Ayant constaté dans les versets précédents, l’état
abject et misérable du fils prodigue, nous sommes maintenant
amenés à considérer comment il en est sorti.Ce texte commence par l’examen de sa conscience, situation
capitale dans la conversion d'un pécheur. Le Seigneur lui ouvre
les yeux, et le convainc de péché ; il se découvre alors
réellement lui-même, par une vision vraiment différente de ce
qu’il éprouvait auparavant. Le pécheur convaincu s'aperçoit que
le moindre des serviteurs de Dieu est en fait bien plus heureux
que lui-même. « Considérer » Dieu comme un Père, notre Père,
sera d'un grand recours pour notre repentance et pour notre
retour vers Lui.
Le fils prodigue est parti, et ne s'est plus arrêté avant qu'il
n’ait atteint sa maison. De même, le pécheur repentant quitte
résolument l'esclavage de Satan et sa convoitise, et retourne
ensuite vers Dieu, par la prière, avec parfois des craintes et
certains découragements... Le Seigneur va alors à sa rencontre,
lui exprimant Son Amour, plein d’indulgence.
L’accueil divin du pécheur humilié est identique à celui du
fils prodigue. Cet homme repentant est alors revêtu de la
« robe de la Justice » du Rédempteur, il est rendu participant
de l'Esprit d'adoption ; il est préparé, par la paix de la
conscience et la Grâce de l'Évangile, à marcher dans les
chemins de la sainteté, et à faire un « festin spirituel » de
toutes les divines consolations.
La Grâce et la Sainteté seront alors en lui, pour animer sa
volonté comme ses actes !
Quelques interprètes entendent par cet esprit, non l'Esprit de Dieu en soi, mais l'esprit de l'homme, que Dieu anime de ces dispositions. La pensée serait la même, seulement affaiblie.
- Cette pensée de l'apôtre prépare admirablement le lecteur à celle qui va suivre. (2Timothée 1.8)