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PLAIES D'EGYPTE

On sait que, dans les trois documents J, E et P, le récit de la sortie d'Egypte est précédé de celui de toute une série de fléaux dont Yahvé se serait servi pour briser la résistance du pharaon qui refusait de laisser partir les clans hébreux. Le but de ce qu'on est convenu d'appeler les plaies d'Egypte était de montrer que le Dieu de ces clans possédait le pouvoir suprême sur la nature et qu'il avait le droit de punir le pharaon qui s'opposait à sa volonté et endurcissait son coeur. En raison de la grande importance qu'eut toujours aux yeux des Israélites le fait de la délivrance du joug égyptien, on comprend que les générations postérieures aient attaché un haut prix aux traditions nationales concernant les faits qui auraient précédé et rendu possible cette libération.

Dans la rédaction unique que renferme l'Ex., on retrouve les signes distinctifs de J, E et P : la façon propre à chacun d'eux de présenter les événements, et, de l'un à l'autre de ces documents, des différences notables quant au nombre des fléaux qu'ils racontent. En somme, le chiffre dix, que l'on emploie toujours pour représenter l'ensemble de ces fléaux, ne résulte que de la combinaison en un seul tout des calamités racontées par les différents documents ; « les dix plaies ne sont pas une expression scripturaire », selon l'observation très juste de Bennett (Comment, sur l'Ex., p. 81). En effet, J en rapporte six (le Nil frappé, les grenouilles, les taons, la peste bovine, la grêle, les sauterelles) ; E en donne quatre (les eaux du Nil changées en sang, la grêle, les sauterelles, l'obscurité) ; et P aussi quatre (les eaux changées en sang, les grenouilles, les moustiques, les pustules). Tous trois racontent ce qu'on appelle la 10 e plaie : la mort des premiers-nés. (Pour la reconstitution de ces récits d'après les trois documents, voir A. Westphal, Sources, I, pp. 279SS et, pour leur signification religieuse, le même auteur, Jéhovah, pp. 184SS ; Marc Neile, Comm, sur l'Ex., pp. 43 et 46.) Il existait donc une tradition populaire relative à des fléaux qui auraient précédé la sortie d'Egypte ; mais il y avait désaccord quant à leur nombre et à la forme de leur production. J n'indiquait pas d'agent humain pour l'envoi ou le retrait des plaies, que Yahvé lui-même provoquait par son action directe sur la nature ; pour ce document, les fléaux étaient des phénomènes naturels qui, en eux-mêmes, ne paraissaient pas avoir un caractère miraculeux ; c'est leur virulence exceptionnelle et le fait qu'ils se produisent à un moment précis, déterminé par Yahvé et annoncé par Moïse, qui leur confèrent un caractère spécial et supranaturel ; et, dans J, il manque le signe préliminaire du bâton changé en serpent.

--Pour E et P, Yahvé est au-dessus de la nature, et les fléaux sont introduits par un intermédiaire matériel, le bâton de Moïse (dans E) ou celui d'Aaron (dans P), et ils constituent des faits nettement miraculeux. Dans P, on a l'impression que les plaies se suivent sans interruption, dans un court espace de temps ; de même pour E, dans lequel manquent les détails des négociations poursuivies entre Moïse et le pharaon.

--On a essayé parfois de répartir, au point de vue de la durée, cette série des dix plaies entre le mois d'août d'une année et celui d'avril de l'année suivante, mais sans arriver à un résultat satisfaisant. Tout ce qu'on peut dire, en se fondant sur les très rares indications de temps fournies par le texte actuel, c'est qu'elles semblent se succéder à de brefs intervalles.

En outre, dans les récits de tel ou tel fléau, on relève des désaccords ou contradictions qui prouvent encore l'action exercée par l'imagination populaire dans le sens d'une exagération des effets produits par ces fléaux : ainsi, après que tout le bétail des Égyptiens aurait péri au cours de la 5 e plaie (peste bovine), il en restait encore lors des 6 e et 7 e plaies (pustules et grêle) ; --toute la végétation apparaît détruite par la grêle, et cependant, lors de la 8 e plaie, les sauterelles trouvent encore à dévorer toute la verdure des arbres et des champs.

--Enfin, on reconnaît facilement que certains fléaux semblent n'avoir été que des variantes ou doublets de certains autres ; ainsi le 3 e (moustiques, P) le serait du 4° (taons, J), et le 5 e (peste bovine, J) le serait du 6 e (pustules, P). Pour les détails de ces divers fléaux, le rédacteur qui combina entre eux J, E et P doit avoir mis à la base de son travail les données de J, qui étaient sans doute plus circonstanciées et qui cadraient mieux avec le but qu'il visait.

On a observé depuis longtemps que la plupart des fléaux racontés correspondent à certaines conditions particulières au pays et qu'ils pouvaient, en somme, être expliqués comme n'ayant été que l'intensification de calamités assez courantes dans l'Egypte ancienne et moderne. Ainsi les eaux du Nil prenant la couleur du sang rappelleraient le phénomène bien constaté, en Egypte et ailleurs, et que l'antiquité appelait eau ou pluie de sang, alors que l'eau prend une teinte rougeâtre qui provient de la décomposition de microorganismes tels que champignons ou infusoires (cf. le fait raconté 2Ro 3:22). On peut indiquer aussi, comme propres aux conditions ordinaires du pays, les invasions de moustiques, dont les larves pullulent dans les rizières, les citernes et les flaques d'eau laissées par le Nil après le retrait de l'inondation annuelle.

--Voir également la plaie des grenouilles, rentrant dans cette catégorie de phénomènes. Voici ce que dit Brehm, dans son Tierleben (notes communiquées par M. L. Reverdin, du Mus. d'hist. nat. de Genève), à propos d'une espèce de grenouille que Seetzen (Reisen durch Syrien, Paloestina... Unter Ae gypten, 1854-1859) appelait rana nilotica (il indiquait aussi une autre espèce sous le nom de rana mosaïca)  : « La rana mascareniensis (Nilfrosch) est de petites dimensions et très commune. Anderson dit qu'une divinité Ka, à tête de grenouille, était une forme du dieu de la vérité, et qu'une déesse Heka, à tête de grenouille, était l'épouse du dieu Khnum et symbolisait également l'eau. Une grenouille était un signe de résurrection... »

--La plaie des pustules, que quelques auteurs rapprochent d'une affection cutanée appelée gale du Nil, dont les causes ne sont pas bien déterminées (eau du Nil dans les derniers mois avant l'inondation ? principes salins de l'air ? excessive chaleur ?).

--Enfin, on peut indiquer aussi la 9 e plaie, celle de l'obscurité, rappelant un phénomène particulier à ces régions, l'obscurcissement de l'atmosphère produit par le vent de khamsin (=cinquante), qui souffle deux ou trois jours de suite, avec des arrêts, pendant une période de cinquante jours (d'où son nom) ; ce vent très fort et chaud soulève des nuages de sable qui pénètrent partout, jusque dans les récipients fermés.

--On a mainte fois tiré de ces diverses constatations la conclusion que plusieurs de ces fléaux si fréquents en Egypte pouvaient être mis en relation de cause à effet avec l'inondation du pays par les eaux du Nil ; ainsi, l'altération des eaux du fleuve aurait pu entraîner à sa suite, comme conséquences naturelles plus ou moins directes, plusieurs des fléaux qui sont énumérés dans nos textes (grenouilles, moustiques, peste bovine, pustules), conséquences dans lesquelles la tradition israélite vit des interventions de la puissance divine agissant en faveur des clans hébreux asservis en Egypte et préparant l'heure de leur libération. Que le dieu national d'Israël ait employé pour cela des moyens, des phénomènes appartenant au domaine de la nature, c'est ce que le texte lui-même donne à entendre, par exemple lorsque, pour la 2 e plaie, Yahvé dit : « Le fleuve fourmillera de grenouilles » (Ex 7:25), ce qui suppose un état de choses connu, mais intensifié fortement dans le cas présent, et lorsque, pour la 6 e, le texte dit expressément que « Yahvé fit souffler sur le pays un vent d'orient » qui y poussa des nuages de sauterelles, et que, pour les en chasser, il fit souffler « un vent d'ouest très fort qui jeta les sauterelles dans la mer » (Ex 10:13,19).

La pensée religieuse et l'imagination des générations postérieures donnèrent à ces phénomènes qui, à l'origine, n'avaient rien de surnaturel, des proportions toujours plus considérables, en multiplièrent le nombre (voir ce qui a été dit plus haut des fléaux-doublets) et finirent par leur imprimer le caractère de faits purement miraculeux qu'ils n'avaient pas primitivement. A cette action exercée par les générations postérieures sur les données fournies par la tradition nationale, il faut ajouter encore l'intervention d'un certain élément d'ordre littéraire et psychologique, l'art avec lequel les auteurs de nos documents montrent le pharaon, d'abord rebelle et intransigeant, puis cédant, par degrés habilement marqués, à la pression qu'exercent sur lui les fléaux qui s'abattent successivement sur la nature, sur ses sujets, et enfin sur lui-même par la mort de son fils aîné ; il y a là, dans les concessions toujours plus grandes que le pharaon consent à Moïse, un sens psychologique très fin et l'intention d'impressionner fortement l'esprit ; et, malgré les formules assez stéréotypées (répondant bien au goût des Orientaux) des entretiens qui ont lieu entre le pharaon et Moïse pour l'annonce des plaies et leur retrait, l'attention et l'intérêt vont toujours grandissant, et le débat engagé revêt les proportions d'une joute de puissance entre le Dieu des Hébreux et le chef du grand empire terrestre, joute qui aboutira au triomphe final de Yahvé.

Pour expliquer la formation de la série de récits actuels, Gressmann (Die Anfoenge Israels, dans « Schriften des A.T. », 2 e vol., pp. 47-54 ; et Mose und seine Zeit, pp. 67-97) a émis l'hypothèse suivante. On trouverait, dans ce texte, la trace de deux chaînes de légendes :

L'une, pour laquelle les phénomènes mentionnés auraient eu nettement le caractère de prodiges et qui se serait présentée sous la forme de groupes composés chacun de deux prodiges ;

au premier de ces groupes auraient appartenu :

(a) le changement de l'eau en sang, et

(b) celui du bâton en serpent ;

-et au second :

(a) le changement de la poussière en moustiques, et

(b) celui de la suie en poussière.

Par ces doubles prodiges, Moïse se serait légitimé aux yeux du pharaon comme l'envoyé de Yahvé. Les prodiges n'ayant pas fait céder le roi, c'est alors que serait intervenue la mort de son fils aîné (probablement dans E), par laquelle Yahvé voulait contraindre le pharaon à l'obéissance ; plus tard, cette mort aurait été étendue à tous les premiers-nés des Égyptiens (J) et même à tous ceux des animaux (P).

A côté de ce cycle ou de cette chaîne de prodiges, on en trouverait un autre, plus récent, et dans lequel les phénomènes auraient eu pour caractère essentiel celui de plaies, de fléaux. Les récits de ce groupe auraient été plus simples et plus courts que ceux de notre texte actuel ; chacun de ces fléaux ne consistait qu'en quelques lignes et comportait trois parties : l'annonce, la description et la mention de l'absence d'effet de chacun d'eux ; le nombre de ces fléaux, à l'origine, était de six, et leur conclusion était représentée par la mort des premiers-nés. Le texte actuel ne laisserait plus apparaître nettement la gradation des uns aux autres, et l'ordre primitif, en particulier, aurait été troublé par le fait que le monde de l'homme aurait été indiqué comme touché, dès le début, par les fléaux successifs. Primitivement, deux plaies auraient formé ensemble une paire : la 1re (mort des poissons du Nil et grenouilles) aurait intéressé le monde des eaux, la 2 e (taons et peste bovine) celui des animaux, la 3 e (grêle et sauterelles) celui des plantes, et, de l'une à l'autre de ces paires de fléaux, on pourrait constater un crescendo, une aggravation dans la virulence de ces phénomènes.

En somme, de l'ensemble du récit actuel des plaies d'Egypte, on pourrait déduire la conclusion suivante : les documents J, E et P dénotent l'existence d'un fond de traditions inspirées par la préoccupation de considérer le fait de la sortie d'Egypte comme ayant été le résultat du triomphe du dieu national d'Israël sur les dieux d'Egypte, et comme ayant été précédé par une série de manifestations de puissance, dans le domaine de la nature. Mais ces documents ne sont pas d'accord entre eux quant au nombre et à la forme de ces manifestations. Les fléaux que le travail des générations postérieures a ajoutés au noyau initial de la tradition nationale trouvent en majeure partie leur explication dans certains phénomènes ou calamités naturelles et propres à l'Egypte, et on doit reconnaître aux textes qui les décrivent un coloris local bien marqué. Il faut toutefois constater qu'actuellement, en présence de ces textes pleins

d'éléments merveilleux, dans ces fléaux dont les uns ne sont que la répétition assez manifeste de certains autres et dans le récit desquels on signale divers désaccords, nous ne pouvons déterminer les éléments de la réalité historique qui a pu exister à l'origine de tout le développement narratif de Ex 7-12. En tout cas, le fait historique initial qui serait à la base de nos récits a pu avoir diverses conséquences matérielles, à propos desquelles la tradition postérieure s'est livrée à tout un travail complémentaire, a introduit des adjonctions secondaires, qui apparaissent d'abord (en une moindre mesure) dans J, s'accentuent dans E, et revêtent l'importance la plus grande dans P. --Le souvenir de ces fléaux s'est conservé dans la poésie israélite ; ils sont rappelés par le Ps 78, qui les cite en partie et dans l'ordre suivant : 1 re, 3 e, 2 e, 8 e, 7 e, 5 e, 10 e ; et par le Ps 105, dans l'ordre : 9 e, 1 re, 2 e, 4 e, 3 e, 8 e, 10 e.

Ant. -J. B.

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    • Exode 7

      1 L'Eternel dit à Moïse : « Regarde, je te fais Dieu pour le pharaon, et ton frère Aaron sera ton prophète.
      2 Toi, tu diras tout ce que je t'ordonnerai et ton frère Aaron parlera au pharaon pour qu'il laisse les Israélites partir de son pays.
      3 De mon côté, j'endurcirai le cœur du pharaon et je multiplierai mes signes et mes miracles en Egypte.
      4 Le pharaon ne vous écoutera pas. Je porterai la main contre l'Egypte et c’est par de grands actes de jugement que je ferai sortir d'Egypte mes armées, mon peuple, les Israélites.
      5 Les Egyptiens reconnaîtront que je suis l'Eternel lorsque je déploierai ma puissance contre l'Egypte et ferai sortir les Israélites du milieu d'eux. »
      6 Moïse et Aaron se conformèrent à ce que l'Eternel leur avait ordonné, c’est ce qu’ils firent.
      7 Moïse était âgé de 80 ans et Aaron de 83 ans lorsqu'ils parlèrent au pharaon.
      8 L'Eternel dit à Moïse et à Aaron :
      9 « Si le pharaon vous dit : ‘Faites un miracle !’tu ordonneras à Aaron : ‘Prends ton bâton et jette-le devant le pharaon.’Le bâton se changera alors en serpent. »
      10 Moïse et Aaron allèrent trouver le pharaon et se conformèrent à ce que l'Eternel avait ordonné : Aaron jeta son bâton devant le pharaon et devant ses serviteurs, et il se changea en serpent.
      11 Cependant, le pharaon appela des sages et des sorciers, et les magiciens d'Egypte, eux aussi, en firent autant par leurs sortilèges.
      12 Ils jetèrent tous leurs bâtons et ceux-ci se changèrent en serpents. Mais le bâton d'Aaron engloutit les leurs.
      13 Le cœur du pharaon s'endurcit et il n'écouta pas Moïse et Aaron. Cela se passa comme l'Eternel l'avait dit.
      14 L'Eternel dit à Moïse : « Le pharaon a le cœur insensible, il refuse de laisser partir le peuple.
      15 Va trouver le pharaon dès le matin ; il sortira pour aller près de l'eau et tu te présenteras devant lui au bord du fleuve. Tu prendras à la main le bâton qui a été changé en serpent
      16 et tu diras au pharaon : ‘L'Eternel, le Dieu des Hébreux, m'a envoyé vers toi pour te dire : Laisse partir mon peuple afin qu'il me serve dans le désert, et jusqu'à présent tu n'as pas écouté.
      17 Voici ce que dit l'Eternel : Cette fois, tu reconnaîtras que je suis l'Eternel. Je vais frapper l’eau du Nil avec le bâton qui est dans ma main et elle sera changée en sang.
      18 Les poissons qui sont dans le fleuve mourront, le fleuve deviendra infect et les Egyptiens renonceront à en boire l'eau.’ »
      19 L'Eternel dit à Moïse : « Ordonne à Aaron : ‘Prends ton bâton et tends ta main sur l’eau des Egyptiens, sur leurs rivières, leurs ruisseaux, leurs étangs et tous leurs réservoirs d'eau.’Elle deviendra du sang. Ainsi il y aura du sang dans toute l'Egypte, même dans les récipients en bois et en pierre. »
      20 Moïse et Aaron se conformèrent à ce que l'Eternel avait ordonné. Aaron leva le bâton et frappa l’eau du Nil sous les yeux du pharaon et de ses serviteurs, et toute l’eau du fleuve fut changée en sang.
      21 Les poissons qui étaient dans le fleuve moururent, le fleuve devint infect, les Egyptiens ne purent plus en boire l'eau et il y eut du sang dans toute l'Egypte.
      22 Cependant, les magiciens d'Egypte en firent autant par leurs sortilèges. Le cœur du pharaon s'endurcit et il n'écouta pas Moïse et Aaron. Cela se passa comme l'Eternel l'avait dit.
      23 Le pharaon se détourna d’eux et rentra chez lui ; il ne prit même pas ces événements à cœur.
      24 Tous les Egyptiens creusèrent aux environs du fleuve pour trouver de l'eau à boire, car ils ne pouvaient pas boire de l'eau du Nil.
      25 Sept jours passèrent après que l'Eternel eut frappé le Nil.
      26 L'Eternel dit à Moïse : « Va trouver le pharaon et tu lui annonceras : ‘Voici ce que dit l'Eternel : Laisse partir mon peuple afin qu'il me serve.
      27 Si tu refuses de le laisser partir, je frapperai tout ton territoire par des grenouilles.
      28 Le fleuve pullulera de grenouilles ; elles en sortiront et pénétreront dans ta maison, dans ta chambre à coucher et dans ton lit, chez tes serviteurs et ton peuple, dans tes fours et tes pétrins.
      29 Les grenouilles grimperont sur toi, sur ton peuple et sur tous tes serviteurs.’ »

      Exode 8

      1 L'Eternel dit à Moïse : « Dis à Aaron : ‘Tends la main, avec ton bâton, sur les rivières, les ruisseaux et les étangs, et fais-en monter les grenouilles sur l'Egypte.’ »
      2 Aaron tendit sa main sur les cours d’eau de l'Egypte et les grenouilles en sortirent et recouvrirent l'Egypte.
      3 Cependant les magiciens en firent autant par leurs sortilèges : ils firent monter les grenouilles sur l'Egypte.
      4 Le pharaon appela Moïse et Aaron et dit : « Priez l'Eternel afin qu'il éloigne les grenouilles de moi et de mon peuple, et je laisserai le peuple partir pour offrir des sacrifices à l'Eternel. »
      5 Moïse dit au pharaon : « A toi l'honneur de me fixer le moment où je dois prier pour toi, pour tes serviteurs et pour ton peuple afin que l’Eternel éloigne les grenouilles de toi et de tes maisons. Il n'en restera que dans le fleuve. »
      6 Il répondit : « Demain. » Moïse dit : « Cela se passera comme cela afin que tu saches qu’il n’y a personne qui soit pareil à l'Eternel, notre Dieu.
      7 Les grenouilles s'éloigneront de toi et de tes maisons, de tes serviteurs et de ton peuple. Il n'en restera que dans le fleuve. »
      8 Moïse et Aaron sortirent de chez le pharaon. Puis Moïse cria à l'Eternel à cause des grenouilles dont il avait frappé le pharaon.
      9 L'Eternel fit ce que demandait Moïse et les grenouilles moururent dans les maisons, les cours intérieures et les champs.
      10 On en fit des tas et des tas, et le pays fut infecté.
      11 Voyant qu'il y avait du répit, le pharaon rendit son cœur plus insensible encore et n'écouta pas Moïse et Aaron. Cela se passa comme l'Eternel l'avait dit.
      12 L'Eternel dit à Moïse : « Dis à Aaron : ‘Tends ton bâton et frappe la poussière de la terre.’Elle se changera en moustiques dans toute l'Egypte. »
      13 C’est ce qu’ils firent. Aaron tendit la main avec son bâton et frappa la poussière de la terre. Elle fut changée en moustiques sur les hommes et sur les animaux. Toute la poussière de la terre fut changée en moustiques, dans toute l'Egypte.
      14 Les magiciens employèrent leurs sortilèges pour produire les moustiques, mais ils n’y parvinrent pas. Les moustiques étaient sur les hommes et sur les animaux.
      15 Les magiciens dirent au pharaon : « C'est le doigt de Dieu ! » Le cœur du pharaon s'endurcit et il n'écouta pas Moïse et Aaron. Cela se passa comme l'Eternel l'avait dit.
      16 L'Eternel dit à Moïse : « Lève-toi de bon matin et présente-toi devant le pharaon ; il sortira pour aller près de l'eau. Tu lui annonceras : ‘Voici ce que dit l'Eternel : Laisse partir mon peuple afin qu'il me serve.
      17 Si tu ne laisses pas partir mon peuple, j’enverrai les mouches venimeuses contre toi, contre tes serviteurs, ton peuple et tes maisons. Les maisons des Egyptiens seront remplies de mouches et le sol en sera couvert.
      18 Cependant, ce jour-là, je traiterai de manière différente la région de Gosen où habite mon peuple : il n'y aura pas de mouches là-bas afin que tu saches que moi, l'Eternel, je suis présent dans cette région.
      19 Je placerai une séparation entre mon peuple et le tien. Ce signe sera pour demain.’ »
      20 C’est ce que fit l'Eternel. Une grande quantité de mouches venimeuses vint dans la maison du pharaon et de ses serviteurs, et toute l'Egypte fut dévastée par les mouches.
      21 Le pharaon appela Moïse et Aaron et dit : « Allez-y, offrez des sacrifices à votre Dieu dans le pays. »
      22 Moïse répondit : « Il n'est pas convenable d’agir ainsi. En effet, nous offririons à l'Eternel, notre Dieu, des sacrifices qui font horreur aux Egyptiens. Et si nous offrons sous les yeux des Egyptiens des sacrifices qui leur font horreur, ne nous lanceront-ils pas des pierres ?
      23 Nous ferons trois journées de marche dans le désert et alors nous offrirons des sacrifices à l'Eternel, notre Dieu, conformément à ce qu'il nous dira. »
      24 Le pharaon dit : « Je vous laisserai partir pour offrir des sacrifices à l'Eternel, votre Dieu, dans le désert. Seulement, vous ne vous éloignerez pas en y allant. Priez pour moi ! »
      25 Moïse répondit : « Dès que je serai sorti de chez toi, je prierai l'Eternel. Demain, les mouches s'éloigneront du pharaon, de ses serviteurs et de son peuple. Mais que le pharaon ne nous trompe plus en refusant de laisser le peuple partir pour offrir des sacrifices à l'Eternel ! »
      26 Moïse sortit de chez le pharaon et pria l'Eternel.
      27 L'Eternel fit ce que demandait Moïse et les mouches s'éloignèrent du pharaon, de ses serviteurs et de son peuple. Il n'en resta pas une.
      28 Cependant, cette fois encore, le pharaon rendit son cœur insensible et ne laissa pas partir le peuple.

      Exode 9

      1 L'Eternel dit à Moïse : « Va trouver le pharaon et tu lui annonceras : ‘Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu des Hébreux : Laisse partir mon peuple afin qu'il me serve.
      2 Si tu refuses de le laisser partir et si tu le retiens encore,
      3 la main de l'Eternel frappera tes troupeaux dans les champs, les chevaux, les ânes, les chameaux, les bœufs et les brebis ; il y aura une mortalité très importante.
      4 L'Eternel traitera de manière différente les troupeaux d'Israël et ceux des Egyptiens : rien de tout ce qui appartient aux Israélites ne mourra.’ »
      5 L'Eternel fixa un moment précis en disant : « Demain, l'Eternel fera cela dans le pays »,
      6 et il agit ainsi dès le lendemain. Tous les troupeaux des Egyptiens moururent, tandis que pas une seule bête des troupeaux des Israélites ne mourut.
      7 Le pharaon s'informa de ce qui était arrivé et constata que pas une seule bête des troupeaux d'Israël n’était morte. Cependant, le cœur du pharaon resta insensible et il ne laissa pas partir le peuple.
      8 L'Eternel dit à Moïse et à Aaron : « Remplissez vos mains de cendre de fourneau et que Moïse la jette vers le ciel sous les yeux du pharaon.
      9 Elle deviendra une poussière qui couvrira toute l'Egypte et dans toute l'Egypte elle produira, sur les hommes et sur les animaux, des ulcères formés par une éruption de pustules. »
      10 Ils prirent de la cendre de fourneau et se présentèrent devant le pharaon. Moïse la jeta vers le ciel et elle produisit sur les hommes et sur les animaux des ulcères formés par une éruption de pustules.
      11 Les magiciens furent incapables de se présenter devant Moïse à cause des ulcères. En effet, ils étaient couverts d’ulcères comme tous les Egyptiens.
      12 L'Eternel endurcit le cœur du pharaon et celui-ci n'écouta pas Moïse et Aaron. Cela se passa comme l'Eternel l'avait dit à Moïse.
      13 L'Eternel dit à Moïse : « Lève-toi de bon matin et présente-toi devant le pharaon. Tu lui annonceras : ‘Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu des Hébreux : Laisse partir mon peuple afin qu'il me serve.
      14 En effet, cette fois, je vais envoyer tous mes fléaux contre ton cœur, contre tes serviteurs et contre ton peuple, afin que tu saches qu’il n’y a personne qui soit pareil à moi sur toute la terre.
      15 Si j'étais intervenu pour te frapper de la peste, toi et ton peuple, tu aurais disparu de la terre.
      16 Mais *voilà pourquoi je t'ai suscité : c’est pour te montrer ma puissance et afin que mon nom soit proclamé sur toute la terre.
      17 Si tu t'attaques encore à mon peuple et ne le laisses pas partir,
      18 alors je ferai pleuvoir demain, à cette heure, une grêle si forte qu'il n'y en a pas eu de pareille en Egypte depuis le jour de sa fondation jusqu'à maintenant.
      19 Fais donc mettre en sécurité tes troupeaux et tout ce qui t’appartient dans les champs. La grêle tombera sur tous les hommes et sur tous les animaux qui se trouveront dans les champs et qui n'auront pas été rassemblés dans les maisons, et ils mourront.’ »
      20 Les serviteurs du pharaon qui prirent la parole de l'Eternel au sérieux mirent leurs serviteurs et leurs troupeaux à l’abri dans les maisons,
      21 tandis que ceux qui ne prirent pas la parole de l'Eternel à cœur laissèrent leurs serviteurs et leurs troupeaux dans les champs.
      22 L'Eternel dit à Moïse : « Tends ta main vers le ciel et qu'il tombe de la grêle dans toute l'Egypte. Qu’elle tombe sur les hommes, sur les animaux et sur toutes les herbes des champs en Egypte. »
      23 Moïse tendit son bâton vers le ciel et l'Eternel envoya des coups de tonnerre et de la grêle ; la foudre s’abattit sur la terre. L'Eternel fit pleuvoir de la grêle sur l'Egypte.
      24 Il tomba de la grêle accompagnée de foudre ; elle était tellement forte qu'il n'y en avait pas eu de pareille dans toute l'Egypte depuis qu'elle existe en tant que nation.
      25 Dans toute l'Egypte, la grêle frappa tout ce qui se trouvait dans les champs, hommes ou animaux ; elle frappa aussi toute la végétation et brisa tous les arbres.
      26 Ce fut seulement dans la région de Gosen, là où se trouvaient les Israélites, qu'il n'y eut pas de grêle.
      27 Le pharaon fit appeler Moïse et Aaron, et il leur dit : « Cette fois-ci, j'ai péché. C'est l'Eternel qui est juste, et mon peuple et moi nous sommes coupables.
      28 Priez l'Eternel pour qu'il n'y ait plus de coups de tonnerre ni de grêle et je vous laisserai partir, on ne vous retiendra plus. »
      29 Moïse lui dit : « Quand je sortirai de la ville, je lèverai les mains vers l'Eternel. Les coups de tonnerre cesseront et il n'y aura plus de grêle, afin que tu saches que la terre appartient à l'Eternel.
      30 Cependant, je sais que toi et tes serviteurs, vous ne craindrez pas encore l'Eternel Dieu. »
      31 Le lin et l'orge avaient été touchés parce que l'orge était déjà en épis et que c'était l’époque de la floraison du lin.
      32 Quant au blé et à l'épeautre, ils n'avaient pas été touchés parce qu'ils sont plus tardifs.
      33 Moïse sortit de chez le pharaon pour se rendre à l’extérieur de la ville, et il leva les mains vers l'Eternel. Les coups de tonnerre et la grêle s’arrêtèrent et la pluie ne tomba plus sur la terre.
      34 Voyant que la pluie, la grêle et les coups de tonnerre s’étaient arrêtés, le pharaon continua de pécher et rendit son cœur plus insensible encore, tout comme ses serviteurs.
      35 Le cœur du pharaon s'endurcit et il ne laissa pas partir les Israélites. Cela se passa comme l'Eternel l'avait dit par l'intermédiaire de Moïse.

      Exode 10

      1 L'Eternel dit à Moïse : « Va trouver le pharaon, car j'ai moi-même rendu son cœur insensible, de même que celui de ses serviteurs, pour faire éclater mes signes miraculeux au milieu d'eux.
      2 C'est aussi pour que tu racontes à tes enfants et petits-enfants comment je suis intervenu contre les Egyptiens et quels signes miraculeux j'ai fait éclater au milieu d'eux. Vous saurez ainsi que je suis l'Eternel. »
      3 Moïse et Aaron allèrent trouver le pharaon et lui annoncèrent : « Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu des Hébreux : Jusqu'à quand refuseras-tu de t'humilier devant moi ? Laisse partir mon peuple, afin qu'il me serve.
      4 Si tu refuses de laisser partir mon peuple, je ferai venir demain des sauterelles sur tout ton territoire.
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