Ce texte nous décrit une querelle entre deux
ministres du Seigneur, et pas des moindres : Paul et Barnabas.
Heureusement, ce différend se termina bien ! Barnabas
souhaitait que son neveu, Jean Marc vienne avec eux...Méfions-nous ! Il est en effet facile d’être partial quant au
choix de nos collaborateurs dans le service du Seigneur ; nous
devons éviter de mettre notre famille trop en avant. Paul
estimait que Marc n’était pas digne de le suivre dans sa visite
des églises, ni apte à ce service : il avait peut-être quitté
les apôtres sans qu'ils en aient été informés, ou sans leur
consentement. Actes 13:13. Ni Paul, ni Barnabas ne voulant
céder, la seule solution était qu'ils se séparent...
Nous voyons dans cette situation, que les meilleurs des
disciples ne sont en fait que des hommes, sujets aux mêmes
passions que nous. Peut-être y avait-il eu des manquements
chez ces deux frères spirituels, comme c'est quelquefois le
cas dans de telles disputes. Seul l'exemple de Christ est
parfait.
Nous ne devons pas penser pour autant, qu'il est rare de
rencontrer des problèmes parmi les personnes renommées pour
leur sagesse et leur bonté. Il en sera hélas ainsi tant que
nous serons dans cet état d’imperfection, notre « vieille
nature » ; nous ne serons jamais tous d'un même accord, d’un
même esprit tant que nous ne serons pas arrivés au ciel. Que de
dégâts peut-on rencontrer ici-bas, même dans l’église, avec les
éléments de fierté et de passion que l’on peut surprendre chez
certains !
Beaucoup de personnes, demeurant à Antioche, ayant entendu
parler du dévouement et de la piété de Paul et Barnabas, furent
également au courant de leur différend et de leur séparation ;
il en sera ainsi pour notre témoignage, si nous donnons un
libre accès aux désaccords entre frères ici-bas.
Les croyants doivent veiller et prier constamment, afin de ne
jamais être entraînés dans de tels agissements, risquant de
ternir la cause qu'ils désirent vraiment défendre : le service
du Seigneur.
Dans ses épîtres, écrites après cet événement, Paul exprime son
estime et son affection, à la fois pour Marc et Barnabas.
« Puissions-nous, puisque nous professons Ton Nom, Ô Sauveur,
être totalement réconciliés par Ton amour : Tu es Celui qui
n'as pas répondu à la provocation, et Tu oublies les
blessures que l’on T’a faites » !
Il ressort de là que Barnabas suivait à cet égard la même ligne de conduite que Paul ; que ces deux serviteurs de Dieu savaient s'estimer et s'aimer, malgré le fait rapporté Actes 15.39 ; enfin, que Barnabas exerçait son ministère dans les Eglises d'Occident.