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Élisée secourt une veuve
1
La veuve d’un disciple des prophètes implora Elisée en ces termes :
—Ton serviteur mon mari est mort. Tu sais combien il révérait l’Eternel. Or, voilà que l’homme qui lui avait prêté de l’argent veut prendre mes deux enfants et en faire des esclaves.
2
Elisée lui demanda :
—Que puis-je faire pour toi ? Dis-moi ce que tu as dans ta maison.
Elle répondit :
—Je n’ai plus rien d’autre chez moi qu’un flacon d’huile.
3
Il dit alors :
—Va donc emprunter chez tous tes voisins autant de récipients vides que tu pourras.
4
Puis tu rentreras chez toi, tu fermeras la porte sur toi et sur tes fils, tu verseras de l’huile dans tous ces récipients et tu les mettras de côté à mesure qu’ils seront pleins.
5
La femme le quitta et fit ce qu’il lui avait dit. Elle ferma la porte sur elle et sur ses fils ; ceux-ci lui présentaient les récipients, et elle les remplissait.
6
Lorsqu’ils furent tous pleins, elle dit à l’un de ses fils :
—Passe-moi encore un récipient.
Mais il lui répondit :
—Il n’y en a plus.
Au même moment, l’huile s’arrêta de couler.
7
Elle alla le raconter à l’homme de Dieu qui lui dit :
—Va vendre cette huile. Tu pourras rembourser ta dette et vivre, toi et tes fils, avec ce qui te restera.
Élisée au village de Chounem
8
Un jour, Elisée passait par le village de Sunem. Une femme riche insista auprès de lui pour qu’il accepte de prendre un repas chez elle. Dès lors, chaque fois qu’il passait par ce village, il s’arrêtait chez elle pour manger.
9
Elle dit à son mari :
—Je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu.
10
Nous pourrions lui construire une petite chambre sur le toit et y mettre pour lui un lit, une table, une chaise et une lampe. Il pourrait loger là quand il viendra chez nous.
11
Un jour qu’Elisée repassait à Sunem, il alla donc se retirer dans la petite chambre haute et y passa la nuit.
12
Puis il dit à son serviteur Guéhazi :
—Appelle cette Sunamite !
Guéhazi l’appela, et elle vint se présenter devant lui.
13
Elisée dit à Guéhazi :
—Dis-lui : « Tu t’es donné beaucoup de peine en faisant tout cela pour nous. Que pouvons-nous faire pour toi ? Faut-il parler en ta faveur au roi ou au chef de l’armée ? »
Elle répondit :
—Non, merci. Je vis heureuse au milieu de mon peuple.
14
Elisée demanda à son serviteur :
—Que pourrions-nous faire pour elle ?
Guéhazi répondit :
—Hélas ! elle n’a pas d’enfant, et son mari est âgé.
15
Elisée lui dit :
—Appelle-la !
Guéhazi obéit, et elle vint se présenter sur le pas de la porte.
16
Elisée lui dit :
—L’an prochain, à la même époque, tu tiendras un fils dans tes bras !
Elle s’écria alors :
—Que mon seigneur, homme de Dieu, ne me donne pas de faux espoirs, moi qui suis sa servante !
17
Cependant, cette femme devint enceinte et, l’année suivante à la même époque, elle donna naissance à un fils, exactement comme Elisée le lui avait prédit.
Élisée rend la vie au fils de son hôtesse
18
L’enfant grandit. Un jour qu’il était allé rejoindre son père auprès des moissonneurs,
19
il cria soudain à son père :
—Oh, ma tête ! Que j’ai mal à la tête !
Le père ordonna à son serviteur :
—Emporte-le vite chez sa mère !
20
Le serviteur l’emporta et l’amena à sa mère, qui le prit sur ses genoux. Il y resta jusqu’à midi, puis il mourut.
21
Elle monta dans la chambre du prophète, le coucha sur le lit de l’homme de Dieu, referma la porte sur lui et sortit.
22
Puis elle appela son mari et lui dit :
—Donne-moi, je te prie, l’un des jeunes serviteurs et une ânesse ; je vais vite aller chez l’homme de Dieu et je reviens aussitôt.
23
—Pourquoi veux-tu aller chez lui aujourd’hui ? lui demanda-t-il. Ce n’est ni la nouvelle lune ni un jour de sabbat.
Elle lui répondit :
—Tout va bien.
24
Puis elle fit seller l’ânesse et dit à son jeune serviteur :
—Conduis-moi rapidement ! Ne m’arrête pas en cours de route sans que je te l’ordonne !
25
Elle voyagea ainsi et parvint jusqu’au mont Carmel où habitait l’homme de Dieu. Quand celui-ci l’aperçut de loin, il dit à son serviteur Guéhazi :
—Regarde, c’est notre Sunamite.
26
Cours vite à sa rencontre et demande-lui : « Tout va-t-il bien pour toi ? Ton mari est-il en bonne santé ? L’enfant va-t-il bien ? »
Elle répondit :
—Tout va bien.
27
Elle poursuivit jusqu’à l’homme de Dieu sur la montagne, elle se jeta à ses pieds. Guéhazi s’approcha pour l’écarter. Mais Elisée lui dit :
—Laisse-la faire ! Elle est profondément affligée, mais l’Eternel ne me l’a pas fait savoir et il ne m’en a pas révélé la cause.
28
Alors la femme s’écria :
—Est-ce que j’ai demandé un fils à mon seigneur ? Ne t’avais-je pas dit : « Ne me donne pas de faux espoirs » ?
29
Elisée ordonna à Guéhazi :
—Mets ta ceinture ! Prends mon bâton en main et va. Si tu rencontres quelqu’un en chemin, ne perds pas de temps à le saluer, et si quelqu’un te salue, ne t’arrête pas pour lui répondre. Quand tu arriveras dans la maison de cette femme, tu poseras mon bâton sur le visage du garçon.
30
La mère de l’enfant s’écria :
—Aussi vrai que l’Eternel est vivant et que tu es toi-même en vie, je ne partirai pas sans toi !
Alors Elisée se leva et se mit en route avec elle.
31
Guéhazi les avait devancés et il avait posé le bâton sur le visage du petit garçon, mais rien ne s’était passé : pas un son, pas une réaction. Il revint donc sur ses pas, à la rencontre d’Elisée, et lui annonça que l’enfant n’était pas revenu à lui.
32
Quand Elisée arriva à la maison, le petit garçon était mort, étendu sur le lit.
33
Elisée entra, ferma la porte sur eux deux et pria l’Eternel.
34
Il monta sur le lit et se plaça sur l’enfant, il appliqua sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains. Comme il restait ainsi étendu sur lui, le corps de l’enfant commença à se réchauffer.
35
Le prophète se releva, marcha de long en large dans la chambre, puis s’étendit de nouveau sur l’enfant. Soudain le petit garçon éternua sept fois et rouvrit les yeux.
36
Elisée appela Guéhazi et lui dit :
—Va chercher cette Sunamite !
Guéhazi l’appela et elle vint vers Elisée qui lui dit :
—Voici ton fils, reprends-le !
37
Elle s’avança, se jeta à ses pieds et se prosterna jusqu’à terre, puis elle prit son fils dans ses bras et sortit de la pièce.
La soupe immangeable
38
Elisée retourna à Guilgal. Or, la famine sévissait dans cette contrée. Un jour, ses disciples étaient assis devant lui. Il s’interrompit et dit à son serviteur :
—Mets la grande marmite sur le feu et prépare une soupe pour les disciples !
39
Alors un membre du groupe sortit dans la campagne pour ramasser des légumes. Dans une vigne sauvage, il trouva des coloquintes sauvages et en remplit le pan de son vêtement. A son retour, il les coupa en morceaux et en remplit la marmite pour la soupe, mais personne ne savait ce que c’était.
40
On servit la soupe aux hommes, mais dès qu’ils l’eurent goûtée, ils s’écrièrent :
—Cette soupe est du poison, homme de Dieu !
Et ils ne purent la manger.
41
Mais Elisée ordonna :
—Apportez-moi de la farine !
Il en versa dans la marmite et dit :
—Que l’on serve ces gens et qu’ils mangent !
La soupe qui était dans la marmite ne contenait plus rien de mauvais.
Élisée nourrit cent personnes
42
A cette époque, un homme vint de Baal-Chalicha. Il apporta des vivres à l’homme de Dieu : vingt pains d’orge et de blé nouveau dans son sac, comme premiers produits de la nouvelle récolte. Elisée dit à son serviteur :
—Partage ces vivres entre tout le monde et qu’ils mangent.
43
Celui-ci répondit :
—Comment pourrais-je nourrir cent personnes avec cela ?
Mais Elisée répéta :
—Partage ces vivres entre tous et qu’ils mangent, car l’Eternel déclare : « Chacun mangera à sa faim, et il y aura même des restes. »
44
Le serviteur distribua les pains à tout le monde, ils mangèrent, et il y eut effectivement des restes, comme l’Eternel l’avait annoncé.
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Élisée secourt une veuve
1
Une femme de la communauté de prophètes cria à Elisée : « Ton serviteur, mon mari, est mort, et tu sais qu’il craignait l'Eternel. Or le créancier est venu pour prendre mes deux enfants et faire d'eux ses esclaves. »
2
Elisée lui dit : « Que puis-je faire pour toi ? Dis-moi : qu'as-tu chez toi ? » Elle répondit : « Ta servante n'a rien du tout chez elle, mis à part un pot d'huile. »
3
Il dit : « Va demander des vases dans la rue, chez tous tes voisins, des récipients vides, demandes-en un grand nombre.
4
Une fois rentrée, ferme la porte derrière toi et tes enfants, verse de l'huile dans tous ces récipients et mets de côté ceux qui sont pleins. »
5
Alors elle le quitta. Elle ferma la porte derrière elle et ses enfants, qui lui présentaient les récipients, et elle versait.
6
Lorsque les récipients furent pleins, lorsqu’elle dit à son fils : « Donne-moi encore un récipient » et qu’il lui répondit : « Il n'y en a plus », l'huile s'arrêta.
7
Elle alla le rapporter à l'homme de Dieu qui lui dit : « Va vendre l'huile et paie ta dette. Tu vivras, avec tes fils, de ce qui restera. »
Élisée au village de Chounem
8
Un jour, Elisée passait par Sunem. Il y avait là une femme de haute condition qui insista pour qu'il accepte de manger. Chaque fois qu'il passait par là, il se rendit désormais chez elle pour manger.
9
Elle dit à son mari : « Vois-tu, je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu.
10
Faisons une petite chambre indépendante et mettons-y pour lui un lit, une table, un siège et un chandelier, afin qu'il puisse s'y retirer quand il viendra chez nous. »
11
Elisée revint un jour dans la région. Il se retira dans la chambre à l'étage et y coucha.
12
Il dit à son serviteur Guéhazi : « Appelle cette Sunamite. » Guéhazi l'appela et elle se présenta devant lui.
13
Elisée dit à Guéhazi : « Dis-lui : ‘Tu t'es donné toute cette peine pour nous ! Que pouvons-nous faire pour toi ? Faut-il parler en ta faveur au roi ou au chef de l'armée ?’ » Elle répondit : « Je vis bien tranquillement au milieu de mon peuple. »
14
Elisée dit : « Que faire pour elle ? » Guéhazi répondit : « En fait, elle n'a pas de fils et son mari est vieux. »
15
Elisée dit : « Appelle-la. » Guéhazi l'appela et elle se présenta à la porte.
16
Elisée lui dit : « A la même époque, l'année prochaine, tu embrasseras un fils. » Elle répondit : « Non, mon seigneur, homme de Dieu, ne trompe pas ta servante ! »
17
Cette femme devint enceinte et elle mit au monde un fils à la même époque, l'année suivante, comme Elisée le lui avait dit.
Élisée rend la vie au fils de son hôtesse
18
L'enfant grandit. Un jour qu'il était allé trouver son père vers les moissonneurs,
19
il lui dit : « Ma tête ! Ma tête ! » Le père dit à son serviteur : « Amène-le à sa mère. »
20
Le serviteur l'emporta et l'amena à sa mère. L'enfant resta sur ses genoux jusqu'à midi, puis il mourut.
21
Elle monta le coucher sur le lit de l'homme de Dieu, ferma la porte derrière lui et sortit.
22
Elle appela son mari et dit : « Envoie-moi un des serviteurs et une ânesse ; je veux vite aller vers l'homme de Dieu et revenir. »
23
Il demanda : « Pourquoi veux-tu aller aujourd'hui vers lui ? Ce n'est ni le début du mois ni le sabbat. » Elle répondit : « Tout va bien. »
24
Puis elle fit seller l'ânesse et dit à son serviteur : « Conduis-moi et avance ! Ne m'arrête pas en route sans que je te le dise. »
25
Elle partit donc et se rendit vers l'homme de Dieu au mont Carmel. L'homme de Dieu l'aperçut de loin et dit à son serviteur Guéhazi : « Voici notre Sunamite !
26
Cours donc à sa rencontre et demande-lui : ‘Vas-tu bien ? Ton mari et ton enfant vont-ils bien ?’ » Elle répondit : « Bien »,
27
mais dès qu'elle fut arrivée près de l'homme de Dieu sur la montagne, elle lui attrapa les pieds. Quand Guéhazi s'approcha pour la repousser, l'homme de Dieu dit : « Laisse-la, car elle est dans l'amertume, et l'Eternel me l'avait caché, il ne me l'a pas révélé. »
28
La femme dit alors : « Ai-je demandé un fils à mon seigneur ? Ne t'ai-je pas dit de ne pas me tromper ? »
29
Elisée dit à Guéhazi : « Noue ta ceinture, prends mon bâton à la main et pars. Si tu rencontres quelqu'un, ne le salue pas et, si quelqu'un te salue, ne lui réponds pas. Tu mettras mon bâton sur le visage de l'enfant. »
30
La mère de l'enfant dit : « L'Eternel est vivant et ton âme est vivante ! Je ne te quitterai pas. » Elisée se leva et la suivit.
31
Guéhazi les avait devancés et avait mis le bâton sur le visage de l'enfant, mais il n'y eut ni voix ni réaction. Il repartit à la rencontre d'Elisée et lui annonça : « L'enfant ne s'est pas réveillé. »
32
Lorsque Elisée arriva dans la maison, il vit l'enfant mort, couché sur son lit.
33
Elisée entra, ferma la porte sur eux deux et pria l'Eternel.
34
Il monta sur le lit et se coucha sur l'enfant ; il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains et s'étendit sur lui. Le corps de l'enfant se réchauffa.
35
Elisée s'éloigna, marcha de long en large dans la maison, puis remonta s'étendre sur l'enfant. Alors l'enfant éternua sept fois avant d’ouvrir les yeux.
36
Elisée appela Guéhazi et lui dit : « Appelle notre Sunamite. » Guéhazi l'appela et elle vint vers Elisée qui dit : « Prends ton fils ! »
37
Elle alla se jeter à ses pieds et se prosterna jusqu’à terre. Puis elle prit son fils et sortit.
La soupe immangeable
38
Elisée revint à Guilgal alors qu’il y avait une famine dans le pays. Comme les membres de la communauté de prophètes étaient assis devant lui, il dit à son serviteur : « Mets la grande marmite sur le feu et fais cuire un potage pour eux. »
39
L'un d'eux sortit dans les champs pour cueillir des herbes. Il trouva de la vigne sauvage et il y cueillit des coloquintes sauvages, plein son habit. Quand il rentra, il les coupa en morceaux dans la marmite où se trouvait le potage, car on ne savait pas ce que c'était.
40
On servit à manger à ces hommes, mais dès qu'ils eurent goûté le potage, ils s'écrièrent : « La mort est dans la marmite, homme de Dieu ! » Et ils ne purent pas manger.
41
Elisée dit : « Prenez de la farine. » Il en jeta dans la marmite et dit : « Sers ces gens et qu'ils mangent. » Et il n'y avait plus rien de mauvais dans la marmite.
Élisée nourrit cent personnes
42
Un homme arriva de Baal-Shalisha. Il apportait dans son sac du pain de la première fournée pour l'homme de Dieu : 20 pains d'orge et de blé nouveau. Elisée dit : « Donnes-en à ces gens et qu'ils mangent. »
43
Son serviteur répondit : « Comment pourrais-je en donner à 100 personnes ? » Mais Elisée répéta : « Donnes-en à ces gens et qu'ils mangent, car voici ce que dit l'Eternel : ‘On mangera et il y aura des restes.’ »
44
Il mit alors les pains devant eux. Ils mangèrent et laissèrent des restes, conformément à la parole de l'Eternel.
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Élisée secourt une veuve
1
Un jour, une veuve vient trouver Élisée. Son mari faisait partie d’un groupe de prophètes. Elle supplie Élisée en disant : « Mon mari est mort. Tu le sais, il respectait le SEIGNEUR. Or, l’homme à qui nous avons emprunté de l’argent est venu me demander mes deux enfants. Il veut en faire ses esclaves. »
2
Élisée lui dit : « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? Dis-moi ce que tu as chez toi. » La femme répond : « Je n’ai rien du tout. Il me reste seulement un peu d’huile pour me parfumer. »
3
Élisée lui dit : « Va donc demander des récipients vides chez tes voisines. Tu en demanderas beaucoup.
4
Quand tu seras rentrée chez toi avec tes enfants, ferme bien la porte. Ensuite, tu verseras de l’huile dans tous ces récipients et tu mettras de côté ceux qui seront pleins. »
5
La femme quitte Élisée. Quand elle est chez elle avec ses enfants, elle ferme la porte. Ses fils lui présentent les récipients, et elle les remplit.
6
Quand les récipients sont pleins, elle dit à l’un de ses enfants : « Donne-moi encore un récipient. » Mais il répond : « Il n’y en a plus. » Alors l’huile s’arrête de couler.
7
La femme va raconter à Élisée ce qui vient d’arriver. Le prophète lui dit : « Va vendre cette huile et rembourse ta dette. L’argent qui te restera vous permettra de vivre, toi et tes fils. »
Élisée au village de Chounem
8
Un jour, Élisée passe à Chounem. Une femme riche habite à cet endroit. Elle demande avec insistance à Élisée de venir manger chez elle. C’est pourquoi, depuis ce jour-là, chaque fois qu’Élisée passe par Chounem, il va manger chez elle.
9
Cette femme dit à son mari : « Écoute, je le sais, l’homme de Dieu qui vient toujours chez nous est vraiment un homme de Dieu.
10
Il faut lui construire une petite chambre sur la terrasse. Nous allons mettre pour lui un lit, une table, un siège et une lampe. Il pourra loger là quand il viendra chez nous. »
11
Un jour, Élisée vient chez eux. Il monte en haut dans la chambre pour se coucher.
12
Ensuite il dit à son serviteur Guéhazi : « Appelle cette femme qui nous accueille. » Guéhazi va la chercher, et elle arrive devant la chambre.
13
Élisée demande à Guéhazi de lui dire ceci : « Tu t’es donné beaucoup de mal pour nous. Qu’est-ce que nous pouvons faire pour toi ? Est-ce qu’il faut parler pour toi au roi ou au chef de l’armée ? » La femme répond : « Non, merci. Je vis au milieu de mon peuple et je ne manque de rien. »
14
Puis il dit à son serviteur Guéhazi : « Qu’est-ce que nous pouvons faire pour cette femme ? » Le serviteur répond : « Malheureusement, elle n’a pas de fils, et son mari est vieux. »
15
Élisée lui dit : « Appelle-la ! » Guéhazi l’appelle, et elle vient devant la porte.
16
Élisée lui dit : « L’an prochain, à la même époque, tu porteras un fils dans tes bras. » Mais elle dit : « Ce n’est pas possible ! Toi qui es un homme de Dieu, ne me mens pas. »
17
Pourtant cette femme devient enceinte. Et à la même époque, l’année suivante, elle met au monde un fils, comme Élisée l’a annoncé.
Élisée rend la vie au fils de son hôtesse
18
L’enfant grandit. Un jour, il va rejoindre son père au champ et travaille avec ceux qui font la récolte.
19
L’enfant se met à crier : « Oh ! ma tête ! ma tête ! » Le père dit à un serviteur : « Porte-le vite à sa mère ! »
20
Le serviteur porte l’enfant à sa mère. Jusqu’à midi, il reste sur les genoux de sa mère. À midi, il meurt.
21
Alors elle monte dans la chambre d’Élisée. Elle couche l’enfant sur son lit et ferme la porte. Puis elle va au champ.
22
Elle appelle son mari et lui dit : « Envoie-moi, s’il te plaît, un serviteur avec une ânesse. Je cours chez l’homme de Dieu et je reviens. »
23
Son mari lui demande : « Pourquoi vas-tu chez lui aujourd’hui ? Ce n’est pas la fête de la nouvelle lune. Ce n’est même pas un jour de sabbat. » Elle répond : « Ne t’inquiète pas. »
24
Elle prépare l’âne et dit au serviteur : « Partons ! Conduis l’ânesse. Ne t’arrête pas en route, sauf si je te le demande. »
25
Elle part vers le mont Carmel pour aller chercher Élisée. Quand l’homme de Dieu la voit de loin, il dit à son serviteur Guéhazi : « Regarde, c’est la femme de Chounem !
26
Maintenant, cours donc à sa rencontre. Demande-lui : “Comment vas-tu ? Et ton mari ? Et ton fils, est-ce qu’ils vont bien ?” » La femme répond : « Tout va bien. »
27
Mais quand elle arrive auprès d’Élisée sur la montagne, elle saisit ses pieds. Guéhazi veut la repousser, mais Élisée lui dit : « Laisse-la. Tu ne vois pas comme elle est bouleversée. Mais le SEIGNEUR ne m’a pas dit pourquoi, il ne m’a rien annoncé. »
28
Alors la femme dit : « Est-ce moi qui t’ai demandé un fils ? Non ! Je t’ai même dit : “Ne me donne pas un faux espoir.” »
29
Élisée dit à Guéhazi : « Prépare-toi à partir. Prends mon bâton de prophète et va à Chounem. Si tu rencontres quelqu’un, ne t’arrête pas pour le saluer. Si quelqu’un te salue, ne réponds pas. Tu mettras mon bâton sur le visage du garçon. »
30
Mais la mère de l’enfant dit à Élisée : « Par le SEIGNEUR vivant et par ta vie, je ne partirai pas sans toi ! » Alors Élisée part avec elle.
31
Guéhazi est arrivé avant eux. Il pose le bâton d’Élisée sur le visage du petit garçon, mais rien ne se passe : l’enfant ne dit rien et ne bouge pas. Guéhazi revient donc vers Élisée et lui dit : « L’enfant ne s’est pas réveillé. »
32
Quand Élisée arrive à la maison, il trouve l’enfant mort, couché sur son lit.
33
Élisée entre dans la chambre, il ferme la porte derrière lui et prie le SEIGNEUR.
34
Puis il se couche sur l’enfant. Il met sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains. Il reste étendu sur lui, et le corps du garçon se réchauffe.
35
Ensuite, Élisée descend du lit et il marche de long en large dans la chambre. Puis il s’étend de nouveau sur l’enfant. Tout à coup, le garçon éternue sept fois et il ouvre les yeux.
36
Élisée appelle son serviteur et lui dit : « Va chercher sa mère. » Guéhazi descend la chercher. Quand elle arrive, Élisée lui dit : « Prends ton fils ! »
37
La femme s’avance. Elle se jette aux pieds d’Élisée et s’incline jusqu’à terre devant lui. Puis elle prend son fils et descend.
La soupe immangeable
38
Élisée est revenu au Guilgal. À cette époque, il y a une famine dans le pays. Les membres du groupe des prophètes sont réunis autour de lui. Il dit à son serviteur : « Mets la grande marmite sur le feu et prépare-nous une soupe. »
39
Alors un des prophètes va dans les champs ramasser des plantes. Il trouve une plante sauvage qui produit des fruits. Il les met dans son vêtement. En rentrant, il les coupe en morceaux et les jette dans la marmite. Personne ne sait ce que c’est.
40
Quand on sert cette soupe aux hommes, ils goûtent et se mettent à crier : « Homme de Dieu, la soupe est empoisonnée ! » Personne ne peut en manger.
41
Élisée dit : « Apportez de la farine. » Il en jette dans la marmite et dit à son serviteur : « Maintenant, sers cette soupe, et qu’ils mangent ! » Or, la soupe est devenue bonne à manger.
Élisée nourrit cent personnes
42
Un jour, un homme arrive de Baal-Chalicha. Il apporte à l’homme de Dieu vingt pains d’orge et un sac de grains qu’il vient de récolter. Élisée dit à son serviteur : « Donne les pains à manger à tous ces gens. »
43
Mais le serviteur répond : « Comment est-ce que je peux nourrir 100 personnes avec cela ? » Élisée répond : « Donne les pains à manger à tous ces gens. En effet, voici ce que le SEIGNEUR dit : “Chacun aura assez à manger, et il restera encore de la nourriture.” »
44
Alors le serviteur distribue les pains à tous. Chacun mange et il y a des restes, comme le SEIGNEUR l’a annoncé.
1 à 7 L'huile de la veuve.
D'entre les femmes des fils des prophètes. La vie de ces hommes de Dieu n'était donc pas celle du cloître ; il y avait parmi eux des hommes mariés.
Le créancier est venu... Les prophètes ne vivaient pas en commun, comme dans les ordres monastiques. Sur ce droit du créancier, voir Lévitique 25.39 ; Esaïe 50.1 ;Matthieu 18.25.
Esclaves, jusqu'à l'année du jubilé.
Élisée, par un miracle du ciel, procure de l'huile à la veuve. (2 Rois 4:1-7)
Les miracles accomplis par Élisée étaient vraiment des actes de charité. Il en était ainsi pour ceux que Christ a faits ici-bas : ils étaient non seulement merveilleux, mais aussi d'une grande utilité envers ceux auxquels ils étaient destinés.La Sunamite obtient un fils. (2 Rois 4:8-17)
Le fils de la Sunamite est ressuscité. (2 Rois 4:18-37)
Le miracle de la purification du potage et de la nourriture donnée aux fils des prophètes. (2 Rois 4:38-44)
La bonté du Seigneur est magnifiée par Sa puissance ! Élisée fut très attentif à la plainte de cette pauvre veuve. Ceux qui laissent à leur famille la charge de lourdes dettes, ne soupçonnent pas les ennuis que cela cause. Il est du devoir de tous ceux qui professent suivre le Seigneur, bien qu'ils Lui fassent confiance pour leur pain quotidien, de ne pas Le tenter par leur négligence ou leur extravagance, ni par les dettes qu'ils pourraient contracter : en effet, rien ne nuit davantage au témoignage de l'évangile, ni ne contribue à l'affliction d'une famille, que de devoir de l'argent. Élisée a fait en sorte que cette veuve puisse, d'une part payer ses créanciers, mais aussi subvenir aux besoins de sa famille. Cette action fut miraculeuse, afin d'indiquer que la Puissance céleste est d'une grande efficacité pour aider ceux qui sont dans la détresse, avec le peu de moyens dont il disposent.
Cette huile, envoyée par miracle, continua de couler tant qu'il y avait des vases vides pour la contenir. Dieu ne limite jamais les bénédictions et les richesses de sa Grâce qu'Il nous octroie ; tout repose en fait sur nous-mêmes : si les bienfaits du ciel ne sont pas « au rendez-vous », cela est dû à l'échec de notre foi, et non pas à la promesse divine non tenue. Le Seigneur donne plus que nous ne Lui demandons : y avait-il suffisamment de vases pour contenir l'huile de cette veuve ? Il y avait certainement dans les cieux, largement de quoi en remplir davantage ; le Seigneur dispose en abondance de bénédictions, pour chacun ; la toute-suffisance dans le salut offert par le Rédempteur, est au bénéfice des pécheurs, pour sauver leur âme.
La veuve paya sa dette avec l'argent qu'elle reçut en vendant son huile. Bien que ses créanciers aient été très durs envers elle, elle devait les payer avant de commencer à prendre les dispositions pour nourrir ses enfants.
Une des règles fondamentales de la religion chrétienne, consiste à payer toute dette en instance, en donnant à chacun ce qui lui est dû, pour ensuite, consacrer ce qui nous reste à nos besoins personnels ; ce geste ne doit pas être effectué sous la contrainte, mais en toute bonne conscience. Ceux qui sont honnêtes, ne peuvent pas manger leur pain quotidien avec plaisir, si ce dernier ne leur appartient pas.
Cette veuve et ses enfants continuèrent à vivre l'âme en paix, en toute honnêteté, avec l'argent provenant de la vente de l'huile.
Ne nous attendons pas, de nos jours, à bénéficier fréquemment de miracles du genre de celui mentionné dans ce texte, par contre, nous pouvons compter sur les Grâces du Seigneur, si nous Le servons, et si nous Le recherchons de tout cœur. Que les veuves sachent se confier en Dieu et dépendre de Lui. Celui qui a tous les cœurs en Sa main, peut, même sans faire de miracle, pourvoir efficacement à toutes choses !