Nous voyons dans ce texte une prophétie relative aux
souffrances de Christ : au verset sept, nous voyons Dieu le Père donner
des ordres « à l'épée de Sa Justice », afin qu’elle se dresse contre Son
Fils, qui allait, de plein gré, se donner en offrande à la croix, pour
le péché de l’humanité.Christ, Dieu en personne, est appelé « mon compagnon. ». En fait, Christ
et le Père ne sont « qu’une seule Personne ». Jésus est le Berger qui
allait donner Sa vie pour Ses brebis. Il devait subir ce sacrifice, car
« sans effusion du sang, il ne peut y avoir de rémission des péchés, »
(Heb 9:22)*.
L’épée mentionnée au début de ce texte allait se lever contre Christ,
malgré le fait qu’Il n’ait aucun péché à se faire pardonner. C’est
peut-être une allusion à toutes les souffrances du Seigneur, en
particulier lors de la terrible agonie qu'Il a connue dans le jardin de
Gethsémané et surtout au supplice de la croix, jusqu'à ce que la justice
divine soit complètement satisfaite.
« Frappe le Berger, et les brebis seront dispersées. » Cette prédiction
s’est accomplie quand notre Seigneur Jésus fut abandonné par tous Ses
disciples, la nuit où il fut trahi : en effet, tous s’enfuirent. Nous
pouvons également faire de cette phrase un parallèle avec la dispersion
d’une partie de l'église, corrompue et hypocrite...
Les Juifs ayant rejeté et crucifié Christ, en s’opposant à Son Évangile,
furent persécutés par les Romains, qui détruisirent une grande partie du
peuple. Toutefois, un « reste » sera sauvé (verset huit). Si nous
faisons partie de Son peuple, nous serons alors « affinés
spirituellement, comme l'or ; » Il restera éternellement notre Dieu !
Lors de l'apparition de notre Seigneur Jésus-Christ, nous connaîtrons la
fin de toutes nos épreuves et de nos souffrances ici-bas, et cela se
traduira par des louanges, à Sa gloire !
* Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la
compréhension du texte.
Plusieurs interprètes le pensent avec les idées charnelles que les Juifs se faisaient du Messie, ils pouvaient redouter que Jésus ne suscitât parmi le peuple quelque émeute, qui aurait provoqué une répression sévère de la part des Romains et amené peut-être la suppression du pouvoir du sanhédrin.
C'est là ce qu'ils expriment par ces termes énergiques : Ils détruiront (grec enlèveront, supprimeront) et notre lieu c'est-à-dire Jérusalem et son temple, siège de notre gouvernement et notre nation, à laquelle ils ôteront ce qui lui reste de son antique indépendance.
Que cette crainte fût sincère ou simulée leur principal mobile était l'ambition égoïste : ils craignent que les Romains ne mettent un terme à leur domination sur ce qu'ils appellent notre (tout l'accent porte sur ce mot en grec) lieu, notre nation.