De nombreux Juifs avaient un respect superstitieux
pour les anges, parce qu'ils avaient reçu la loi et les
instructions de la Volonté divine, au cours de leur ministère
religieux.Ils considéraient les anges comme des « médiateurs » entre Dieu
et les hommes ; certains allaient même jusqu'à leur offrir une
sorte d'hommage ou d'adoration religieuse. Il était donc
essentiel que l'auteur de cette épître insiste, non seulement
sur l'existence de Christ, le Créateur de toute existence, donc
des anges, mais aussi en tant que Messie ressuscité, duquel les
anges, les autorités, et les pouvoirs sont sujets. Pour prouver
cela, plusieurs passages de l'Ancien Testament sont cités.
Dans la comparaison sur ce que Dieu exprime à des anges, par ce
qu'Il dit à Christ, l'infériorité des premiers, par rapport à
Jésus apparaît pleinement. Ce texte nous indique la fonction des
anges ; ils sont des ministres de Dieu, ou Ses serviteurs, selon
Son bon plaisir. Mais quelle supériorité découvre-t-on dans ce
qui est annoncé par le Père, au sujet de Christ ? Nous devons Le
considérer et L'honorer comme Dieu ; car s'Il n'avait pas été
Dieu, Il n'aurait jamais accompli Son œuvre de Médiateur, et
n'en aurait jamais porté la couronne.
Ce texte expose comment Christ a été qualifié pour cette
fonction de Médiateur, et comment il fut confirmé dans ce rôle :
Il a été oint, en tant que Messie. C'est donc en tant qu’Homme
qu'Il eut des compagnons, des frères, et qu'Il fut oint du
Saint-Esprit ; Il est également au-dessus de tous les prophètes,
des sacrificateurs, et des rois qui furent de tous temps au
service de Dieu ici-bas.
Un autre passage de l'Écriture, Psaume 102:25-27, est
rappelé dans ce texte, dans lequel le pouvoir tout-puissant du
Seigneur Jésus-Christ est déclaré, à la fois dans la création du
monde, comme dans ses divers changements. Christ « roulera » ce
monde comme un manteau, pour ne pas être abusé plus longtemps,
pour ne pas être diminué comme Il l'a été. De la même manière
qu'un souverain ôtant Ses habits de fonction, reste un souverain,
lorsque notre Seigneur aura mis de côté la terre et les cieux,
tels un vêtement, Il sera toujours le même, aura le même statut
grandiose.
N’attachons pas notre cœur à ce qui est passager. Le péché a
opéré un grand changement dans le monde, pour le pire ; Christ
opérera un grand changement en ce même monde, pour le meilleur !
Appliquons-nous à garder sérieusement cela à l’esprit, soyons
désireux d’un monde meilleur. Le Sauveur a tout accompli pour
que tous les hommes soient Ses amis, mais Il n’a rencontré que
des ennemis. Ces derniers seront un jour Son marchepied, soit
dans la soumission, ou lors de leur complète destruction.
Christ continuera à marcher en conquérant, pour vaincre. Les
anges les plus puissants ne sont que des esprits, accomplissant
leur ministère ; ils ne sont que des serviteurs de Christ,
exécutant Ses ordres. À présent, les saints sont des futurs
« héritiers », n’ayant pas encore pris possession de leur
héritage. Les anges les servent, en opposition à la malveillance
et au pouvoir des mauvais esprits, en les protégeant et en les
gardant, en les instruisant et en réconfortant leur âme, ils
sont guidés par Christ et le Saint-Esprit.
Les anges rassembleront tous les saints au dernier jour, alors
que tous ceux dont le cœur et les espoirs auront reposé sur
des trésors périssables et de vaines gloires, seront conduits
hors de la présence de Christ, dans la misère éternelle...
Combien plus grand est le Fils de Dieu, qui a construit la maison, qui est le vrai fondateur de la famille et du règne de Dieu sur la terre ! Il ne fait partie de la famille, lui, que parce qu'il a bien voulu devenir notre frère aîné. (Hébreux 2.11)
Si Moïse peut être comparé à Jésus sous le rapport de la fidélité, il lui est bien inférieur pour l'honneur qui lui revient. C'est ce que relève ce verset, en même temps qu'il donne un nouveau motif (car) de "considérer Jésus." (Hébreux 3.1) Il a été jugé digne d'une gloire supérieure.
Celui qui l'a jugé digne, c'est Dieu. Son jugement a une valeur permanente (verbe au parfait). Il s'est manifesté par l'élévation de Jésus dans la gloire céleste. (Hébreux 2.7-9)
- Le mot traduit par construire, ici et au verset suivant, n'exprime pas seulement l'acte de bâtir une maison, mais celui de l'arranger, de l'organiser, de la munir des meubles et des serviteurs qu'elle doit avoir pour répondre à son but. (1Pierre 3.20)
La comparaison entre celui qui construit la maison et la maison ellemême est tout à fait générale. C'est trop presser les termes, et prêter à l'auteur des idées qu'il n'exprime pas formellement, que de dire avec Weiss : la maison, c'est l'institution de l'ancienne Alliance : celui qui l'a construite, c'est Christ ; donc l'auteur attribue au Christ préexistant un rôle dans la fondation et la conduite de l'Alliance préparatoire, comme il lui en avait attribué un dans la création du monde. (Hébreux 1.2)
Non, l'auteur ne dit pas quelle maison Christ a construite ; il dit seulement qu'il est en qualité de Fils le constructeur de sa maison, qui peut être aussi bien, et qui est probablement d'après Hébreux 3.6, l'institution de la nouvelle Alliance, tandis que Moïse fait seulement partie de la maison de l'ancienne Alliance étant l'un des serviteurs qui la constituent. (Hébreux 3.5)