Les quatre premiers des dix commandements,
communément appelés « le décalogue », nous décrivent notre
devoir envers Dieu. Ces quatre commandements sont cités en
premier car l'homme doit aimer son Créateur avant son prochain.
Il ne sera pas possible d'aimer son prochain sincèrement si les
sentiments que l'on éprouve pour Dieu ne sont qu'hypocrisie.Le premier commandement mentionne qui doit être l'objet de
notre adoration : l’Éternel et Lui seulement. Cela signifie
qu'il est interdit d'adorer les créatures. Quel que soit le
fait qui puisse entraver notre amour, notre gratitude, notre
révérence ou notre adoration envers Dieu, nous ne devons pas
céder à un sentiment de déception qui ne peut conduire qu'à une
transgression de ce commandement. Tout ce que nous faisons doit
être fait à la gloire de Dieu.
Le second commandement se rapporte à l'adoration que nous
devons ressentir envers le Seigneur, notre Dieu. Il est
interdit de fabriquer une image ou une représentation
quelconque de la Déité, sous quelque forme ou intention que ce
soit. Mais la signification spirituelle de ce commandement est
plus étendue : tous les types de superstition sont défendus,
ainsi que toutes les « inventions » humaines qui déforment la
véritable adoration de Dieu.
Le troisième commandement concerne la façon d'adorer : elle
doit être faite avec toute la révérence et le sérieux
possibles. Tout serment inconsidéré est prohibé. Toutes les
injures au nom de l'Éternel et tous les jurons ne sont que
d'affreuses offenses à Ses commandements. Cela ne concerne pas
uniquement les injures contre la Parole de Dieu ou les choses
saintes, mais aussi toutes celles qui sont vaines, malsaines ou
relatives aux plaisirs douteux. Le Seigneur ne laissera pas
impuni celui qui invoquera Son Nom en vain.
Le quatrième commandement est particulier : c'est un
« rappel », c'est-à-dire que ce n'était pas la première fois
qu'il était ordonné, mais que les hommes le connaissaient déjà.
Un jour sur sept doit être sanctifié. Six jours sont consacrés
au travail, mais il ne faut pas négliger ensuite le service de
Dieu et le soin à apporter à notre âme. Aujourd'hui, nous
devons accomplir tout notre travail dans le temps imparti, sans
en prévoir pour le sabbat, le jour du repos. Christ a permis
d'accomplir en ce jour particulier les travaux de nécessité, de
charité et de piété ; car le sabbat a été fait pour l'homme et
non l'inverse, Marc 2:27 ; tout ce qui concerne le luxe,
la vanité ou l'autosatisfaction est à éviter. Tout acte
commercial, tout paiement de transaction, toute lettre
d'affaires, toute étude industrielle, déplacement, voyage
mondain ou conversations légères, ne font que gâter la sainteté
de ce jour, que Dieu a mis à part.
La paresse et l'indolence font partie des attitudes
« du monde », mais ne concernent pas le saint repos.
Le sabbat doit être un jour où l'on se repose du travail
journalier, pour se consacrer au service de Dieu. Les avantages
du respect de ce jour sanctifié, sont la bonne santé et la joie
des hommes, ce temps mis à part étant consacré au soin de l'âme
et au rappel de l'excellence de la Parole de Dieu. Ce jour est
béni ; les hommes qui le respectent sont bénis, en lui et par
lui. Cette bénédiction et ce respect de la sainteté ne sont pas
consacrés à un septième jour ordinaire, mais au jour du sabbat.