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Élisée, successeur d'Elie

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    • 2 Rois 2

      1 Voici comment un jour le Seigneur enleva Élie au ciel dans un tourbillon de vent : Élie et Élisée avaient quitté le Guilgal et marchaient ensemble.
      2 En cours de route, Élie dit à Élisée : « Reste ici ; le Seigneur m’envoie à Béthel. » Mais Élisée lui répondit : « Par le Seigneur vivant et par ta propre vie, je jure que je ne te quitterai pas ! » Ils se rendirent donc ensemble à Béthel.
      3 Les membres du groupe de prophètes qui habitaient Béthel demandèrent à Élisée : « Sais-tu qu’aujourd’hui le Seigneur va enlever ton maître au ciel ? » – « Oui, je le sais aussi, répondit Élisée ; mais ne me parlez pas de cela ! »
      4 Élie dit de nouveau à Élisée : « Reste ici, Élisée ! Le Seigneur m’envoie à Jéricho. » Mais Élisée lui répondit : « Par le Seigneur vivant et par ta propre vie, je jure que je ne te quitterai pas ! » Ils se rendirent donc ensemble à Jéricho.
      5 Les membres du groupe de prophètes qui habitaient Jéricho s’approchèrent d’Élisée et lui demandèrent : « Sais-tu qu’aujourd’hui le Seigneur va enlever ton maître au ciel ? » – « Oui, je le sais aussi, répondit Élisée ; mais ne me parlez pas de cela ! »
      6 Élie dit encore à Élisée : « Reste ici ; le Seigneur m’envoie au bord du Jourdain. » Mais Élisée lui répondit : « Par le Seigneur vivant et par ta propre vie, je jure que je ne te quitterai pas ! » Ils se mirent donc en route ensemble.
      7 Une cinquantaine de prophètes les suivirent ; toutefois, ils restèrent à une certaine distance d’Élie et d’Élisée, qui se tenaient sur la rive du Jourdain.
      8 Élie ôta son manteau, le roula et en frappa l’eau du fleuve ; l’eau s’écarta de part et d’autre, et ils purent tous deux traverser à pied sec.
      9 Quand ils eurent traversé, Élie dit à Élisée : « Demande-moi ce que tu désires que je fasse pour toi, avant que le Seigneur m’enlève d’auprès de toi. » Élisée répondit : « J’aimerais recevoir en héritage une double part de ton esprit prophétique. » –
      10 « Tu demandes une chose difficile à obtenir, reprit Élie. Toutefois, si tu me vois, au moment où le Seigneur m’enlèvera d’auprès de toi, c’est que ta demande se réalisera ; si tu ne me vois pas, c’est qu’elle ne se réalisera pas. »
      11 Pendant qu’ils marchaient et s’entretenaient, un char étincelant, tiré par des chevaux éclatant de lumière, les sépara ; et aussitôt, Élie fut enlevé au ciel dans un tourbillon de vent.
      12 Lorsque Élisée vit cela, il se mit à crier : « Mon père ! Mon père ! Tu valais tous les chars et tous les cavaliers d’Israël ! » Quand il ne vit plus Élie, il déchira ses vêtements en deux.
      13 Ensuite il ramassa le manteau qu’Élie avait laissé tomber de ses épaules et il retourna sur la rive du Jourdain où il s’arrêta.
      14 Il prit ce manteau et frappa l’eau du fleuve, en s’écriant : « Où est le Seigneur, le Dieu d’Élie ? Oui ! Où est-il ? » Il frappa donc l’eau du fleuve, qui s’écarta de part et d’autre, et il put passer.
      15 Les membres du groupe de prophètes de Jéricho virent à distance ce qu’avait fait Élisée et ils se dirent : « L’esprit prophétique qui animait Élie anime maintenant Élisée. » Ils vinrent à la rencontre d’Élisée, s’inclinèrent jusqu’à terre devant lui
      16 et lui dirent : « Vois-tu, nous avons avec nous cinquante hommes courageux. Nous allons les envoyer rechercher ton maître, car l’Esprit du Seigneur, après l’avoir enlevé, l’a peut-être jeté sur une montagne ou dans une vallée. » Mais Élisée leur dit de ne pas les envoyer.
      17 Cependant ils insistèrent tellement qu’Élisée finit par accepter. Ils envoyèrent donc leurs cinquante hommes, qui cherchèrent Élie pendant trois jours sans le trouver.
      18 Quand ils revinrent, Élisée, qui était encore à Jéricho, leur déclara : « Je vous avais bien dit de ne pas y aller ! »
      19 Les habitants de Jéricho dirent à Élisée : « Comme tu peux le voir, mon seigneur, notre ville est bien située, mais l’eau est malsaine et la terre ne produit rien. » –
      20 « Apportez-moi du sel dans une écuelle neuve », dit Élisée. Ils lui en apportèrent.
      21 Élisée se rendit alors à la source et jeta le sel dans l’eau en disant : « Voici ce que déclare le Seigneur : “J’ai rendu cette eau saine ; elle ne causera plus la mort des êtres vivants, ni la stérilité de la terre.” »
      22 En effet, l’eau devint saine, et elle l’est encore aujourd’hui, conformément à ce qu’Élisée avait annoncé.
      23 De Jéricho, Élisée partit pour Béthel. En cours de route, des gamins venus de la ville se moquèrent de lui en criant : « Monte, le tondu ! Monte, le tondu ! »
      24 Il se retourna, les regarda avec sévérité et les maudit au nom du Seigneur. Alors deux ourses sortirent de la forêt et mirent en pièces quarante-deux de ces enfants.
      25 Ensuite Élisée se rendit au mont Carmel, puis du Carmel il revint à Samarie.

      2 Rois 3

      1 Joram, fils d’Achab, était devenu roi d’Israël pendant la dix-huitième année du règne de Josaphat, roi de Juda ; il régna douze ans à Samarie.
      2 Il fit ce qui déplaît au Seigneur ; il imita Jéroboam, fils de Nebath, qui avait poussé le peuple d’Israël à pécher ; il ne cessa pas de commettre les mêmes péchés que lui. Toutefois il n’agit pas aussi mal que son père et sa mère, puisqu’il supprima la pierre sacrée que son père avait dressée en l’honneur du dieu Baal.
      4 Le roi de Moab, Mécha, avait des élevages de moutons ; il devait livrer chaque année cent mille agneaux et cent mille moutons avec leur laine comme impôt pour le roi d’Israël.
      5 Mais lorsque le roi Achab mourut, Mécha se révolta contre son successeur Joram.
      6 Celui-ci quitta aussitôt Samarie pour passer en revue toute l’armée d’Israël,
      7 puis il envoya des messagers dire à Josaphat, roi de Juda : « Le roi de Moab s’est révolté contre moi. Veux-tu venir avec moi pour attaquer son pays ? » – « D’accord, lui fit répondre le roi de Juda ; nous ne faisons qu’un, toi et moi, ton peuple et le mien, tes chevaux et les miens.
      8 Mais, ajoutait-il, par où passerons-nous ? » – « Par le désert d’Édom », lui fit dire Joram.
      9 Les rois d’Israël, de Juda et d’Édom se mirent donc en route. Après avoir marché pendant sept jours, ils ne trouvèrent plus d’eau ni pour les troupes ni pour les bêtes de somme.
      10 Alors le roi d’Israël s’écria : « Malheur ! C’est le Seigneur qui nous a attirés ici, nous les trois rois, pour nous livrer au pouvoir des Moabites ! »
      11 Mais Josaphat demanda : « N’y a-t-il pas ici un prophète par qui nous puissions consulter le Seigneur ? » Un officier du roi d’Israël répondit : « Nous avons avec nous Élisée, fils de Chafath, qui était un collaborateur intime du prophète Élie. » –
      12 « Bien ! reprit Josaphat. Cet homme-là saura nous annoncer ce que le Seigneur veut nous dire. » Aussitôt, les rois d’Israël, de Juda et d’Édom allèrent trouver Élisée.
      13 Le prophète s’adressa au roi d’Israël et lui dit : « Pourquoi viens-tu me déranger ? Va plutôt consulter les prophètes de ton père ou ceux de ta mère ! » – « Non ! répondit le roi. C’est le Seigneur qui nous a attirés ici, nous les trois rois, pour nous livrer au pouvoir des Moabites. »
      14 Élisée reprit : « Par le Dieu vivant, le Seigneur de l’univers dont je suis le serviteur, je réponds uniquement parce que je respecte Josaphat, roi de Juda ; autrement je ne ferais pas attention à toi, je ne te regarderais même pas.
      15 Maintenant, qu’on m’amène un musicien. » Tandis que le musicien jouait de son instrument, la puissance du Seigneur saisit Élisée ;
      16 celui-ci se mit à parler : « Voici ce qu’ordonne le Seigneur : “Creusez un grand nombre de fosses dans le lit desséché de ce torrent,
      17 car moi, le Seigneur, je déclare que ce vallon va se remplir d’eau ; vous n’entendrez pas de vent, vous ne verrez pas de pluie, et pourtant vous aurez de l’eau à boire, pour vous-mêmes, pour vos troupeaux et pour vos bêtes de somme.”
      18 Mais, continua Élisée, c’est encore peu de chose pour le Seigneur ; il va même livrer le pays de Moab en votre pouvoir.
      19 Vous pourrez détruire toutes les plus belles villes fortifiées, vous pourrez abattre tous les arbres fruitiers, boucher toutes les sources et jeter des pierres dans tous les champs cultivés pour les ravager. »
      20 Or le lendemain, à l’heure où l’on offre le sacrifice matinal, on vit de l’eau descendre du pays d’Édom et recouvrir le sol.
      21 Lorsqu’on avait appris, en Moab, que ces trois rois venaient attaquer le pays, on avait mobilisé tous les hommes en âge de porter les armes et on les avait placés sur la frontière.
      22 Au matin, quand les soldats moabites se réveillèrent, le soleil se reflétait à la surface de l’eau. Ils virent cette eau qui, de loin, leur apparaissait rouge comme du sang
      23 et ils s’écrièrent : « C’est du sang ! Les rois et leurs armées se sont sûrement querellés et entre-tués. Debout, gens de Moab, au pillage ! »
      24 Mais lorsqu’ils approchèrent du camp d’Israël, les soldats israélites surgirent et les battirent ; alors les Moabites s’enfuirent. Les Israélites les poursuivirent, pénétrèrent dans leur territoire et leur infligèrent une sévère défaite.
      25 Ils détruisirent les villes, ils lancèrent chacun une pierre dans tous les champs cultivés jusqu’à ce qu’ils soient recouverts, ils bouchèrent toutes les sources et abattirent tous les arbres fruitiers. Finalement, seule la ville de Quir-Hérès était encore intacte, mais les soldats armés de lance-pierres vinrent aussi l’encercler et l’attaquer.
      26 Le roi de Moab comprit qu’il ne pouvait pas résister à cette attaque ; il rassembla donc sept cents soldats porteurs d’épée pour faire une percée en direction du roi de Syrie, mais cela ne réussit pas.
      27 Alors il fit venir son fils aîné, qui devait lui succéder comme roi, et il l’offrit en sacrifice sur la muraille de la ville ; les Israélites éprouvèrent une telle crainte qu’ils levèrent le siège et retournèrent chez eux.

      2 Rois 4

      1 Un jour, une femme, dont le mari avait été membre d’un groupe de prophètes, vint trouver Élisée et le supplia de l’aider : « Élisée, lui dit-elle, tu sais que mon mari était un fidèle adorateur du Seigneur. Maintenant, il est mort, et l’homme à qui nous avions emprunté de l’argent va venir chercher mes deux enfants pour en faire ses esclaves. »
      2 Élisée lui dit : « Que pourrais-je faire pour toi ? Dis-moi ce que tu possèdes chez toi. » – « Je ne possède rien du tout, répondit-elle ; il ne me reste qu’un peu d’huile, juste de quoi me parfumer. » –
      3 « Eh bien ! reprit Élisée, va chez tes voisins et emprunte-leur des récipients vides. Surtout, empruntes-en assez.
      4 Puis rentre chez toi avec tes enfants, et ferme bien la porte. Alors tu verseras l’huile dans tous ces récipients et tu les mettras de côté au fur et à mesure qu’ils seront pleins. »
      5 La femme s’en alla donc. Quand elle fut chez elle avec ses enfants, elle ferma la porte ; les enfants se mirent à lui passer les récipients, et elle les remplissait.
      6 A un certain moment, elle dit à l’un des enfants : « Passe-moi encore un récipient vide. » Mais ils étaient tous pleins, et l’enfant lui dit qu’il n’y en avait plus. Alors l’huile s’arrêta de couler.
      7 La femme alla raconter au prophète ce qui venait d’arriver ; celui-ci lui dit : « Va vendre cette huile et rembourse ta dette ; ce qui te restera d’argent vous permettra ensuite de vivre, toi et tes enfants. »
      8 Une autre fois, Élisée était passé par le village de Chounem. Il y avait là une femme riche qui avait insisté pour qu’il vienne prendre un repas chez elle. C’est pourquoi, depuis ce jour, Élisée allait toujours manger chez elle quand il passait dans cette région.
      9 Cette femme dit à son mari : « Je suis sûre que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint prophète de Dieu.
      10 Nous devrions construire une petite chambre à l’étage supérieur de la maison et y mettre pour lui un lit, une table, un siège et une lampe. Il pourrait loger là quand il passe chez nous. »
      11 C’est ainsi qu’un jour Élisée vint chez ces gens et monta dans la petite chambre pour y passer la nuit.
      12 Puis il dit à son serviteur Guéhazi d’aller chercher la maîtresse de maison. Lorsque celle-ci se présenta devant la chambre,
      13 Élisée chargea Guéhazi de lui dire : « Tu t’es donné beaucoup de peine pour nous. Que pouvons-nous faire pour toi ? Peut-on intervenir en ta faveur auprès du roi ou du chef de l’armée ? » – « Non ! merci, répondit-elle. Au milieu de mon peuple, je ne manque de rien. »
      14 Élisée dit alors à Guéhazi : « Que faire pour elle ? » – « Eh bien ! répondit Guéhazi, elle n’a pas de fils, et son mari est âgé. » –
      15 « Rappelle-la donc ! » dit Élisée. Lorsqu’elle se présenta sur le pas de la porte,
      16 Élisée lui déclara : « L’an prochain, à la même époque, tu tiendras un fils dans tes bras. » Mais elle s’écria : « C’est impossible ! Toi qui es prophète de Dieu, ne me dis pas un mensonge ! »
      17 Cependant cette femme devint enceinte, et à la même époque, l’année suivante, elle mit au monde un fils, conformément à ce qu’Élisée lui avait annoncé.
      18 L’enfant grandit. Un jour, il alla trouver son père qui travaillait avec les moissonneurs.
      19 Soudain il s’écria : « Papa ! Oh, ma tête ! J’ai mal à la tête ! » Le père dit à un serviteur : « Porte-le vite à sa mère. »
      20 Le serviteur apporta l’enfant à sa mère. Celle-ci le prit sur ses genoux, mais vers midi il mourut.
      21 Alors elle monta dans la chambre d’Élisée, coucha l’enfant sur le lit, puis ferma la porte. Elle se rendit aux champs,
      22 appela son mari et lui dit : « Envoie-moi un serviteur avec une ânesse ; je me rends vite chez le prophète de Dieu et je reviens. »
      23 Son mari lui demanda : « Pourquoi vas-tu chez lui aujourd’hui ? Ce n’est pas la fête de la nouvelle lune, même pas un jour de sabbat. » – « Ne t’inquiète pas ! » répondit-elle.
      24 Elle sella l’ânesse et dit au serviteur : « Allons-y, conduis l’ânesse ; tu ne m’arrêteras que si je te l’ordonne. »
      25 Elle partit donc en direction du mont Carmel, pour aller trouver Élisée. Lorsque ce dernier la vit de loin, il dit à son serviteur Guéhazi : « Regarde, c’est la femme qui me reçoit à Chounem.
      26 Cours donc jusque vers elle et demande-lui si tout va bien pour elle-même, pour son mari et pour leur enfant. » La femme répondit à Guéhazi que tout allait bien.
      27 Cependant, quand elle arriva près d’Élisée sur la montagne, elle se jeta à ses pieds ; Guéhazi voulut la repousser, mais Élisée lui dit : « Laisse-la tranquille ! Elle est remplie d’une tristesse dont j’ignore la cause, car Dieu ne me l’a pas fait connaître. »
      28 Au même instant, la femme s’écria : « Est-ce moi qui t’avais demandé un fils ? Non ! Je t’avais même dit : “Ne me donne pas un faux espoir.” »
      29 Élisée dit à Guéhazi : « Es-tu prêt à partir ? Prends mon bâton de prophète et va à Chounem. Si tu rencontres quelqu’un en chemin, ne t’arrête pas pour le saluer ; et si quelqu’un veut te saluer, ne perds pas de temps à lui répondre. Là-bas, tu poseras mon bâton sur le visage de l’enfant. »
      30 Mais la mère de l’enfant dit à Élisée : « Par le Seigneur vivant, et par ta propre vie, je ne m’en irai pas sans toi. » Alors Élisée partit avec elle.
      31 Cependant Guéhazi était arrivé avant eux ; il posa le bâton d’Élisée sur le visage de l’enfant, mais rien ne se passa : pas un bruit, pas un mouvement. Il revint donc vers le prophète et lui annonça : « L’enfant ne s’est pas réveillé. »
      32 Lorsque Élisée parvint à la maison, l’enfant mort était toujours étendu sur le lit.
      33 Élisée entra dans la chambre, ferma la porte derrière lui et se mit à prier le Seigneur.
      34 Puis il se plaça sur l’enfant, bouche contre bouche, les yeux en face des yeux, et mains contre mains ; et tandis qu’il était ainsi agenouillé sur lui, le corps de l’enfant se réchauffa.
      35 Élisée se releva et se mit à marcher de long en large dans la pièce, puis il s’agenouilla de nouveau sur lui. Soudain l’enfant éternua sept fois et ouvrit les yeux.
      36 Aussitôt Élisée appela Guéhazi et lui dit : « Va chercher la mère de l’enfant. » Guéhazi descendit la chercher ; lorsqu’elle arriva, Élisée lui dit : « Viens reprendre ton fils. »
      37 Elle s’avança, se jeta aux pieds du prophète et s’inclina jusqu’à terre. Puis elle prit son fils et s’en alla.
      38 Un jour, alors que la famine régnait dans le pays, Élisée était revenu au Guilgal et avait réuni le groupe de prophètes autour de lui. Il ordonna à son serviteur : « Mets la grande marmite sur le feu et prépare-nous une soupe. »
      39 Alors un membre du groupe s’en alla dans les champs pour chercher des herbes ; il trouva une sorte de vigne sauvage, sur laquelle il cueillit des fruits ressemblant à de petites courges ; il en remplit la poche de son vêtement et, à son retour, il les coupa en morceaux et les mit dans la marmite ; personne ne savait ce que c’était.
      40 Mais lorsqu’on servit cette soupe aux hommes, ils la goûtèrent et se mirent aussitôt à crier : « La soupe est empoisonnée, prophète de Dieu ! » En effet, personne ne pouvait la manger.
      41 Alors Élisée ordonna d’apporter de la farine ; il en mit dans la soupe, puis dit à son serviteur : « Sers-en à ces gens et qu’ils mangent ! » Or le contenu de la marmite était devenu tout à fait mangeable.
      42 A cette même époque, un homme arriva de Baal-Chalicha ; il apportait au prophète vingt pains d’orge, faits de farine nouvelle, et un sac de grain qu’il venait de récolter. Élisée dit à son serviteur de partager ces vivres entre tous,
      43 mais le serviteur répondit : « Comment pourrais-je nourrir cent personnes avec cela ? » – « Partage ces vivres entre tous, reprit Élisée, car voici ce que déclare le Seigneur : “Chacun aura assez à manger, et il y aura même des restes.” »
      44 Le serviteur répartit le pain entre ses compagnons ; chacun en mangea et il y eut effectivement des restes, comme le Seigneur l’avait annoncé.

      2 Rois 5

      1 Le général en chef du roi de Syrie s’appelait Naaman. Son maître l’appréciait beaucoup et le traitait avec faveur ; en effet, c’était par lui que le Seigneur avait donné la victoire aux Syriens. Mais cet homme, un vrai héros, était lépreux.
      2 Or des pillards syriens, qui avaient pénétré en bandes dans le territoire d’Israël, en avaient ramené prisonnière une fillette, qui devint la servante de la femme de Naaman.
      3 La fillette dit un jour à sa maîtresse : « Ah ! si seulement mon maître se présentait au prophète qui est à Samarie. Celui-ci le guérirait tout de suite de sa lèpre. »
      4 Naaman alla parler au roi de ce que la petite servante israélite avait dit :
      5 « Bien, dit le roi, va trouver le roi d’Israël avec la lettre que je te remettrai pour lui. » Naaman partit donc en emportant environ trois cents kilos d’argent, soixante kilos d’or et dix habits de fête.
      6 Il remit au roi d’Israël la lettre où le roi de Syrie avait écrit : « Je t’envoie mon général Naaman, porteur de cette lettre, pour que tu le guérisses de sa lèpre. »
      7 Dès que le roi d’Israël eut fini de lire la lettre, il déchira ses vêtements et s’écria : « Suis-je Dieu, moi, avec le pouvoir de faire mourir et de faire revivre les gens ? Voilà le roi de Syrie qui m’envoie quelqu’un à guérir de la lèpre ! Vous voyez bien : il cherche à m’entraîner dans un conflit ! »
      8 Lorsque le prophète Élisée apprit que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements, il lui fit dire : « Pourquoi es-tu pareillement bouleversé ? Cet homme n’a qu’à venir chez moi, et il saura qu’il y a vraiment un prophète dans le pays d’Israël. »
      9 Naaman vint donc avec son char et ses chevaux, et attendit devant la porte de la maison d’Élisée.
      10 Élisée envoya quelqu’un lui dire : « Va te plonger sept fois dans l’eau du Jourdain. Alors tu seras guéri et purifié. »
      11 Naaman s’en alla très mécontent, en disant : « Je pensais que le prophète sortirait de chez lui pour se présenter devant moi, qu’il prierait le Seigneur son Dieu, passerait sa main sur l’endroit malade et me guérirait de ma lèpre.
      12 D’ailleurs les rivières de Damas, l’Abana et le Parpar, valent certainement mieux que tous les cours d’eau du pays d’Israël ! Ne pourrais-je pas m’y plonger pour être purifié ? » Naaman fit donc demi-tour et s’en alla furieux.
      13 Mais ses serviteurs vinrent lui dire : « Maître, si le prophète t’avait ordonné quelque chose de difficile, ne l’aurais-tu pas fait ? Alors pourquoi ne pas faire ce qu’il te dit : te plonger simplement dans l’eau pour être purifié ? »
      14 Naaman descendit au bord du Jourdain et se trempa sept fois dans l’eau, comme Élisée l’avait dit, et il fut purifié : sa peau redevint semblable à celle d’un petit enfant.
      15 Aussitôt il revint chez le prophète avec tous ceux qui l’accompagnaient ; il se présenta devant lui et dit : « Maintenant je sais que sur toute la terre il n’y a pas d’autre Dieu que celui d’Israël. Veuille donc accepter le cadeau que je t’offre. »
      16 Mais Élisée répondit : « Par le Seigneur vivant dont je suis le serviteur, je t’assure que je n’accepterai rien. » Naaman insista, mais Élisée refusa.
      17 Naaman reprit : « Puisque tu refuses tout cadeau, permets-moi au moins d’emporter un peu de terre de ton pays, de quoi charger deux mulets ; en effet, je ne veux plus offrir de sacrifices complets ou de sacrifices de communion à d’autres dieux qu’au Seigneur d’Israël.
      18 Seulement je demande d’avance pardon au Seigneur pour ceci : Quand mon maître, le roi de Syrie, entre dans le temple de son dieu Rimmon pour prier, je dois m’incliner jusqu’à terre en même temps que lui, car il s’appuie sur mon bras. Que le Seigneur veuille donc bien me pardonner ce geste. »
      19 Élisée lui répondit : « Tu peux t’en aller en paix. » Et Naaman partit. Naaman n’était pas encore bien loin
      20 lorsque Guéhazi, le serviteur d’Élisée, se dit : « Mon maître n’a rien voulu accepter de ce que Naaman le Syrien lui offrait. Eh bien, moi, aussi vrai que le Seigneur est vivant, je vais le rattraper et obtenir quelque chose de lui ! »
      21 Et Guéhazi partit pour le rattraper ; quand Naaman le vit accourir, il sauta de son char et se précipita vers lui en demandant : « Que se passe-t-il ? » –
      22 « Tout va bien ! répondit Guéhazi. Mon maître m’a simplement envoyé te dire que deux membres d’un groupe de prophètes viennent d’arriver chez lui, venant de la région montagneuse d’Éfraïm. Il te prie de donner pour eux trente kilos d’argent et deux habits de fête. » –
      23 « Accepte de prendre soixante kilos d’argent », lui dit Naaman. Il insista et mit l’argent dans deux sacs qu’il ficela ; il prépara aussi deux habits, et fit porter le tout par deux de ses serviteurs, qui accompagnèrent Guéhazi.
      24 Lorsqu’ils arrivèrent à l’endroit appelé Ofel, Guéhazi reprit les sacs et les habits et les déposa chez lui, puis il renvoya les serviteurs de Naaman.
      25 Guéhazi retourna auprès de son maître, qui lui demanda : « D’où viens-tu, Guéhazi ? » – « Je ne suis allé nulle part, Maître », répondit-il.
      26 Mais Élisée reprit : « Crois-tu que je n’ai pas pu voir en esprit cet homme qui sautait de son char et venait à toi ? Mais ce n’est pas le moment d’accepter de beaux habits, et encore moins de l’argent pour te payer des oliviers et des vignes, du gros et du petit bétail, des esclaves et des servantes ;
      27 en effet, la lèpre de Naaman va s’attacher à toi et à tes descendants pour toujours ! » Quand Guéhazi quitta Élisée, son corps, couvert de lèpre, était blanc comme la neige.

      2 Rois 6

      1 Un jour, les membres du groupe de prophètes dirent à leur maître Élisée : « Regarde, le local où nous nous réunissons avec toi est trop petit pour nous.
      2 Permets-nous de descendre au bord du Jourdain, chacun de nous préparera une poutre, et nous nous construirons là un nouveau local de réunion. » – « Allez-y », dit Élisée.
      3 Mais l’un des prophètes reprit : « Maître, accepte de venir avec nous ! » – « D’accord, je viens », répondit Élisée.
      4 Il descendit donc avec eux au bord du Jourdain, où ils abattirent des arbres.
      5 Tandis que l’un d’eux taillait sa poutre, le fer de sa hache se détacha du manche et tomba dans la rivière ; l’homme s’écria : « Quel malheur, Maître ! C’est une hache que j’avais empruntée ! »
      6 Élisée lui demanda : « Où le fer est-il tombé ? » L’homme lui montra l’emplacement ; alors Élisée coupa un morceau de bois et le lança à cet endroit. Aussitôt le fer de hache revint à la surface.
      7 « Récupère-le », lui dit Élisée. Et l’homme n’eut qu’à étendre la main pour le prendre.
      8 A l’époque où le roi de Syrie était en guerre contre Israël, il consulta ses officiers, puis leur dit où il voulait que son armée campe.
      9 Mais Élisée fit dire au roi d’Israël : « Fais attention ! Évitez de passer à tel endroit, car l’armée syrienne s’y installe. »
      10 Le roi d’Israël put donc envoyer des soldats surveiller l’endroit indiqué. Cela arriva plusieurs fois : Élisée avertissait le roi d’Israël, et celui-ci pouvait prendre ses précautions.
      11 Le roi de Syrie fut profondément troublé par ces événements ; il convoqua ses officiers et leur dit : « Il y a parmi nous un traître qui travaille pour le roi d’Israël ! Ne voulez-vous pas me le dénoncer ? »
      12 L’un des officiers lui répondit : « Il n’y a pas de traître parmi nous, Majesté ! Mais le prophète Élisée, en Israël, est capable de révéler à son roi même ce que tu dis dans ta chambre à coucher. »
      13 Alors le roi de Syrie ordonna : « Allez voir où il se trouve, pour que je puisse le faire capturer. » Quand on l’avertit qu’Élisée se trouvait à Dotan,
      14 le roi y envoya une forte troupe de soldats, avec des chars et des chevaux, qui arrivèrent de nuit et encerclèrent la ville.
      15 Le lendemain matin, le serviteur d’Élisée se leva de bonne heure et sortit de la ville ; il vit les soldats, les chevaux et les chars qui entouraient la ville. « Malheur, Maître ! s’écria-t-il. Qu’allons-nous faire ? » –
      16 « N’aie pas peur ! répondit Élisée. Ceux qui se trouvent avec nous sont plus nombreux que ceux qui sont avec eux. »
      17 Ensuite il pria en ces termes : « Seigneur, ouvre ses yeux pour qu’il puisse voir. » Le Seigneur ouvrit les yeux du serviteur d’Élisée, et celui-ci put voir que, tout autour d’Élisée, la montagne était couverte de chevaux et de chars étincelants.
      18 Cependant les soldats syriens se mirent en marche vers le prophète ; Élisée pria de nouveau : « Seigneur, bouche les yeux de tous ces soldats. » Et Dieu leur boucha les yeux, comme Élisée l’avait demandé.
      19 Alors Élisée dit aux soldats : « Vous êtes sur le mauvais chemin, ce n’est pas la ville qu’on vous a indiquée ; suivez-moi, et je vous conduirai vers l’homme que vous recherchez. » Mais en fait Élisée les conduisit à Samarie.
      20 Lorsqu’ils y entrèrent, Élisée pria encore : « Seigneur, demanda-t-il, ouvre leurs yeux pour qu’ils voient maintenant. » Lorsque Dieu eut ouvert leurs yeux, ils virent qu’ils se trouvaient en pleine ville de Samarie.
      21 Dès que le roi d’Israël vit tous ces soldats, il demanda à Élisée : « Mon père, faut-il les tuer ? » –
      22 « Non ! répondit Élisée, ne les tue pas. Habituellement tu ne mets pas à mort ceux que ton armée fait prisonniers au combat. Alors, à ceux-ci, donne plutôt à manger et à boire, puis laisse-les retourner chez leur roi. »
      23 Le roi d’Israël leur fit donc servir un grand festin ; après qu’ils eurent mangé et bu, il les laissa retourner chez le roi de Syrie. Depuis lors, les bandes de pillards syriens cessèrent de pénétrer dans le territoire d’Israël.
      24 A une autre époque, le roi de Syrie, Ben-Hadad, rassembla toute son armée et alla assiéger Samarie.
      25 Alors il y eut une grande famine dans la ville : les assiégeants bloquaient si bien la ville, qu’une simple tête d’âne coûtait quatre-vingts pièces d’argent, et une livre de pois chiches cinq pièces d’argent.
      26 Un jour, le roi d’Israël passait sur la muraille ; une femme lui cria : « Au secours, Majesté ! »
      27 Mais le roi lui répondit : « Si le Seigneur ne te secourt pas, moi non plus je ne peux pas te secourir ! Il n’y a plus de réserve, ni de blé, ni de vin. »
      28 Pourtant il ajouta : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Tu vois cette femme ! L’autre jour, elle a proposé que nous mangions mon fils, et que nous mangions le sien le lendemain.
      29 Nous avons donc cuit et mangé mon fils ; mais le lendemain, quand je lui ai dit d’amener son fils pour que nous le mangions, elle l’a caché. »
      30 Quand le roi entendit la femme lui raconter cela, il déchira ses vêtements ; il était alors sur la muraille, de sorte que tous les gens de la ville purent voir que, par-dessous, il portait une étoffe grossière directement sur la peau.
      31 Le roi s’écria : « Que Dieu m’inflige le plus terrible des malheurs si ce soir Élisée, fils de Chafath, a encore la tête sur les épaules. »
      32 Cependant Élisée tenait une réunion chez lui avec les anciens de la ville. Le roi lui envoya quelqu’un. Mais avant même que cet envoyé arrive, Élisée dit aux anciens : « Voyez-vous cela ! Cet assassin envoie quelqu’un pour me couper la tête. Faites attention : quand cet homme arrivera, fermez la porte et empêchez-le d’entrer. D’ailleurs, on entend déjà son maître qui arrive derrière lui. »
      33 Élisée parlait encore lorsque le roi arriva et déclara : « C’est le Seigneur qui nous envoie tous ces malheurs ! Que puis-je encore espérer de lui ? »

      2 Rois 7

      1 Élisée répondit : « Écoutez tous ce que déclare le Seigneur : “Demain à la même heure, on ne payera qu’une pièce d’argent pour douze kilos de farine ou vingt-quatre kilos d’orge, au marché de Samarie.” »
      2 L’aide de camp du roi, celui qui l’accompagnait toujours, répliqua : « Même si le Seigneur envoyait du grain en perçant des trous dans la voûte du ciel, ce que tu viens de dire pourrait-il se réaliser ? » – « Eh bien, répondit Élisée, tu le verras, mais tu n’en profiteras pas. »
      3 Il y avait quatre lépreux, installés hors de la ville, près de la grande porte. Ils se dirent l’un à l’autre : « Pourquoi restons-nous ici en attendant la mort ?
      4 Si nous décidons d’entrer dans la ville, nous y mourrons parce qu’on n’y trouve plus rien à manger ; si nous restons ici, nous mourrons également ! Descendons plutôt au camp des Syriens et rendons-nous à eux ; s’ils nous laissent vivre, tant mieux, nous vivrons ; et s’ils nous font mourir, eh bien, nous mourrons ! »
      5 Vers le soir, ils descendirent donc en direction du camp des Syriens. Ils arrivèrent à la limite du camp, mais ils ne trouvèrent personne.
      6 En effet, dans le camp des Syriens, le Seigneur avait fait entendre le bruit d’une puissante armée, équipée de chevaux et de chars. Les Syriens s’étaient dit les uns aux autres : « Le roi d’Israël a payé les rois des Hittites et des Égyptiens pour qu’ils envoient leurs armées contre nous ! »
      7 A la nuit tombée, ils s’étaient donc enfuis pour sauver leur vie ; ils avaient abandonné leur camp tel qu’il était, laissant sur place les tentes, les chevaux et les ânes.
      8 Les quatre lépreux arrivèrent donc à la limite du camp. Ils entrèrent dans une tente, où ils mangèrent et burent ce qu’ils y trouvèrent ; puis ils emportèrent de l’argent, de l’or et des vêtements qu’ils allèrent cacher ailleurs ; ensuite ils entrèrent dans une autre tente et emportèrent divers objets qu’ils allèrent aussi cacher.
      9 Mais ils se dirent alors l’un à l’autre : « Ce que nous faisons là n’est pas bien : aujourd’hui nous connaissons une bonne nouvelle et nous la gardons pour nous. Si nous attendons qu’il fasse jour pour la publier, nous serons certainement punis. Allons ! Nous devons porter cette nouvelle au palais royal. »
      10 Ils retournèrent à la ville, appelèrent les sentinelles de la grande porte et les informèrent : « Nous sommes allés au camp des Syriens, dirent-ils ; il n’y a plus personne, nous n’avons pas entendu une voix humaine. Il ne reste que les chevaux et les ânes attachés et les tentes abandonnées. »
      11 Les sentinelles appelèrent aussitôt quelqu’un pour transmettre ce message à l’intérieur du palais royal.
      12 Le roi se leva, en pleine nuit, puis il dit à son entourage : « Je vais vous expliquer ce que les Syriens sont en train de nous préparer ! Ils savent que nous sommes affamés : c’est pourquoi ils ont quitté leur camp et sont allés se cacher dans la campagne. Ils se disent que nous sortirons de Samarie, et qu’alors ils pourront nous capturer vivants et pénétrer dans la ville. »
      13 Un des officiers proposa au roi : « Prenons cinq des chevaux qui sont encore vivants – de toute façon, ils risquent de mourir comme tous les habitants de la ville – et envoyons quelques hommes avec ces chevaux pour voir ce qui se passe. »
      14 Le roi fit donc atteler deux chars et envoya une patrouille pour rechercher l’armée syrienne et voir ce qui se passait.
      15 La patrouille suivit les traces de l’armée jusqu’au Jourdain ; tout le long du chemin, il y avait des quantités de vêtements et d’objets dont les Syriens s’étaient débarrassés pour fuir plus vite. Alors les envoyés revinrent en informer le roi.
      16 Aussitôt, les habitants de Samarie descendirent vers le camp abandonné par les Syriens, pour le piller. Et, comme le Seigneur l’avait annoncé, on ne paya qu’une pièce d’argent pour douze kilos de farine ou vingt-quatre kilos d’orge.
      17 Le roi avait ordonné à son aide de camp, celui qui l’accompagnait toujours, d’aller surveiller ce qui se passait au marché, à la porte de la ville ; mais la foule massée à cet endroit le piétina et il mourut, comme le prophète Élisée l’avait annoncé, lorsque le roi d’Israël était venu le trouver.
      18 En effet, Élisée avait annoncé au roi : « Demain à la même heure, on ne payera qu’une pièce d’argent pour vingt-quatre kilos d’orge ou douze kilos de farine, au marché de Samarie. »
      19 L’aide de camp du roi avait alors répliqué : « Même si le Seigneur envoyait du grain en perçant des trous dans la voûte du ciel, ce que tu viens de dire pourrait-il se réaliser ? », et Élisée lui avait répondu : « Tu le verras, mais tu n’en profiteras pas. »
      20 C’est bien ce qui arriva : la foule massée à la porte de la ville piétina l’aide de camp, qui mourut.

      2 Rois 8

      1 Un jour, Élisée avait parlé à la femme dont il avait ramené le fils de la mort à la vie ; il lui avait dit : « Partez d’ici, toi et ta famille, et allez vous installer où vous pourrez ; en effet, le Seigneur a décidé d’envoyer la famine dans le pays d’Israël ; elle va commencer et durera sept ans. »
      2 La femme avait fait ce que le prophète lui recommandait : elle était partie aussitôt avec sa famille et s’était installée pour sept ans dans le pays des Philistins.
      3 Au bout de ces sept ans, elle revint avec les siens de chez les Philistins et elle se rendit chez le roi pour réclamer sa maison et son domaine.
      4 A ce moment-là, le roi était en train de parler avec Guéhazi, le serviteur d’Élisée. Il lui avait demandé de raconter toutes les choses extraordinaires que le prophète avait faites.
      5 Guéhazi lui racontait justement l’histoire de l’enfant mort qu’Élisée avait ramené à la vie, lorsque la mère de cet enfant arriva auprès du roi pour réclamer sa maison et son domaine. Alors Guéhazi s’exclama : « Majesté, voici précisément cette femme, avec son fils qu’Élisée a ramené à la vie. »
      6 Le roi questionna la femme, qui lui raconta toute l’histoire. Aussitôt le roi ordonna à l’un de ses hommes de confiance de s’occuper de cette affaire : « Je veux, dit-il, qu’on lui rende tout ce qui lui appartient et qu’on l’indemnise pour tout ce que son domaine a produit depuis qu’elle a quitté le pays jusqu’à aujourd’hui. »
      7 Une autre fois, Élisée se rendit à Damas. Or le roi de Syrie, Ben-Hadad, était malade ; lorsqu’il apprit que le prophète était en ville,
      8 il dit à Hazaël : « Va porter un cadeau au prophète Élisée. Tu lui demanderas ensuite de consulter le Seigneur pour savoir si je guérirai de cette maladie. »
      9 Hazaël partit trouver le prophète : il emmenait avec lui, sur quarante chameaux, les meilleurs produits de Damas pour les offrir en cadeau à Élisée. Il se présenta devant le prophète et lui dit : « Je suis l’envoyé de ton humble serviteur Ben-Hadad, le roi de Syrie. Il m’a chargé de te demander s’il guérirait de sa maladie. »
      10 Élisée répondit : « Va lui dire qu’il guérira certainement ! Mais en réalité, le Seigneur m’a révélé qu’il allait mourir. »
      11 Soudain le regard du prophète devint fixe et son visage absolument rigide, puis il se mit à pleurer.
      12 « Pourquoi pleures-tu, prophète ? » demanda Hazaël. Élisée répondit : « Je pleure parce que je sais déjà le mal que tu vas faire aux Israélites : tu incendieras leurs villes fortifiées, tu égorgeras les jeunes gens, tu écraseras les petits enfants et tu éventreras les femmes enceintes. » –
      13 « Comment pourrais-je faire de telles choses, moi qui ne dispose d’aucun pouvoir ? » reprit Hazaël. « Le Seigneur m’a révélé que tu deviendras roi de Syrie », répliqua Élisée.
      14 Hazaël quitta Élisée et retourna vers son maître ; celui-ci lui demanda : « Que t’a dit le prophète ? » – « Il m’a dit que tu guériras certainement », répondit Hazaël.
      15 Mais le lendemain, Hazaël prit une couverture, la trempa dans l’eau et l’appliqua sur le visage du roi pour l’étouffer. Le roi mourut, et Hazaël régna à sa place.
      16 Pendant la cinquième année du règne de Joram, fils d’Achab et roi d’Israël, Joram, fils de Josaphat, devint roi de Juda ;
      17 il avait trente-deux ans et il régna huit ans à Jérusalem.
      18 Il épousa une fille d’Achab. Il se conduisit aussi mal que les rois d’Israël et que la famille d’Achab, faisant ce qui déplaît au Seigneur.
      19 Pourtant le Seigneur ne voulut pas anéantir le royaume de Juda ; en effet, il avait promis à son serviteur David que ses descendants régneraient toujours à Jérusalem.
      20 Ce fut pendant le règne de Joram que le peuple d’Édom se révolta contre la domination de Juda et se donna un roi.
      21 Joram se rendit alors à Saïr avec tous ses chars de guerre : mais en pleine nuit, le roi et les commandants de chars durent forcer la ligne des Édomites qui les avaient encerclés, et les soldats judéens s’enfuirent chez eux.
      22 Depuis ce moment-là, le peuple d’Édom est resté indépendant de Juda. La ville de Libna se révolta aussi à la même époque.
      23 Tout le reste de l’histoire de Joram est contenu dans le livre intitulé Actes des rois de Juda.
      24 Lorsqu’il mourut, on l’enterra dans le tombeau familial de la Cité de David ; ce fut son fils Ahazia qui lui succéda.
      25 Pendant la douzième année du règne de Joram, fils d’Achab et roi d’Israël, Ahazia, fils de Joram, devint roi de Juda ;
      26 il avait vingt-deux ans et il régna un an à Jérusalem. Sa mère s’appelait Athalie, et elle était de la famille d’Omri, roi d’Israël.
      27 Ahazia se conduisit aussi mal que la famille d’Achab, faisant ce qui déplaît au Seigneur, tout comme cette famille à laquelle il était allié par mariage.
      28 Avec Joram, fils d’Achab, Ahazia alla combattre Hazaël, roi de Syrie, à Ramoth, en Galaad. Au cours du combat, les Syriens blessèrent le roi Joram ;
      29 celui-ci retourna à Jizréel pour soigner ses blessures. Alors Ahazia se rendit à Jizréel pour le voir, puisqu’il était souffrant.

      2 Rois 9

      1 Un jour, le prophète Élisée appela un jeune membre d’un groupe de prophètes et lui dit : « Prépare-toi à partir. Tu emporteras ce flacon d’huile et tu te rendras à Ramoth, en Galaad.
      2 Là-bas, tu iras trouver Jéhu, fils de Yochafath et petit-fils de Nimchi ; tu l’appelleras et tu l’emmèneras à l’écart de ses compagnons, dans une pièce retirée.
      3 Tu prendras alors le flacon et tu verseras l’huile sur sa tête en lui disant : Voici ce que déclare le Seigneur : “Je te consacre roi d’Israël !” Puis, ajouta Élisée, tu ouvriras la porte et tu t’enfuiras sans tarder. »
      4 Le jeune prophète se rendit donc à Ramoth de Galaad.
      5 Lorsqu’il y arriva, les chefs de l’armée d’Israël tenaient une séance ; le jeune prophète déclara : « J’ai quelque chose à te dire, chef ! » – « Auquel d’entre nous veux-tu parler ? » demanda Jéhu. « A toi-même, chef ! » répondit le prophète.
      6 Jéhu se leva et l’emmena dans la maison ; le prophète versa l’huile sur sa tête en lui disant : « Voici ce que déclare le Seigneur, le Dieu d’Israël : “Je te consacre pour régner sur mon peuple, Israël.
      7 C’est toi qui feras mourir les descendants d’Achab, ton ancien maître. Ainsi je vengerai tous mes serviteurs, prophètes ou autres, que Jézabel a fait assassiner.
      8 Oui, toute la famille d’Achab mourra, j’exterminerai tous les hommes de sa parenté, enfants et adultes.
      9 Je traiterai sa famille comme j’ai traité celle de Jéroboam, fils de Nebath, et celle de Bacha, fils d’Ahia.
      10 Quant à Jézabel, personne ne l’enterrera, car les chiens la dévoreront dans le champ de Jizréel.” » Après avoir dit cela, le prophète ouvrit la porte et s’enfuit.
      11 Jéhu sortit et retourna auprès des autres officiers du roi, qui lui demandèrent : « Que se passe-t-il ? Que te voulait cette espèce de fou ? » – « Oh ! rien, répondit Jéhu. Vous connaissez ce genre de prophètes et ce qu’ils peuvent vous raconter. » –
      12 « Tu mens, reprirent les autres. Raconte-nous donc ce qui s’est passé. » – « Eh bien ! dit Jéhu, il m’a parlé de telle et telle manière ; il m’a dit en particulier : Voici ce que déclare le Seigneur : “Je te consacre roi d’Israël !” »
      13 Aussitôt, tous les officiers enlevèrent leurs manteaux et les étendirent au haut de l’escalier pour y faire asseoir Jéhu ; les musiciens sonnèrent de la trompette et tout le monde se mit à crier : « Vive le roi Jéhu ! »

      2 Rois 13

      14 Lorsque Élisée fut frappé de la maladie dont il allait mourir, Joas, roi d’Israël, se rendit auprès de lui ; penché sur lui, il se mit à pleurer et s’écria : « Mon père ! Mon père ! Tu vaux tous les chars et tous les cavaliers d’Israël ! »
      15 Élisée lui dit : « Procure-toi un arc et des flèches. » Le roi se les fit apporter.
      16 « Ouvre la fenêtre du côté est », continua Élisée. Le roi l’ouvrit. « Prends ton arc et tends-le », ajouta encore le prophète. Le roi prit l’arc ; Élisée plaça ses mains sur les mains du roi, puis lui ordonna de tirer. Dès que le roi eut tiré, le prophète s’écria : « Cette flèche prédit une victoire donnée par le Seigneur, une victoire contre l’armée syrienne ! Oui, tu battras les Syriens à Afec et tu les extermineras. »
      18 Ensuite Élisée lui ordonna : « Prends les autres flèches. » Le roi les prit. « Frappe le sol ! » lui dit le prophète. Le roi frappa trois fois par terre, puis s’arrêta.
      19 Le prophète, irrité, lui déclara : « Si tu avais frappé par terre cinq ou six fois, alors tu aurais pu battre les Syriens définitivement ; mais maintenant, tu ne pourras les battre que trois fois. »
      20 Élisée mourut et on l’enterra. Chaque année, des bandes de pillards moabites pénétraient dans le territoire d’Israël.
      21 Un jour, des gens qui allaient enterrer un mort virent soudain une de ces bandes. Ils lancèrent le corps dans le tombeau d’Élisée et s’enfuirent. Dès que le mort eut touché les os d’Élisée, il revint à la vie et se releva.
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