Jean-Marie Ribay - 1 Pierre 2 : Jésus pierre vivante
Ce chapitre montre Christ comme la pierre principale, et les croyants comme des pierres vivantes, fondées sur lui. L'ancien temple, …
Recommandation au chrétien, né de nouveau : avoir une
conduite conforme à sa vocation. (1 Pierre 2:1-10)
Nécessité d’une bonne conduite parmi les Païens. (1 Pierre 2:11,12)
Exhortations à l’obéissance
envers les autorités civiles. (1 Pierre 2:13-17)
Les serviteurs doivent obéir à leurs maîtres ;
tous doivent être patients, selon l'exemple du Sauveur,
Celui qui a souffert pour tous. (1 Pierre 2:18-25)
Un enfant de Dieu a besoin d'une nourriture spirituelle qui lui soit adaptée. Les enfants désirent du lait, et font tous les efforts possibles pour en obtenir ; il doit en être de même pour les désirs d'un chrétien : être nourri par la Parole de Dieu.
Notre Seigneur Jésus-Christ est très miséricordieux envers nous, pécheurs misérables ; Il offre toute plénitude en Sa Grâce. Même le meilleur des serviteurs de Dieu, ici-bas, n'a qu'un avant-goût des consolations de Dieu. Dans ce texte, Christ est appelé « la Pierre maîtresse », pour enseigner à Ses serviteurs qu'Il est leur protection et leur sécurité, le fondement sur lequel ils reposent.
Christ est précieux, par l'excellence de Sa nature, la dignité de Sa fonction, et la gloire de Ses œuvres. Tous les véritables croyants sont de « saints sacerdoces », consacrés à Dieu, devant secourir leur prochain, et dotés de dons provenant du ciel et de la Grâce.
Les sacrifices les plus spirituels, les meilleures prières et louanges, ne peuvent être acceptés par Dieu qu’au travers de Jésus-Christ. Ce Dernier est la « Pierre angulaire », qui unit la totalité des croyants dans un « temple éternel » ; cette Pierre porte le poids de la structure entière de l’édifice spirituel. Elle a été choisie, pour devenir un fondement éternel. Elle est plus précieuse que toute autre valeur. Être bâti « en Christ » signifie croire en lui ; mais hélas, beaucoup se trompent eux-mêmes, en ne réalisant pas la grandeur de Ses qualités divines, ni la nécessité qu'il y a de bénéficier du salut qu’Il nous offre.
Même si la structure du monde se désagrégeait, l'homme qui repose sur ce « fondement spirituel » peut rester sans crainte, il ne sera jamais confus. Une âme pieuse se dirige invariablement vers Christ ; elle ne trouvera jamais de raison pour quitter le Seigneur.
Tous les véritables chrétiens sont une « génération choisie ; » ils forment une famille spirituelle, un peuple distinct, séparé du monde : ils sont unis par le même esprit, les mêmes principes, et tiennent une conduite différente des impies ; jamais ils n'auraient pu être ainsi s'ils n'avaient pas été « choisis en Christ », sanctifiés par Son Esprit. Ils étaient auparavant dans un terrible état de ténèbres spirituelles, mais ils sont désormais appelés hors de cet abîme, dans la joie et l’abondance, afin qu'ils puissent clamer les louanges du Seigneur, en témoignant de la Vérité, par leur bonne conduite.
Les enfants de Dieu ont de grandes obligations envers Celui qui a fait d'eux Son peuple, en leur prouvant Sa Miséricorde ! Ne pas bénéficier de cette Dernière est un véritable malheur, même si l’on disposait de tous les plaisirs du monde.
Rien n'amène autant à la repentance qu’une reconnaissance sincère de la Miséricorde et de l'Amour de Dieu. Ne cherchons pas à abuser, ni affronter la Grâce de Dieu, si nous n’avons pas l'espoir d'être sauvés par Christ ; que tous ceux qui veulent être trouvés parmi ceux qui obtiennent Sa Miséricorde, marchent d’une manière digne de Son peuple !
Dieu s’approche des âmes, pour les appeler à la repentance, par Sa Parole et par Sa Grâce ; beaucoup Le glorifieront, et Son peuple, dans la voie de la sainteté, connaîtra un heureux changement !
Bien considérer ces devoirs est conforme à la Volonté divine ; la sainte conduite du chrétien consiste par conséquent, à faire taire les calomnies des gens ignorants et des insensés. Les chrétiens doivent s'efforcer, dans tout leur entourage, de tenir une conduite pleine de droiture et de ne pas faire de leur liberté, un prétexte de négligence de leur devoir ; ils doivent se souvenir qu'en fait, ils sont « serviteurs de Dieu ».
Ces serviteurs devaient rester soumis, non seulement envers les maîtres qui manifestaient une autorité raisonnable, mais également envers ceux qui étaient durs et sévères, se fâchant injustement.
La sévérité coupable d'un maître, vis-à-vis de son serviteur, ne justifie pas un mauvais comportement de la part de ce dernier ; un serviteur est destiné à accomplir son devoir, même si le maître est « pointilleux » et pervers. De leur côté, les maîtres doivent être bons et doux envers leurs domestiques et leurs subordonnés.
Quelle gloire, ou quelle distinction y a-t-il, pour ceux qui professent être chrétiens, d'être patients quand ils sont corrigés pour leurs fautes ? Mais lorsqu'ils se sont bien conduits, tout en ayant été maltraités par des maîtres païens orgueilleux et emportés, ayant tout supporté, sans plaintes, ni pensées de vengeance, tout en persévérant dans leur devoir, ceci sera accepté favorablement par Dieu, dans Sa Grâce.
La mort de Christ a été considérée par Dieu, non seulement comme un exemple de patience et de souffrance, mais par elle, Il a porté nos péchés ; Il en a subi le châtiment, et a de cette façon, satisfait la Justice divine. Par cet acte, Christ a « effacé » nos fautes. Les « fruits » des souffrances de Christ sont la mort au péché, et une nouvelle vie, dans la sainteté et la justice ; ces deux derniers éléments témoignent de la puissance de la mort et la résurrection de Christ, pour notre justification ; Christ a été meurtri et crucifié pour nos péchés ; par les marques des coups de fouet, lors de Son arrestation, les maladies de notre âme ont été guéries !
L’homme, dans son péché et sa misère, avance délibérément vers l'égarement ; il erre, loin du pâturage, du Berger, et du troupeau, s'exposant à des dangers sans nombre. La conversion lui permet de retrouver le bon chemin et de bénéficier de la Grâce divine. Le pécheur repenti retourne ainsi à vers le bon Berger, vers Christ. Les impies, avant leur conversion, sont égarés en permanence ; leur vie est une constante erreur.
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D'autres traduisent : vous êtes édifiés. Mais il est plus conforme au ton de l'exhortation, qui domine dans ce morceau, de voir dans ce verbe un impératif et non un indicatif.
L'ordre : édifiez vous, n'est pas un non sens, puisqu'il à des pierres vivantes, capables par conséquent de s'approcher elles-mêmes de l'édifice.
- "Combien que un chacun de nous en son endroit soit temple de Dieu, et soit ainsi appelé toutefois, il faut nécessairement que tous soient assemblés en un, afin qu'il se fasse un temple de tous. Cela se fait quand un chacun, se contentant de sa mesure, se contient dedans les limites de son office ; et néanmoins tous ne laissent de rapporter au profit public tout ce qu'ils ont reçu de grâces" Calvin.
Appuyées sur la pierre angulaire, les pierres du bâtiment se soutiennent aussi l'une l'autre.
- La maison spirituelle ainsi appelée par opposition au sanctuaire temporaire de l'ancienne Alliance, (Marc 13.1) c'est l'Eglise que l'Esprit de Dieu bâtit, pénètre et sanctifie, et dont tous les membres sont nécessaires les uns aux autres. Cette désignation de l'Église, fréquente dans les épîtres de Paul (1Corinthiens 3.10 et suivants ; Ephésiens 2.22 ; 1Timothée 3.15), était déjà dans la pensée de Jésus. (Matthieu 16.18,19)
Grec : Pour une sacrificature sainte.
Le temple de Jérusalem symbolisait l'édifice spirituel de l'Église. Entrant par la pensée dans ce temple, l'apôtre y trouve une sacrificature exercée par ceux-là seuls qui étaient aptes à remplir cette charge.
Cette sacrificature doit prendre fin. Celui qu'elle prophétisait a accompli le seul vrai sacrifice pour les péchés. Et par là même, il a fait de tous ses rachetés autant de sacrificateurs qui ont le droit de s'approcher de Dieu pour offrir des sacrifices spirituels. Ces sacrifices sont spirituels, comme l'édifice dont vient de parler l'apôtre ; ils sont de nature morale, et offerts par ceux qu'anime l'Esprit de Dieu.
Le premier sacrifice que ces nouveaux sacrificateurs présentent au Seigneur, c'est euxmêmes. (Comparer sur toute cette pensée Romains 12.1, 3e note) S'ils font ce sacrifice réellement et le renouvellent chaque jour, ils remplissent toutes les fonctions du sacrificateur de l'ancienne Alliance dans leur vraie signification.
"Tout revient à prêcher l'Evangile. Qui prêche, saigne le veau et égorge le vieil Adam. Tout ce que nous avons de lui doit être déposé ; c'est le seul sacrifice agréable à Dieu." Luther.
Bien plus, leur être entier étant voué à Dieu, l'accomplissement de leurs devoirs temporels, même des moindres, devient une partie vivante et réelle de ce service de Dieu, de ce culte en esprit qui ne saurait plus être séparé de la vie ordinaire, puisqu'il s'étend à tout, selon ce principe profond : "Soit que vous mangiez, ou que vous buviez, ou que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu." (Comparer verset 9)
A plus forte raison ne saurait-il y avoir dans l'Église des fonctions quelconques dont cette sacrificature soit exclue. Elle est l'Eglise même, tout y relève d'elle, comme l'Église relève de Jésus-Christ seul. Si, pour le bon ordre et pour le bien de tous, elle délègue quelques unes de ses fonctions à tels de ses membres qui ont sa confiance, en qui elle a reconnu les dons de la grâce pour cela, elle n'y renonce point elle-même : elle ne saurait y renoncer sans abdiquer le caractère que lui a donné son Chef, sans cesser d'être ce qu'elle est. Il n'y a plus d'autre sacrificature sur la terre. Quand le catholicisme en a rétabli une, c'est qu'il était retourné à l'Ancien Testament, c'est que déjà il avait accusé le sacrifice de Christ d'insuffisance, et cela pour élever une caste au-dessus de la vraie sacrificature.
- Mais l'apôtre ne veut pas qu'on puisse l'oublier : ces sacrifices spirituels ne sauraient être offerts à Dieu que par Jésus-Christ, (Hébreux 13.15) ou, comme d'autres traduisent, ne peuvent être agréables à Dieu (agréés de lui) que par Jésus-Christ.
Les interprètes diffèrent sur ces deux constructions possibles de la phrase, mais le sens reste le même au fond. Nous ne sommes rendus agréables à Dieu "qu'en son Bien Aimé," et rien de ce qui vient de nous ne saurait être assez pur pour être accepté de lui autrement qu'en Celui qui justifie et sanctifie notre vie entière avec chacune de nos œuvres. (1Pierre 4.11 ; Romains 1.8 ; 7.25 ; 15.30 ; 2Corinthiens 1.5 ; 3.4 ; Colossiens 3.17, etc)