De tous les jugements, ceux qui sont d’origine
spirituelle sont les plus douloureux à subir : c'est de ceux-ci
que l'apôtre parle ici. La restauration du peuple juif est,
dans le cours vraisemblable des évènements, bien plus probable
que « l'appel des païens » à devenir les enfants d'Abraham ;
bien que d'autres (les nations) possèdent maintenant les
privilèges spirituels d’Israël, cela n'empêchera pas ce dernier
d’être admis de nouveau auprès de l’Éternel !En repoussant l'évangile, et par leur refus indigné à le
prêcher aux païens, les Juifs sont devenus « ennemis » de
Dieu ; ils doivent cependant être encore favorisés par égard
envers leurs pères, vivant précédemment dans la piété.
Néanmoins, pour le présent, Israël, par sa haine à l’encontre
des païens, est encore opposé à l'évangile ; mais quand le
« temps imparti par Dieu » sera venu, ce qui ne saurait tarder,
Son Amour initial envers les pères du peuple juif sera bien
présent !
La Grâce véritable ne cherche pas à confiner la faveur de Dieu.
Ceux qui bénéficient de Sa Miséricorde, doivent s'efforcer de
La partager, afin que d'autres en bénéficient aussi. Il ne
s’agit pas de restaurer les Juifs dans leur précédent
sacerdoce, avec les sacrificateurs, le temple, et leurs
diverses cérémonies : tout cela est désormais terminé ; mais
ils doivent être « conduits » à croire en Christ, le véritable
Messie, Celui qu'ils ont crucifié, pour devenir membres du
« troupeau des rachetés », avec les païens, Jésus étant le
Grand Berger !
Les captivités d'Israël, sa dispersion, et son « rejet » de
l'église, sont d’excellents pôles d’enseignements pour les
croyants, en vue de leur éviter la pratique du mal ; la
vigilance continuelle du Seigneur envers Israël, Sa Miséricorde
finale à son égard et la restauration bénie* des Juifs,
témoignent bien de la Patience et l'Amour de Dieu !
* Remarque du traducteur : l’auteur, à la date de rédaction de
ce commentaire, (dix-septième siècle) ne savait pas que l’état
d’Israël allait naître en mai 1948 !
Rends-leur selon leurs œuvres. David formule ici la loi même d'après laquelle agit la justice divine et que Jésus a rappelée Matthieu 7.2 : On vous mesurera de la mesure dont vous aurez mesuré. Une telle requête nous choquerait à juste titre, si elle était inspirée par un sentiment personnel de vengeance ; mais elle est motivée (verset 5) par l'offense commise envers l'Eternel. Voir Psaumes 5.11, note.