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1 Ă 4 L'occasion du discours.
Voir, sur le discours prophétique qui va suivre, Matthieu 24, notes et comparez Luc 21.5 et suivants
- Matthieu et Marc notent avec soin le moment où Jésus sort du temple, ce centre de la théocratie juive avec laquelle il a rompu. (Matthieu 23.39 ; 24.1, notes.)
- Marc dit qu'un de ses disciples, qu'il ne nomme pas (Pierre peut-être), attira l'attention de Jésus sur la grandeur des pierres et des édifices qui composaient le lien sacré. (Voir la note suivante.)
Matthieu attribue cette remarque Ă ses disciples.
"Le temple était bâti avec des pierres blanches et fortes, dont chacune mesurait environ 25 coudées en longueur, 12 de largeur, 8 en hauteur." Josèphe, Antiq., XV, 11, 3.
Le même historien, témoin de la catastrophe, constate que l'édifice fut entièrement détruit.
- "Au delà de cette porte, mais plus près de l'angle sud-est de la ville, la base de la muraille est composée, par places, de pierres énormes qui datent évidemment du temple ; elles justifient l'admiration des apôtres : Maître regarde quelles pierres ! Celles qui restent semblent n'être là que pour qu'on s'étonne davantage que les autres aient pu être renversées et pour qu'on voie mieux, dans cette destruction, l'intervention souveraine de Dieu. J'ai mesuré une de ces pierres, prise à peu près au hasard : elle avait 16 pieds de longueur sur 4,5 de hauteur ; mais il y en a de beaucoup plus grandes. Schulz en cite une de 29 pieds de long...Il est remarquable que tous les vestiges des anciens murs de Jérusalem se trouvent dans l'enceinte du temple...A ces derniers appartient entre autres, la belle et imposante muraille au pied de laquelle les Juifs viennent pleurer la ruine et la profanation de leur temple." Félix Bovet, Voyage en Terre Sainte, 7e édit., p. 166.
- Marc seul a conservé les noms de ces quatre disciples les plus intimes de Jésus qui lui adressent, en particulier, la grave question, occasion de toute cette prophétie.
Dans le premier évangile, ils demandent deux choses : d'abord, quand aura lieu la destruction du temple que Jésus vient d'annoncer ; ensuite, quel sera le signe de son avènement et de la fin des temps.
Au premier abord, il semble que Marc et Luc ne posent que la première de ces deux questions, et beaucoup d'excellents interprètes sont de cette opinion.
Toutefois, en y regardant de plus près, il est difficile de ne pas retrouver dans ces deux évangélistes la double pensée de Matthieu, au moins indiquée. Entre les deux phrases de ce verset, il y a progression, elles formulent deux questions : d'abord, quand ces choses arriveront ; puis, quel sera le signe (terme de Matthieu) que toutes ces choses s'accompliront (grec, seront consommées, mot qui rappelle celui de Matthieu : la consommation du temps.)
Quoi qu'il en soit il est certain que, dans les trois évangiles, Jésus répond aux deux questions, partant du jugement de Dieu sur Jérusalem, puis étendant son regard jusqu'à son retour pour le dernier jugement et la délivrance de ses rachetés. Seulement, chez Luc, ces deux grands événements sont présentés d'une manière distincte, tandis que, dans Matthieu et Marc, ils semblent parfois se confondre l'un avec l'autre. (Voir Matthieu 24.4, note.)
Ne vous séduise, ou ne vous égare, ne vous trompe, soit en vous entraînant à la suite de ces faux christs qui viendront, soit en vous persuadant que les autres signes que je vais indiquer sont déjà la fin. (versets 7,8)
Le temps qui s'écoula entre la mort de Jésus et la ruine de Jérusalem fut rempli de guerres diverses entre plusieurs peuples ; les historiens du temps n'ont guère autre chose à raconter. Mais ce ne sera pas là encore la fin, dont les disciples se sont enquis. (verset 4) Voir Matthieu 24.6, note.
Le texte reçu porte : "...des famines et des troubles. Des commencements de douleurs seront ces choses." Le texte que nous avons adopté est conforme à Sin., B, D, versions.
Les famines sont ordinairement les suites de la guerre. Elles résultent aussi des tremblements de terre.
- Au lieu de cette construction : ils vous livreront aux tribunaux et aux synagogues ; vous serez battus de verges, plusieurs traduisent : "vous serez battus de verges dans les synagogues."
Ainsi construite la phrase a un sens conforme à Matthieu 10.17 ; mais la préposition grecque "dans les synagogues" implique le mouvement ; et ce complément se relie à celui qui le précède immédiatement : "dans les tribunaux."
Comparer sur les châtiments infligés par les tribunaux (grec sanhédrins) siégeant dans les synagogues, Matthieu 10.17, note, et Edersheim, La société juive, p. 114.
Marc l'intercale ici, au milieu de ce tableau des persécutions, d'une part, pour montrer qu'elles ne seront pas de courte durée, mais resteront le partage de l'Eglise jusqu'à ce que l'Evangile ait pénétré dans toutes les nations ; d'autre part, pour encourager les disciples par la pensée que, malgré toutes ces persécutions et ces oppositions du monde, la bonne nouvelle du salut parviendra à tous les peuples encore plongés dans les ténèbres.
Il serait inutile de discuter la question de savoir auquel des deux discours ces paroles, ainsi que celles des versets 9,10, ont originairement appartenu.
L'essentiel est qu'elles ont été prononcées par le Seigneur.
Il est possible que Jésus ait plus d'une fois averti ses disciples de l'opposition qu'ils rencontreraient. En tout cas, Marc et Luc assignent une place très naturelle à ces paroles, puisque les persécutions qu'elles prédisent, font partie de ces signes au sujet desquels les apôtres avaient interrogé le Maître. (verset 4) Et pour qu'ils ne fussent pas découragés par ces prédictions, Jésus leur avait promis le secours tout-puissant de Dieu. (verset 11)
- Le texte reçu, avec A, et les majuscules, ajoute à ces mots : ne soyez pas en peine de ce que vous direz, ceux-ci : et ne le méditez point, qui ne sont pas authentiques ici. (Comparer Luc 21.14 et Marc 12.11,12)
Ici se rejoignent les deux rédactions du discours dans Matthieu et dans Marc.
Voir Matthieu 24.15, note.
Le Seigneur en vient à désigner d'une manière plus directe les signes précurseurs de la ruine de Jérusalem. Il le fait en empruntant au prophète Daniel les termes de sa prédiction. (Daniel 9.27 ; 11.31 ; 12.11)
Dans Matthieu, il nomme ce prophète ; selon Marc, il se borne à le citer par une simple allusion ; car ces mots du texte reçu, d'après A, et les majuscules plus récents : "désolation dont a parlé le prophète Daniel," ne sont pas authentiques, mais empruntés à Matthieu.
Ce que le Seigneur entend par : l'abomination de la désolation nous est clairement expliqué par Luc, qui remplace la citation de Daniel par ces mots : "Or, quand vous verrez Jérusalem investie par des armées, sachez alors que sa désolation est proche."
Pour des Israélites, ce ne devait pas être seulement une désolation (ou dévastation, réduction en désert), mais aussi une abomination, c'est-à -dire, selon le langage de l'Ancien Testament, une profanation, une souillure que cet investissement de la ville sainte par des païens impurs.
Jésus prédit à ses disciples qu'ils verront cette abomination établie (participe parfait indiquant un fait accompli et permanent) là où elle ne doit pas être, expression vague, remplaçant le terme plus précis de Matthieu : "établie en lieu saint."
Selon l'interprétation que nous a donnée Luc, cette profanation du lieu saint est bien attribuée aux Romains, et non, ainsi qu'on l'a pensé, aux Juifs mêmes, parce que, pendant le siège, un parti de ce peuple se serait retranché dans le temple, et aurait souillé le sanctuaire. (Comparer d'ailleurs sur ces mots : en lieu saint, Matthieu 24.15, note.)
- Quant à l'avertissement placé entre parenthèse (que celui qui lit y fasse attention) on peut l'attribuer soit au Seigneur lui-même, soit à l'évangéliste.
Dans le premier cas, ce verbe lire aurait pour objet la prophétie même de Daniel ; dans le second, il se rapporterait à la lecture de l'évangile.
A ces mots : Prier pour que cela n'arrive pas en hiver, Matthieu ajoute : "ni en un jour de sabbat," détail qui pouvait avoir un sens pour des Israélites gênés par les prescriptions sabbatiques, mais que les lecteurs étrangers à leur nation n'auraient guère compris. C'est sans doute pour cela qu'il est omis dans Marc.
- Le texte reçu dit ici d'après Matthieu : "que votre fuite n'arrive pas en hiver."
Cette expression de Marc : la création que Dieu a créée ; comme au verset 20 celle-ci : les élus que Dieu a élus, est sans doute destinée à donner plus de relief à la pensée.
Quelques termes de ce verset diffèrent dans Matthieu et Marc, mais la pensée reste la même. L'un et l'autre emploient un verbe très peu usité, choisi à dessein ; c'est celui que nous traduisons par abréger, et dont le sens est indiqué dans la note sur le passage de Matthieu.
Les mots : de faux christs manquent dans D et l'Itala. Tischendorf, qui les avait omis, les a rétablis dans sa dernière édition.
Le texte reçu, avec A, C, ajoute le mot même avant les élus. Cette expression parait formée d'après le texte de Matthieu.
- C'est ici que Matthieu, (Matthieu 24.27,28, voir les notes) parvenu au terme du second cycle de cette prophétie, place la prédiction de la venue de Christ.
Cette venue sera rapide et éclatante comme l'éclair, qui resplendit de l'Orient jusqu'en Occident. Il ajoute une autre comparaison : celle du corps mort vers lequel s'assemblent les aigles ; et c'est ainsi que, par une transition naturelle, il passe de la partie de ce discours qui concerne le jugement de Dieu sur Jérusalem, à celle qui a pour objet le retour de Christ et le jugement dernier.
Marc passe au dernier cycle de cette prophétie par une particule (mais) qui fait attendre un nouveau sujet. Pour marquer l'ordre des temps, il se sert de cette expression vague : en ces jours-là , après cette tribulation, et évite ainsi l'expression si précise de Matthieu : aussitôt après, dans laquelle l'exégèse a trouvé de grandes difficultés.
L'explication que nous avons essayé d'en donner, (voir Matthieu 24.29, 1re note) n'est point opposée à la relation de Marc qui, lui aussi, étend ses regards vers un avenir assez lointain où paraîtront de faux christs et de faux prophètes. (versets 21-23)
Cette distinction des temps parait surtout très claire dans Luc (Luc 21.24,25) qui, entre la ruine de Jérusalem et les signes précurseurs du retour de Christ rapportés par les trois évangiles, place cette prédiction remarquable : "Et Jérusalem sera foulée aux pieds par les païens, jusqu'à ce que les temps des païens soient accomplis."
Marc exprime exactement la même idée ; car par : l'extrémité de la terre et l'extrémité du ciel, il entend, ainsi que Matthieu, l'horizon visuel formé par la jonction apparente de la terre et du ciel.
- Voir, sur ce ministère des anges, Matthieu 24.31, note, et Matthieu 13.41,49
Le texte reçu dit ses anges ; ce pronom est authentique dans Matthieu, mais pas ici.
D'un autre côté, les mots : toutes ces choses renferment les prédictions que Jésus vient de faire sur son retour dans la gloire ; (versets 26,27) faut-il en conclure que Jésus a annoncé sa seconde venue comme devant avoir lieu du vivant de la génération d'alors ? Voir, sur cette question, Matthieu 24.34, note.
L'exégèse rationaliste s'en tenant strictement à ce texte et à d'autres indications de ce discours, (Matthieu 24.29) n'hésite point à répondre affirmativement. C'est là attribuer au Sauveur une erreur qui ôterait, non seulement à ce discours, mais en général à ses prédictions sur l'avenir de son règne, toute autorité.
Le fait que les apôtres eux-mêmes attendaient le retour de Christ de leur vivant (1Thessaloniciens 4.15-17, notes ; 1Corinthiens 15.51, note) ne saurait être invoqué à l'appui de cette opinion. Quoi que l'on pense de ces espérances prochaines de la primitive Eglise, on ne peut en attribuer l'origine à Jésus-Christ lui-même qu'en tant qu'il avait laissé ignorer à ses disciples le jour et l'heure de son retour, afin de les maintenir dans une sainte vigilance.
Il va déclarer ici même, (verset 32) aussi bien que dans Matthieu 24.36, que ce jour et cette heure nul ne les connaît, pas même le Fils, mais Dieu seul.
Et, dans ce même discours, il fixerait ce grand événement final comme devant s'accomplir dans sa génération même, et coïncider avec la ruine de Jérusalem, trente-sept ans après !
Quelle contradiction ! Et cette contradiction se retrouverait dans toutes les prédictions du Sauveur relatives à l'avenir lointain de son règne, en particulier dans la plupart de ses paraboles.
Ce n'est donc pas à Jésus, mais aux évangélistes qu'il faut attribuer l'erreur. En rapportant ce discours prophétique, ils ont donné à cette parole une place inexacte. Recueillie par la tradition apostolique et écrite vingt ou trente ans plus tard, telle parole du Sauveur a pu être insérée hors de sa place. Une saine critique doit la lui rendre. Il en est ainsi de cette déclaration, qui ne peut se rapporter qu'à la destruction de Jérusalem et à la ruine de la théocratie.
Il faut remarquer cette progression : les anges, le Fils, le Père.
Dans ce nom : le Fils, il faut voir un abrégé de "Fils de Dieu," et non du titre "le fils de l'homme" que Jésus se donne fréquemment.
D'autant plus frappante est cette déclaration si catégorique par laquelle Jésus, limitant en lui la toute-science divine, se refuse la connaissance du jour et de l'heure de son dernier avènement.
Cette déclaration n'a rien d'étonnant pour ceux qui prennent au sérieux l'incarnation du Fils de Dieu et son humanité. (Jean 1.14 ; Philippiens 2.8 ; Hébreux 2.17 ; 5.8 ; Luc 2.52)
Serait-il véritablement homme, notre frère, s'il n'avait pas renoncé à la pleine possession des perfections divines pendant le temps de son abaissement sur la terre ? Lui qui priait en toute occasion, ne s'est il pas montré à nous dans cette entière dépendance de son Père, de qui il attendait et recevait toutes choses, à chaque instant ? (Jean 5.19,20,30 ; 8.28)
Et pourtant, depuis l'époque des Pères jusqu'à nos jours, surtout depuis les vives controverses suscitées par l'arianisme, on a fait les tentatives les plus diverses pour échapper au sens simple et clair de cette parole du Sauveur. C'est selon son humanité, a-t-on dit, qu'il ignorait l'heure de sa venue, mais non dans sa divinité ; et l'on ne voit pas que, tout en admettant ce dualisme nestorien dans sa personne, on lui fait prononcer une parole qui ne serait plus vraie.
Il ignorait le jour de son retour pour ses disciples, a-ton dit encore, parce que Dieu ne lui avait pas donné la mission de le leur révéler, ou parce que lui-même ne voulait pas devancer les temps, dans les développements futurs de son règne. Efforts inutiles ! Il suffit de remarquer que cette déclaration de Jésus, dans le passage parallèle de Matthieu (le Père seul), présente exactement le même sens que celle de notre évangile, dût-on admettre que la variante : ni le Fils y fût inauthentique. (Comparer encore Actes 1.7)
- Ici commence l'application de tout le discours, qui se résume, comme on pouvait s'y attendre, dans le saint devoir de la vigilance. Matthieu est le plus complet. Il rapporte d'abord l'exemple de Noé et du déluge, puis la comparaison du père de famille qui veille pour la sécurité de sa maison ; enfin, il couronne ces exhortations solennelles par les paraboles des dix vierges et des talents et par la grande scène du jugement dernier.
Marc abrège ; il se contente de l'image du serviteur vigilant, (verset 34) et insiste sur l'ignorance où Jésus laisse ses disciples concernant le jour et l'heure. (versets 32,33,35)
L'homme qui est en voyage (grec absent, voyageur), c'est le Seigneur lui-même ; sa maison, c'est son règne, son Eglise, sur laquelle il a établi ses serviteurs, en leur donnant, non seulement pouvoir ou autorité, mais à chacun son œuvre, détail très important de l'image.
Il y a enfin, pour cette maison, un portier dont le devoir principal est de veiller.
Tous ces offices furent d'abord confiés par le Sauveur à ses apôtres, et dès lors ils ont été distribués aux divers serviteurs de Jésus-Christ dans son Eglise.
En usant de cette comparaison de la nuit, et en supposant quatre Ă©poques dans lesquelles on peut l'attendre, le Sauveur veut faire ressortir l'incertitude absolue oĂą nous sommes du moment de sa venue.
Veiller : il est peu de devoirs si fréquemment recommandés dans la parole divine. (Matthieu 24.42 ; Luc 12.35 et suivants ; Luc 21.34 et suivants ; 1Thessaloniciens 5.2-6)
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