Ministère et redevabilité
Un jour, un ami pasteur me fit cette réflexion: «Nous pasteurs, sommes des gens dangereux !» Satisfait devant mon air …
L'apôtre donne les raisons qui justifient
sa propre recommandation. (2 Corinthiens 11:1-14)
Il expose sa libre annonce de l'Évangile. (2 Corinthiens 11:5-15)
Il explique ce qu'il allait ajouter
pour sa défense. (2 Corinthiens 11:16-21)
Il décrit ses peines, ses souffrances, les dangers qu’il
encourait, et ses délivrances. (2 Corinthiens 11:22-33)
Que pouvaient-ils trouver de nouveau dans toutes ces déviations spirituelles adverses, toutes contraires à ce qui leur avait été révélé par la foi ? Ces Corinthiens n'auraient pas dû écouter les individus, qui, sans raison apparente, les attiraient loin du bon « chemin » emprunté, depuis leur conversion...
L'apôtre Paul ne fait aucun cas des accusations des impies qui l’entouraient, quant à sa façon d'annoncer l'Évangile, ni de ceux qui lui étaient opposés, à Corinthe ; en fait, ils ne pouvaient rien lui reprocher.
Il n’est pas rare de rencontrer l’hypocrisie, particulièrement quand nous considérons le grand pouvoir de Satan, qui règne dans le cœur des impies. De même qu’il est facile de céder à la tentation, par une mauvaise conduite, il y a donc un réel danger dans ce sens, pour ceux qui appartiennent à Christ. Cela fait d’ailleurs très bien l'affaire de Satan, qui de ce fait, frappe directement l'œuvre d’expiation de Christ, ainsi que Son offre du salut, par la foi et la Grâce.
Le temps finira par faire découvrir les « ouvriers trompeurs » : ceux-ci connaîtront la ruine. Satan permettra à ses serviteurs de prêcher soit la loi, soit l'Évangile, toujours séparément ; mais la « loi » de Christ, établie par la foi et Sa droiture, par Son expiation et la participation de son Esprit, est le « test de vérité » opposé à une hypothétique fausse prédication.
Il est indubitable que Paul fait ici référence aux faits qui ont révélé le caractère des faux apôtres. Il est étonnant de voir comment de tels hommes asservissent leurs partisans, comment ils les dominent, même en leurs faisant parfois subir certains affronts...
L’apôtre nous émeut, en soulignant les dangers qu’il a encourus, ses épreuves, et ses souffrances ; il nous invite à observer sa patience, sa persévérance, son assiduité, sa bonne humeur, et son utilité, au milieu de toutes ces querelles.
Nous ne pouvons que nous humilier, nous qui recherchons le faste et la suffisance de ce monde, quand nous voyons les épreuves supportées par l’apôtre Paul. Notre assiduité et notre extrême diligence paraissent indignes, comparées aux siennes ; nos difficultés et différents problèmes peuvent être à peine soulignés, quand nous voyons ce qu’il a supporté !
Il est profitable de nous enquérir si oui ou non nous sommes vraiment partisans de Christ. Étudions dans ce texte la patience, de Paul, son courage, et sa réelle confiance en Dieu. Tendons également à « délaisser » notre égocentrisme...
Nous devrions davantage nous attacher à la Vérité, à chercher la présence de Dieu, porter tout à la gloire du Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui est béni à jamais !
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1 à 15 Zèle et désintéressement de Paul, comparé à ses adversaires.
D'autres, avec Calvin, traduisent cette dernière phrase par l'impératif : "mais aussi supportez-moi," en sorte que l'apôtre aurait ajouté à son vœu une prière.
Il est plus naturel d'admettre qu'il veut adoucir, par une concession charitable, le blâme renfermé dans son vœu.
- Ce que l'apôtre appelle sa folie (ce mot, ou l'adjectif de même racine, se retrouve : 2Corinthiens 11.16,17,19,21 ; 12.6,11), c'est d'énumérer tous les sujets qu'il avait de se glorifier, tandis qu'il a dans la pensée le vrai principe posé à 2Corinthiens 10.17,18. Il se voit contraint de le faire fortement et hautement, parce que les faux apôtres trouvaient encore des adhérents à Corinthe, et qu'un de leurs moyens était de calomnier Paul et son apostolat.
Il fallait que ce dernier montrât à l'Eglise ce qu'était une vie apostolique. Dans tous les temps, la plupart des hommes, incapables de saisir et de retenir la vérité comme principe, n'en jugent que selon les personnes ; pourquoi donc Paul aurait-il laissé aux séducteurs, qui savaient se faire valoir, les apparences de la vérité, tandis qu'en réalité ils égaraient les âmes ? Mais il lui en coûte beaucoup de parler de lui et de ses travaux, de se glorifier en un mot.
A ses yeux cela est une folie, (verset 17) parce qu'il sait bien que jamais l'homme n'a aucune gloire, aucun mérite devant Dieu ; et, par ce mot même, il condamnait les louanges que ses adversaires se donnaient à eux-mêmes. Néanmoins, dans ces circonstances exceptionnelles, laisser rabaisser son apostolat, taire ce que Dieu lui avait confié, c'eût été renier la vérité ! En mettant sa vie au grand jour, au contraire, il glorifiait Dieu, et sa folie devenait une sagesse toute chrétienne.
Mais aussi, en flétrissant du nom de folie ce qu'il faisait, il en rejetait la confusion sur les disciples de Corinthe, qui l'obligeaient à sauver de cette manière les intérêts de la vérité et la gloire de Dieu. (2Corinthiens 12.11) S'ils avaient reconnu le sceau de Christ dans le ministère de son serviteur, s'ils avaient fermé la bouche aux faux docteurs, quand ils se vantaient euxmêmes dénigraient Paul, celui-ci aurait gardé un silence absolu sur lui-même. (verset 12) Mais, puisqu'il faut parler, au moins demande-t-il à ses frères de le supporter dans cette folie.
- Quelques interprètes (Olshausen, entre autres) pensent que Paul se met ici au point de vue de ses adversaires, qui l'accusaient d'être insensé dans son zèle, et que dès lors il parle dans un sens ironique. Cette vue est tout à fait fondée ; (comparez versets 16,21) mais elle n'exclut pas le sérieux avec lequel Paul juge la nécessité où on l'a mis de vanter son apostolat pour le justifier.
L'apôtre donne les raisons qui justifient sa propre recommandation. (2 Corinthiens 11:1-14)
Paul désire préserver les Corinthiens de la corruption des faux docteurs : il leur rappelait qu’il n'y a qu'un seul Jésus, qu'un seul Esprit, et qu'un Évangile, qui puissent être prêchés et admis.Il expose sa libre annonce de l'Évangile. (2 Corinthiens 11:5-15)
Il explique ce qu'il allait ajouter pour sa défense. (2 Corinthiens 11:16-21)
Il décrit ses peines, ses souffrances, les dangers qu’il encourait, et ses délivrances. (2 Corinthiens 11:22-33)
Que pouvaient-ils trouver de nouveau dans toutes ces déviations spirituelles adverses, toutes contraires à ce qui leur avait été révélé par la foi ? Ces Corinthiens n'auraient pas dû écouter les individus, qui, sans raison apparente, les attiraient loin du bon « chemin » emprunté, depuis leur conversion...