Balaam, animé par l'Esprit de prophétie, prédit la
prospérité et la domination du peuple d'Israël. Le personnage
se vante d'avoir enfin les yeux ouverts ! Autrefois, on
appelait les prophètes, des voyants.Beaucoup entendent la Parole sans y prêter attention ni
discerner la présence divine. Balaam connaissait la pensée du
Très Haut. Un homme peut très bien connaître la pensée de Dieu,
tout en étant, par désobéissance, dépourvu de Sa grâce. Balaam
appelait l'Éternel « le Dieu Tout Puissant ». Personne, dans
son entourage, ne pouvait à l'époque exprimer un plus grand
respect envers Dieu, malgré le fait qu'il ne ressentait pas
vis-à-vis de ce Dernier, une crainte ou un amour réels et que
sa foi n'avait rien d'extraordinaire.
Dans la mesure où un homme se rapproche des cieux, il peut s'en
trouver très près, sans toutefois y être ! Cette prophétie
décrit l'Éternel, qui se trouve être la « Couronne » et la
« Gloire » du peuple d'Israël et plus tard, dans une certaine
mesure, du roi David. Mais ce discours annonce également le
côté merveilleux de notre Seigneur Jésus, le Messie promis.
Balaam était en fait un mauvais homme : il voyait bien Christ,
tout en restant éloigné de Dieu ; il ne le voyait pas comme
Job, qui le discernait comme son Rédempteur personnel. Quand
Jésus viendra sur les nuées, tout œil le verra ; mais beaucoup
le verront comme cet homme riche, qui en enfer, voyait au loin
Abraham. Christ sortira de Jacob et d'Israël, telle une Étoile
et un Sceptre : l'Étoile représentera Sa Gloire et Son éclat,
le Sceptre, toute Sa Puissance et Son Autorité. Christ sera le
Roi, non seulement de Jacob et d'Israël, mais du monde entier ;
tous seront alors gouvernés par Son Sceptre d'or, ou mis en
pièces par Sa Verge de fer.
Balaam prophétisa sur les Amalécites et les Kéniens, des
peuples qu'il ne connaissait pas : même cachés dans le creux
des rochers, ils ne pourront subsister, face à la Puissance de
l'Éternel. Cette prophétie s'étend même jusqu'aux confins des
civilisations Grecques et Romaines, annonçant les œuvres
grandioses que l'Éternel accomplira avec ces nations. Ces
événements seront si terribles que personne ne pourra en
réchapper. Ceux qui survivront, seront comme arrachés du feu de
la destruction. Que Dieu puisse nous préparer à supporter ces
événements terrifiants !
Au lieu de proférer des blasphèmes sur l'église, Balaam maudit
d'abord Amalek, puis Rome, le dernier ennemi du peuple de Dieu.
Non seulement Rome, dans son contexte païen, mais aussi dans la
Papauté : l'antichrist et toutes les puissances qui
l'entourent.
Posons-nous cette question : est-ce que par nos connaissances,
notre expérience ou notre profession, nous surpassons Balaam ?
Aucune parole dite avec empressement, même dans la prédication
ou la prière, ou sur la connaissance de la prophétie, n'est en
fait différente ou supérieure aux vantardises de ceux qui se
disent ennemis de Dieu et qui pratiquent l'injustice. La simple
dépendance envers le Sang rédempteur, la Grâce qui nous
sanctifie et la soumission à la Volonté divine, les efforts
constants à glorifier Dieu et à aider Son peuple, ne sont
peut-être pas des actes qui brillent par leur splendeur aux
yeux du monde, mais qui sont en réalité des dons spirituels
merveilleux, qui accompagnent notre salut. Aucun hypocrite
n'est capable d'exercer de tels agissements. Le plus petit des
croyants possède déjà un minimum de ces dons et aspire en
fait, par la prière, à en posséder davantage.