Bien que la miséricorde et le pardon soient
essentiels dans notre vie, nous rechignons cependant à
pardonner les offenses de nos frères.La parabole citée dans ce texte souligne l’importance de la
provocation que Dieu subit de la part de Son peuple ici-bas, et
combien sont malencontreux Ses serviteurs.
Trois éléments sont remarquables dans cette parabole :
1. La clémence merveilleuse de ce roi. La dette du péché est si
importante que nous sommes incapables de la payer. Remarquez
dans ce passage, la conséquence du péché : être vendu, en tant
qu’esclave ! Beaucoup de personnes, étant écrasées par le poids
énorme de leurs péchés, s'imaginent pouvoir « dédommager » Dieu
pour le mal qu'elles Lui ont fait : quelle folie !
2. La sévérité déraisonnable du serviteur, envers son compagnon
de travail, malgré la clémence de son Seigneur envers lui. Nous
ne devons pas minimiser le tort que nous pourrions faire à
notre prochain, car cela aussi est un péché contre Dieu ; nous
ne devons pas non plus aggraver ces torts, ni envisager de se
venger. Plaignons-nous, devant Dieu, à la fois de la méchanceté
du méchant, et des détresses de l'affligé ; portons-les devant
Lui, en toute confiance !
3. Le maître blâma la cruauté de son serviteur. La gravité d’un
péché met en valeur la richesse de la miséricorde qui lui
octroie le pardon ; une notion claire d’une telle miséricorde
est très utile pour disposer notre cœur à pardonner à notre
frère. Nous ne pouvons pas imaginer que Dieu pardonne
réellement les fautes des hommes, pour ensuite reconnaître leur
culpabilité et les condamner ; la dernière partie de cette
parabole montre les conclusions erronées que tire un certain
nombre de personnes, au sujet du pardon de leurs péchés : leur
conduite montre qu'elles n’ont jamais vraiment connu l'Esprit
de la Grâce de l'évangile qui sanctifie ; en fait elles ne
l’ont jamais expérimenté.
Nous ne pardonnons pas vraiment les offenses qu’un frère
pourrait nous avoir faites, si nous ne lui pardonnons pas de
tout cœur ; ceci n'est d’ailleurs pas suffisant ; en fait, nous
devons chercher à faire du bien, même à ceux qui nous
offensent.
Ceux qui, portant le nom de chrétien, persistent à traiter leur
frère de façon impitoyable, seront condamnés par le ciel de la
même manière ! Le pécheur repentant ne doit compter que
sur la Miséricorde céleste, gratuite et sans limites, par
l’intermédiaire de la « rançon » de la mort de Christ.
Cherchons de plus en plus cette Grâce de Dieu qui nous
renouvelle, afin qu'Elle nous enseigne à pardonner aux autres,
comme nous espérons être pardonnés nous-mêmes en Lui !
Il faudrait que Philémon renonçât à aimer Paul pour ne pas aimer Onésime. Les manuscrits ne présentent pas moins de quatre leçons différentes pour ce verset Philémon 1.12.
D'après quelques-uns, les mots reçois-le ne seraient pas authentiques ; la construction serait interrompue et reprise seulement à Philémon 1.17 où Paul se décide enfin à formuler sa requête.