Les scribes et les pharisiens étaient des ennemis de
l'évangile de Christ, donc, par voie de conséquence, du salut
des âmes.Il est mauvais de nous tenir loin de Christ, mais il est encore
plus grave d’éloigner les autres de Sa Personne. Il n'est pas
rare de voir certaines apparences, ou formes de piété, servir
de « couverture » aux plus grandes énormités. Mais une telle
attitude hypocrite sera jugée deux fois plus sévèrement.
Ces scribes et Pharisiens cherchaient avant tout à amener le
peuple à leur doctrine : ni pour la Gloire de Dieu, ni pour le
bien des âmes, mais pour avoir le crédit et l'avantage d'avoir
procédé à des conversions. Le gain étant leur « piété », ils
essayaient par mille manières, de faire de la religion, le
moyen de servir leurs intérêts ici-bas. Ils étaient très
stricts et précis, quant aux plus petits détails de la loi,
mais néanmoins insouciants et superficiels, quant aux bases les
plus importantes.
Au verset Matthieu 23:24*, Christ ne blâme pas le fait d'accuser
ceux qui commettent des péchés légers, ces derniers n’étant en
fait que de simples « moucherons », devant être chassés ; Il
réprimande, par contre les mêmes personnes, lorsqu’elles
tolèrent des fautes graves, engloutissant ainsi, de manière
imagée, un « chameau ».
Alors qu'ils paraissaient être des hommes pieux, les scribes et
les Pharisiens n'étaient en pratique, ni sobres ni vertueux.
Notre aspect réel n’est en fait que le reflet de notre état
« intérieur ». Des apparences peuvent nous donner un côté
recommandable, alors que notre être reste néanmoins répugnant ;
si notre cœur et notre esprit sont « rénovés » en Christ, il y
aura alors nouveauté de vie ; nous devons commencer par nous
examiner nous-mêmes, avant de juger les autres !
La justice des scribes et des pharisiens n’était symboliquement
qu’un ornement funéraire, (verset Matthieu 23:29)*, ou qu’une
toilette mortuaire, une simple façade. Les cœurs qui demeurent
sous l’emprise du péché, suivent manifestement des « chemins
trompeurs », s'imaginant qu'ils se seraient opposés aux
tendances iniques des temps qui les ont précédés.
Nous pensons parfois que si nous avions vécu à l’époque où
Christ était ici-bas, nous ne L'aurions ni méprisé, ni
repoussé, à l’inverse de ce que firent les scribes et les
Pharisiens d'alors ; cependant Christ, dans Son Esprit, comme
dans Sa Parole, n’est hélas pas mieux considéré actuellement,
par certains de Ses serviteurs hypocrites...
Et il est tout à fait normal que Dieu accorde une rétribution
méritée à ceux qui ne cherchent qu’à satisfaire les convoitises
de leur cœur. En fait, Christ révèle la véritable nature du
cœur de l’homme.
* Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la
compréhension du texte.
"C'est à nous que cela est dit, à nous qui connaissons la liberté chrétienne, afin que nous ne courions pas dans une voie où nous abuserions de notre liberté pour faire tout ce qui nous plaît sous ce nom. Si par la grâce de Dieu nous connaissons la vérité, si notre conscience a été affranchie des ordonnances humaines, prenons garde de faire de notre liberté le prétexte de ce qui serait notre honte." Luther.
Le chrétien est esclave de Dieu mais "servir Dieu est la suprême liberté." Augustin. (Romains 6.17,18,22)