alors : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Ils partagèrent ses vêtements entre eux en les tirant au sort.
      35 Le peuple se tenait là et regardait. Les chefs juifs se moquaient de lui en disant : « Il a sauvé d’autres gens ; qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie, celui que Dieu a choisi ! »
      36 Les soldats aussi se moquèrent de lui ; ils s’approchèrent, lui présentèrent du vinaigre
      37 et dirent : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
      38 Au-dessus de lui, il y avait cette inscription : « Celui-ci est le roi des Juifs. »
      39 L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’insultait en disant : « N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même et nous avec toi ! »
      40 Mais l’autre lui fit des reproches et lui dit : « Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même punition ?
      41 Pour nous, cette punition est juste, car nous recevons ce que nous avons mérité par nos actes ; mais lui n’a rien fait de mal. »
      42 Puis il ajouta : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras pour être roi. »
      43 Jésus lui répondit : « Je te le déclare, c’est la vérité : aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. »
      44 Il était environ midi quand le soleil cessa de briller : l’obscurité se fit sur tout le pays et dura jusqu’à trois heures de l’après-midi. Le rideau suspendu dans le temple se déchira par le milieu.
      46 Jésus s’écria d’une voix forte : « Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Après avoir dit ces mots, il mourut.
      47 Le capitaine romain vit ce qui était arrivé ; il loua Dieu et dit : « Certainement cet homme était innocent ! »
      48 Tous ceux qui étaient venus, en foule, assister à ce spectacle virent ce qui était arrivé. Alors ils s’en retournèrent en se frappant la poitrine de tristesse.
      49 Tous les amis de Jésus, ainsi que les femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient à distance pour regarder ce qui se passait.
      50 Il y avait un homme appelé Joseph, qui était de la localité juive d’Arimathée. Cet homme était bon et juste, et espérait la venue du Royaume de Dieu. Il était membre du Conseil supérieur, mais n’avait pas approuvé ce que les autres conseillers avaient décidé et fait.
      52 Il alla trouver Pilate et lui demanda le corps de Jésus.
      53 Puis il descendit le corps de la croix, l’enveloppa dans un drap de lin et le déposa dans un tombeau qui avait été creusé dans le roc, un tombeau dans lequel on n’avait jamais mis personne.
      54 C’était vendredi et le sabbat allait commencer.
      55 Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée vinrent avec Joseph ; elles regardèrent le tombeau et virent comment le corps de Jésus y était placé.
      56 Puis elles retournèrent en ville et préparèrent les huiles et les parfums pour le corps. Le jour du sabbat, elles se reposèrent, comme la loi l’ordonnait.

      Jean 13

      1 C’était la veille de la fête de la Pâque. Jésus savait que l’heure était venue pour lui de quitter ce monde pour aller auprès du Père. Il avait toujours aimé les siens qui étaient dans le monde et il les aima jusqu’à la fin.
      2 Jésus et ses disciples prenaient le repas du soir. Le diable avait déjà persuadé Judas, fils de Simon Iscariote, de trahir Jésus.
      3 Jésus savait que lui-même était venu de Dieu et retournait à Dieu, et que le Père avait tout mis en son pouvoir.
      4 Il se leva de table, ôta son vêtement de dessus et prit un linge dont il s’entoura la taille.
      5 Ensuite, il versa de l’eau dans une cuvette et se mit à laver les pieds de ses disciples, puis à les essuyer avec le linge qu’il avait autour de la taille.
      6 Il arriva ainsi près de Simon Pierre, qui lui dit : « Seigneur, vas-tu me laver les pieds, toi ? »
      7 Jésus lui répondit : « Tu ne saisis pas maintenant ce que je fais, mais tu comprendras plus tard. »
      8 Pierre lui dit : « Non, tu ne me laveras jamais les pieds ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te les lave pas, tu n’auras aucune part à ce que j’apporte. »
      9 Simon Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, ne me lave pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »
      10 Jésus lui dit : « Celui qui a pris un bain n’a plus besoin de se laver, sinon les pieds, car il est entièrement propre. Vous êtes propres, vous, mais pas tous cependant. »
      11 Jésus savait bien qui allait le trahir ; c’est pourquoi il dit : « Vous n’êtes pas tous propres. »
      12 Après leur avoir lavé les pieds, Jésus reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je vous ai fait ?
      13 Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car je le suis.
      14 Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
      15 Je vous ai donné un exemple pour que vous agissiez comme je l’ai fait pour vous.
      16 Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : un serviteur n’est pas plus grand que son maître et un envoyé n’est pas plus grand que celui qui l’envoie.
      17 Maintenant vous savez cela ; vous serez heureux si vous le mettez en pratique.
      18 Je ne parle pas de vous tous ; je connais ceux que j’ai choisis. Mais il faut que cette parole de l’Écriture se réalise : “Celui avec qui je partageais mon pain s’est tourné contre moi.”
      19 Je vous le dis déjà maintenant, avant que la chose arrive, afin que lorsqu’elle arrivera vous croyiez que “je suis”.
      20 Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : quiconque reçoit celui que j’envoie me reçoit aussi ; et quiconque me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. »
      21 Après ces mots, Jésus fut profondément troublé et dit solennellement : « Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : l’un de vous me trahira. »
      22 Les disciples se regardaient les uns les autres, sans savoir du tout de qui il parlait.
      23 L’un des disciples, celui que Jésus aimait, était placé à côté de Jésus.
      24 Simon Pierre lui fit un signe pour qu’il demande à Jésus de qui il parlait.
      25 Le disciple se pencha alors vers Jésus et lui demanda : « Seigneur, qui est-ce ? »
      26 Jésus répondit : « Je vais tremper un morceau de pain dans le plat : celui à qui je le donnerai, c’est lui. » Jésus prit alors un morceau de pain, le trempa et le donna à Judas, fils de Simon Iscariote.
      27 Dès que Judas eut pris le morceau, Satan entra en lui. Jésus lui dit : « Ce que tu as à faire, fais-le vite ! »
      28 Aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela.
      29 Comme Judas tenait la bourse, plusieurs pensaient que Jésus lui demandait d’aller acheter ce qui leur était nécessaire pour la fête, ou d’aller faire un don aux pauvres.
      30 Judas prit donc le morceau de pain et sortit aussitôt. Il faisait nuit.
      31 Après que Judas fut sorti, Jésus dit : « Maintenant la gloire du Fils de l’homme est révélée et la gloire de Dieu se révèle en lui.
      32 [Et si la gloire de Dieu se révèle en lui, ] Dieu aussi manifestera en lui-même la gloire du Fils et il le fera bientôt.
      33 Mes enfants, je ne suis avec vous que pour peu de temps encore. Vous me chercherez, mais je vous dis maintenant ce que j’ai dit aux autres Juifs : vous ne pouvez pas aller là où je vais.
      34 Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Il faut que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés.
      35 Si vous vous aimez les uns les autres, alors tous sauront que vous êtes mes disciples. »
      36 Simon Pierre lui demanda : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Tu ne peux pas me suivre maintenant là où je vais, mais tu me suivras plus tard. »
      37 Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je suis prêt à donner ma vie pour toi ! »
      38 Jésus répondit : « Es-tu vraiment prêt à donner ta vie pour moi ? Eh bien, je te le déclare, c’est la vérité : avant que le coq chante, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître. »

      Jean 14

      1 « Ne soyez pas si inquiets, leur dit Jésus. Ayez confiance en Dieu et ayez aussi confiance en moi.
      2 Il y a beaucoup de place dans la maison de mon Père ; sinon vous aurais-je dit que j’allais vous préparer le lieu où vous serez ?
      3 Et après être allé vous préparer une place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que vous soyez, vous aussi, là où je suis.
      4 Vous connaissez le chemin qui conduit où je vais. »
      5 Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous en connaître le chemin ? »
      6 Jésus lui répondit : « Je suis le chemin, la vérité, la vie. Personne ne peut aller au Père autrement que par moi.
      7 Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, vous l’avez vu. »
      8 Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père et nous serons satisfaits. »
      9 Jésus lui répondit : « Il y a si longtemps que je suis avec vous et tu ne me connais pas encore, Philippe ? Celui qui m’a vu a vu le Père. Pourquoi donc dis-tu : “Montre-nous le Père” ?
      10 Ne crois-tu pas que je vis dans le Père et que le Père vit en moi ? Les paroles que je vous dis à tous ne viennent pas de moi. C’est le Père qui demeure en moi qui accomplit ses propres œuvres.
      11 Croyez-moi quand je dis : je vis dans le Père et le Père vit en moi. Ou, du moins, croyez à cause de ces œuvres.
      12 Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je vais auprès du Père.
      13 Et je ferai tout ce que vous demanderez en mon nom, afin que le Fils manifeste la gloire du Père.
      14 Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. »
      15 « Si vous m’aimez, vous obéirez à mes commandements.
      16 Je demanderai au Père de vous donner quelqu’un d’autre pour vous venir en aide, afin qu’il soit toujours avec vous :
      17 c’est l’Esprit de vérité. Le monde ne peut pas le recevoir, parce qu’il ne peut ni le voir ni le connaître. Mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous et qu’il sera toujours en vous.
      18 Je ne vous laisserai pas seuls comme des orphelins ; je reviendrai auprès de vous.
      19 Dans peu de temps le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez, parce que je vis et que vous vivrez aussi.
      20 Ce jour-là, vous comprendrez que je vis uni à mon Père et que vous êtes unis à moi et moi à vous.
      21 « Celui qui retient mes commandements et leur obéit, voilà celui qui m’aime. Mon Père aimera celui qui m’aime ; je l’aimerai aussi et je me montrerai à lui. »
      22 Jude – non pas Judas Iscariote – lui dit : « Seigneur, comment se fait-il que tu doives te montrer à nous et non au monde ? »
      23 Jésus lui répondit : « Celui qui m’aime obéira à ce que je dis. Mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, mon Père et moi, et nous habiterons chez lui.
      24 Celui qui ne m’aime pas n’obéit pas à mes paroles. Ce que vous m’entendez dire ne vient pas de moi, mais de mon Père qui m’a envoyé.
      25 Je vous ai dit cela pendant que je suis encore avec vous.
      26 Celui qui doit vous venir en aide, le Saint-Esprit que le Père enverra en mon nom, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.
      27 « C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne. Je ne vous la donne pas à la manière du monde. Ne soyez pas inquiets, ne soyez pas effrayés.
      28 Vous m’avez entendu dire : “Je m’en vais, mais je reviendrai auprès de vous.” Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de savoir que je vais auprès du Père, parce que le Père est plus grand que moi.
      29 Je vous l’ai dit maintenant, avant que ces choses arrivent, afin que lorsqu’elles arriveront vous croyiez.
      30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le dominateur de ce monde vient. Il n’a aucun pouvoir sur moi,
      31 mais il faut que le monde sache que j’aime le Père et que j’agis comme le Père me l’a ordonné. Levez-vous, partons d’ici ! »

      Jean 15

      1 « Je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron.
      2 Il enlève tout rameau qui, uni à moi, ne porte pas de fruit, mais il taille, il purifie chaque rameau qui porte des fruits pour qu’il en porte encore plus.
      3 L’enseignement que je vous ai donné vous a déjà rendus purs.
      4 Demeurez unis à moi, comme je suis uni à vous. Un rameau ne peut pas porter de fruit par lui-même, sans être uni à la vigne ; de même, vous ne pouvez pas porter de fruit si vous ne demeurez pas unis à moi.
      5 Je suis la vigne, vous êtes les rameaux. Celui qui demeure uni à moi, et à qui je suis uni, porte beaucoup de fruits, car vous ne pouvez rien faire sans moi.
      6 Celui qui ne demeure pas uni à moi est jeté dehors, comme un rameau, et il sèche ; les rameaux secs, on les ramasse, on les jette au feu et ils brûlent.
      7 Si vous demeurez unis à moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voulez et vous le recevrez.
      8 Voici comment la gloire de mon Père se manifeste : quand vous portez beaucoup de fruits et que vous vous montrez ainsi mes disciples.
      9 Je vous aime comme le Père m’aime. Demeurez dans mon amour.
      10 Si vous obéissez à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi j’ai obéi aux commandements de mon Père et que je demeure dans son amour.
      11 « Je vous ai dit cela afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète.
      12 Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous aime.
      13 Le plus grand amour que quelqu’un puisse montrer, c’est de donner sa vie pour ses amis.
      14 Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
      15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître. Je vous appelle amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.
      16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis ; je vous ai chargés d’aller, de porter des fruits et des fruits durables. Alors, le Père vous donnera tout ce que vous lui demanderez en mon nom.
      17 Ce que je vous commande, donc, c’est de vous aimer les uns les autres. »
      18 « Si le monde a de la haine pour vous, sachez qu’il m’a haï avant vous.
      19 Si vous apparteniez au monde, le monde vous aimerait parce que vous seriez à lui. Mais je vous ai choisis et pris hors du monde, et vous n’appartenez plus au monde : c’est pourquoi le monde vous hait.
      20 Rappelez-vous ce que je vous ai dit : “Un serviteur n’est pas plus grand que son maître.” Si les gens m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont obéi à mon enseignement, ils obéiront aussi au vôtre.
      21 Mais ils vous feront tout cela à cause de moi, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé.
      22 Ils ne seraient pas coupables de péché si je n’étais pas venu et si je ne leur avais pas parlé. Mais maintenant, ils n’ont pas d’excuse pour leur péché.
      23 Celui qui a de la haine pour moi, en a aussi pour mon Père.
      24 Ils n’auraient pas été coupables de péché si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que personne d’autre n’a jamais faites. Or, maintenant, ils ont vu mes œuvres et ils me haïssent, ainsi que mon Père.
      25 Mais cela arrive pour que se réalise la parole écrite dans leur loi : “Ils m’ont haï sans raison.”
      26 « Celui qui doit vous venir en aide viendra : c’est l’Esprit de vérité qui vient du Père. Je vous l’enverrai de la part du Père et il me rendra témoignage.
      27 Et vous aussi, vous me rendrez témoignage, parce que vous avez été avec moi depuis le commencement.

      Jean 16

      1 « Je vous ai dit cela pour que vous n’abandonniez pas la foi.
      2 On vous exclura des synagogues. Et même, le moment viendra où ceux qui vous tueront s’imagineront servir Dieu de cette façon.
      3 Ils agiront ainsi parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi.
      4 Mais je vous ai dit cela pour que, lorsque ce moment sera venu, vous vous rappeliez que je vous l’avais dit. » « Je ne vous ai pas dit cela dès le commencement, car j’étais avec vous.
      5 Maintenant, je m’en vais auprès de celui qui m’a envoyé et aucun d’entre vous ne me demande : “Où vas-tu ?”
      6 Mais la tristesse a rempli votre cœur parce que je vous ai parlé ainsi.
      7 Cependant, je vous dis la vérité : il est préférable pour vous que je parte ; en effet, si je ne pars pas, celui qui doit vous venir en aide ne viendra pas à vous. Mais si je pars, je vous l’enverrai.
      8 Et quand il viendra, il prouvera aux gens de ce monde leur erreur au sujet du péché, de la justice et du jugement de Dieu.
      9 Quant au péché, il réside en ceci : ils ne croient pas en moi ;
      10 quant à la justice, elle se révèle en ceci : je vais auprès du Père et vous ne me verrez plus ;
      11 quant au jugement, il consiste en ceci : le dominateur de ce monde est déjà jugé.
      12 « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pourriez pas les supporter maintenant.
      13 Quand viendra l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité. Il ne parlera pas en son propre nom, mais il dira tout ce qu’il aura entendu et vous annoncera ce qui doit arriver.
      14 Il révélera ma gloire, car il recevra de ce qui est à moi et vous l’annoncera.
      15 Tout ce que le Père possède est aussi à moi. C’est pourquoi j’ai dit que l’Esprit recevra de ce qui est à moi et vous l’annoncera. »
      16 « D’ici peu vous ne me verrez plus, puis peu de temps après vous me reverrez. »
      17 Quelques-uns de ses disciples se dirent alors entre eux : « Qu’est-ce que cela signifie ? Il nous déclare : “D’ici peu vous ne me verrez plus, puis peu de temps après vous me reverrez”, et aussi : “C’est parce que je m’en vais auprès du Père”.
      18 Que signifie ce “peu de temps” dont il parle ? Nous ne comprenons pas ce qu’il veut dire. »
      19 Jésus se rendit compte qu’ils désiraient l’interroger. Il leur dit donc : « Je vous ai déclaré : “D’ici peu vous ne me verrez plus, puis peu de temps après vous me reverrez.” Est-ce à ce sujet que vous vous posez des questions entre vous ?
      20 Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : vous pleurerez et vous vous lamenterez, tandis que le monde se réjouira ; vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie.
      21 Quand une femme va mettre un enfant au monde, elle est en peine parce que le moment de souffrir est arrivé pour elle ; mais quand le bébé est né, elle oublie ses souffrances tant elle a de joie qu’un être humain soit venu au monde.
      22 De même, vous êtes dans la peine, vous aussi, maintenant ; mais je vous reverrai, alors votre cœur se réjouira, et votre joie, personne ne peut vous l’enlever.
      23 « Quand viendra ce jour, vous ne m’interrogerez plus sur rien. Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : le Père vous donnera tout ce que vous lui demanderez en mon nom.
      24 Jusqu’à maintenant, vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez et vous recevrez, et ainsi votre joie sera complète. »
      25 « Je vous ai dit tout cela en utilisant des paraboles. Le moment viendra où je ne vous parlerai plus ainsi, mais où je vous annoncerai clairement ce qui se rapporte au Père.
      26 Ce jour-là, vous adresserez vos demandes au Père en mon nom ; et je ne vous dis pas que je le prierai pour vous,
      27 car le Père lui-même vous aime. Il vous aime parce que vous m’aimez et que vous croyez que je suis venu de Dieu.
      28 Je suis venu du Père et je suis arrivé dans le monde. Maintenant je quitte le monde et je retourne auprès du Père. »
      29 Ses disciples lui dirent alors : « Voilà, maintenant tu parles clairement, sans utiliser de paraboles.
      30 Maintenant nous savons que tu connais tout et que tu n’as pas besoin d’attendre qu’on t’interroge. C’est pourquoi nous croyons que tu es venu de Dieu. »
      31 Jésus leur répondit : « Vous croyez maintenant ?
      32 Eh bien, le moment vient, et il est déjà là, où vous serez tous dispersés, chacun retournera chez soi et vous me laisserez seul. Non, je ne suis pas vraiment seul, car le Père est avec moi.
      33 Je vous ai dit tout cela pour que vous ayez la paix en restant unis à moi. Vous aurez à souffrir dans le monde. Mais courage ! J’ai vaincu le monde ! »

      Jean 17

      1 Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux vers le ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Manifeste la gloire de ton Fils, afin que le Fils manifeste aussi ta gloire.
      2 Tu lui as donné le pouvoir sur tous les êtres humains, pour qu’il donne la vie éternelle à ceux que tu lui as confiés.
      3 La vie éternelle consiste à te connaître, toi le seul véritable Dieu, et à connaître Jésus-Christ, que tu as envoyé.
      4 J’ai manifesté ta gloire sur la terre ; j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire.
      5 Maintenant donc, Père, accorde-moi en ta présence la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe.
      6 Je t’ai fait connaître à ceux que tu as pris dans le monde pour me les confier. Ils t’appartenaient, tu me les as confiés, et ils ont obéi à ta parole.
      7 Ils savent maintenant que tout ce que tu m’as donné vient de toi,
      8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont accueillies. Ils ont reconnu que je suis vraiment venu de toi et ils ont cru que tu m’as envoyé.
      9 « Je te prie pour eux. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as confiés, car ils t’appartiennent.
      10 Tout ce que j’ai est à toi et tout ce que tu as est à moi ; et ma gloire se manifeste en eux.
      11 Je ne suis plus dans le monde, mais eux sont dans le monde ; moi je vais à toi. Père saint, garde-les par ton divin pouvoir, celui que tu m’as accordé, afin qu’ils soient un comme toi et moi nous sommes un.
      12 Pendant que j’étais avec eux, je les gardais par ton divin pouvoir, celui que tu m’as accordé. Je les ai protégés et aucun d’eux ne s’est perdu, à part celui qui devait se perdre, pour que l’Écriture se réalise.
      13 Et maintenant je vais à toi. Je parle ainsi pendant que je suis encore dans le monde, afin qu’ils aient en eux-mêmes ma joie, une joie complète.
      14 Je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, comme moi je n’appartiens pas au monde.
      15 Je ne te prie pas de les retirer du monde, mais de les garder du Mauvais.
      16 Ils n’appartiennent pas au monde, comme moi je n’appartiens pas au monde.
      17 Fais qu’ils soient entièrement à toi, par le moyen de la vérité ; ta parole est la vérité.
      18 Je les ai envoyés dans le monde comme tu m’as envoyé dans le monde.
      19 Je m’offre entièrement à toi pour eux, afin qu’eux aussi soient vraiment à toi.
      20 « Je ne prie pas seulement pour eux, mais aussi pour ceux qui croiront en moi grâce à leur message.
      21 Je prie pour que tous soient un. Père, qu’ils soient unis à nous, comme toi tu es uni à moi et moi à toi. Qu’ils soient un pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
      22 Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme toi et moi nous sommes un.
      23 Je vis en eux, tu vis en moi ; c’est ainsi qu’ils pourront être parfaitement un, afin que le monde reconnaisse que tu m’as envoyé et que tu les aimes comme tu m’aimes.
      24 Père, tu me les as donnés, et je désire qu’ils soient avec moi là où je suis, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la création du monde.
      25 Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé.
      26 Je t’ai fait connaître à eux et te ferai encore connaître, afin que l’amour que tu as pour moi soit en eux et que je sois moi-même en eux. »

      Jean 18

      1 Après ces mots, Jésus s’en alla avec ses disciples de l’autre côté du ruisseau du Cédron. Il y avait là un jardin dans lequel il entra avec ses disciples.
      2 Judas, celui qui le trahissait, connaissait aussi l’endroit, parce que Jésus et ses disciples y étaient souvent venus ensemble.
      3 Judas se rendit donc au jardin, emmenant avec lui une troupe de soldats et des gardes fournis par les chefs des prêtres et le parti des Pharisiens ; ils étaient armés et portaient des lanternes et des flambeaux.
      4 Alors Jésus, qui savait tout ce qui devait lui arriver, s’avança vers eux et leur demanda : « Qui cherchez-vous ? »
      5 Ils lui répondirent : « Jésus de Nazareth. » Jésus leur dit : « C’est moi. » Et Judas, celui qui le leur livrait, se tenait là avec eux.
      6 Lorsque Jésus leur dit : « C’est moi », ils reculèrent et tombèrent à terre.
      7 Jésus leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus de Nazareth. »
      8 Jésus leur répondit : « Je vous l’ai déjà dit, c’est moi. Si donc c’est moi que vous cherchez, laissez partir les autres. »
      9 C’est ainsi que devait se réaliser la parole qu’il avait dite : « Je n’ai perdu aucun de ceux que toi, Père, tu m’as confiés. »
      10 Simon Pierre avait une épée ; il la tira, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus.
      11 Mais Jésus dit à Pierre : « Remets ton épée dans son fourreau. Penses-tu que je ne boirai pas la coupe de douleur que le Père m’a donnée ? »
      12 La troupe de soldats avec leur commandant et les gardes des autorités juives se saisirent alors de Jésus et le ligotèrent.
      13 Ils le conduisirent tout d’abord chez Hanne. Celui-ci était le beau-père de Caïphe qui était grand-prêtre cette année-là.
      14 Or, c’est Caïphe qui avait donné ce conseil aux autorités juives : « Il est de votre intérêt qu’un seul homme meure pour tout le peuple. »
      15 Simon Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Cet autre disciple était connu du grand-prêtre, si bien qu’il entra en même temps que Jésus dans la cour intérieure de la maison du grand-prêtre.
      16 Mais Pierre resta dehors, près de la porte. Alors l’autre disciple, celui qui était connu du grand-prêtre, sortit et parla à la femme qui gardait la porte, puis il fit entrer Pierre.
      17 La servante qui gardait la porte dit à Pierre : « N’es-tu pas, toi aussi, un des disciples de cet homme-là ? » – « Non, je n’en suis pas », répondit-il.
      18 Il faisait froid ; c’est pourquoi les serviteurs et les gardes avaient allumé un feu autour duquel ils se tenaient pour se réchauffer. Pierre aussi se tenait avec eux et se réchauffait.
      19 Le grand-prêtre interrogea alors Jésus sur ses disciples et sur l’enseignement qu’il donnait.
      20 Jésus lui répondit : « J’ai parlé ouvertement à tout le monde ; j’ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le temple, où se rassemblent tous les Juifs ; je n’ai rien dit en cachette.
      21 Pourquoi m’interroges-tu ? Demande à ceux qui m’ont entendu ce que je leur ai dit : ils savent bien, eux, de quoi je leur ai parlé. »
      22 A ces mots, un des gardes qui se trouvaient là donna une gifle à Jésus en disant : « Est-ce ainsi que tu réponds au grand-prêtre ? »
      23 Jésus lui répondit : « Si j’ai dit quelque chose de mal, montre-nous en quoi ; mais si ce que j’ai dit est juste, pourquoi me frappes-tu ? »
      24 Hanne l’envoya alors, toujours ligoté, à Caïphe le grand-prêtre.
      25 Pendant ce temps, Simon Pierre, lui, restait là à se réchauffer. On lui demanda : « N’es-tu pas, toi aussi, un des disciples de cet homme ? » Mais Pierre le nia en disant : « Non, je n’en suis pas. »
      26 L’un des serviteurs du grand-prêtre, qui était parent de l’homme à qui Pierre avait coupé l’oreille, lui dit : « Est-ce que je ne t’ai pas vu avec lui dans le jardin ? »
      27 Mais Pierre le nia de nouveau. Et à ce moment même un coq chanta.
      28 Puis on emmena Jésus de chez Caïphe au palais du gouverneur romain. C’était tôt le matin. Mais les chefs juifs n’entrèrent pas dans le palais afin de ne pas se rendre impurs et de pouvoir manger le repas de la Pâque.
      29 C’est pourquoi le gouverneur Pilate vint les trouver au dehors. Il leur demanda : « De quoi accusez-vous cet homme ? »
      30 Ils lui répondirent : « Si ce n’était pas un malfaiteur, nous ne serions pas venus te le livrer. »
      31 Pilate leur dit : « Prenez-le vous-mêmes et jugez-le selon votre loi. » – « Nous n’avons pas le droit de condamner quelqu’un à mort », répondirent-ils.
      32 C’est ainsi que devait se réaliser la parole que Jésus avait dite pour indiquer de quelle mort il allait mourir.
      33 Pilate rentra alors dans le palais ; il fit venir Jésus et lui demanda : « Es-tu le roi des Juifs ? »
      34 Jésus répondit : « Dis-tu cela parce que tu y as pensé toi-même ou parce que d’autres te l’ont dit de moi ? »
      35 Pilate répondit : « Suis-je un Juif, moi ? Ceux de ta nation et les chefs des prêtres t’ont livré à moi ; qu’as-tu donc fait ? »
      36 Jésus répondit : « Mon royaume n’appartient pas à ce monde ; si mon royaume appartenait à ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour empêcher qu’on me livre aux autorités juives. Mais non, mon royaume n’est pas d’ici-bas. »
      37 Pilate lui dit alors : « Tu es donc roi ? » Jésus répondit : « Tu le dis : je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ce que je dis. » –
      38 « Qu’est-ce que la vérité ? » lui demanda Pilate. Après ces mots, Pilate alla de nouveau trouver les Juifs au dehors. Il leur déclara : « Je ne trouve aucune raison de condamner cet homme.
      39 Mais selon la coutume que vous avez, je vous libère toujours un prisonnier à la fête de la Pâque. Voulez-vous que je vous libère le roi des Juifs ? »
      40 Ils lui répondirent en criant : « Non, pas lui ! C’est Barabbas que nous voulons ! » Or, ce Barabbas était un brigand.

      Jean 19

      1 Alors Pilate ordonna d’emmener Jésus et de le frapper à coups de fouet.
      2 Les soldats tressèrent une couronne avec des branches épineuses et la posèrent sur la tête de Jésus ; ils le revêtirent aussi d’un manteau rouge.
      3 Ils s’approchaient de lui et lui disaient : « Salut, roi des Juifs ! » Et ils lui donnaient des gifles.
      4 Pilate sortit une nouvelle fois et dit à la foule : « Eh bien, je vais vous l’amener ici, dehors, afin que vous compreniez que je ne trouve aucune raison de condamner cet homme. »
      5 Jésus sortit donc ; il portait la couronne d’épines et le manteau rouge. Et Pilate leur dit : « Voilà l’homme ! »
      6 Mais lorsque les chefs des prêtres et les gardes le virent, ils crièrent : « Cloue-le sur une croix ! Cloue-le sur une croix ! » Pilate leur dit : « Allez le clouer vous-mêmes sur une croix, car je ne trouve personnellement aucune raison de le condamner. »
      7 Les Juifs lui répondirent : « Nous avons une loi, et selon cette loi il doit mourir, car il a prétendu être le Fils de Dieu. »
      8 Quand Pilate entendit ces mots, il eut encore plus peur.
      9 Il rentra dans le palais et demanda à Jésus : « D’où es-tu ? » Mais Jésus ne lui donna pas de réponse.
      10 Pilate lui dit alors : « Tu ne veux pas me répondre ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher et aussi celui de te faire clouer sur une croix ? »
      11 Jésus lui répondit : « Tu n’as aucun pouvoir sur moi à part celui que Dieu t’a accordé. C’est pourquoi, l’homme qui m’a livré à toi est plus coupable que toi. »
      12 Dès ce moment, Pilate cherchait un moyen de relâcher Jésus. Mais les Juifs se mirent à crier : « Si tu relâches cet homme, tu n’es pas un ami de l’empereur ! Quiconque se prétend roi est un ennemi de l’empereur ! »
      13 Quand Pilate entendit ces mots, il fit amener Jésus dehors ; il s’assit sur le siège du juge à l’endroit appelé « Place pavée » – qu’on nomme « Gabbatha » en hébreu –.
      14 C’était le jour qui précédait la fête de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs : « Voilà votre roi ! »
      15 Mais ils se mirent à crier : « A mort ! A mort ! Cloue-le sur une croix ! » Pilate leur dit : « Faut-il que je cloue votre roi sur une croix ? » Les chefs des prêtres répondirent : « Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. »
      16 Alors Pilate leur livra Jésus, pour qu’on le cloue sur une croix. Ils emmenèrent donc Jésus.
      17 Celui-ci dut porter lui-même sa croix pour sortir de la ville et aller à un endroit appelé « le lieu du Crâne » – qu’on nomme « Golgotha » en hébreu –.
      18 C’est là que les soldats clouèrent Jésus sur la croix. En même temps, ils mirent deux autres hommes en croix, de chaque côté de Jésus, qui se trouvait ainsi au milieu.
      19 Pilate ordonna aussi de faire un écriteau et de le mettre sur la croix ; il portait cette inscription : « Jésus de Nazareth, le roi des Juifs. »
      20 Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, car l’endroit où l’on avait mis Jésus en croix était près de la ville et l’inscription était en hébreu, en latin et en grec.
      21 Alors les chefs des prêtres juifs dirent à Pilate : « Tu ne dois pas laisser cette inscription “le roi des Juifs” mais tu dois mettre : “Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.” £ »
      22 Pilate répondit : « Ce que j’ai écrit reste écrit. »
      23 Quand les soldats eurent mis Jésus en croix, ils prirent ses vêtements et les divisèrent en quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, tissée en une seule pièce du haut en bas.
      24 Les soldats se dirent les uns aux autres : « Ne déchirons pas cette tunique, mais tirons au sort pour savoir à qui elle appartiendra. » C’est ainsi que devait se réaliser le passage de l’Écriture qui déclare : « Ils se sont partagé mes habits et ils ont tiré au sort mon vêtement. » Voilà ce que firent les soldats.
      25 Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, la sœur de sa mère, Marie la femme de Clopas et Marie du village de Magdala.
      26 Jésus vit sa mère et, auprès d’elle, le disciple qu’il aimait. Il dit à sa mère : « Voici ton fils, mère. »
      27 Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et dès ce moment, le disciple la prit chez lui.
      28 Après cela, comme Jésus savait que, maintenant, tout était achevé, il dit pour accomplir le texte de l’Écriture : « J’ai soif. »
      29 Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats trempèrent donc une éponge dans le vinaigre, la fixèrent à une branche d’hysope et l’approchèrent de la bouche de Jésus.
      30 Jésus prit le vinaigre, puis il dit : « Tout est achevé ! » Alors, il baissa la tête et mourut.
      31 C’était vendredi et les chefs juifs ne voulaient pas que les corps restent sur les croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat-là était spécialement important ; ils demandèrent donc à Pilate de faire briser les jambes des crucifiés et de faire enlever les corps.
      32 Alors les soldats vinrent briser les jambes du premier condamné mis en croix en même temps que Jésus, puis du second.
      33 Quand ils arrivèrent à Jésus, ils virent qu’il était déjà mort ; c’est pourquoi ils ne lui brisèrent pas les jambes.
      34 Mais un des soldats lui perça le côté avec sa lance, et du sang et de l’eau en sortirent aussitôt.
      35 L’homme qui témoigne de ces faits les a vus, et son témoignage est vrai ; il sait, lui, qu’il dit la vérité. Il en témoigne afin que vous aussi vous croyiez.
      36 En effet, cela est arrivé pour que ce passage de l’Écriture se réalise : « On ne lui brisera aucun os. »
      37 Et un autre texte dit encore : « Ils regarderont à celui qu’ils ont transpercé. »
      38 Après cela, Joseph, qui était d’Arimathée, demanda à Pilate l’autorisation d’emporter le corps de Jésus. – Joseph était un disciple de Jésus, mais en secret parce qu’il avait peur des autorités juives. – Et Pilate le lui permit. Joseph alla donc emporter le corps de Jésus.
      39 Nicodème, cet homme qui était allé trouver une fois Jésus pendant la nuit, vint aussi et apporta environ trente kilos d’un mélange de myrrhe et d’aloès.
      40 Tous deux prirent le corps de Jésus et l’enveloppèrent de bandes de lin, en y mettant les huiles parfumées, comme les Juifs ont coutume de le faire quand ils enterrent leurs morts.
      41 A l’endroit où l’on avait mis Jésus en croix, il y avait un jardin, et dans ce jardin il y avait un tombeau neuf dans lequel on n’avait jamais déposé personne.
      42 Comme c’était la veille du sabbat des Juifs et que le tombeau était tout proche, ils y déposèrent Jésus.
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