L’Église et la société
PV-0725 SE Éphésiens 4.8, 4.11-16 Simon Ouellette, Jean-Christophe Jasmin et Pascal Denault nous proposent aujourd’hui une réflexion sur la différence …
Exhortations à l’humilité, à l’amabilité, à la patience et
à l’unité de l’Esprit. (Ephésiens 4:1-6)
À un usage correct des dons spirituels et des grâces. (Ephésiens 4:7-16)
À la pureté et la sainteté. (Ephésiens 4:17-24)
À prendre garde aux péchés pratiqués
parmi les païens. (Ephésiens 4:25-32)
Dans notre chemin de la sanctification, nous constatons beaucoup de chutes personnelles, auxquelles nous pouvons difficilement échapper. Ne soyons pas surpris de constater chez notre prochain, une conduite qu’il nous serait difficile de tolérer dans notre cas.
Il existe un Sauveur, Christ, en Lequel tous les croyants se confient, et un ciel où ils placent toute leur espérance ; tous ces rachetés doivent posséder un même cœur.
Les Éphésiens reconnaissaient avoir une harmonie dans la foi : cette dernière avait le même objet, le même Auteur, la même nature, et la même puissance. Tous ont cru aux grandes vérités de la piété ; ces chrétiens ont tous été admis dans l'église par le baptême, avec de l'eau, au Nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit ; c’était le témoignage de leur régénération.
Dieu le Père demeure en chaque croyant : ce dernier en est Son saint temple, par Son Esprit et Sa Grâce merveilleuse.
Nous trouverons toute plénitude en Christ ; une « mesure » en est délivrée à chaque croyant, selon la Volonté divine ; nous ne parviendrons jamais à connaître complètement cette plénitude, tant que nous ne serons pas montés au ciel, en présence du Seigneur !
Les enfants de Dieu croissent spirituellement, aussi longtemps qu'ils sont ici-bas ; cette croissance a pour but de promouvoir la gloire de Christ. Plus un homme cherche à grandir dans la connaissance du Seigneur, là où il est placé, selon la mesure qu’il a reçue, pour le bien des autres, plus il peut croire avec certitude qu'il dispose d'un amour et d’une charité sincères, enracinés en son cœur !
Les Païens, de tous côtés, ne marchent-ils pas dans la vanité de leur esprit ? Ne devons-nous pas faire la distinction entre les véritables chrétiens et ceux qui ne le sont « que de nom » ?
Ceux qui se livrent au péché ne possèdent aucune connaissance du salut ; ils sont assis dans les ténèbres, les préférant à la lumière. Ils ont une aversion et de la haine pour la sainteté : elle ne représente par pour eux le chemin de vie que Dieu exige et approuve, et par lequel nous vivons pour Lui ; cette sainteté est aussi la ressemblance à Dieu Lui-même, dans Sa pureté, Sa justice, Sa vérité et Sa bonté.
La Vérité de Jésus-Christ se manifeste dans Sa magnificence et Sa puissance.
L’homme, par nature, est corrompu ; sa nature est composée de divers éléments, se soutenant et s’activant tous ensemble : les désirs coupables ne sont que des convoitises trompeuses ; ils promettent le bonheur, mais en fait, rendent plus misérable ; ils conduisent à la destruction, s'ils ne sont pas combattus ni mortifiés. Ces mauvais penchants doivent être abandonnés, tels de vieux vêtements souillés ; ils doivent être éradiqués.
Il n'est pas suffisant d’abandonner la corruption ; nous devons également posséder les principes de la Grâce. Par « l'homme nouveau » il faut comprendre la « nouvelle nature », la « nouvelle créature », dirigée par un nouveau principe : la Grâce qui régénère, incitant le racheté à mener une nouvelle vie, de justice et de sainteté. Toute cette « marche spirituelle » est générée par le pouvoir tout-puissant de Dieu !
Les enfants de Dieu ne trichent pas, ils n'osent même pas mentir, d’ailleurs, ils détestent le mensonge. Prenons garde à ne pas céder ni à la colère, ni aux passions de ce monde. Si éventuellement nous devons exprimer notre désaccord, voire blâmer notre prochain, veillons à ce que ce soit fait avec douceur.
Quand les premières manifestations du péché nous laissent insensibles, nous donnons alors le champ libre au diable ; quand nous succombons à la tentation, de manière répétitive, nous consentons à accepter ouvertement le péché...
Ces réflexions nous montrent que « céder au péché » est similaire à laisser entrer le diable en nous : nous devons alors résister et nous garder de toute pratique du mal.
L'oisiveté fait le voleur : ceux qui ne travaillent pas, s'exposent à la tentation de voler. Les hommes doivent travailler, afin de pouvoir pratiquer le bien, et d’être gardés de la tentation. Ils doivent travailler, non seulement pour pouvoir vivre, mais également dans le but d’aider les autres.
Que devons-nous penser de ceux qui, soi-disant chrétiens, s’enrichissent par la fraude, l'oppression, et les pratiques douteuses ! Les aumônes, pour être acceptées de Dieu, ne doivent pas provenir de la perversité ni du vol, mais de l'honnêteté et du travail.
Dieu déteste que les holocaustes qui Lui sont offerts, soient le produit du vol...
Chaque enfant de Dieu a le devoir de chercher, sous le regard du Seigneur, à amener chacun à songer sérieusement à son éternité, et à l’encourager par de sains propos.
« Soyez bons les uns envers les autres », nous dit ce texte. Ceci implique la présence et la manifestation de l'amour dans le cœur, suivi d’un comportement humble et courtois. Remarquons comment le pardon divin nous pousse à pardonner nous-mêmes ! Dieu nous pardonne, alors que nous lui avons désobéi, par notre péché. Nous devons pardonner, comme Lui nous a pardonnés.
Tout mensonge, toute corruption qui éveille les mauvais désirs et les convoitises, chagrine le Saint-Esprit. Les vaines passions, celles qui produisent l'amertume, la colère, les mauvaises paroles et la malveillance, chagrinent le Saint-Esprit. Ne provoquons pas l'Esprit qui, en de tels cas, s’éloignerait de nous, nous privant ainsi de Son influence, pleine de Grâce. Le corps sera « arraché » du pouvoir de la tombe, au jour de la résurrection.
Où que puisse demeurer le Saint-Esprit, Il accorde Sa bénédiction et la sanctification ; Il est à l’origine de toutes les joies spirituelles, en particulier, quand nous bénéficions de la rédemption offerte par Christ ; si Dieu retire de nous Son Esprit, nous courrons à notre perte...
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L'apôtre, après avoir indiqué le fondement de l'unité de la vraie Eglise de Dieu, (Ephésiens 4.4-6) veut montrer que cette unité n'est pas l'uniformité ; qu'elle se manifeste dans la variété des dons accordés à chacun et que ces dons de la grâce, distribués "selon la mesure du don de Christ," (Ephésiens 4.7) loin de détruire l'unité par leur diversité, ne font que la rendre plus certaine et plus complète. (Ephésiens 4.11-16)
Mais avant d'arriver à cette démonstration, il va dire en passant quelle est la source de ces dons, et comment Christ nous les a acquis par son œuvre entière, soit par son humiliation, soit par son retour dans la gloire.
"Avant d'appeler notre attention sur la distribution des grâces, il la fixe d'abord un moment sur le distributeur." A. Monod. (Ephésiens 4.8-10)
Tout cela est très clair et tout à fait conforme aux enseignements de l'Ecriture. Les dons du Saint-Esprit ne pouvaient être dispensés à l'Eglise qu'après l'accomplissement de la rédemption et la glorification de JésusChrist. (Voy. entre autres passages, Jean 7.39, note ; Jean 14.12 ; 14.7, note ; Actes 2.33)
Mais l'apôtre exprime cette pensée dans les paroles d'un psaume, et ces paroles, il ne les cite pas littéralement, Il paraît les détourner de leur sens original, afin de les adapter à son but. De là, grand embarras des interprètes, les uns y voyant une citation fausse de l'Ecriture, les autres faisant des efforts pour mettre d'accord le texte et la citation.
On a reproché à Paul la pensée et les termes, le fond et la forme. La pensée, parce que, dit-on, à Psaumes 68, il n'est point question de Christ, ni de son œuvre, ni de ses dons. Le psalmiste chante les triomphes de Dieu opérant les délivrances de son peuple depuis la sortie d'Egypte jusqu'à l'établissement de son règne visible en Sion, puis il ajoute (Ephésiens 4.19) littéralement : "Tu es monté en haut, tu as emmené captive la captivité (les captifs), tu as reçu des dons dans les hommes (ou pour les hommes) et même les rebelles, afin que la habite Dieu, l'Eternel."
Le Dieu révélé personnellement à son peuple dans l'ancienne Alliance, le Dieu marchant avec ce peuple, triomphant pour lui de tous ses adversaires, réduisant ceux-ci sous sa domination, en recevant les dépouilles et les tributs, ce Dieu est, selon tous les enseignements de l'Ecriture, la Parole éternelle, l'Ange de l'Alliance, le Fils de Dieu. (Comparer Jean 1 : l, note.)
De plus, tous les faits de l'histoire du règne de Dieu dans l'A.T. sont, aux yeux des écrivains du N. T., autant de symboles prophétiques de ce même règne de Dieu réalisé par le Rédempteur. Appliquer à Jésus-Christ, à son triomphe sur les ennemis spirituels de son peuple, la pensée du psalmiste, était, de la part de l'apôtre, rester parfaitement dans le sens de la parole scripturaire et en montrer la complète réalisation.
Mais la différence dans les termes ? mais le recevoir du prophète, transformé en donner par l'apôtre ? Pour ne faire violence à aucun des deux textes, il faut les laisser dire l'un et l'autre ce qu'ils disent. Il est de toute évidence que l'apôtre n'a pas entendu citer ici littéralement, comme le prouve déjà la troisième personne : il est monté, mise au lieu de la seconde : tu es monté.
Paul exprime sa pensée dans les termes de l'Ecriture, parce que ce rapprochement lui importait, mais il l'exprime avec cette entière liberté dont il donne ailleurs tant d'autres exemples. Ce qui importe, c'est sa pensée, qui est parfaitement vraie, et non la forme qu'il lui a donnée par une allusion libre aux paroles du psaume. Rien n'est moins vrai, au contraire, que les tours de force exégétiques par lesquels on veut établir une harmonie littérale entre le texte et la citation.
- Le mot de captivité est un hébraïsme qui signifie les captifs. Qui sont ces captifs ? Dans le psaume, il s'agit d'ennemis du peuple de Dieu réduits en servitude ; dans l'application qu'en fait l'apôtre, il est question des ennemis de Christ et de son règne, vaincus par sa résurrection et son retour dans la gloire. (Comparer Colossiens 2.15) D'autres entendent par ces captifs des hommes vaincus par la puissance de Christ et volontairement soumis à son règne. C'est possible, mais ce sens n'est pas dans le texte.