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Tite 1

    • 1

      Cette épître devait être pour Tite non seulement une source d'instructions relatives au gouvernement des Eglises, mais aussi une sorte de lettre de créance auprès des troupeaux. De là le soin que Paul prend d'y inscrire ses titres apostoliques (Romains 1.1, note ; 1Corinthiens 1.1, note ; Galates 1.1, note), ce qui était nécessaire, non pour son disciple, mais pour les Eglises, et surtout pour assurer la position de Tite vis-à-vis des docteurs judaïsants ( 1.10) qu'il avait à combattre.

      - Paul indique même clairement l'objet de son apostolat : c'était la foi des élus de Dieu, à laquelle ils parviennent par la connaissance de la vérité, mais d'une vérité divine, morale, agissant sur la conscience et sur le cœur non moins que sur l'intelligence, en sorte qu'elle produit la piété, (1Timothée 2.15, note) n'étant jamais donnée à l'homme comme simple objet de spéculation.

      - Le mot selon est diversement interprété : Paul est apôtre de Jésus-Christ concernant la foi de élus,...ou en conformité avec cette foi et cette connaissance de la vérité. De quelque manière qu'on l'entende, ce mot revient à indiquer le vrai objet de l'apostolat, non sans une idée de polémique contre les faux docteurs.

      2 Toute foi, toute connaissance de la vérité et toute piété a pour dernier but cette vie éternelle, dont l'espérance fait la force du croyant ici-bas, même au milieu des plus pénibles renoncements. (Colossiens 1.5)

      Ce que Dieu a promis, c'est "la vie éternelle." (Le que pourrait aussi se rapporter à "connaissance de la vérité," mais ce rapport est moins naturel.)

      Il faut entendre par les temps éternels, les temps les plus anciens, l'histoire de la rédemption commençant avec la promesse faite à Eve ; (Genèse 3.15) car Paul parle de promesse, et cette expression ne saurait désigner le dessein de Dieu qui a précédé la fondation du monde. (Ephésiens 3.9 ; 2Timothée 1.9)

      3 Sa Parole a précisément pour objet la vie éternelle qu'il avait promise ; ( 1.2) car sa Parole est l'Evangile de sa grâce, et Dieu a manifesté cette Parole en ses propres temps, (1Timothée 2.6) à l'époque marquée par sa sagesse, après avoir promis cette manifestation dès les temps anciens.

      Paul voit ainsi dans cet accomplissement mĂŞme une preuve que Dieu ne ment pas dans ses promesses. (Comparer HĂ©breux 6.18)

      Confiée selon son commandement exprès. (Comparer Galates 1.1, note ; 1Timothée 1.1)

      4 Comparer 1Timothée 1.2.

      Paul aime à appeler son disciple son véritable enfant selon la foi, soit parce qu'il l'avait enfanté à cette foi par la Parole de Dieu, soit parce qu'il lui était cher comme un fils à son père.

      Mais en même temps il met ce disciple sur un pied d'égalité avec lui par cette foi même, qui leur est commune.

      Comparer Romains 1.7, note

      5 Ce commencement de l'épître indique clairement quel était le but de l'apôtre en l'écrivant.

      En disant à son disciple pour quelle raison il l'a laissé en Crète, il va lui fournir toutes les directions nécessaires à l'accomplissement de sa difficile mission. Il lui confère une partie de son autorité apostolique pour régler dans les Eglises de Crète (voir l'Introduction) ce qu'il n'avait pu achever luimême, et ne particulier pour qu'il établisse dans chaque ville des anciens, ou pasteurs.

      On a souvent conclu de cette dernière parole que la nomination des anciens devait appartenir, non aux troupeaux, mais à des évêques représentant les apôtres. Mais les évêques des temps apostoliques sont les anciens eux-mêmes, comme cela ressort avec la dernière évidence de notre passage. ( 1.5,7 ; comparez Actes 20.17,28)

      Les apôtres n'ont jamais régi les Eglises que par les Eglises, comme le prouve le livre des Actes, aussi bien que les épîtres ; et l'histoire ecclésiastique des premiers siècles établit tout aussi clairement que le peuple de l'Eglise savait faire usage de ce droit sacré qui lui a été enlevé dans la suite. (1Timothée 4.14 note.)

      6 Tite ne doit établir d'anciens que s'il s'en trouve qui aient les caractères suivants. (Voir ce type du véritable ancien 1Timothée 3.1-7 ; notes ; 2Timothée 2.2, note.)
      7 Comparer 1Corinthiens 4.1, note.

      Non rempli de lui-même, arrogant, littéralement "ne se plaisant point à lui-même." (Comparer 2Timothée 3.2)

      9 Il doit retenir la fidèle parole, la Parole de l'Evangile, la Parole de Dieu ; qui est selon la doctrine, c'est-à-dire conforme à l'enseignement transmis par l'apôtre. (Comparer 2Timothée 3.14) Cette dernière seule est fidèle, parce qu'elle ne trompe pas et qu'elle est digne de toute confiance.

      Nous avons vu ce que Paul entend par "la saine doctrine," (1Timothée 1.10, note) selon laquelle les anciens doivent être capables et d'exhorter et de convaincre. (Note suivants ; 1Timothée 1.10, note.)

      Le mot que nous rendons, faute de mieux, par convaincre, a souvent un sens juridique, comme dans cette expression : "convaincre de péché ;" (Jean 16.8, note) il signifie aussi reprendre, censurer. ( 1.13 ; 2Timothée 4.2)

      10 10 à 16 Les faux docteurs que Tite doit reprendre sévèrement.

      Soit des Juifs proprement dit, soit des chrétiens judaïsants qui n'avaient guère admis des vérités de l'Evangile que ce qu'il en fallait pour s'ingérer dans les Eglises et y exercer une funeste influence. (Voir l'introduction à l'épître aux Colossiens, et l'introduction aux épîtres pastorales.)

      Ou : "qui ne se soumettent à aucun ordre, vains discoureurs, séducteurs des esprits."

      11 Soit en les confondant par la puissance de la vérité, (comparez Matthieu 22.34) soit par une rigoureuse discipline qui leur interdise la parole dans les assemblées. Il va sans dire que l'apôtre ne conseille ni la violence ni la persécution, moyens impies de défendre la vérité, et qu'on a trop souvent voulu justifier par des paroles telles que celle-ci.

      Grec : "Qui renverse (ou ruinent) des maisons entières." La fin de ce verset pourrait faire penser à une ruine temporelle ; il est plus probable, cependant, qu'il s'agit de la foi de ces familles perverties par l'erreur. La cause de cette ruine n'est donc pas le gain honteux (honteux par les moyens employés pour l'obtenir), mais le faux enseignement.

      12 Ces paroles sont d'un poète philosophe, Epiménides, de Gnossus en Crète, qui vivait au VIe siècle avant Jésus-Christ, et auquel ses contemporains attribuaient le don de prophétie.

      L'apôtre préfère tirer d'abord ce sévère jugement de la bouche même d'un Crétois, afin de froisser moins la susceptibilité nationale ; mais ensuite il le confirme et en déduit pour Tite une conséquence pratique. ( 1.13)

      L'histoire rend également témoignage de cette dépravation des mœurs crétoises, auxquelles les Juifs ne s'étaient que trop conformés. ( 1.10,14 ; comparez l'introduction)

      14 Comparer 1Timothée 1.4, note 1Timothée 4.7 ; 2Timothée 4.4.

      Ces ordonnances ou commandements d'hommes sont les prescriptions pharisaïques ajoutées à la loi de Moïse, ou bien les ordonnances cérémonielles de cette loi elle-même, qui, imposées à des païens convertis comme indispensables à leur salut, devenaient par là des commandements d'hommes, contraires à la vérité. (Comparer Esaïe 29.13 ; Matthieu 15.7-9 ; Colossiens 2.22)

      15 Ces paroles sur la pureté et la souillure sont amenées par ce que Paul vient de dire des "ordonnance des hommes," ( 1.14) qui avaient principalement rapport à l'abstention de certains aliments.

      La pensée exprimée par l'apôtre se trouve déjà dans les paroles de Jésus-Christ : (Matthieu 15.11) Tout ce que Dieu a créé est pur en soi ; (Romains 14.20 ; 1Timothée 4.4) l'usage que l'homme en fait ne le souille pas, et l'abstention ne le purifie pas, car c'est au dedans qu'est la souillure, dans l'entendement et dans la conscience ; c'est là ce qui doit être purifié par la régénération.

      Cette vérité, devenue banale tant elle est évidente, est pourtant toujours méconnue par les religions humaines, et même au sein du christianisme, dès que les hommes méconnaissent le péché et la grâce.

      - D'un autre côté, on abuse aussi chaque jour de cette parole de l'apôtre, en l'appliquant à l'usage et à la jouissance de choses dont on veut faire l'aliment de ses convoitises. Dans ce sens, personne n'est pur, tous courent le risque de se souiller. Plus un homme montre de sécurité à cet égard, plus il y a pour lui de danger.

      - Il est remarquable encore que Paul place sur la même ligne ceux qui sont souillés et les incrédules. C'est qu'au fond, puisque la souillure gît dans la conscience, nul n'est pur devant Dieu, à moins d'être devenu tel par la foi qui sanctifie le cœur. L'incrédulité laisse l'homme dans sa souillure, et lorsqu'elle envahit de nouveau l'âme de celui qui a cru, (Jean 20.27) elle l'expose à contracter (Hébreux 3.12) toute espèce de souillure.

      16 Grec : "Réprouvés pour toute bonne œuvre," c'est-à-dire que, dans la disposition où ils sont, les œuvres mêmes qui leur paraissent bonnes sont réprouvées de Dieu, (comparez 2Timothée 3.8) parce qu'ils le sont eux-mêmes.
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