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    • 2 Rois 2

      1

      Élie divise les eaux du Jourdain. (2 Rois 2:1-8)
      Élie est enlevé au ciel. (2 Rois 2:9-12)
      Élisée est désigné comme successeur d'Élie. (2 Rois 2:13-18)
      Élisée assainit les eaux de Jéricho, Ceux qui se sont moqués d'Élisée, sont mis à mort. (2 Rois 2:19-25)

      L'Éternel fit savoir à Élie que son ministère touchait à sa fin. L'homme de Dieu se rendit donc vers les différentes écoles de prophètes, afin de leur donner ses dernières exhortations et sa bénédiction. L'enlèvement d'Élie était en quelque sorte une image de l'ascension de Christ, marquant l'ouverture du royaume des cieux à tous les croyants. Élisée suivait depuis longtemps Élie et il ne voulait pas se séparer de son maître, de peur de manquer la bénédiction qu'il devait recevoir, lors de son départ. Que ceux qui sont guidés par Christ, ne se soient jamais lassés de Le suivre !

      Depuis le passage de l'arche au travers des eaux du Jourdain, par les enfants d'Israël, ce phénomène ne s'était plus reproduit ; ce jour là, le manteau du prophète les ouvrit de nouveau, véritable symbole de la Puissance divine.

      Quand Dieu fera monter ses fidèles au ciel, la mort sera ce « Jourdain » qu'ils devront franchir, pour se frayer un chemin. La mort de Christ a « divisé ces eaux du Jourdain », par la rançon qu'Il dut payer. « Ô mort, où est ta victoire, où est ton aiguillon » ? 1Corinthiens 15:55*.

      * Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la compréhension du texte.

      9 Cette plénitude, que les prophètes et les apôtres ont possédée, a existé de tous temps, et la Parole nous recommande de ne pas hésiter à la demander au Seigneur, dans une large mesure !

      L'assistance divine dont Élie bénéficiait, en particulier en ses dernières heures ici-bas, était pour Élisée une faveur enviable, surtout en ce qui concernait l'onction de l'Esprit. La plénitude spirituelle des saints quittant ce monde, ainsi que leurs expériences, ne peuvent que nous encourager à renforcer notre zèle pour le Seigneur.

      Élie fut enlevé au ciel dans un char de feu. On pourrait se poser beaucoup de questions à ce sujet, auxquelles d'ailleurs aucune réponse valable ne saurait être donnée. Contentons-nous de ce que nous décrit la Parole ! Que le Seigneur, lors de Sa venue, puisse être satisfait de notre travail ici-bas. Élie avait la charge de témoigner de la grandeur de l'Éternel ; il encouragea et enseigna Élisée à témoigner ici-bas, de la puissance du royaume de Dieu, parmi les hommes. Nous nous méprenons, si nous estimons que la préparation pour la patrie céleste réside uniquement dans la contemplation du Seigneur et dans la pratique de la piété.

      Le char et les chevaux sont apparus, entourés de feu ; cela ne signifiait nullement l'idée d'un jugement, mais plutôt une notion de l'éclat de la Gloire de l'Éternel. Par la manière dont Élie et Énoch furent enlevés de ce monde, Dieu donna une vision fugitive de la vie éternelle, révélée par l'évangile, de la gloire qui est réservée aux corps des saints, et de l'ouverture du royaume des cieux à tous les croyants. C'était également une image de l'ascension de Christ. Élie monta au ciel de manière triomphale et le monde ne put le retenir. Les cœurs de certains sont vraiment endurcis lorsqu'ils restent totalement passifs et insensibles, face au rappel vers la patrie céleste, des fidèles serviteurs de Dieu.

      Élie fut pour le peuple d'Israël, par ses conseils, ses réprimandes, et ses prières, plus efficace que la démonstration de puissance du char et du cheval de feu, et de plus, il a retenu les jugements divins, sur le point d'être exécutés. De la même manière qu'Élie laissa son manteau à son serviteur, Christ a légué à ses disciples, Son précieux évangile ; la manifestation de la puissance divine a toujours renversé les desseins funestes sataniques, pour établir le royaume de Dieu en ce monde. Le même évangile demeure toujours parmi nous ; bien que de nos jours, les manifestations miraculeuses ne soient plus aussi fréquentes, la puissance divine nécessaire à la conversion et au salut des pécheurs, est toujours aussi active et efficace !

      13 Élie laissa son manteau à Élisée ; ce geste représentait en quelque sorte, l'onction de l'Esprit sur son serviteur ; cette dernière eut une valeur considérablement plus grande, que le don d'un trésor d'or et d'argent. Élisée prit ce vêtement, non comme une relique sacrée qu'il fallait adorer, mais comme un vêtement bien utile, destiné à être porté.

      Dès qu'Élie fut monté dans les cieux, Élisée rechercha : - Premièrement Dieu ; quand des êtres chers quittent ce monde, nous avons toujours notre Dieu, en qui nous confier, Celui qui vit à jamais. - Le Dieu qu'Élie a servi, honoré, et dont il a témoigné. Le Seigneur notre Dieu, Celui des saints prophètes, est Le même hier, aujourd'hui, et à jamais ; mais à quoi pourront bien servir les manteaux, les édifices, et les livres de ceux qui nous ont quittés pour rejoindre le Seigneur, si nous ne possédons pas une piété identique à la leur, et l'Esprit de leur Maître ?

      Observez comment Élisée divisa les eaux du fleuve ; les personnes « dans le Seigneur » n'ont aucune crainte à avoir lors du « passage du Jourdain », la mort, cette étape redoutable.

      Les fils des prophètes firent une recherche bien inutile, pour tenter d'aider Élisée. Les hommes sages doivent s'adonner aux pratiques suivantes : la recherche de la paix et d'un bon témoignage envers les autres, éléments contre lesquels tout jugement restera vain et stérile. La « recherche d'Élie » à travers les collines et les vallées ne nous fera jamais retrouver le prophète... Il sera par contre, beaucoup plus efficace pour notre âme, de suivre l'exemple qu'il nous a laissé, en ce qui concerne sa foi et son zèle pour Dieu.

      19 Remarquez, dans ce texte, le miracle concernant l'assainissement des eaux de Jéricho. Les prophètes devraient bénir les lieux où ils exercent leur ministère, essayant « d'adoucir » les esprits amers, et de rendre « fécondes » les âmes stériles, le tout, selon la Parole de Dieu, véritable « sel » jeté dans l'eau pour la purifier. Ce geste est en quelque sorte une image assez réaliste de l'œuvre produite par la Grâce divine dans le cœur pécheur de l'homme. Des familles entières, des villes et des cités ont parfois changé totalement d'aspect par la prédication de l'évangile ; la méchanceté et le mal ont été changés en œuvres de droiture, qui sont, au travers de Christ, un éloge à la Gloire de Dieu.

      Ce texte décrit également la malédiction qui s'abattit sur ces jeunes de Béthel, en les exterminant ; ce ne fut pas une fatalité sans cause, mais vraiment la conséquence de leurs moqueries vis-à-vis d'Élisée, le prophète du Dieu vivant. En s'exclamant « monte », ces adolescents faisaient ainsi une allusion ironique à la montée d'Élie aux cieux. Le prophète agit sous l'impulsion divine. Si le Saint-Esprit n'avait pas dirigé cette malédiction solennelle d'Élisée, la Providence divine n'aurait pas confirmé ce terrible « verdict ». Le Seigneur doit être glorifié en tant que Dieu de Droiture, détestant le péché et agissant en conséquence.

      Que les jeunes puissent avoir de la crainte à proférer de mauvaises paroles, car Dieu « écoute » tous leurs propos. Qu'ils ne se moquent pas de l'infirmité, corporelle ou intellectuelle, des autres ; ils courent un réel péril en faisant ainsi.

      Que les parents qui veulent élever correctement leurs enfants, puissent leur inculquer la pratique du bien, les incitant dès leur jeune âge, à chasser toute sottise de leur cœur. Et quelle sera l'angoisse de ces parents, au jour du Jugement, quand ils seront témoins de la condamnation éternelle de leur progéniture, occasionnée par le mauvais exemple reçu, leur manque de vigilance et leur mauvaise éducation !

      2 Rois 3

      1

      Joram, roi d'Israël. (2 Rois 3:1-5)
      La guerre avec Moab, l'intercession d'Élisée. (2 Rois 3:6-19)
      Les eaux rouges comme du sang, Moab est renversé. (2 Rois 3:20-27)

      En se séparant de la stèle de Baal, Joram prit en compte l'avertissement du Jugement divin, mais il continua toutefois à se livrer aux mêmes péchés que Jéroboam.

      Il en est ainsi pour ceux qui ne se repentent pas en toute sincérité, sans changer réellement de comportement, qui abandonnent les péchés qui les menaient à la perdition, mais qui continuent à aimer ceux dont ils ne peuvent pas se séparer.

      6 Le roi d'Israël déplora la détresse et le danger dans lesquels, lui et ses alliés, se trouvaient. Bien qu'il se reposât sur la Providence divine, il appela les deux autres rois, pour avoir leur avis. Ainsi se manifeste la sottise de l'homme perverti : son cœur s'irrite contre le Seigneur, Proverbes 19:3.

      Le fait que Josaphat se soit enquis de l'Éternel, fut une bonne réaction, mais il aurait été plus positif de le faire avant de s'engager dans cette guerre !

      Les hommes bienveillants négligent parfois leur devoir, jusqu'au moment où la nécessité et l'affliction les conduisent dans le droit chemin. Les mauvaises personnes recherchent parfois l'amitié et la compagnie de l'homme pieux.

      Afin de tester leur foi et leur obéissance, Élisée invita ces trois rois à faire creuser des puits dans la vallée, afin de pouvoir recevoir l'eau promise par l'Éternel. Ceux qui s'attendent aux bénédictions divines, feraient bien de « creuser des fosses », pour contenir la pluie que le Seigneur s'apprête à leur envoyer, comme Il le fit dans la vallée de Baca, Psaume 84:6.

      Nous n'avons pas besoin de nous enquérir d'où provient cette eau, la bénédiction du ciel : Dieu en est toujours l'origine.

      Ceux qui recherchent sincèrement la « rosée » de la Grâce divine, finiront toujours par la posséder, et par Elle, ils seront plus que vainqueurs !

      20 C'est une bénédiction que d'être en compagnie de ceux dont la force provient de Dieu, qui règlent et basent leur vie sur la prière. Un royaume peut être stable et prospère, grâce aux supplications ferventes de ceux qui sont fidèles à Dieu. Puissions-nous placer notre plus grande estime envers ce genre de personnes !

      Quand les pécheurs clament « paix, paix », la destruction ne tarde pas à s'abattre sur eux et le désespoir met un terme à leur folle présomption. Quand on est au service de Satan, il est fréquent de vivre de cuisants et d'horribles échecs, semblables à celui relaté dans ce texte, les sentiments naturels du cœur humain en étant la cause originale : le roi de Moab sacrifiant son fils en est un bien triste exemple.

      Il n'est pas bon de pousser le pire des hommes dans ses derniers retranchements ; nous devrions plutôt laisser ce genre de personne subir le Jugement divin.

      2 Rois 4

      1

      Élisée, par un miracle du ciel, procure de l'huile à la veuve. (2 Rois 4:1-7)
      La Sunamite obtient un fils. (2 Rois 4:8-17)
      Le fils de la Sunamite est ressuscité. (2 Rois 4:18-37)
      Le miracle de la purification du potage et de la nourriture donnée aux fils des prophètes. (2 Rois 4:38-44)

      Les miracles accomplis par Élisée étaient vraiment des actes de charité. Il en était ainsi pour ceux que Christ a faits ici-bas : ils étaient non seulement merveilleux, mais aussi d'une grande utilité envers ceux auxquels ils étaient destinés.

      La bonté du Seigneur est magnifiée par Sa puissance ! Élisée fut très attentif à la plainte de cette pauvre veuve. Ceux qui laissent à leur famille la charge de lourdes dettes, ne soupçonnent pas les ennuis que cela cause. Il est du devoir de tous ceux qui professent suivre le Seigneur, bien qu'ils Lui fassent confiance pour leur pain quotidien, de ne pas Le tenter par leur négligence ou leur extravagance, ni par les dettes qu'ils pourraient contracter : en effet, rien ne nuit davantage au témoignage de l'évangile, ni ne contribue à l'affliction d'une famille, que de devoir de l'argent. Élisée a fait en sorte que cette veuve puisse, d'une part payer ses créanciers, mais aussi subvenir aux besoins de sa famille. Cette action fut miraculeuse, afin d'indiquer que la Puissance céleste est d'une grande efficacité pour aider ceux qui sont dans la détresse, avec le peu de moyens dont il disposent.

      Cette huile, envoyée par miracle, continua de couler tant qu'il y avait des vases vides pour la contenir. Dieu ne limite jamais les bénédictions et les richesses de sa Grâce qu'Il nous octroie ; tout repose en fait sur nous-mêmes : si les bienfaits du ciel ne sont pas « au rendez-vous », cela est dû à l'échec de notre foi, et non pas à la promesse divine non tenue. Le Seigneur donne plus que nous ne Lui demandons : y avait-il suffisamment de vases pour contenir l'huile de cette veuve ? Il y avait certainement dans les cieux, largement de quoi en remplir davantage ; le Seigneur dispose en abondance de bénédictions, pour chacun ; la toute-suffisance dans le salut offert par le Rédempteur, est au bénéfice des pécheurs, pour sauver leur âme.

      La veuve paya sa dette avec l'argent qu'elle reçut en vendant son huile. Bien que ses créanciers aient été très durs envers elle, elle devait les payer avant de commencer à prendre les dispositions pour nourrir ses enfants.

      Une des règles fondamentales de la religion chrétienne, consiste à payer toute dette en instance, en donnant à chacun ce qui lui est dû, pour ensuite, consacrer ce qui nous reste à nos besoins personnels ; ce geste ne doit pas être effectué sous la contrainte, mais en toute bonne conscience. Ceux qui sont honnêtes, ne peuvent pas manger leur pain quotidien avec plaisir, si ce dernier ne leur appartient pas.

      Cette veuve et ses enfants continuèrent à vivre l'âme en paix, en toute honnêteté, avec l'argent provenant de la vente de l'huile.

      Ne nous attendons pas, de nos jours, à bénéficier fréquemment de miracles du genre de celui mentionné dans ce texte, par contre, nous pouvons compter sur les Grâces du Seigneur, si nous Le servons, et si nous Le recherchons de tout cœur. Que les veuves sachent se confier en Dieu et dépendre de Lui. Celui qui a tous les cœurs en Sa main, peut, même sans faire de miracle, pourvoir efficacement à toutes choses !

      8 Le roi d'Israël avait de l'estime pour Élisée, à cause des loyaux services que ce dernier lui avait rendus ; un homme de bien prend autant de plaisir à rendre service aux autres, qu'en pensant d'abord à son bien-être. Cette Sunamite n'avait nul besoin d'aide matérielle. C'est une joie de pouvoir demeurer parmi les nôtres, parmi ceux qui nous aiment et qui nous respectent, et à qui nous pouvons témoigner notre bonté. Il serait bon pour beaucoup de personnes, de s'enquérir du bien qu'elles pourraient exercer dans leur entourage.

      Le Seigneur connaît les désirs secrets du cœur de ceux qui Lui obéissent ; Il entend les prières que Ses serviteurs Lui adressent en vue de pratiquer le bien envers leur prochain ; Il envoie ensuite Sa Grâce miséricordieuse de manière parfois vraiment inattendue ! Le travail des serviteurs de Dieu ne doit pas nous paraître illusoire et inutile, comme certaines professions peu contraignantes que l'on peut rencontrer ici-bas.

      18 Ce texte décrit la mort soudaine de l'enfant de la Sunamite. La tendresse de cette mère ne put garder en vie cet enfant de la « promesse », un enfant obtenu dans la prière, par la Miséricorde divine. Comment cette mère admirable, prudente et pieuse, put gardez secrète cette soudaine affliction ? Elle avait une telle confiance en la Puissance divine, qu'elle pensait que l'Éternel était prêt à donner ce qu'Il avait repris auparavant.

      Quelle grande foi trouvait-on chez cette femme ! Celui qui lui avait tout donné, ne pouvait la décevoir.

      Cette mère effondrée de douleur prit congé de son mari pour se rendre immédiatement auprès du prophète. Elle n'avait pas vraiment songé, jusqu'à présent, pour sa propre famille, à solliciter de l'aide de la part d'Élisée, mais cette foi, en tant femme responsable de son foyer, elle alla voir le prophète.

      Il est bon pour les personnes pieuses, de s'enquérir du bien-être de leur famille et de leurs amis. La première question d'Élisée fut la suivante : « Tout va-t-il bien » ? En fait tout allait bien dans la maison de cette femme, mis à part que son fils venait de mourir ! Elle répondit : « Bien » ! Tout ce qu'accomplit Dieu est bien. Tout est bien pour ceux qui sont allés au ciel, en tant que rachetés par Christ ; tout sera bien pour nous, si malgré l'affliction que nous pouvons subir, nous sommes ancrés en Lui. Quand un être cher nous quitte, il est bon de pouvoir dire, par la Grâce, que notre cœur n’est pas trop peiné, ayant l'assurance de revoir cette personne près du Seigneur ; dans le cas contraire, nous aurions raison de craindre que cette âme ne soit placée à jamais, sous l'emprise de la colère divine.

      Élisée, par la foi, implora Dieu : ce fils tant aimé ressuscita et fut rendu à sa mère. Ceux qui veulent consacrer leur vie spirituelle au ministère des âmes en perdition, doivent manifester beaucoup de zèle pour leur cause, en priant ardemment pour elles. Bien que le serviteur de Dieu ne puisse, de lui-même, donner la vie éternelle aux pécheurs, il doit employer tous les moyens dont il dispose, pour les conduire au mieux, en direction du salut offert par Christ.

      38 Si le pain se trouvait à manquer en Israël, il était toujours possible malgré cela, d'entendre la Parole de Dieu, car Élisée avait, assis devant lui, les fils des prophètes, écoutant son enseignement plein de sagesse. Élisée transforma cette soupe polluée en un potage pur et sain. Si ce piètre dîner peut nous paraître médiocre, rappelons-nous que ce grand prophète s'en est contenté, lui et ses invités. La table devient souvent un piège, et ce qui contribue à satisfaire notre bien-être peut nous conduire à pécher : ne devrions-nous pas en effet, nous alimenter avec modération ? Quand nous jouissons d'un certain confort ici-bas, nous devrions garder à l'esprit le fait qu'il nous faut préserver notre santé, et ne pas pécher par certains excès. Nous devons avoir de la reconnaissance pour la nourriture salutaire que Dieu, dans Sa bonté, nous accorde ; « Je suis l'Éternel, Celui qui te guérit », Exode 15:26*.

      Élisée, avec ce modeste repas, laissa aussi un excellent enseignement : après avoir reçu cette nourriture gratuitement, il l'a ensuite partagée avec libéralité. Dieu a promis à son église qu'Il la bénirait abondamment, et qu'Il donnerait du pain à Ses fidèles les plus pauvres, Psaume 132:15 ; celui qui est « alimenté » par Dieu, est rassasié et celui qu'Il bénit est comblé.

      Lorsque Jésus, ici-bas, a nourri ses auditeurs, il s'agissait d'un miracle spectaculaire ; cela nous enseigne que ceux qui, dans le cadre de leur devoir, comptent sur Dieu, peuvent espérer être « rassasiés » par la Providence divine !

      * Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la compréhension du texte.

      2 Rois 5

      1

      La lèpre de Naaman. (2 Rois 5:1-8)
      Sa guérison. (2 Rois 5:9-14)
      Élisée refuse les présents de Naaman. (2 Rois 5:15-19)
      La convoitise de Guéhazi et son mensonge. (2 Rois 5:20-27)

      Bien que les Syriens soient un peuple idolâtre, oppressant les enfants d'Israël, la délivrance de Naaman mentionnée au premier verset de ce texte, fut attribuée à l'Éternel. Il en est ainsi dans toute l'Écriture : les auteurs qui décrivent l'histoire commune, montrent clairement que Dieu n'était pas forcément vénéré par tous les peuples. Ni la grandeur d'un homme, ni son honneur, ne peuvent lui épargner les calamités les plus terribles ici-bas : on rencontre en effet beaucoup de malades et de fous... parmi les grands de ce monde !

      En fait, chaque personne a ses propres défauts, qui l'amoindrissent et l'affaiblissent plus ou moins, ternissant sa renommée et son bien-être.

      Cette petite fille bien modeste, au service de la femme de Naaman, pouvait témoigner de la présence du célèbre prophète se trouvant chez les Israélites. Les enfants devraient dès leur plus jeune âge et en tous lieux, parler des œuvres merveilleuses du Seigneur. Bien qu'elle soit en captivité, enrôlée par force, cette jeune Israélite, fidèle servante, désira le bien-être de son maître et le voir en bonne santé ; combien les domestiques qui sont volontairement au service de leurs supérieurs, devraient-ils avoir les mêmes sentiments ! Les serviteurs peuvent être de véritables bénédictions dans les familles où ils travaillent, en témoignant de leur expérience avec le Seigneur, de Sa Gloire et de la grandeur des prophètes.

      Naaman, en raison de sa maladie, n'a pas dédaigné les conseils de cette jeune fille. Il serait bon de voir les hommes être plus sensibles au fardeau de leur péché, qu'ils ne le sont au sujet des maladies corporelles qui peuvent les atteindre ! Et quand ces âmes recherchent les bénédictions que le Seigneur envoie, en réponse aux prières de Ses fidèles, elles ne trouvent en fait rien qui puisse les satisfaire, à moins qu'elles ne s'approchent de Lui en toute humilité et non pas comme des « seigneurs » exigeants, désirant « négocier » !

      9 Élisée savait que Naaman était un homme orgueilleux, et il voulait le lui faire sentir, tous les hommes étant égaux devant notre grand Dieu. Tous les commandements divins mettent à l'épreuve l'esprit des hommes, en particulier ceux qui dirigent un pécheur en direction du salut.

      Remarquez la folie de la fierté de Naaman : un traitement simple ne lui convenait pas, il voulait être guéri en « grande pompe », avec les honneurs dus à son rang. Il dédaignait le moyen de guérison proposé par Élisée, et était en conséquence, de mauvaise humeur.

      La manière par laquelle un pécheur est reçu et sanctifié, par le Sang, par l'Esprit de Christ, par la seule foi en Son Nom, n'est pas très flatteuse pour cet individu, en particulier pour son cœur : la fatuité humaine pousse l'individu à croire qu'il peut subvenir lui-même au meilleur moyen pour se purifier. Ce genre de personne devrait être disposé à entendre la voix de la raison. Nous devrions rester sourds aux conseils des impies, même si ces derniers occupent des positions respectables, pour nous tourner plutôt vers ceux qui nous sont donnés par les personnes plus modestes.

      Les serviteurs de Naaman lui dirent : « Mon père, si le prophète t'avait recommandé un traitement spectaculaire, ne l'eusses tu pas pris » ? Quand les pécheurs malades se contentent de n'importe quel moyen de guérison, étant prêts à subir le premier traitement venu, alors, en dernier recours et après toute désillusion, ils se « raccrochent » à l'ultime espoir. La méthode pour guérir de la « lèpre » du péché, est si claire et si évidente, que nous sommes sans excuse si nous ne l'observons pas : il suffit de croire afin d'être sauvé, de se repentir, afin de « laver » nos iniquités, et d'être purifié !

      Le croyant doit se baser sur l'offre du salut, sans la négliger, ni en changer les fondements : il ne doit rien ajouter au rachat offert par le Sauveur ; alors seulement, cette âme coupable pourra être purifiée, alors que les autres, celles qui négligent ce « remède miraculeux », vivront dans la « lèpre » de leurs péchés, et finiront par mourir.

      15 La miséricorde divine inhérente à la guérison de Naaman, l'affecta davantage que le miracle proprement dit. Ceux qui ont expérimenté la Puissance de la Grâce divines, sont les plus aptes pour en témoigner.

      Naaman se montra reconnaissant envers Élisée le prophète. Ce dernier refusa la récompense que l'officier lui proposait, non pas qu'il trouvât ce geste immoral, (il avait déjà reçu des cadeaux de diverses personnes), mais pour témoigner à ce nouveau converti, que les serviteurs du Dieu d'Israël doivent se contenter de ce que le ciel leur accorde, sans rechercher les richesses de ce monde. Dans cette guérison, tout a été accompli par Dieu, de telle façon, que le prophète puisse témoigner qu’il n'avait fait que se soumettre aux ordres de l'Éternel.

      Il n'est pas bon de s'opposer de façon intransigeante aux petites erreurs que peuvent commettre les âmes qui s'approchent du Seigneur ; nous ne pouvons pas, en effet, leur faire rechercher le chemin du salut plus rapidement que ne l'a décidé le ciel. Cependant, en ce qui nous concerne, lorsque nous nous approchons de Dieu, nous ne devons avoir aucune « indulgence » vis-à-vis de certains péchés : ce serait une entrave dans notre progression spirituelle, non-conforme à la Parole.

      Ceux qui détestent vraiment le mal, feront tout pour chercher en paix, à s'abstenir de toute ses aspects néfastes.

      20 Naaman, ce courtisan Syrien, ce militaire, avait de nombreux serviteurs, et nous pouvons lire dans ce texte, avec quelle sagesse et quelle bonté il les traitait. Élisée, ce saint prophète, cet homme de Dieu, avait un domestique, qui n'était qu'un vil menteur. L'amour de l'argent, cette racine de tous les maux, était le plus grand péché de Guéhazi. Ce dernier pensait pouvoir abuser de la bonté de son maître, mais il dut bientôt constater que l'Esprit de la prophétie ne pouvait être trompé : il était en fait complètement vain d'essayer de mentir au Saint-Esprit.

      C'est de la folie de sous-estimer le péché, et de bâtir de vains projets. Quand un homme accomplit un acte douteux, sa conscience et le regard divin ne le suivent-ils pas ? Celui qui masque son péché, ne peut prospérer ; les mensonges d'un homme ne peuvent rester secrets bien longtemps.

      Tous les espoirs et les machinations les plus folles de ce monde, sont dévoilés aux yeux de notre Dieu. Il est insensé d'essayer d'accroître notre richesse de manière malhonnête, en nuisant à Dieu et à la piété, ou au détriment des autres.

      Guéhazi a été puni : le fait d'accepter l'argent de Naaman, ne pouvait qu'attirer la malédiction sur lui. Quel fut le bénéfice réalisé par Guéhazi ? S'il a bien gagné deux talents, il a tout de même, de ce fait, perdu sa santé, son honneur, sa paix, son service, et en cas de non repentance, son âme pour l'éternité. Prenons garde à ne pas céder à l'hypocrisie et à la convoitise, redoutons la malédiction et la « lèpre spirituelle » résultantes qui pourraient atteindre nos âmes !

      2 Rois 6

      1

      Les fils des prophètes agrandissent leurs habitations, la pièce d'acier flotte à la surface de l'eau. (2 Rois 6:1-7)
      Élisée déjoue l'embuscade des Syriens. (2 Rois 6:8-12)
      Les Syriens veulent saisir Élisée. (2 Rois 6:13-23)
      Samarie est assiégée : la famine, le roi veut faire mourir Élisée. (2 Rois 6:24-33)

      Le fait de côtoyer et d'écouter l'enseignement des serviteurs de Dieu, peut faire oublier la peine et la lassitude du travail. Même les fils des prophètes n'hésitaient pas à travailler volontiers. Il n'y a pas de sot métier, pourvu qu'il soit accompli honnêtement. Le travail cérébral est aussi pénible, voire plus difficile que le labeur manuel. Nous devrions prendre autant de soin du matériel que nous empruntons, que de celui que nous possédons, nous attendant à ce que les autres agissent de même à notre égard. Cet homme se souciait ainsi du fer de la hache qui lui était prêtée.

      Ceux qui sont pauvres mais honnêtes se soucient avant tout de conduire convenablement leur travail, de façon à payer les dettes dont ils sont éventuellement redevables. Le Seigneur prend soin de Ses enfants, afin d'ôter leurs moindres soucis. La grâce divine est capable de relever le cœur de pierre ou d'acier le plus lourd qui soit, lorsque ce dernier est au plus bas, dans le bourbier de ce monde : elle peut faire croître et transformer les affections naturelles, en pensées spirituelles.

      8 Le roi de l'Israël prit en considération les avertissements qu'Élisée lui avait donnés, relatifs aux menaces que représentaient les Syriens, mais il ne prit pas garde au danger que constituait la pratique du péché. De tels avertissements sont en général, peu observés. Les hommes cherchent à s'échapper d'une situation mortelle, mais pas du danger que représente l'enfer !

      Rien de ce qui est fait, annoncé, ou pensé, en quelque endroit que ce soit et à tout moment, ne peut être soustrait à la connaissance divine !

      13 Ce qu'Élisée annonça à son jeune domestique peut s'appliquer aux fidèles serviteurs de Dieu qui sont dans la crainte, étant en proie aux luttes spirituelles. Le Seigneur leur demande de ne pas redouter ce genre de situation, étant en effet capable de les tirer de toute détresse et de commander Ses anges, pour les protéger de ceux qui ne cherchent que leur anéantissement. Les yeux du serviteur d'Élisée furent ouverts, et il vit les chars de feu protecteurs.

      « Seigneur, ouvre les yeux de notre foi, afin que nous puissions discerner Ta main protectrice » ! Plus notre vision de la Souveraineté et de la Puissance célestes sera distincte, moins nous aurons à craindre les épreuves ici-bas. Satan, le dieu de ce monde, aveugle et trompe les hommes, les menant ainsi à leur propre ruine ; mais quand Dieu « ouvre » les yeux de ces derniers, ils découvrent alors qu'ils sont au sein de l'ennemi, captifs de Satan, et sur le chemin de l'enfer, bien qu'auparavant, ils se soient sentis en complète sécurité.

      Quand Élisée eut les Syriens à sa merci, il était évident qu'il était influencé à la fois par la Puissance et la bonté divines.

      Ne soyons pas dominés par le mal, mais surmontons le mal par le bien. Les Syriens constatèrent rapidement qu'il était insensé d'essayer de combattre le roi d'Israël, si puissant et bon à la fois.

      24 Il est bon d'évaluer l'abondance des biens dont nous pouvons disposer, et d'être reconnaissant envers le Seigneur, à ce sujet ; on peut voir à quel point l'argent a bien peu de valeur quand, lors d'une famine, le prix de la nourriture n'est plus du tout réellement représentatif ! Les paroles que le roi d'Israël, Joram, adressa à cette femme, trahissent son désespoir. Dans ce texte, il faut remarquer l'accomplissement de la Parole de Dieu : parmi les menaces des jugements divins sur Israël, livré à ses péchés, il en était une mentionnant que le peuple allait manger la chair de ses propres enfants, \\#De 28:53-57\\. La Vérité et la Justice divines implacables furent encore révélées dans cet horrible drame. Que de misère le péché « répand » sur le monde ! La sottise de l'homme, pervertit ses voies, et son cœur se dresse alors contre le Seigneur.

      Le roi jura de mettre à mort Élisée. Quand ils ont des ennuis, les hommes mauvais blâment n'importe qui, plutôt qu'eux-mêmes, tout en continuant de pécher. Pour ce roi Joram, le fait d'avoir déchiré ses vêtements sans avoir le cœur brisé et contrit, tout en portant un sac sur lui, n'a servi à rien : n'étant pas revivifié par l'Esprit de l'Éternel, il ne pouvait se tenir devant Lui pour demander Sa Grâce.

      Que la Parole tout entière nous fasse croître dans une crainte respectueuse et dans une sainte espérance, de façon à rester fermes et inébranlables en toutes circonstances, abondant sans cesse dans le travail pour le Seigneur, sachant que notre tâche n'est pas vaine !

      2 Rois 7

      1

      Élisée prédit que l'abondance doit revenir sur Samarie. (2 Rois 7:1,2)
      La fuite de l'armée Syrienne. (2 Rois 7:3-11)
      Samarie retrouve l'abondance. (2 Rois 7:12-20)

      Quand l'homme est poussé dans ses derniers retranchements, Dieu peut alors révéler Sa Puissance et Sa Gloire : c'est quand le peuple d'Israël fut à bout de forces, que l'Éternel put alors pleinement se manifester.

      L'incrédulité est un péché par lequel les hommes déshonorent et attristent considérablement le Seigneur : ils se privent de Ses bénédictions. Il en sera ainsi pour ceux qui douteront de la Promesse de la vie éternelle ; ils distingueront cette dernière par l'évangile, mais ils n'en bénéficieront jamais. Aucune Grâce ni Rédemption ne pourront être accordées aux pécheurs, à moins qu'ils ne soient guidés par la bonté divine, vers la repentance.

      3 Dieu peut, quand bon Lui semble, faire trembler le cœur le plus intrépide ; quant à ceux qui Le méprisent, Il peut les rendre craintifs, au point de les faire frémir au moindre frémissement d'une feuille !

      La Providence dirigea les quatre lépreux vers le camp des Syriens, dès que ces derniers se furent enfuis. La conscience de ces malades les retint de continuer à piller le camp, les persuadant du risque qu'ils encouraient, s'ils n'avertissaient pas le reste du peuple d'Israël, que l'Éternel les avait délivrés. La prémonition naturelle de l'homme, et la crainte de la punition, sont de puissantes facultés pour lutter contre l'égoïsme de l'impie. Ces sentiments tendent à préserver l'ordre et la charité dans le monde. Ceux qui ont goûté la richesse incommensurable de Christ, ne tarderont pas à annoncer cette « bonne nouvelle » aux autres. Animés par l'amour de Son Nom, les âmes des rachetés n'éprouveront aucun égoïsme et partageront ici-bas dans la joie, leur bonheur avec leurs frères !

      12 Il faut remarquer dans ce texte comment Israël fut béni, de manière complètement inattendue ; cela devrait nous encourager à savoir dépendre de la Puissance et de la Bonté divines, dans nos entreprises les plus importantes. On peut sans risque, compter sur les promesses du Seigneur, car aucune de Ses Paroles n'est vaine !

      L'officier du roi, celui qui avait douté de la parole d'Élisée, put voir l'abondance de nourriture revenir en Samarie : son incrédulité préalable devait le rendre honteux, et lui montrer la folie d'une telle pensée ; mais il n'a pas bénéficié de cette profusion de nourriture : il n'a pu que la voir !

      Ceux qui sont déçus par les vaines promesses du monde, peuvent être tentés d'avoir la même réaction vis-à-vis de ce que Dieu annonce. Ce texte nous apprend à quel point Dieu est offensé par le doute que nous pouvons manifester à l'encontre de Sa Puissance, Sa Providence et de Ses Promesses. Combien la vie est incertaine, avec tous ses plaisirs, ses aléas... combien les avertissements divins sont par contre dignes de foi : nous pouvons être certains qu'ils atteindront l'homme coupable. Que Dieu puisse nous aider à discerner si nous sommes exposés à Ses avertissements solennels, ou intéressés par Ses Promesses !

      2 Rois 8

      1

      La famine en Israël, la Sunamite récupère sa terre. (2 Rois 8:1-6)
      Hazaël consulte Élisée, la mort de Ben-Hadad. (2 Rois 8:7-15)
      Le mauvais règne de Joram, en Juda. (2 Rois 8:16-24)
      Le mauvais règne d'Achazia en Juda. (2 Rois 8:25-29)

      Cette Sunamite, qui avait fait preuve d'une grande bonté envers Élisée, fut récompensée par la protection dont elle bénéficia lors de la famine. Il est sage, dans la mesure du possible, d'anticiper les effets d'un fléau.

      Quand la famine fut terminée, cette femme quitta le pays des Philistins ; ce n'était pas un endroit où il faisait bon demeurer pour un Israélite, et elle ne devait pas y séjourner plus longtemps qu'il n'était nécessaire. Du temps où elle vivait en Israël, elle était en pleine quiétude chez les siens, et de ce fait, n'avait eu aucune occasion de parler au roi.

      Il y a beaucoup d'imprévus dans la vie, de sorte que certaines personnes ou certains évènements peuvent contrecarrer nos plans, et d'autres nous aider, alors que nous n'aurions même pas soupçonné qu'elles puissent nous traiter favorablement.

      Certains événements, tout à fait mineurs, s'avèrent parfois lourds de conséquence, comme ce fut le cas ici : le cœur du roi fut tout à fait disposé à croire le récit de Guéhazi. Ce dernier l'a convaincu favorablement et sa demande fut accordée ; la vie de cette Sunamite, qui avait déjà bénéficié de plusieurs miracles, fut encore bénie !

      7 Parmi les divers changements d'attitude des hommes affligés, certains sont occasionnés par les serviteurs de Dieu, et par l'enseignement, les conseils et les prières des personnes que ces individus ont parfois détestées et dédaignées. Ce ne fut pas l'expression d'Hazaël qui dicta à Élisée son devoir, mais c'est Dieu qui le lui révéla directement, ce qui le fit pleurer : plus les hommes cherchent à connaître leur avenir, plus ils s'exposent à toutes sortes de problèmes. Il est possible, pour un individu restant sensible aux avertissements de sa conscience, d'exprimer tout d'abord son aversion pour un péché, puis de finir hélas ensuite par y céder. Ceux qui sont de condition modeste, ne s'imaginent pas à quel point l'avidité de la puissance et de la prospérité peut être forte ; si jamais ces ambitieux parviennent au pouvoir, ils constateront alors combien leur cœur est trompeur, bien plus qu'ils ne pouvaient l'imaginer au départ !

      Le diable pousse les hommes à la ruine, en les persuadant qu'ils rencontreront la prospérité, et la pratique du bien, les « berçant » ainsi de fausses illusions. La réponse hypocrite qu'Hazaël fit au roi était vraiment dangereuse : Ben-Hadad perdit en effet l'avantage d'être averti par le serviteur de Dieu, qui le poussait à se préparer à rencontrer la mort ; cela discréditait aussi l'annonce d'Élisée, ce dernier pouvant être considéré comme un faux prophète. Il n'est pas du tout certain qu'Hazaël ait assassiné son maître ; s'il fut malgré tout à l'origine de sa mort, cela n'était pas intentionnel. Mais ce serviteur de Ben-Hadad était en fait sournois, et l'histoire révèle qu'il persécuta ensuite Israël.

      16 Ce texte nous donne une idée générale de la méchanceté de Joram. Son père, Josaphat, l'a sans aucun doute, enseigné à connaître véritablement l'Éternel, mais il commit l'erreur de le marier à la fille d'Achab.

      Rien de bon ne peut advenir d'une l'union avec une famille idolâtre.

      25 Le nom que l'on porte n'est évidemment pas à l'origine de notre personnalité, mais le fait que la famille de Josaphat empruntait des noms à celle d'Achab, ne laissait présager malgré tout, rien de bon. Les relations d'Achazia avec la famille d'Achab furent à l'origine de sa méchanceté et de sa chute.

      Quand les hommes sont à la recherche d'une épouse, ils doivent en fait, garder à l'esprit qu'ils choisissent en même temps, la mère de leurs enfants. La Providence divine dirigea alors le cours des évènements : Achazia, au comble de son iniquité, devait être séparé de la maison d'Achab.

      Ceux qui partagent la vie des pécheurs, doivent s'attendre à subir leurs fléaux. Que toutes les tourmentes, les épreuves, et les méchancetés de ce monde, nous incitent sérieusement à rechercher l'intérêt du salut en Christ !

      2 Rois 9

      1

      Élisée envoie un fils des prophètes pour oindre Jéhu. (2 Rois 9:1-10)
      Jéhu et les serviteurs de son maître. (2 Rois 9:11-15)
      Joram and Achazia mis à mort par Jéhu. (2 Rois 9:16-29)
      Jézabel dévorée par les chiens. (2 Rois 9:30-37)

      Dans le type d'événement relaté dans ce texte, nous devons reconnaître l'action « secrète » de l'Éternel, disposant les hommes à accomplir avec crainte et respect Ses desseins.

      Jéhu reçut l'onction qui le proclamait roi sur Israël, conformément au choix divin. Dieu disposait toujours de fidèles parmi son peuple, et voulait ainsi préserver la dévotion qui Lui était due. Ce fut pour cette raison que Jéhu reçut l'onction par les fils des prophètes. Cet homme commanda de détruire la maison d'Achab, et, dans la mesure où il obéit à Dieu, en se basant sur Sa droiture, il n'a pas craint les reproches ou l'opposition de son entourage. Lors de cette onction d'huile, le meurtre des prophètes de l'Éternel fut particulièrement mentionné. Jézabel persista dans l'idolâtrie, dans son hostilité envers Dieu et Ses serviteurs : elle était alors au comble de son iniquité !

      11 Ceux qui annoncent avec fidélité le message de l'Éternel aux pécheurs, ont été de tous temps, traités de fous. Leurs jugements, leurs discours, et leur conduite sont souvent contraires à ceux de leur entourage ; les serviteurs de Dieu doivent fréquemment supporter l'antipathie générale ; leur conduite est influencée par des motifs qui échappent complètement aux autres. Mais par-dessus tout, leur peine provient de leur rejet par les hommes ici-bas et par les impies, tous les considérant comme de véritables fous. En fait, les principes et les activités de ces serviteurs de Dieu, s'avèrent être pleins de sagesse et tout à fait censés !

      La foi en la Parole de Dieu, semble bien avoir animé Jéhu dans cette entreprise.

      2 Rois 13

      20 Dieu dispose de nombreux moyens pour châtier le peuple qui ose Le provoquer. Les ennuis ont parfois des origines complètement inattendues !

      La mention de l'invasion des Moabites, lors de la mort d'Élysée, révèle que lorsque Dieu reprend près de Lui Ses fidèles prophètes, il s'agit d'un présage de Jugement céleste imminent.

      Le cadavre du prophète fut à l'origine de la résurrection de cet homme mort, jeté à côté de lui. Ce miracle fut une confirmation des prophéties d'Élysée. Il fait également référence à Christ, dont la mort et l'inhumation firent de Son tombeau, le « lieu de passage » symbolique de la mort à la vie, pour tous les croyants.

      Joas fut vainqueur contre les Syriens, uniquement le nombre de fois qu'il frappa la terre avec ses flèches ; ensuite cette succession de victoires cessa.

      Beaucoup ont cherché à se repentir, alors qu'il était trop tard et qu'ils se trouvaient en pleine détresse, dans une situation complètement désespérée.

    • 2 Rois 2

      1 Lorsque l’Éternel fit monter Élie au ciel dans un tourbillon, Élie partait de Guilgal avec Élisée.
      2 Élie dit à Élisée : Tu vas rester ici, car l’Éternel m’envoie jusqu’à Béthel. Élisée répondit : L’Éternel est vivant et ton âme est vivante ! je ne t’abandonnerai pas. Ils descendirent à Béthel.
      3 Les fils des prophètes qui étaient à Béthel sortirent vers Élisée et lui dirent : Sais-tu que l’Éternel enlève aujourd’hui ton seigneur au-dessus de ta tête ? Il répondit : Je le sais aussi ; taisez-vous.
      4 Élie lui dit : Élisée, tu vas rester ici, car l’Éternel m’envoie à Jéricho. Il répondit : L’Éternel est vivant et ton âme est vivante ! je ne t’abandonnerai pas. Ils arrivèrent à Jéricho.
      5 Les fils des prophètes qui étaient à Jéricho s’approchèrent d’Élisée et lui dirent : Sais-tu que l’Éternel enlève aujourd’hui ton seigneur au-dessus de ta tête ? Il répondit : Je le sais aussi ; taisez-vous.
      6 Élie lui dit : Tu vas rester ici, car l’Éternel m’envoie au Jourdain. Il répondit : L’Éternel est vivant et ton âme est vivante ! je ne t’abandonnerai pas ! Ils poursuivirent tous deux leur chemin.
      7 Cinquante hommes d’entre les fils des prophètes arrivèrent et s’arrêtèrent vis-à-vis à quelque distance, et eux deux s’arrêtèrent au bord du Jourdain.
      8 Alors Élie prit son manteau, le roula et en frappa les eaux, qui se partagèrent çà et là, et ils passèrent tous deux à sec.
      9 Lorsqu’ils eurent passé, Élie dit à Élisée : Demande ce que tu veux que je fasse pour toi, avant que je sois enlevé d’avec toi. Élisée répondit : Qu’il y ait sur moi, je te prie, une double part de ton esprit !
      10 Élie dit : Tu demandes une chose difficile. Mais si tu me vois pendant que je serai enlevé d’auprès de toi, cela t’arrivera ainsi ; sinon, cela n’arrivera pas.
      11 Comme ils continuaient à marcher en parlant, voici qu’un char de feu et que des chevaux de feu les séparèrent l’un de l’autre. Alors Élie monta au ciel dans un tourbillon.
      12 Élisée regardait et criait : Mon père ! Mon père ! Char d’Israël et sa cavalerie ! Puis il ne le vit plus. Saisissant alors ses vêtements, il les déchira en deux morceaux
      13 et ramassa le manteau qu’Élie avait laissé tomber. Puis il retourna et s’arrêta au bord du Jourdain ;
      14 il prit le manteau qu’Élie avait laissé tomber, il en frappa les eaux et dit : Où est l’Éternel, le Dieu d’Élie ? Lui aussi, il frappa les eaux qui se partagèrent çà et là. Élisée passa.
      15 Les fils des prophètes qui étaient vis-à-vis à Jéricho le virent et dirent : L’esprit d’Élie repose sur Élisée ! Ils allèrent à sa rencontre et se prosternèrent contre terre devant lui.
      16 Ils lui dirent : Voici : il y a parmi tes serviteurs cinquante vaillants hommes. Qu’ils aillent donc chercher ton seigneur ! Peut-être que l’Esprit de l’Éternel l’a emporté et l’a jeté sur quelque montagne ou dans quelque vallée. Il répondit : Ne les envoyez pas !
      17 Mais ils le pressèrent avec insistance. Il dit alors : Envoyez-les. Ils envoyèrent les cinquante hommes qui cherchèrent Élie pendant trois jours et ne le trouvèrent pas.
      18 Ils revinrent vers lui qui était resté à Jéricho, et il leur dit : Ne vous avais-je pas dit : N’y allez pas ?
      19 Les hommes de la ville dirent à Élisée : Le séjour de la ville est bon, comme le voit mon seigneur ; mais l’eau est mauvaise, et dans le pays c’est la stérilité.
      20 Il dit : Apportez-moi un plat neuf, et mettez-y du sel. Ils le lui apportèrent.
      21 Il sortit vers la source de l’eau, y jeta du sel et dit : Ainsi parle l’Éternel : J’ai assaini cette eau ; il n’en proviendra plus ni mort, ni stérilité.
      22 L’eau fut assainie, jusqu’à ce jour, selon la parole qu’Élisée avait prononcée.
      23 Il monta de là à Béthel ; et comme il montait par le chemin, de petits jeunes gens sortirent de la ville et se moquèrent de lui. Ils lui disaient : Monte, chauve ! monte, chauve !
      24 Il se retourna pour les regarder et les maudit au nom de l’Éternel. Alors deux ourses sortirent de la forêt et mirent en pièces quarante-deux de ces adolescents.
      25 De là il se rendit au mont Carmel, d’où il retourna à Samarie.

      2 Rois 3

      1 Yoram, fils d’Achab, régna sur Israël à Samarie, la dix-huitième année de Josaphat, roi de Juda. Il régna douze ans.
      2 Il fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, non pas toutefois comme son père et sa mère. Il renversa le monument de Baal que son père avait fait ;
      3 mais il s’attacha aux péchés de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël, et il ne s’en écarta pas.
      4 Mécha, roi de Moab, était éleveur ; il payait au roi d’Israël un tribut de cent mille agneaux et de cent mille béliers avec leur laine.
      5 A la mort d’Achab, le roi de Moab se révolta contre le roi d’Israël.
      6 Le roi Yoram sortit alors de Samarie et passa en revue tout Israël.
      7 Il se mit en marche et envoya dire à Josaphat, roi de Juda : Le roi de Moab s’est révolté contre moi ; iras-tu avec moi au combat contre Moab ? Josaphat répondit : J’y monterai, moi comme toi, mon peuple comme ton peuple, mes chevaux comme tes chevaux.
      8 Il dit encore : Par quel chemin monterons-nous ? Yoram dit : Par le chemin du désert d’Édom.
      9 Le roi d’Israël, le roi de Juda et le roi d’Édom partirent ; ils marchèrent pendant sept jours par une route détournée, mais il n’y eut plus d’eau pour le camp ni pour les bêtes qui les suivaient.
      10 Alors le roi d’Israël dit : Hélas ! l’Éternel a appelé ces trois rois pour les livrer entre les mains de Moab.
      11 Mais Josaphat dit : N’y a-t-il ici aucun prophète de l’Éternel, par qui nous puissions consulter l’Éternel ? L’un des serviteurs du roi d’Israël répondit : Il y a ici Élisée, fils de Chaphath, qui versait l’eau sur les mains d’Élie.
      12 Josaphat dit : La parole de l’Éternel est avec lui. Le roi d’Israël, Josaphat et le roi d’Édom descendirent auprès de lui.
      13 Élisée dit au roi d’Israël : Qu’ai-je à faire avec toi ? Va vers les prophètes de ton père et vers les prophètes de ta mère. Alors le roi d’Israël lui dit : Non ! car l’Éternel a convoqué ces trois rois pour les livrer entre les mains de Moab.
      14 Élisée dit : L’Éternel des armées devant qui je me tiens, est vivant ! si je ne considérais la personne de Josaphat, roi de Juda, je ne ferais aucune attention à toi et je ne te regarderais même pas.
      15 Maintenant, amenez-moi un musicien ; et comme le musicien jouait, la main de l’Éternel fut sur Élisée.
      16 Il dit : Ainsi parle l’Éternel : Faites dans ce vallon des fosses, des fosses !
      17 Car ainsi parle l’Éternel : Vous ne verrez pas de vent et vous ne verrez pas de pluie, mais ce vallon se remplira d’eau et vous boirez, vous, vos troupeaux et votre bétail.
      18 Mais cela est peu de chose aux yeux de l’Éternel : il livrera Moab entre vos mais ;
      19 vous frapperez toutes les villes fortes et toutes les villes d’importance, vous abattrez tous les bons arbres, vous boucherez toutes les sources d’eau et vous causerez du dommage avec des pierres à tous les meilleurs terrains.
      20 Or le matin, au moment de la présentation de l’offrande, voici que l’eau arriva du côté d’Édom, et le pays fut rempli d’eau.
      21 Cependant, tous les Moabites ayant appris que les rois montaient pour les combattre, on mobilisa tous ceux en âge de porter les armes et même au-dessus, et ils se tinrent sur la frontière.
      22 Ils se levèrent de bon matin, et quand le soleil brilla sur les eaux, les Moabites virent en face d’eux les eaux rouges comme du sang.
      23 Ils dirent : C’est du sang ! Les rois ont tiré l’épée entre eux, ils se sont frappés les uns les autres ; maintenant, Moabites, au butin !
      24 Ils arrivèrent au camp d’Israël, mais Israël se leva et frappa Moab qui s’enfuit devant eux. Ils frappèrent le pays, ils frappèrent Moab.
      25 Ils renversèrent les villes, ils jetèrent chacun sa pierre dans tous les meilleurs terrains et les en remplirent, ils bouchèrent toutes les sources d’eau et firent tomber tous les bons arbres ; il ne resta que les pierres de Qir-Harécheth, et les hommes armés de frondes l’encerclèrent et la frappèrent.
      26 Le roi de Moab, voyant que le combat dépassait ses forces, prit avec lui sept cents hommes tirant l’épée pour se frayer un passage jusqu’au roi d’Édom ; mais ils ne le purent pas.
      27 Il prit alors son fils premier-né, qui devait régner à sa place, et il l’offrit en holocauste sur la muraille. Une grande indignation s’empara alors d’Israël qui s’éloigna du roi de Moab et retourna dans son pays.

      2 Rois 4

      1 Une femme parmi celles des fils des prophètes cria vers Élisée, en disant : Ton serviteur mon mari est mort, et tu sais que ton serviteur craignait l’Éternel ; or le créancier est venu pour prendre mes deux enfants et en faire ses esclaves.
      2 Élisée lui dit : Que puis-je faire pour toi ? Indique-moi ce que tu as à la maison. Elle répondit : Ta servante n’a rien d’autre à la maison qu’un flacon d’huile.
      3 Il dit alors : Va demander au dehors des récipients chez tous tes voisins, des récipients vides et n’en demande pas un petit nombre.
      4 Quand tu seras rentrée, tu fermeras la porte sur toi et sur tes fils ; tu verseras (de l’huile) dans tous ces récipients et tu mettras de côté ceux qui seront pleins.
      5 Alors elle le quitta. Elle ferma la porte sur elle et sur ses fils ; ils lui avançaient (les récipients), et elle versait.
      6 Lorsque les récipients furent pleins, elle dit à son fils : Avance-moi encore un récipient. Mais il lui répondit : Il n’y a plus de récipient. Alors l’huile s’arrêta.
      7 Elle alla le rapporter à l’homme de Dieu, et il dit : Va vendre l’huile et paie ta dette ; et tu vivras, toi et tes fils, de ce qui restera.
      8 Un jour Élisée passait par Sunem. Il y avait là une femme de haut rang, qui le pressa d’accepter à manger. Dès lors, toutes les fois qu’il passait, il se retirait chez elle pour manger.
      9 Elle dit à son mari : Voici : je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu.
      10 Faisons une petite chambre haute en dur, et mettons-y pour lui un lit, une table, un siège et un chandelier, afin qu’il s’y retire quand il viendra chez nous.
      11 Un jour Élisée arriva là, il se retira dans la chambre haute et y coucha.
      12 Il dit à son jeune serviteur Guéhazi : Appelle cette Sunamite. Guéhazi l’appela, et elle se tint devant lui.
      13 Élisée dit à Guéhazi : Dis-lui : Tu nous a montré tout cet empressement ; que peut-on faire pour toi ? Faut-il parler pour toi au roi ou au chef de l’armée ? Elle répondit : J’habite au milieu de mon peuple.
      14 Il dit alors : Que faire pour elle ? Guéhazi répondit : Mais, elle n’a point de fils, et son mari est vieux.
      15 Élisée dit : Appelle-la. Guéhazi l’appela, et elle se tint à la porte.
      16 Élisée lui dit : A cette même époque, l’année prochaine, tu embrasseras un fils. Elle dit alors : Non ! mon seigneur, homme de Dieu, ne déçois pas ta servante !
      17 Cette femme devint enceinte. Elle enfanta un fils à la même époque, l’année suivante, comme Élisée le lui avait dit.
      18 L’enfant grandit. Un jour qu’il était sorti vers son père, auprès des moissonneurs,
      19 il dit à son père : Ma tête ! ma tête ! Le père dit à son jeune serviteur : Porte-le à sa mère.
      20 (Le serviteur) l’emporta et l’amena à sa mère# ; l’enfant resta sur les genoux de sa mère jusqu’à midi, puis il mourut.
      21 Elle monta, le coucha sur le lit de l’homme de Dieu, ferma (la porte) sur lui et sortit.
      22 Elle appela son mari et dit : Envoie-moi, je te prie, un des jeunes serviteurs et une des ânesses ; je cours chez l’homme de Dieu et je reviens.
      23 Il dit : Pourquoi vas-tu aujourd’hui chez lui ? Ce n’est ni nouvelle lune ni sabbat. Elle répondit : Tout va bien.
      24 Puis elle fit seller l’ânesse et dit à son jeune serviteur : Conduis-la et marche, ne m’arrête pas en route sans que je te le dise.
      25 Elle partit donc et se rendit vers l’homme de Dieu sur le mont Carmel. Quand l’homme de Dieu l’aperçut de loin, il dit à son jeune serviteur Guéhazi : Voici cette Sunamite !
      26 Maintenant, cours donc à sa rencontre et dis-lui : Vas-tu bien ? Ton mari va-t-il bien ? L’enfant va-t-il bien ? Elle répondit : Bien.
      27 Dès qu’elle fut arrivée auprès de l’homme de Dieu sur la montagne, elle étreignit ses pieds. Guéhazi s’approcha pour la repousser. Mais l’homme de Dieu dit : Laisse-la, car son âme est dans l’amertume ; or l’Éternel me l’a caché et ne m’en a pas averti.
      28 Alors elle dit : Ai-je demandé un fils à mon seigneur ? N’ai-je pas dit : Ne me trompe pas ?
      29 Élisée dit à Guéhazi : Mets une ceinture à tes reins, prends mon bâton dans ta main et pars. Si tu rencontres quelqu’un, ne le salue pas ; et si quelqu’un te salue, ne lui réponds pas. Tu mettras mon bâton sur le visage de petit garçon.
      30 La mère du petit garçon dit : L’Éternel est vivant et ton âme est vivante ! je ne te quitterai pas ! Alors il se leva et la suivit.
      31 Guéhazi les avait devancés et il avait mis le bâton sur le visage du petit garçon ; mais il n’y eut ni voix ni signe d’attention. Il revient à la rencontre d’Élisée et le mit au courant en disant : Le petit garçon ne s’est pas réveillé.
      32 Lorsqu’Élisée entra dans la maison, voici que le petit garçon était mort, couché sur son lit.
      33 Élisée entra et ferma la porte sur eux deux pour prier l’Éternel.
      34 Il monta et se coucha sur l’enfant ; il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains. Il resta courbé sur lui, et le corps de l’enfant se réchauffa.
      35 Élisée revint pour aller çà et là par la maison, puis remonta et se courba sur (l’enfant) ; alors le petit garçon éternua sept fois et ouvrit les yeux.
      36 Élisée appela Guéhazi et dit : Appelle cette Sunamite. Guéhazi l’appela, et elle vint vers Élisée qui dit : Prends ton fils !
      37 Elle alla se jeter à ses pieds, se prosterna contre terre, prit son fils et sortit.
      38 Élisée revint à Guilgal. Or il y avait une famine dans le pays. Comme les fils des prophètes étaient assis devant lui, il dit à son jeune serviteur : Prépare la grande marmite et fais cuire un potage pour les fils des prophètes.
      39 L’un d’eux sortit dans la campagne pour ramasser des légumes ; il trouva une vigne sauvage et il y ramassa des coloquintes sauvages, plein son vêtement. Quand il rentra, il les coupa en morceaux dans la marmite du potage, car on ne savait pas (ce que c’était).
      40 On servit à manger à ces hommes ; mais dès qu’ils eurent mangé du potage, ils s’écrièrent# : La mort est dans la marmite, homme de Dieu ! Et ils ne purent manger.
      41 Élisée dit : Prenez de la farine. Il en jeta dans la marmite et dit : Sers ces gens et qu’ils mangent. Et il n’y avait plus rien de mauvais dans la marmite.
      42 Un homme arriva de Baal-Chalicha. Il apportait du pain des prémices à l’homme de Dieu, vingt pains d’orge, et du blé nouveau dans son sac. Élisée dit : Donne à ces gens, et qu’ils mangent.
      43 Son assistant répondit : Comment pourrais-je en donner à cent personnes ? Mais Élisée dit : Donne à ces gens, et qu’ils mangent ; car ainsi parle l’Éternel : On mangera et on en aura de reste.
      44 Il mit alors (les pains) devant eux ; ils mangèrent et en eurent de reste, selon la parole de l’Éternel.

      2 Rois 5

      1 Naaman, chef de l’armée du roi de Syrie, jouissait de la faveur de son seigneur de d’une grande considération ; car c’était par lui que l’Éternel avait accordé le salut aux Syriens. Mais cet homme important était lépreux.
      2 Or des troupes de Syriens étaient sorties et avaient emmené du pays d’Israël une petite jeune fille comme captive. Elle était au service de la femme de Naaman.
      3 Elle dit à sa maîtresse : Oh ! si mon seigneur était auprès du prophète qui est à Samarie, celui-ci le débarrasserait de sa lèpre !
      4 Naaman vint le rapporter à son seigneur en ces termes : La jeune fille du pays d’Israël a parlé de telle et telle manière.
      5 Alors le roi de Syrie dit : Va, rends-toi à Samarie, et j’enverrai une lettre au roi d’Israël. Il partit en prenant avec lui dix talents d’argent, six mille (pièces) d’or et dix vêtements de rechange.
      6 Il apporta au roi d’Israël la lettre, où il était dit : Maintenant, quand cette lettre te sera parvenue, (tu sauras) que je t’envoie Naaman, mon serviteur, afin que tu le débarrasses de sa lèpre.
      7 Après avoir lu la lettre, le roi d’Israël déchira ses vêtements et dit : Suis-je Dieu, pour faire mourir et pour faire vivre, qu’il s’adresse ainsi à moi afin que je débarrasse un homme de sa lèpre ? Reconnaissez donc et voyez qu’il cherche une occasion de dispute avec moi.
      8 Lorsqu’Élisée, homme de Dieu, apprit que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements, il envoya dire au roi : Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements ? Qu’il vienne donc vers moi, et il reconnaîtra qu’il y a un prophète en Israël.
      9 Naaman vint avec ses chevaux et son char et s’arrêta à la porte de la maison d’Élisée.
      10 Élisée envoya un messager pour lui dire : Va te laver sept fois dans le Jourdain ; ta chair redeviendra saine, et tu sera pur.
      11 Naaman fut indigné et s’en alla en disant : Voici ce que je me disais : Il sortira bien vers moi, se présentera lui-même, invoquera le nom de l’Éternel, son Dieu, il fera passer sa main sur l’endroit (malade) et débarrassera le lépreux (de sa lèpre).
      12 Les fleuves de Damas, l’Amana et le Parpar, ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d’Israël ? Ne pourrais-je pas m’y laver de devenir pur ? Il s’en retourna donc et partit en fureur.
      13 Mais ses serviteurs s’approchèrent pour lui parler ; ils dirent : Mon père, si le prophète t’avait demandé quelque chose de difficile, ne l’aurais-tu pas fait ? A plus forte raison (dois-tu faire) ce qu’il t’a dit : Lave-toi et sois pur !
      14 Il descendit alors et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l’homme de Dieu, et sa chair redevint comme la chair d’un jeune garçon, et il fut pur.
      15 Il retourna vers l’homme de Dieu, avec toute sa suite. Lorsqu’il fut arrivé il se tint devant lui en disant : Voici : je reconnais qu’il n’y a point de Dieu sur toute la terre, si ce n’est en Israël. Et maintenant, accepte, je te prie, un cadeau de la part de ton serviteur.
      16 Élisée répondit : L’Éternel, devant qui je me tiens, est vivant ! je n’accepterai pas. Naaman le pressa d’accepter, mais il refusa.
      17 Alors Naaman dit : Puisque c’est non, permets que l’on donne de la terre à ton serviteur, une charge de deux mulets ; car ton serviteur ne veut plus offrir ni holocauste, ni sacrifice, à d’autres dieux qu’à l’Éternel.
      18 Que l’Éternel pardonne cependant ceci à ton serviteur : Quand mon seigneur entre dans le temple de Rimmôn pour s’y prosterner et qu’il s’appuie sur ma main, je me prosterne aussi dans le temple de Rimmôn : que l’Éternel pardonne à ton serviteur, lorsque je me prosternerai dans le temple de Rimmôn.
      19 Élisée lui dit : Va en paix. Il le quitta et parcourut une certaine distance.
      20 Guéhazi, le jeune serviteur d’Élisée, homme de Dieu, (se) dit : Voici : mon seigneur a ménagé Naaman, ce Syrien, en n’acceptant pas de sa main ce qu’il avait apporté ; l’Éternel est vivant ! je vais courir derrière lui et j’en obtiendrai quelque chose.
      21 Alors Guéhazi se mit à la poursuite de Naaman. Naaman, le voyant courir derrière lui, se précipita au bas de son char pour aller à sa rencontre et dit : Tout va-t-il bien ?
      22 Il répondit : Tout va bien. Mon seigneur m’envoie te dire : Voici qu’arrivent maintenant chez moi, des monts d’Éphraïm, deux jeunes gens d’entre les fils des prophètes ; donne pour eux, je te prie, un talent d’argent et deux vêtements de rechange.
      23 Naaman dit : Consens à prendre deux talents. Il insista auprès de lui, mit deux talents d’argent dans deux sacs et les donna, ainsi que deux habits de rechange, à deux de ses jeunes gens qui les portèrent devant Guéhazi.
      24 Arrivé à la colline, Guéhazi les prit de leurs mains, les déposa avec soin dans la maison et renvoya ces hommes qui partirent.
      25 Puis il vint lui-même et se présenta devant son seigneur. Élisée lui dit : D’ou viens-tu, Guéhazi ?
      26 Il répondit : Ton serviteur n’est allé ni d’un côté ni d’un autre. Mais Élisée lui dit : Ma pensée n’était pas absente lorsque cet homme a quitté son char pour revenir à ta rencontre. Est-ce le temps de prendre de l’argent et de prendre des vêtements, puis des oliviers, des vignes, du petit et du gros bétail, des serviteurs et des servantes ?
      27 La lèpre de Naaman s’attachera à toi et à ta descendance pour toujours. Et Guéhazi sortit de sa présence avec une lèpre comme la neige.

      2 Rois 6

      1 Les fils des prophètes dirent à Élisée : Voici : l’endroit où nous habitons en ta présence est trop réduit pour nous.
      2 Allons donc jusqu’au Jourdain ; nous y prendrons chacun une poutre et nous nous y ferons un lieu d’habitation.
      3 Il répondit : Allez ! L’un d’eux dit : Consens donc à venir avec tes serviteurs.
      4 Il répondit : J’irai. Il alla donc avec eux.
      5 Arrivés au Jourdain, ils coupèrent des arbres. Comme l’un d’eux abattait une poutre, le fer tomba dans l’eau. Il s’écria : Ah ! mon seigneur, il était emprunté !
      6 L’homme de Dieu dit : Où est-il tombé ? Il lui montra l’endroit. Alors Élisée coupa un morceau de bois, le jeta au même endroit et fit surnager le fer.
      7 Puis il dit : Reprends-le ! L’autre tendit la main et le prit.
      8 Le roi de Syrie était en guerre avec Israël ; il consulta ses serviteurs et dit : Mon camp sera à tel ou tel endroit.
      9 Mais l’homme de Dieu envoya dire au roi d’Israël : Garde-toi de passer par cet endroit, car les Syriens y descendent.
      10 Alors le roi d’Israël envoya (des gens) vers l’endroit que lui avait mentionné et signalé l’homme de Dieu, pour s’y tenir en observation. Cela n’arriva pas seulement une ou deux fois.
      11 Le roi de Syrie eut le cœur troublé par cette affaire. Il appela ses serviteurs et leur dit : Ne voulez-vous pas m’indiquer lequel de nous est pour le roi d’Israël ?
      12 L’un de ses serviteurs répondit : Personne ! mon seigneur le roi. Seulement le prophète Élisée qui est en Israël rapporte au roi d’Israël les paroles que tu prononces dans ta chambre à coucher.
      13 Le roi dit : Allez voir où il est, et je l’enverrai prendre. On vint lui rapporter : Il est à Dotân.
      14 Il y envoya des chevaux, des chars et une forte troupe, que arrivèrent de nuit et qui encerclèrent la ville.
      15 L’assistant de l’homme de Dieu se leva de bonne heure et sortit ; et voici qu’une troupe entourait la ville, avec des chevaux et des chars. Le jeune serviteur dit à l’homme de Dieu : Ah ! mon seigneur, comment ferons-nous ?
      16 Il répondit : N’aie pas peur, car ceux qui sont avec nous sont plus nombreux que ceux qui sont avec eux.
      17 Élisée pria en disant : Éternel, ouvre ses yeux, je t’en prie, pour qu’il voie. L’Éternel ouvrit les yeux du jeune serviteur qui vit ceci : la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Élisée.
      18 (Les Syriens) descendirent vers Élisée. Alors il pria l’Éternel en disant : Frappe d’aveuglement cette troupe, je t’en prie ! Et l’Éternel les frappa d’aveuglement, selon la parole d’Élisée.
      19 Élisée leur dit : Ce n’est pas ici le chemin et ce n’est pas ici la ville ; suivez-moi, et je vous conduirai vers l’homme que vous cherchez ! Il les conduisit à Samarie.
      20 Lorsqu’ils furent entrés dans Samarie, Élisée dit : Éternel, ouvre les yeux de ces gens, pour qu’ils voient ! L’Éternel ouvrit leur yeux, et ils virent qu’ils étaient au milieu de Samarie.
      21 Le roi d’Israël, en les voyant, dit à Élisée : Frapperai-je, frapperai-je, mon père ?
      22 Il lui répondit : Tu ne frapperas pas ; est-ce que tu frappes ceux que tu fais prisonniers avec ton épée et avec ton arc ? Mets devant eux du pain et de l’eau, afin qu’ils mangent et boivent. Qu’ils s’en aillent ensuite vers leur seigneur.
      23 Le roi d’Israël leur fit servir un grand repas, et ils mangèrent et burent ; puis il les laissa partir, et ils s’en allèrent vers leur seigneur. Les troupes des Syriens ne continuèrent plus à venir dans le pays d’Israël.
      24 Après cela, Ben-Hadad, roi de Syrie, rassembla toute son armée et monta pour assiéger Samarie.
      25 Il y eut une grande famine dans Samarie ; et le siège se prolongea au point qu’une tête d’âne valait quatre-vingts (pièces) d’argent, et le quart d’un qab de fiente de pigeon cinq (pièces) d’argent.
      26 Le roi d’Israël vint à passer sur la muraille, et une femme lui cria : Sauve- (moi), mon seigneur le roi !
      27 Il répondit : Si l’Éternel ne te sauve pas, avec quoi te sauverais-je ? Avec (le produit de) l’aire ou du pressoir ?
      28 Le roi lui dit encore : Qu’as-tu ? Elle répondit : Cette femme-là m’a dit : Donne ton fils ! nous le mangerons aujourd’hui, et demain nous mangerons mon fils.
      29 Nous avons fait cuire mon fils, et nous l’avons mangé. Le jour suivant, je lui ai dit : Donne ton fils, et nous le mangerons. Mais elle a caché son fils.
      30 Lorsque le roi entendit les paroles de cette femme, il déchira ses vêtement. Or, il passait sur la muraille, et le peuple le vit : voici qu’il avait par-dessous un sac sur le corps.
      31 Le roi disait : Que Dieu me fasse ceci et qu’il ajoute encore cela, si la tête d’Élisée, fils de Chaphath, reste aujourd’hui sur lui !
      32 Or Élisée était assis dans sa maison, et les anciens étaient assis auprès de lui. Le roi envoya un homme de son entourage. Mais avant que le messager soit arrivé, Élisée avait dit aux anciens : Voyez-vous, ce fils de meurtrier envoie (quelqu’un) pour m’ôter la tête ? Faites attention : quand le messager viendra, fermez la porte et repoussez-le avec la porte. Le bruit des pas de son maître n’est-il pas derrière lui ?
      33 Il leur parlait encore que déjà le messager était descendu vers lui et disait : Si ce malheur vient de l’Éternel, comment pourrai-je encore m’attendre à l’Éternel ?

      2 Rois 7

      1 Élisée dit : Écoutez la parole de l’Éternel ! Ainsi parle l’Éternel : Demain, à cette heure, on aura un séa de fleur de farine pour un sicle, et deux séas d’orge pour un sicle, à la porte de Samarie.
      2 L’écuyer du roi sur la main duquel il s’appuyait répondit à l’homme de Dieu : Même si l’Éternel faisait des fenêtres au ciel, cette chose arriverait-elle ? Élisée répliqua : Tu le verras de tes yeux ; mais tu n’en mangeras pas.
      3 Il y avait à l’entrée de la porte quatre lépreux qui se dirent l’un à l’autre : Quoi ! resterons-nous ici jusqu’à ce que nous mourions ?
      4 Si nous disons : entrons dans la ville, comme la famine est dans la ville, nous y mourrons ; et si nous restons ici, nous mourrons également. Maintenant donc allons nous livrer au camp des Syriens ; s’ils nous laissent vivre, nous vivrons, et s’ils nous font mourir, nous mourrons.
      5 Ils se levèrent donc au crépuscule, pour se rendre au camp des Syriens ; et lorsqu’ils furent arrivés à la limite du camp des Syriens, voici qu’il n’y avait plus personne.
      6 Le Seigneur avait fait entendre dans le camp des Syriens un bruit de chars et un bruit de chevaux, le bruit d’une grande armée, et ils s’étaient dit l’un à l’autre : Voici que le roi d’Israël a pris à sa solde contre nous les rois des Hittites et les rois des Égyptiens pour venir contre nous.
      7 Ils se levèrent et s’enfuirent au crépuscule, abandonnant leurs tentes, leur chevaux et leurs ânes, le camp tel qu’il était, ils s’enfuirent pour (sauver) leur vie.
      8 Les lépreux, arrivés à la limite du camp, pénétrèrent dans une tente, mangèrent et burent. Ils en emportèrent de l’argent, de l’or et des vêtements qu’ils allèrent cacher. Ils revinrent, pénétrèrent dans une autre tente et en emportèrent (des objets) qu’ils allèrent cacher.
      9 Puis ils se dirent l’un à l’autre : Nous n’agissons pas bien ! Cette journée est une journée de bonne nouvelle ; si nous gardons le silence et si nous attendons jusqu’à la lumière du matin, le châtiment nous atteindra. Venez maintenant, allons faire rapport à la maison du roi.
      10 Ils allèrent appeler un garde de la porte de la ville, auquel ils firent ce rapport : Nous sommes entrés dans le camp des Syriens, et voici qu’il n’y a plus personne, (on n’y entend) aucune voix d’homme ; il n’y a que des chevaux attachés et des ânes attachés, et les tentes telles quelles.
      11 On appela les gardes de la porte qui firent ce rapport à l’intérieur de la maison du roi.
      12 Le roi se leva de nuit et dit à ses serviteurs : Je vais vous dire ce que nous font les Syriens. Comme ils savent que nous sommes affamés, ils ont quitté le camp pour se cacher dans la campagne, se disant : Quand ils sortiront de la ville, nous les saisirons vivants et nous entrerons dans la ville.
      13 L’un de ses serviteurs répondit : Que l’on prenne cinq des chevaux qui restent encore dans la ville, – ils sont comme toute la multitude d’Israël qui est restée, ils sont comme toute la multitude d’Israël qui est à bout, – Envoyons-les et nous verrons.
      14 On prit deux chars avec les chevaux, et le roi envoya des messagers à la poursuite de l’armée des Syriens, en disant : Allez voir !
      15 Ils allèrent à leur poursuite jusqu’au Jourdain ; et voici que tout le chemin était plein de vêtements et d’objets que les Syriens avaient jetés dans leur précipitation. Les messagers revinrent le rapporter au roi.
      16 Le peuple sortit et pilla le camp des Syriens. C’est alors que l’on eut un séa de fleur de farine pour un sicle et deux séas d’orge pour un sicle, selon la parole de l’Éternel.
      17 Le roi avait remis la garde de la porte à l’écuyer sur la main duquel il s’appuyait ; mais le peuple piétina celui-ci à la porte, et il mourut selon la parole qu’avait prononcée l’homme de Dieu quand le roi était descendu vers lui.
      18 L’homme de Dieu avait dit alors au roi : On aura deux séas d’orge pour un sicle et un séa de fleur de farine pour un sicle, demain, à cette heure, à la porte de Samarie.
      19 Or l’écuyer avait répondu à l’homme de Dieu : Même si l’Éternel faisait des fenêtres au ciel, pareille chose arriverait-elle ? Alors Élisée avait répliqué : Tu le verras de tes yeux, mais tu n’en mangeras pas.
      20 C’est en effet ce qui lui arriva : le peuple le piétina à la porte, et il mourut.

      2 Rois 8

      1 Élisée s’était adressé à la femme dont il avait fait revivre le fils en lui disant : Lève-toi, va-t’en, toi et ta famille ; séjourne où tu pourras ; car l’Éternel fait venir la famine : elle vient même sur le pays pour sept ans.
      2 La femme se leva et agit selon la parole de l’homme de Dieu : elle s’en alla, ainsi que sa famille. Elle séjourna sept ans au pays des Philistins.
      3 Au bout des sept ans, la femme revint du pays des Philistins et s’en alla demander le secours du roi au sujet de sa maison et de son champ.
      4 Le roi s’entretenait avec Guéhazi, le jeune serviteur de l’homme de Dieu, et il disait : Raconte-moi donc toutes les grandes (choses) qu’Élisée a faites.
      5 Pendant qu’il racontait au roi comment Élisée avait rendu la vie au mort, la femme dont il avait fait revivre le fils vint demander le secours du roi au sujet de sa maison et de son champ. Guéhazi dit : Mon seigneur le roi, voici la femme et voici son fils qu’Élisée a fait revivre.
      6 Le roi interrogea la femme, et elle lui raconta (tout). Puis le roi lui donna un chambellan auquel il dit : Fais restituer tout ce qui appartient à cette femme, avec tous les revenus du champ, depuis le jour où elle a quitté le pays jusqu’à maintenant.
      7 Élisée se rendit à Damas. Ben-Hadad, roi de Syrie, étant malade, on lui fit rapport en disant : L’homme de Dieu est arrivé ici.
      8 Le roi dit à Hazaël : Prends avec toi une offrande, va au-devant de l’homme de Dieu ; par lui tu consulteras l’Éternel, en disant : Survivrai-je à cette maladie ?
      9 Hazaël alla au-devant d’Élisée, prenant avec lui une offrande et tout ce qu’il y avait de meilleur à Damas, soit la charge de quarante chameaux. Lorsqu’il fut arrivé, il se tint devant lui et dit : Ton fils Ben-Hadad, roi de Syrie, m’envoie vers toi pour dire : Survivrai-je à cette maladie ?
      10 Élisée lui répondit : Va, dis-lui : Oui tu survivras ! Mais l’Éternel m’a fait voir qu’assurément il mourra.
      11 L’homme de Dieu arrêta et fixa son regard avec insistance, puis il pleura.
      12 Hazaël dit : Pourquoi mon seigneur pleure-t-il ? Élisée répondit : Parce que je connais le mal que tu feras aux Israélites ; tu mettras le feu à leurs villes fortes, tu tueras leurs jeunes gens par l’épée, tu écraseras leurs petits enfants et tu fendras (le ventre de) leurs femmes enceintes.
      13 Hazaël dit : Mais qu’est-ce que ton serviteur, ce chien, pour accomplir une si grande action ? Élisée dit : L’Éternel m’a fait voir que tu seras roi de Syrie.
      14 Hazaël quitta Élisée et revint auprès de son seigneur, qui lui dit : Que t’a dit Élisée ? Il répondit : Il m’a dit : Oui tu survivras !
      15 Le lendemain, Hazaël prit une couverture, il la plongea dans l’eau et l’étendit sur le visage du roi qui mourut ; et Hazaël régna à sa place.
      16 La cinquième année de Yoram, fils d’Achab, roi d’Israël, Josaphat (étant encore) roi de Juda, Yoram, fils de Josaphat, régna comme roi de Juda.
      17 Il avait trente-deux ans lorsqu’il devint roi et régna huit ans à Jérusalem.
      18 Il marcha dans la voie des rois d’Israël, comme avait fait la maison d’Achab, car il avait pour femme une fille d’Achab, et il fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel.
      19 Mais l’Éternel ne voulut pas détruire Juda, à cause de son serviteur David, à qui il avait déclaré qu’il assurerait toujours une lignée royale à lui et à ses fils.
      20 De son temps, Édom se révolta contre la domination de Juda et se donna un roi.
      21 Yoram passa à Tsaïr, avec tous ses chars. Il se leva de nuit et battit les Édomites qui l’encerclaient ainsi que les chefs des chars, mais le peuple s’enfuit dans ses tentes.
      22 La rébellion d’Édom contre l’autorité de Juda a duré jusqu’à aujourd’hui. Libna se révolta aussi en ce temps-là.
      23 Le reste des actes de Yoram, et tout ce qu’il a fait, cela est écrit dans le livre des chroniques des rois de Juda.
      24 Yoram se coucha avec ses pères et il fut enseveli avec ses pères dans la cité de David. Ahazia, son fils, régna à sa place.
      25 La douzième année de Yoram, fils d’Achab, roi d’Israël, Ahazia, fils de Yoram, régna comme roi de Juda.
      26 Ahazia avait vingt-deux ans lorsqu’il devint roi et il régna un an à Jérusalem. Le nom de sa mère était Athalie, fille d’Omri, roi d’Israël.
      27 Il marcha dans la voie de la maison d’Achab et fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, comme la maison d’Achab, car il était allié par mariage à la maison d’Achab.
      28 Il alla avec Yoram, fils d’Achab, à la guerre contre Hazaël, roi de Syrie, à Ramoth en Galaad, et les Syriens blessèrent Yoram.
      29 Le roi Yoram s’en retourna pour se faire soigner à Jizréel des blessures que les Syriens lui avaient portées à Rama, lorsqu’il combattait contre Hazaël, roi de Syrie. Ahazia, fils de Yoram, roi de Juda, descendit pour voir Yoram, fils d’Achab, à Jizréel, parce qu’il allait très mal.

      2 Rois 9

      1 Le prophète Élisée appela l’un des fils des prophètes et lui dit : Mets une ceinture à tes reins, prends en main cette fiole d’huile et va à Ramoth en Galaad.
      2 Là, tu iras voir Jéhu, fils de Josaphat, fils de Nimchi. Tu iras le faire lever du milieu de ses frères et tu le conduiras dans une chambre retirée.
      3 Tu prendras la fiole d’huile que tu répandras sur sa tête, et tu diras : Ainsi parle l’Éternel : Je te donne l’onction comme roi sur Israël ! Puis tu ouvriras la porte et tu t’enfuiras sans plus attendre.
      4 Le jeune homme, le jeune prophète, partit pour Ramoth en Galaad.
      5 Quand il arriva, voici que les chefs de l’armée siégeaient. Il dit : Chef, j’ai une parole pour toi. Jéhu dit : Pour lequel de nous tous ? Il répondit : Pour toi, chef.
      6 Jéhu se leva pour entrer dans la maison, et le jeune homme répandit l’huile sur sa tête, en lui disant : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Je te donne l’onction comme roi sur Israël, le peuple de l’Éternel.
      7 Tu frapperas le maison d’Achab, ton seigneur, et je vengerai sur Jézabel le sang de mes serviteurs les prophètes et le sang de tous les serviteurs de l’Éternel.
      8 Toute la maison d’Achab périra ; je retrancherai même le moindre de ceux qui appartiennent à Achab, celui qu’on retient et celui qu’on relâche en Israël,
      9 et je rendrai la maison d’Achab semblable à la maison de Jéroboam, fils de Nebath, et à la maison de Baécha, fils d’Ahiya.
      10 Les chiens mangeront Jézabel dans le champ de Jizréel, et il n’y aura personne pour l’ensevelir. Puis il ouvrit la porte et s’enfuit.
      11 Lorsque Jéhu sortit pour rejoindre les serviteurs de son seigneur, on lui dit : Tout va-t-il bien ? Pourquoi ce fou est-il venu vers toi ? Jéhu leur répondit : Vous connaissez bien l’homme et ses propos.
      12 Mais ils répliquèrent : C’est faux ! Raconte-nous donc ! Et il dit : Il m’a parlé de telle et telle manière, disant : Ainsi parle l’Éternel : Je te donne l’onction comme roi sur Israël.
      13 Ils se hâtèrent alors de prendre chacun son vêtement, qu’ils mirent sous Jéhu en haut des marches ; ils sonnèrent du cor et dirent : Jéhu est roi !

      2 Rois 13

      14 Lorsqu’Élisée fut atteint de la maladie dont il mourut, Joas, roi d’Israël, descendit vers lui, pleura sur son visage et dit : Mon père ! Mon père ! Char d’Israël et sa cavalerie !
      15 Élisée lui dit : Prends un arc et des flèches ! Il se procura un arc et des flèches.
      16 Puis Élisée dit au roi d’Israël : Bande l’arc avec ta main ! Quand il l’eut bandé de sa main, Élisée posa ses mains sur les mains du roi et dit :
      17 Ouvre la fenêtre vers l’est ! Il l’ouvrit. Élisée dit : Tire ! Alors il tira. Élisée dit : C’est une flèche de salut de la part de l’Éternel, une flèche de salut contre les Syriens ; tu battras les Syriens à Apheq jusqu’à les exterminer.
      18 Élisée dit encore : Prends les flèches ! Il les prit. Élisée dit au roi d’Israël : Frappe contre terre ! Alors il frappa trois fois et s’arrêta.
      19 L’homme de Dieu fut saisi d’indignation contre lui et dit : Il fallait frapper cinq ou six fois ; alors tu aurais battu les Syriens jusqu’à les exterminer ; maintenant tu ne les battras que trois fois.
      20 Élisée mourut, et on l’ensevelit. L’année suivante, des troupes de Moabites pénétrèrent dans le pays.
      21 Il arriva qu’on ensevelissait un homme et voici qu’on vit une de ces troupes. On jeta l’homme dans la tombe d’Élisée ; l’homme alla toucher les ossements d’Élisée, il reprit vie et se dressa sur ses pieds.
    • 2 Rois 2

      1 Lorsque l'Éternel enleva Élie aux cieux dans un tourbillon, Élie et Élisée venaient de Guilgal.
      2 Et Élie dit à Élisée : Je te prie, demeure ici ; car l'Éternel m'envoie jusqu'à Béthel. Mais Élisée dit : L'Éternel est vivant, et ton âme est vivante ! je ne te quitterai point. Ainsi ils descendirent à Béthel.
      3 Et les fils des prophètes qui étaient à Béthel sortirent vers Élisée, et lui dirent : Sais-tu qu'aujourd'hui l'Éternel va t'enlever ton maître ? Et il dit : Je le sais bien aussi ; taisez-vous !
      4 Élie lui dit : Élisée, je te prie, demeure ici ; car l'Éternel m'envoie à Jérico. Mais il répondit : L'Éternel est vivant et ton âme est vivante ! je ne te quitterai point. Ainsi ils vinrent à Jérico.
      5 Et les fils des prophètes qui étaient à Jérico s'approchèrent d'Élisée, et lui dirent : Sais-tu qu'aujourd'hui l'Éternel va t'enlever ton maître ? Et il répondit : Je le sais bien aussi ; taisez-vous !
      6 Et Élie lui dit : Je te prie, demeure ici ; car l'Éternel m'envoie jusqu'au Jourdain. Mais il répondit : L'Éternel est vivant et ton âme est vivante ! je ne te quitterai point. Ainsi ils s'en allèrent tous deux.
      7 Et cinquante hommes d'entre les fils des prophètes vinrent, et se tinrent à distance, vis-à-vis d'eux, tandis qu'ils s'arrêtaient tous deux au bord du Jourdain.
      8 Alors Élie prit son manteau, le plia et en frappa les eaux, qui se partagèrent çà et là ; et ils passèrent tous deux à sec.
      9 Quand ils eurent passé, Élie dit à Élisée : Demande ce que tu veux que je fasse pour toi, avant que je sois enlevé d'avec toi. Élisée ré-pondit : Que j'aie, je te prie, une double portion de ton esprit.
      10 Et Élie dit : Tu demandes une chose difficile. Si tu me vois enlever d'avec toi, il t'arrivera ainsi ; sinon, cela n'arrivera pas.
      11 Et comme ils continuaient leur chemin et s'entretenaient en marchant, voici, un char de feu, et des chevaux de feu les séparèrent l'un de l'autre. Et Élie monta aux cieux dans un tourbillon.
      12 Et Élisée, le regardant, criait : Mon père, mon père, char d'Israël et sa cavalerie ! Et il ne le vit plus ; et, saisissant ses vêtements, il les déchira en deux pièces.
      13 Puis il releva le manteau qu'Élie avait laissé tomber de dessus lui ; et il s'en retourna, et s'arrêta sur le bord du Jourdain.
      14 Et il prit le manteau qu'Élie avait laissé tomber de dessus lui ; il en frappa les eaux et dit : Où est l'Éternel, le Dieu d'Élie ? Lui aussi il frappa les eaux, qui se partagèrent çà et là, et Élisée passa.
      15 Quand les fils des prophètes qui étaient à Jérico, vis-à-vis, l'eurent vu, ils dirent : L'esprit d'Élie repose maintenant sur Élisée. Et ils vinrent au-devant de lui, se prosternèrent en terre devant lui, et lui dirent :
      16 Voici, il y a parmi tes serviteurs cinquante hommes vaillants ; nous te prions qu'ils s'en aillent chercher ton maître, de peur que l'Esprit de l'Éternel, l'ayant enlevé, ne l'ait jeté dans quelque montagne ou dans quelque vallée. Et il répondit : N'y envoyez point.
      17 Mais ils le pressèrent jusqu'à l'embarrasser ; il leur dit donc : Envoyez-y ! Alors ils envoyèrent cinquante hommes, qui cherchèrent trois jours et ne le trouvèrent pas.
      18 Et ils revinrent vers Élisée, qui était demeuré à Jérico ; et il leur dit : Ne vous avais-je pas dit : N'y allez pas ?
      19 Et les gens de la ville dirent à Élisée : Voici, le séjour de cette ville est bon, comme mon seigneur le voit ; mais les eaux sont mauvaises, et le pays est stérile.
      20 Et il dit : Apportez-moi un vase neuf, et mettez-y du sel. Et ils le lui apportèrent.
      21 Puis il sortit vers la source des eaux, et il y jeta du sel et dit : Ainsi a dit l'Éternel : Je rends saines ces eaux ; elles ne causeront plus ni mort, ni stérilité.
      22 Et les eaux ont été saines jusqu'à ce jour, selon la parole qu'Élisée avait prononcée.
      23 Et de là il monta à Béthel. Et comme il montait par le chemin, il sortit de la ville de jeunes garçons qui se moquaient de lui, et disaient : Monte, chauve ; monte, chauve !
      24 Et, se retournant, il les vit et les maudit au nom de l'Éternel. Alors deux ours sortirent de la forêt, et déchirèrent quarante-deux de ces enfants.
      25 De là il se rendit au mont Carmel, d'où il revint à Samarie.

      2 Rois 3

      1 Joram, fils d'Achab, devint roi d'Israël, à Samarie, la dix-huitième année de Josaphat, roi de Juda, et il régna douze ans.
      2 Il fit ce qui est mauvais aux yeux de l'Éternel, non pas pourtant comme son père et sa mère ; car il ôta la statue de Baal que son père avait faite.
      3 Seulement il demeura dans les péchés de Jéroboam, fils de Nébat, qui avait fait pécher Israël. Il ne s'en détourna point.
      4 Or Mésha, roi de Moab, avait de grands troupeaux ; et il payait au roi d'Israël un tribut de cent mille agneaux et cent mille béliers avec leur laine.
      5 Mais, aussitôt qu'Achab fut mort, le roi de Moab se révolta contre le roi d'Israël.
      6 C'est pourquoi le roi Joram sortit en ce jour de Samarie, et fit le dénombrement de tout Israël.
      7 Et il envoya vers Josaphat, roi de Juda, pour lui dire : Le roi de Moab s'est révolté contre moi. Viendras-tu avec moi à la guerre contre Moab ? Et il répondit : J'y monterai ; dispose de moi comme de toi, de mon peuple comme de ton peuple, de mes chevaux comme de tes chevaux.
      8 Et il dit : Par quel chemin monterons-nous ? Et Joram répondit : Par le chemin du désert d'Édom.
      9 Ainsi le roi d'Israël partit, avec le roi de Juda et le roi d'Édom ; et, faisant le tour, ils marchèrent pendant sept jours ; mais l'eau manqua pour le camp et pour les bêtes qui suivaient.
      10 Alors le roi d'Israël dit : Hélas ! l'Éternel a sûrement appelé ces trois rois pour les livrer entre les mains de Moab
      11 Et Josaphat dit : N'y a-t-il point ici quelque prophète de l'Éternel, afin que nous consultions l'Éternel par son moyen ? Un des serviteurs du roi d'Israël répondit, et dit : Élisée, fils de Shaphat, qui versait l'eau sur les mains d'Élie, est ici.
      12 Et Josaphat dit : La parole de l'Éternel est avec lui. Alors le roi d'Israël, Josaphat et le roi d'Édom descendirent vers lui.
      13 Mais Élisée dit au roi d'Israël : Qu'y a-t-il entre moi et toi ? Va-t'en vers les prophètes de ton père et vers les prophètes de ta mère ! Et le roi d'Israël répondit : Non ! car l'Éternel a appelé ces trois rois pour les livrer entre les mains de Moab.
      14 Alors Élisée dit : L'Éternel des armées, devant qui je me tiens, est vivant ! si je n'avais égard à Josaphat, roi de Juda, je ne ferais point attention à toi, et je ne te regarderais pas.
      15 Mais maintenant, amenez-moi un joueur de harpe. Et comme le joueur de harpe jouait, la main de l'Éternel fut sur Élisée.
      16 Et il dit : Ainsi a dit l'Éternel : Qu'on fasse des fossés par toute cette vallée.
      17 Car ainsi parle l'Éternel : Vous ne verrez ni vent ni pluie, et cette vallée se remplira d'eaux et vous boirez, vous, vos troupeaux et vos bêtes.
      18 Et c'est peu de chose aux yeux de l'Éternel : Il livrera encore Moab entre vos mains.
      19 Et vous frapperez toutes les villes fortes et toutes les villes principales ; vous abattrez tous les bons arbres, vous boucherez toutes les sources d'eau, et vous couvrirez de pierres tous les meilleurs champs.
      20 Le matin donc, à l'heure où l'on offre l'oblation, il arriva qu'on vit des eaux venir par le chemin d'Édom, et le pays fut rempli d'eaux.
      21 Or tous les Moabites, ayant appris que les rois étaient montés pour leur faire la guerre, s'étaient assemblés à cri public, depuis l'âge où l'on ceint le baudrier et au-dessus ; et ils se tenaient sur la frontière.
      22 Et, le matin, à leur lever, comme le soleil se levait sur les eaux, les Moabites virent vis-à-vis d'eux les eaux rouges comme du sang.
      23 Et ils dirent : C'est du sang ! Certainement, les rois se sont entre-tués, et chacun a frappé son compagnon. Maintenant donc, Moabites, au butin !
      24 Ainsi, ils vinrent au camp d'Israël ; mais les Israélites se levèrent et battirent les Moabites, qui s'enfuirent devant eux ; puis ils avancèrent dans le pays, et frappèrent Moab.
      25 Ils détruisirent les villes, jetèrent chacun des pierres dans les meilleurs champs, et les remplirent ; ils bouchèrent toutes les sources d'eau, et abattirent tous les bons arbres, jusqu'à ne laisser que les pierres à Kir-Haréseth, que les tireurs de fronde environnèrent et battirent.
      26 Et le roi de Moab, voyant qu'il n'était pas le plus fort, prit avec lui sept cents hommes tirant l'épée, pour pénétrer jusqu'au roi d'Édom ; mais ils ne le purent.
      27 Alors il prit son fils aîné, qui devait régner à sa place, et il l'offrit en holocauste sur la muraille. Et il y eut chez les Israélites une grande indignation. Ainsi ils se retirèrent de lui, et s'en retournèrent en leur pays.

      2 Rois 4

      1 Or la veuve d'un des fils des prophètes cria à Élisée, en disant : Ton serviteur mon mari est mort ; et tu sais que ton serviteur craignait l'Éternel ; et son créancier est venu pour prendre mes deux enfants pour esclaves.
      2 Et Élisée lui dit : Que ferai-je pour toi ? Déclare-moi ce que tu as à la maison. Et elle dit : Ta servante n'a rien dans toute la maison qu'une fiole d'huile.
      3 Alors il lui dit : Va, et emprunte dehors à tous tes voisins des vases, des vases vides, et n'en demande pas un petit nombre.
      4 Puis rentre et ferme la porte sur toi et sur tes enfants, et verse dans tous ces vases, faisant ôter ceux qui seront pleins.
      5 Elle s'en alla donc d'avec lui ; puis elle ferma la porte sur elle et sur ses enfants ; ils lui apportaient les vases, et elle versait.
      6 Et, lorsque les vases furent pleins, elle dit à son fils : Apporte-moi encore un vase ; et il répondit : Il n'y a plus de vase. Et l'huile s'arrêta.
      7 Alors elle vint le rapporter à l'homme de Dieu, qui lui dit : Va, vends l'huile, et paie ta dette ; et, toi et tes fils, vous vivrez du reste.
      8 Et il arriva un jour qu'Élisée passa à Sunem ; et il y avait là une femme riche, qui le retint à manger le pain chez elle. Et, toutes les fois qu'il passait, il entrait là pour y manger le pain.
      9 Et elle dit à son mari : Voici, je reconnais que cet homme qui passe toujours chez nous, est un saint homme de Dieu.
      10 Faisons, je te prie, une petite chambre haute, et mettons-lui là un lit, une table, un siège et un chandelier ; quand il viendra chez nous, il s'y retirera.
      11 Étant donc un jour venu là, il se retira dans cette chambre haute, et y reposa.
      12 Et il dit à Guéhazi, son serviteur : Appelle cette Sunamite. Guéhazi l'appela, et elle se présenta devant lui.
      13 Alors il dit à Guéhazi : Dis-lui, je te prie : Voici, tu as pris pour nous tous ces soins ; que pourrait-on faire pour toi ? As-tu à parler au roi, ou au chef de l'armée ? Elle répondit : J'habite au milieu de mon peuple. Il dit donc : Que faire pour elle ?
      14 Et Guéhazi répondit : Mais, elle n'a pas de fils, et son mari est vieux.
      15 Alors il dit : Appelle-la ! Et il l'appela, et elle se présenta à la porte.
      16 Et il lui dit : L'année qui vient, en cette même saison, tu embrasseras un fils. Et elle répondit : Non, mon seigneur, homme de Dieu, ne mens point à ta servante !
      17 Or cette femme conçut, et enfanta un fils un an après, dans la même saison, comme Élisée le lui avait dit.
      18 Et l'enfant étant devenu grand, il arriva qu'il sortit un jour pour aller vers son père, auprès des moissonneurs.
      19 Et il dit à son père : Ma tête, ma tête ! Et le père dit au serviteur : Porte-le à sa mère.
      20 Il le porta donc et l'amena à sa mère ; et il demeura sur les genoux de sa mère jusqu'à midi, puis il mourut.
      21 Alors elle monta, et le coucha sur le lit de l'homme de Dieu ; et, ayant fermé la porte sur lui, elle sortit.
      22 Ensuite elle appela son mari, et dit : Envoie-moi, je te prie, un des serviteurs et une des ânesses ; et je m'en irai jusqu'à l'homme de Dieu ; puis je reviendrai.
      23 Et il dit : Pourquoi vas-tu vers lui aujourd'hui ? Ce n'est point la nouvelle lune, ni le sabbat. Elle répondit : Tout va bien !
      24 Elle fit donc seller l'ânesse, et dit à son serviteur : Mène bon train ; ne ralentis pas la course, que je ne te le dise.
      25 Ainsi elle s'en alla, et vint vers l'homme de Dieu, à la montagne de Carmel. Et, sitôt que l'homme de Dieu l'eut vue paraître, il dit à Guéhazi, son serviteur : Voilà cette Sunamite !
      26 Va, cours au-devant d'elle, et dis-lui : Tout va-t-il bien pour toi, pour ton mari, pour l'enfant ? Et elle dit : Bien.
      27 Puis elle vint vers l'homme de Dieu sur la montagne, et embrassa ses pieds. Et Guéhazi s'approcha pour la repousser ; mais l'homme de Dieu lui dit : Laisse-la, car son âme est dans l'amertume ; et l'Éternel me l'a caché, et ne me l'a point déclaré.
      28 Alors elle dit : Avais-je demandé un fils à mon seigneur ? Ne te dis-je pas : Ne fais point que je sois trompée ?
      29 Et il dit à Guéhazi : Ceins tes reins ; prends mon bâton en ta main, et t'en va. Si tu rencontres quelqu'un, ne le salue point ; et si quelqu'un te salue, ne lui réponds pas ; ensuite tu mettras mon bâton sur le visage de l'enfant.
      30 Mais la mère de l'enfant dit : L'Éternel est vivant et ton âme est vivante ! je ne te laisserai point. Et il se leva, et la suivit.
      31 Or Guéhazi, les ayant devancés, mit le bâton sur le visage de l'enfant ; mais il n'y eut ni voix ni signe d'attention ; et il revint au-devant d'Élisée, et lui fit ce rapport, en disant : L'enfant ne s'est pas réveillé.
      32 Élisée entra donc dans la maison ; et voici, l'enfant était mort et couché sur son lit.
      33 Et, étant entré, il ferma la porte sur eux deux, et pria l'Éternel.
      34 Puis il monta, et se coucha sur l'enfant, et mit sa bouche sur la bouche de l'enfant, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains, et s'étendit sur lui ; et la chair de l'enfant fut réchauffée.
      35 Puis il se retirait, et allait par la maison, tantôt ici, tantôt là, et remontait et s'étendait encore sur lui ; enfin l'enfant éternua sept fois, et ouvrit les yeux.
      36 Alors Élisée appela Guéhazi, et lui dit : Appelle cette Sunamite. Et il l'appela ; et elle vint vers lui, et il lui dit : Prends ton fils.
      37 Elle vint donc, et se jeta à ses pieds, et se prosterna en terre ; puis elle prit son fils, et sortit.
      38 Et Élisée revint à Guilgal. Or il y avait une famine au pays ; et les fils des prophètes étaient assis devant lui. Et il dit à son serviteur : Mets le grand pot, et cuis du potage pour les fils des prophètes.
      39 Mais quelqu'un sortit aux champs pour cueillir des herbes ; et il trouva de la vigne sauvage, et cueillit des coloquintes sauvages, plein sa robe ; puis étant venu, il les mit par pièces dans le pot où était le potage ; car on ne savait ce que c'était.
      40 Et on en versa à ces gens pour manger ; mais sitôt qu'ils eurent mangé de ce potage, ils s'écrièrent : Homme de Dieu, la mort est dans ce pot ! Et ils n'en purent manger.
      41 Alors il dit : Eh bien, apportez de la farine. Et il la jeta dans le pot ; puis il dit : Verse à ces gens, et qu'ils mangent. Et il n'y avait plus rien de mauvais dans le pot.
      42 Alors vint un homme de Baal-Shalisha, qui apportait à l'homme de Dieu du pain des prémices, vingt pains d'orge, et du blé de primeur dans sa besace. Et Élisée dit : Donnes-en à ces gens, et qu'ils mangent.
      43 Et son serviteur dit : Comment en donnerais-je à cent hommes ? Mais Élisée répondit : Donne-le à ces gens et qu'ils mangent. Car ainsi a dit l'Éternel : On en mangera, et on en aura de reste.
      44 Ainsi il le mit devant eux, et ils mangèrent, et ils en laissèrent de reste, selon la parole de l'Éternel.

      2 Rois 5

      1 Or Naaman, chef de l'armée du roi de Syrie, était un homme puissant auprès de son seigneur et fort honoré, parce que l'Éternel avait délivré les Syriens par son moyen ; mais cet homme fort et vaillant était lépreux.
      2 Et quelques troupes étaient sorties de Syrie et avaient emmené prisonnière une petite fille du pays d'Israël, et elle servait la femme de Naaman.
      3 Et elle dit à sa maîtresse : Oh ! si mon seigneur était devant le prophète qui est à Samarie ! Il le guérirait aussitôt de sa lèpre.
      4 Naaman vint donc le rapporter à son seigneur, et lui dit : La jeune fille du pays d'Israël a dit telle et telle chose.
      5 Et le roi de Syrie dit : Pars, va, et j'enverrai une lettre au roi d'Israël. Et il partit, prenant en sa main dix talents d'argent, six mille pièces d'or, et dix robes de rechange.
      6 Et il porta au roi d'Israël la lettre, qui disait : Dès que cette lettre te sera parvenue, tu sauras que je t'ai envoyé Naaman, mon serviteur, afin que tu le guérisses de sa lèpre.
      7 Dès que le roi d'Israël eut lu la lettre, il déchira ses vêtements et dit : Suis-je Dieu, pour faire mourir ou vivre, que celui-ci envoie vers moi pour guérir un homme de sa lèpre ? C'est pourquoi, sachez et voyez qu'il ne cherche qu'une occasion contre moi.
      8 Mais quand Élisée, l'homme de Dieu, apprit que le roi d'Israël avait déchiré ses vêtements, il envoya dire au roi : Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements ? Qu'il vienne seulement vers moi, et il saura qu'il y a un prophète en Israël.
      9 Naaman vint donc avec ses chevaux et son char, et s'arrêta à la porte de la maison d'Élisée.
      10 Et Élisée lui envoya un messager pour lui dire : Va, lave-toi sept fois au Jourdain, et ta chair te reviendra, et tu seras pur.
      11 Mais Naaman se mit fort en colère, et s'en alla, en disant : Voici, je me disais : Il sortira certainement vers moi ; il se tiendra là ; il invoquera le nom de l'Éternel son Dieu ; il étendra sa main sur la plaie et guérira le lépreux.
      12 L'Abana et le Parpar, les fleuves de Damas, ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d'Israël ? Ne pourrais-je m'y laver et devenir pur ? Ainsi il s'en retournait et s'en allait tout en colère.
      13 Mais ses serviteurs s'approchèrent, et lui dirent : Mon père, si le prophète t'eût dit quelque chose de difficile, ne le ferais-tu pas ? Combien plus lorsqu'il te dit : Lave-toi et tu seras pur !
      14 Alors il descendit, et se plongea dans le Jourdain sept fois, selon la parole de l'homme de Dieu ; et sa chair lui revint semblable à la chair d'un petit enfant, et il fut pur.
      15 Alors il retourna vers l'homme de Dieu, lui et toute sa suite, et vint se présenter devant lui, et dit : Voici, je reconnais qu'il n'y a point de Dieu dans toute la terre, si ce n'est en Israël. Et maintenant, veuille accepter une marque de reconnaissance de la part de ton serviteur.
      16 Mais Élisée répondit : L'Éternel, en la présence de qui je me tiens, est vivant ! je n'en accepterai pas. Et Naaman le pressa d'accepter, mais il refusa.
      17 Alors Naaman dit : Mais, je te prie, ne pourrait-on pas donner de cette terre à ton serviteur, la charge de deux mulets ? Car ton serviteur ne fera plus d'holocauste ni de sacrifice à d'autres dieux qu'à l'Éternel.
      18 L'Éternel veuille pardonner ceci à ton serviteur : c'est que, lorsque mon maître entrera dans la maison de Rimmon pour s'y prosterner, et qu'il s'appuiera sur ma main, je me prosternerai dans la maison de Rimmon. L'Éternel veuille pardonner à ton serviteur, quand je me prosternerai dans la maison de Rimmon !
      19 Et Élisée lui dit : Va en paix ! Ainsi, l'ayant quitté, Naaman fit quelque peu de chemin.
      20 Alors Guéhazi, serviteur d'Élisée, l'homme de Dieu, dit en lui-même : Voici, mon maître a ménagé Naaman, ce Syrien, et n'a pas accepté de sa main ce qu'il avait apporté. L'Éternel est vivant ! je courrai après lui et j'en recevrai quelque chose.
      21 Guéhazi courut donc après Naaman. Et Naaman, voyant qu'il courait après lui, sauta de son char à sa rencontre, et dit : Tout va-t-il bien ?
      22 Et il répondit : Tout va bien. Mon maître m'envoie te dire : Voici, il m'arrive à l'instant même, de la montagne d'Éphraïm, deux jeunes gens d'entre les fils des prophètes ; donne-leur, je te prie, un talent d'argent et deux robes de rechange.
      23 Et Naaman dit : Veuille accepter deux talents ; et il le pressa, et mit dans deux sacs deux talents, ainsi que deux robes de rechange ; et il les donna à deux de ses serviteurs qui les portèrent devant Guéhazi.
      24 Et quand il fut parvenu à la colline, il les prit d'entre leurs mains et les serra dans la maison ; puis il renvoya ces gens-là, et ils s'en retournèrent.
      25 Alors il rentra, et se présenta devant son maître. Et Élisée lui dit : D'où viens-tu, Guéhazi ? Et il lui répondit : Ton serviteur n'est allé ni d'un côté ni d'autre.
      26 Mais Élisée lui dit : Mon esprit n'est-il pas allé là où cet homme a quitté son char pour venir à ta rencontre ? Est-ce le temps de prendre de l'argent, de prendre des vêtements, puis des oliviers et des vignes, des brebis et des boeufs, des serviteurs et des servantes ?
      27 C'est pourquoi la lèpre de Naaman s'attachera à toi et à ta postérité à jamais ! Et il sortit de devant Élisée, blanc de lèpre comme la neige.

      2 Rois 6

      1 Or, les fils des prophètes dirent à Élisée : Voici, le lieu où nous sommes assis devant toi est trop étroit pour nous.
      2 Allons-nous-en jusqu'au Jourdain ; et nous prendrons là chacun une pièce de bois, et nous y bâtirons une demeure.
      3 Il répondit : Allez. Et l'un d'eux dit : Veuille, je te prie, venir avec tes serviteurs. Et il répondit : J'irai.
      4 Il s'en alla donc avec eux ; et ils vinrent au Jourdain, et coupèrent du bois.
      5 Mais comme l'un d'entre eux abattait une pièce de bois, il arriva que le fer tomba dans l'eau ; et il s'écria et dit : Hélas, mon seigneur ! Et encore il était emprunté !
      6 Et l'homme de Dieu dit : Où est-il tombé ? Et il lui montra l'endroit. Alors Élisée coupa un morceau de bois et le jeta là, et fit surnager le fer ; et il dit : Ramasse-le.
      7 Et il étendit la main et le prit.
      8 Or le roi de Syrie, faisant la guerre à Israël, tenait conseil avec ses serviteurs, disant : Mon camp sera dans tel lieu.
      9 Mais l'homme de Dieu envoyait dire au roi d'Israël : Garde-toi de négliger ce lieu ; car les Syriens y descendent.
      10 Et le roi d'Israël envoyait vers le lieu au sujet duquel l'homme de Dieu lui avait parlé et l'avait averti, et il y était sur ses gardes ; cela se fit plus d'une et de deux fois.
      11 Et le coeur du roi de Syrie en fut troublé ; et il appela ses serviteurs, et leur dit : Ne me découvrirez-vous pas lequel des nôtres est pour le roi d'Israël ?
      12 Et l'un de ses serviteurs lui dit : Il n'y en a point, ô roi, mon seigneur ; mais Élisée, le prophète qui est en Israël, déclare au roi d'Israël les paroles mêmes que tu dis dans la chambre où tu couches.
      13 Alors il dit : Allez, voyez où il est ; et je l'enverrai prendre. Et on lui fit ce rapport : Voici, il est à Dothan.
      14 Et il y envoya des chevaux, des chars et une troupe considérable, qui arrivèrent de nuit et environnèrent la ville.
      15 Or le serviteur de l'homme de Dieu se leva de grand matin, et sortit ; et voici, des troupes, avec des chevaux et des chars, environnaient la ville. Et son serviteur lui dit : Hélas ! mon seigneur, comment ferons-nous ?
      16 Élisée répondit : Ne crains point ; car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux.
      17 Et Élisée pria et dit : O Éternel, daigne ouvrir ses yeux et qu'il voie ! Et l'Éternel ouvrit les yeux du serviteur, et il vit ; et voici, la montagne était pleine de chevaux et de chars de feu, autour d'Élisée.
      18 Cependant les Syriens descendirent vers Élisée ; alors il pria l'Éternel et dit : Veuille frapper ces gens d'aveuglement. Et Dieu les frappa d'aveuglement, selon la parole d'Élisée.
      19 Et Élisée leur dit : Ce n'est pas ici le chemin et ce n'est pas ici la ville. Suivez-moi ; et je vous mènerai vers l'homme que vous cherchez. Et il les mena à Samarie.
      20 Et, quand ils furent entrés dans Samarie, Élisée dit : O Éternel, ouvre leurs yeux et qu'ils voient ! Et l'Éternel ouvrit leurs yeux, et ils virent ; et voici, ils étaient au milieu de Samarie.
      21 Et dès que le roi d'Israël les vit, il dit à Élisée : Mon père, frapperai-je, frapperai-je ?
      22 Et Élisée répondit : Tu ne frapperas point. Ceux que tu fais prisonniers, les frappes-tu de ton épée et de ton arc ? Mets du pain et de l'eau devant eux ; qu'ils mangent et boivent, et s'en aillent vers leur seigneur.
      23 Et le roi leur fit grande chère ; ils mangèrent et burent ; puis il les renvoya, et ils s'en allèrent vers leur seigneur. Depuis ce temps-là, les troupes des Syriens ne revinrent plus au pays d'Israël.
      24 Mais, après ces choses, il arriva que Ben-Hadad, roi de Syrie, assembla toute son armée, monta et assiégea Samarie.
      25 Et il y eut une grande famine dans Samarie ; et voici, elle était serrée de si près que la tête d'un âne se vendait quatre-vingts sicles d'argent, et le quart d'un kab de fiente de pigeon, cinq sicles d'argent.
      26 Et, comme le roi d'Israël passait sur la muraille, une femme lui cria et lui dit : O roi, mon seigneur, secours-moi !
      27 Et il dit : Si l'Éternel ne te secourt pas, d'où te secourrais-je ? Serait-ce de l'aire ou du pressoir ?
      28 Puis le roi lui dit : Qu'as-tu ? Et elle dit : Cette femme-là m'a dit : Donne ton fils, et mangeons-le aujourd'hui ; et demain nous mangerons le mien.
      29 Ainsi nous avons fait cuire mon fils, et nous l'avons mangé ; et, le jour suivant, je lui ai dit : Donne ton fils, et mangeons-le.
      30 Mais elle a caché son fils. Et dès que le roi eut entendu les paroles de cette femme, il déchira ses vêtements ; il passait alors sur la muraille, et le peuple vit qu'il avait en dessous un sac sur son corps.
      31 Et il dit : Que Dieu me traite avec la dernière rigueur, si la tête d'Élisée, fils de Shaphat, reste aujourd'hui sur lui !
      32 Or, Élisée étant assis dans sa maison et les anciens étant assis avec lui, le roi envoya un homme devant lui. Mais, avant que le messager fût arrivé, Élisée dit aux anciens : Voyez-vous que ce fils de meurtrier envoie quelqu'un pour m'ôter la tête ? Lorsque le messager entrera, ayez soin de fermer la porte, et de le retenir à la porte. Entendez-vous le bruit des pas de son maître qui le suit ?
      33 Comme il leur parlait encore, voici, le messager descendit vers lui, et dit : Voici, ce mal vient de l'Éternel ; qu'ai-je plus à attendre de l'Éternel ?

      2 Rois 7

      1 Alors Élisée dit : Écoutez la parole de l'Éternel. Ainsi a dit l'Éternel : Demain, à cette heure, la mesure de fine farine sera à un sicle, et la double mesure d'orge à un sicle, à la porte de Samarie.
      2 Mais l'officier, sur la main duquel le roi s'appuyait, répondit à l'homme de Dieu, et dit : Quand l'Éternel ferait maintenant des fenêtres au ciel, cela arriverait-il ? Et Élisée dit : Voici, tu le verras de tes yeux, mais tu n'en mangeras point.
      3 Or, il y avait à l'entrée de la porte quatre lépreux ; et ils se dirent l'un à l'autre : Pourquoi demeurons-nous ici jusqu'à ce que nous mourions ?
      4 Si nous parlons d'entrer dans la ville, la famine y est, et nous y mourrons ; et si nous demeurons ici, nous mourrons également. Venez donc, et glissons-nous dans le camp des Syriens. S'ils nous laissent vivre, nous vivrons ; et s'ils nous font mourir, nous mourrons.
      5 C'est pourquoi, à l'entrée de la nuit, ils se levèrent pour aller au camp des Syriens, et vinrent jusqu'à l'une des extrémités du camp ; et voici, il n'y avait personne.
      6 Car le Seigneur avait fait entendre dans le camp des Syriens un bruit de chars et un bruit de chevaux, le bruit d'une grande armée, de sorte qu'ils s'étaient dit l'un à l'autre : Voici, le roi d'Israël a payé les rois des Héthiens et les rois d'Égypte, pour venir contre nous.
      7 Et ils s'étaient levés, et s'étaient enfuis à l'entrée de la nuit ; et ils avaient laissé leurs tentes, leurs chevaux, leurs ânes, et le camp comme il était ; et ils s'étaient enfuis pour sauver leur vie.
      8 Ces lépreux pénétrèrent donc jusqu'à l'une des extrémités du camp, entrèrent dans une tente, et mangèrent et burent, y prirent de l'argent, de l'or et des vêtements, puis s'en allèrent et les cachèrent. Après quoi ils revinrent, et entrèrent dans une autre tente, et là aussi ils prirent du butin, qu'ils s'en allèrent cacher.
      9 Alors ils se dirent l'un à l'autre : Nous ne faisons pas bien ; ce jour est un jour de bonnes nouvelles, et nous gardons le silence ! Si nous attendons jusqu'à ce que le jour soit venu, le châtiment nous atteindra. Venez donc, allons l'annoncer à la maison du roi.
      10 Ils s'en allèrent donc, appelèrent les gardes des portes de la ville, et le leur annoncèrent, en disant : Nous sommes allés au camp des Syriens ; et voici, il n'y a personne, et on n'y entend la voix d'aucun homme ; mais il n'y a que des chevaux et des ânes attachés, et les tentes telles qu'elles étaient.
      11 Alors les gardes des portes crièrent, et transmirent ce rapport à la maison du roi.
      12 Et le roi se leva de nuit et dit à ses serviteurs : Je vais vous dire ce que les Syriens nous ont fait. Ils savent que nous sommes affamés. Ils seront donc sortis du camp pour se cacher dans la campagne, disant : Quand ils seront sortis de la ville, nous les prendrons vifs, et nous entrerons dans la ville.
      13 Mais l'un de ses serviteurs répliqua : Que l'on prenne cinq des chevaux qui sont demeurés de reste dans la ville ; voici, ils sont comme tout ce qui y est resté de la multitude d'Israël ; ils sont comme toute la multitude d'Israël, qui est consumée. Envoyons-les, et voyons.
      14 Ils prirent donc deux chars avec leurs chevaux ; et le roi les envoya après l'armée des Syriens, et leur dit : Allez, et voyez.
      15 Et ils s'en allèrent après eux jusqu'au Jourdain. Et voici, tout le chemin était couvert de hardes et d'armes que les Syriens avaient jetées dans leur précipitation ; et les messagers revinrent, et le rapportèrent au roi.
      16 Alors le peuple sortit, et pilla le camp des Syriens, de sorte que la mesure de fine farine fut à un sicle, et la double mesure d'orge à un sicle, selon la parole de l'Éternel.
      17 Et le roi ayant donné la garde de la porte à l'officier sur la main duquel il s'appuyait, le peuple l'écrasa à la porte, et il en mourut, comme l'avait dit l'homme de Dieu en parlant au roi, quand il était descendu vers lui.
      18 Car, lorsque l'homme de Dieu avait dit au roi : Demain matin à cette heure, à la porte de Samarie, la double mesure d'orge sera à un sicle, et la mesure de fine farine à un sicle,
      19 L'officier avait répondu à l'homme de Dieu : Quand l'Éternel ferait maintenant des fenêtres au ciel, cela arriverait-il ? Et l'homme de Dieu avait dit : Voici, tu le verras de tes yeux, mais tu n'en mangeras point.
      20 Il lui en arriva donc ainsi ; car le peuple l'écrasa à la porte, et il en mourut.

      2 Rois 8

      1 Or Élisée avait parlé à la femme au fils de laquelle il avait rendu la vie, et lui avait dit : Lève-toi et va-t'en, toi et ta famille, et séjourne où tu pourras. Car l'Éternel a appelé la famine ; et même elle vient sur le pays pour sept ans.
      2 Cette femme, s'étant donc levée, avait fait selon la parole de l'homme de Dieu. Elle s'en était allée, elle et sa famille, et avait séjourné sept ans au pays des Philistins.
      3 Mais il arriva qu'au bout des sept ans, cette femme revint du pays des Philistins, et elle sortit pour implorer le roi, au sujet de sa maison et de ses champs.
      4 Or le roi parlait à Guéhazi, serviteur de l'homme de Dieu, et lui disait : Raconte-moi toutes les grandes choses qu'Élisée a faites.
      5 Et, comme il racontait au roi comment il avait rendu la vie à un mort, voici que la femme dont il avait fait revivre le fils, vint implorer le roi, au sujet de sa maison et de ses champs. Alors Guéhazi dit : O roi, mon seigneur, c'est ici la femme, et c'est ici son fils à qui Élisée a rendu la vie.
      6 Alors le roi interrogea la femme, et elle lui raconta le fait. Et le roi lui donna un officier, auquel il dit : Fais-lui rendre tout ce qui lui appartient, même tous les revenus de ses champs, depuis le jour où elle a quitté le pays jusqu'à maintenant.
      7 Or Élisée alla à Damas ; et Ben-Hadad, roi de Syrie, était alors malade, et on lui fit ce rapport : L'homme de Dieu est venu jusqu'ici.
      8 Et le roi dit à Hazaël : Prends en ta main un présent, et t'en va au-devant de l'homme de Dieu, et par son moyen, consulte l'Éternel, en disant : Relèverai-je de cette maladie ?
      9 Hazaël s'en alla donc au-devant de lui, ayant pris avec lui un présent, tout ce qu'il y avait de mieux à Damas, la charge de quarante chameaux. Il vint donc se présenter devant Élisée, et lui dit : Ton fils Ben-Hadad, roi de Syrie, m'a envoyé vers toi, pour te dire : Relèverai-je de cette maladie ?
      10 Élisée lui répondit : Va, dis-lui : Certainement, tu en relèveras ! Mais, moi, l'Éternel m'a montré qu'il mourra certainement.
      11 Puis l'homme de Dieu arrêta sur lui son regard très longtemps, et pleura.
      12 Alors Hazaël dit : Pourquoi mon seigneur pleure-t-il ? Et Élisée répondit : Parce que je sais combien tu feras de mal aux enfants d'Israël. Tu mettras le feu à leurs villes fortes, tu tueras avec l'épée leurs jeunes gens, tu écraseras leurs petits enfants, et tu éventreras leurs femmes enceintes.
      13 Hazaël répliqua : Mais qui est ton serviteur, qui n'est qu'un chien, pour faire de si grandes choses ? Élisée répondit : L'Éternel m'a montré que tu seras roi de Syrie.
      14 Alors Hazaël quitta Élisée et vint vers son maître qui lui dit : Que t'a dit Élisée ? Il répondit : Il m'a dit : Certainement tu guériras !
      15 Mais, le lendemain, il prit une couverture, et, la plongeant dans l'eau, il l'étendit sur le visage de Ben-Hadad, qui en mourut. Et Hazaël régna à sa place.
      16 La cinquième année de Joram, fils d'Achab, roi d'Israël (Josaphat étant encore roi de Juda), Joram, fils de Josaphat, roi de Juda, commença à régner sur Juda.
      17 Il était âgé de trente-deux ans quand il commença à régner, et il régna huit ans à Jérusalem.
      18 Il suivit la voie des rois d'Israël, comme avait fait la maison d'Achab ; car la fille d'Achab était sa femme. Il fit donc ce qui est mauvais aux yeux de l'Éternel.
      19 Toutefois l'Éternel ne voulut point détruire Juda, pour l'amour de David, son serviteur ; car il lui avait dit qu'il lui donnerait une lampe parmi ses fils à toujours.
      20 De son temps, les Iduméens se révoltèrent contre Juda et établirent un roi sur eux.
      21 Et Joram passa à Tsaïr avec tous ses chars ; et, se levant de nuit, il battit les Iduméens qui l'entouraient et les chefs des chars ; mais le peuple s'enfuit dans ses tentes.
      22 Néanmoins les Iduméens ont été rebelles à Juda jusqu'à ce jour. En ce même temps, Libna aussi se révolta.
      23 Le reste des actions de Joram, et tout ce qu'il a fait, n'est-il pas écrit au livre des Chroniques des rois de Juda ?
      24 Et Joram s'endormit avec ses pères, avec lesquels il fut enseveli dans la cité de David ; et Achazia, son fils, régna à sa place.
      25 La douzième année de Joram, fils d'Achab, roi d'Israël, Achazia, fils de Joram, roi de Juda, commença à régner.
      26 Achazia était âgé de vingt-deux ans quand il commença à régner, et il régna un an à Jérusalem. Sa mère s'appelait Athalie, et était petite fille d'Omri, roi d'Israël.
      27 Il suivit la voie de la maison d'Achab et fit ce qui est mauvais aux yeux de l'Éternel, comme la maison d'Achab ; car il s'était allié à la maison d'Achab.
      28 Et il s'en alla avec Joram, fils d'Achab, à la guerre contre Hazaël, roi de Syrie, à Ramoth de Galaad ; et les Syriens battirent Joram.
      29 Et le roi Joram s'en retourna, pour se faire guérir à Jizréel des blessures que les Syriens lui avaient faites à Rama, quand il combattait contre Hazaël, roi de Syrie. Et Achazia, fils de Joram, roi de Juda, descendit pour voir Joram, fils d'Achab, à Jizréel, parce qu'il était malade.

      2 Rois 9

      1 Alors Élisée, le prophète, appela un des fils des prophètes et lui dit : Ceins tes reins, prends en ta main cette fiole d'huile, et va-t'en à Ramoth de Galaad.
      2 Quand tu y seras arrivé, regarde où sera Jéhu, fils de Josaphat, fils de Nimshi ; puis entre et, l'ayant fait lever d'avec ses frères, tu le feras entrer dans quelque chambre secrète.
      3 Tu prendras alors la fiole d'huile, tu la verseras sur sa tête et tu diras : Ainsi a dit l'Éternel : Je t'ai oint roi sur Israël ! Puis, tu ouvriras la porte, et tu t'enfuiras sans attendre.
      4 Ainsi le jeune homme, le serviteur du prophète, s'en alla à Ramoth de Galaad.
      5 Quand il arriva, voici, les capitaines de l'armée étaient assis ; et il dit : J'ai à te parler, capitaine. Et Jéhu dit : A qui de nous tous ? A toi, capitaine.
      6 Alors Jéhu se leva et entra dans la maison. Et le jeune homme lui versa l'huile sur la tête, et lui dit : Ainsi a dit l'Éternel, le Dieu d'Israël : Je t'ai oint roi sur le peuple de l'Éternel, sur Israël !
      7 Tu frapperas la maison d'Achab, ton seigneur ; et je vengerai sur Jésabel le sang de mes serviteurs les prophètes, et le sang de tous les serviteurs de l'Éternel.
      8 Et toute la maison d'Achab périra ; et je retrancherai à Achab jusqu'à un seul homme, tant ce qui est serré que ce qui est abandonné en Israël ;
      9 Et je mettrai la maison d'Achab dans le même état que la maison de Jéroboam, fils de Nébat, et que la maison de Baesha, fils d'Achija.
      10 Les chiens mangeront aussi Jésabel dans le champ de Jizréel, et il n'y aura personne qui l'ensevelisse. Puis le jeune homme ouvrit la porte, et s'enfuit.
      11 Alors Jéhu sortit vers les serviteurs de son seigneur. Et on lui dit : Tout va-t-il bien ? Pourquoi cet insensé est-il venu vers toi ? Il leur répondit : Vous connaissez l'homme et ses discours.
      12 Mais ils dirent : C'est faux ! Déclare-nous-le donc ! Et il dit : Il m'a parlé de telle et telle sorte, disant : Ainsi a dit l'Éternel : Je t'ai oint roi sur Israël.
      13 Alors ils prirent à la hâte chacun leurs vêtements, les mirent sous lui, au plus haut des degrés, sonnèrent de la trompette, et dirent : Jéhu est roi !

      2 Rois 13

      14 Or, comme Élisée était malade de la maladie dont il mourut, Joas, roi d'Israël, descendit et pleura sur son visage, disant : Mon père, mon père, char d'Israël et sa cavalerie !
      15 Et Élisée lui dit : Prends un arc et des flèches. Et il prit un arc et des flèches.
      16 Et Élisée dit au roi d'Israël : Tends l'arc de ta main. Et quand il l'eut tendu, Élisée mit ses mains sur les mains du roi, et dit :
      17 Ouvre la fenêtre vers l'Orient. Et il l'ouvrit. Et Élisée lui dit : Tire. Et il tira. Et Élisée dit : C'est une flèche de délivrance de la part de l'Éternel, une flèche de délivrance contre les Syriens. Tu frapperas les Syriens à Aphek, jusqu'à les détruire.
      18 Élisée lui dit encore : Prends les flèches. Et il les prit. Et Élisée dit au roi d'Israël : Frappe contre terre. Joas frappa trois fois, puis s'arrêta.
      19 Et l'homme de Dieu s'irrita contre lui, et dit : Il fallait frapper cinq ou six fois ; alors tu eusses frappé les Syriens jusqu'à les détruire ! Maintenant tu frapperas les Syriens trois fois.
      20 Et Élisée mourut, et on l'ensevelit. Et, l'année suivante, des bandes de Moabites entrèrent dans le pays.
      21 Et voici, des gens qui enterraient un homme virent une de ces bandes, et jetèrent l'homme dans le tombeau d'Élisée. Et cet homme, étant allé toucher les os d'Élisée, revint à la vie, et se leva sur ses pieds.
    • 2 Rois 2

      1 Lorsque l'Éternel fit monter Élie au ciel dans un tourbillon, Élie partait de Guilgal avec Élisée.
      2 Élie dit à Élisée : Reste ici, je te prie, car l'Éternel m'envoie jusqu'à Béthel. Élisée répondit : L'Éternel est vivant et ton âme est vivante ! je ne te quitterai point. Et ils descendirent à Béthel.
      3 Les fils des prophètes qui étaient à Béthel sortirent vers Élisée, et lui dirent : Sais-tu que l'Éternel enlève aujourd'hui ton maître au-dessus de ta tête ? Et il répondit : Je le sais aussi ; taisez-vous.
      4 Élie lui dit : Élisée, reste ici, je te prie, car l'Éternel m'envoie à Jéricho. Il répondit : L'Éternel est vivant et ton âme est vivante ! je ne te quitterai point. Et ils arrivèrent à Jéricho.
      5 Les fils des prophètes qui étaient à Jéricho s'approchèrent d'Élisée, et lui dirent : Sais-tu que l'Éternel enlève aujourd'hui ton maître au-dessus de ta tête ? Et il répondit : Je le sais aussi ; taisez-vous.
      6 Élie lui dit : Reste ici, je te prie, car l'Éternel m'envoie au Jourdain. Il répondit : L'Éternel est vivant et ton âme est vivante ! je ne te quitterai point. Et ils poursuivirent tous deux leur chemin.
      7 Cinquante hommes d'entre les fils des prophètes arrivèrent et s'arrêtèrent à distance vis-à-vis, et eux deux s'arrêtèrent au bord du Jourdain.
      8 Alors Élie prit son manteau, le roula, et en frappa les eaux, qui se partagèrent çà et là, et ils passèrent tous deux à sec.
      9 Lorsqu'ils eurent passé, Élie dit à Élisée : Demande ce que tu veux que je fasse pour toi, avant que je sois enlevé d'avec toi. Élisée répondit : Qu'il y ait sur moi, je te prie, une double portion de ton esprit !
      10 Élie dit : Tu demandes une chose difficile. Mais si tu me vois pendant que je serai enlevé d'avec toi, cela t'arrivera ainsi ; sinon, cela n'arrivera pas.
      11 Comme ils continuaient à marcher en parlant, voici, un char de feu et des chevaux de feu les séparèrent l'un de l'autre, et Élie monta au ciel dans un tourbillon.
      12 Élisée regardait et criait : Mon père ! mon père ! Char d'Israël et sa cavalerie ! Et il ne le vit plus. Saisissant alors ses vêtements, il les déchira en deux morceaux,
      13 et il releva le manteau qu'Élie avait laissé tomber. Puis il retourna, et s'arrêta au bord du Jourdain ;
      14 il prit le manteau qu'Élie avait laissé tomber, et il en frappa les eaux, et dit : Où est l'Éternel, le Dieu d'Élie ? Lui aussi, il frappa les eaux, qui se partagèrent çà et là, et Élisée passa.
      15 Les fils des prophètes qui étaient à Jéricho, vis-à-vis, l'ayant vu, dirent : L'esprit d'Élie repose sur Élisée ! Et ils allèrent à sa rencontre, et se prosternèrent contre terre devant lui.
      16 Ils lui dirent : Voici, il y a parmi tes serviteurs cinquante hommes vaillants ; veux-tu qu'ils aillent chercher ton maître ? Peut-être que l'esprit de l'Éternel l'a emporté et l'a jeté sur quelque montagne ou dans quelque vallée. Il répondit : Ne les envoyez pas.
      17 Mais ils le pressèrent longtemps ; et il dit : Envoyez-les. Ils envoyèrent les cinquante hommes, qui cherchèrent Élie pendant trois jours et ne le trouvèrent point.
      18 Lorsqu'ils furent de retour auprès d'Élisée, qui était à Jéricho, il leur dit : Ne vous avais-je pas dit : N'allez pas ?
      19 Les gens de la ville dirent à Élisée : Voici, le séjour de la ville est bon, comme le voit mon seigneur ; mais les eaux sont mauvaises, et le pays est stérile.
      20 Il dit : Apportez-moi un plat neuf, et mettez-y du sel. Et ils le lui apportèrent.
      21 Il alla vers la source des eaux, et il y jeta du sel, et dit : Ainsi parle l'Éternel : J'assainis ces eaux ; il n'en proviendra plus ni mort, ni stérilité.
      22 Et les eaux furent assainies, jusqu'à ce jour, selon la parole qu'Élisée avait prononcée.
      23 Il monta de là à Béthel ; et comme il cheminait à la montée, des petits garçons sortirent de la ville, et se moquèrent de lui. Ils lui disaient : Monte, chauve ! monte, chauve !
      24 Il se retourna pour les regarder, et il les maudit au nom de l'Éternel. Alors deux ours sortirent de la forêt, et déchirèrent quarante-deux de ces enfants.
      25 De là il alla sur la montagne du Carmel, d'où il retourna à Samarie.

      2 Rois 3

      1 Joram, fils d'Achab, régna sur Israël à Samarie, la dix-huitième année de Josaphat, roi de Juda. Il régna douze ans.
      2 Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, non pas toutefois comme son père et sa mère. Il renversa les statues de Baal que son père avait faites ;
      3 mais il se livra aux péchés de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël, et il ne s'en détourna point.
      4 Méscha, roi de Moab, possédait des troupeaux, et il payait au roi d'Israël un tribut de cent mille agneaux et de cent mille béliers avec leur laine.
      5 A la mort d'Achab, le roi de Moab se révolta contre le roi d'Israël.
      6 Le roi Joram sortit alors de Samarie, et passa en revue tout Israël.
      7 Il se mit en marche, et il fit dire à Josaphat, roi de Juda : Le roi de Moab s'est révolté contre moi ; veux-tu venir avec moi attaquer Moab ? Josaphat répondit : J'irai, moi comme toi, mon peuple comme ton peuple, mes chevaux comme tes chevaux.
      8 Et il dit : Par quel chemin monterons-nous ? Joram dit : Par le chemin du désert d'Édom.
      9 Le roi d'Israël, le roi de Juda et le roi d'Édom, partirent ; et après une marche de sept jours, ils manquèrent d'eau pour l'armée et pour les bêtes qui la suivaient.
      10 Alors le roi d'Israël dit : Hélas ! l'Éternel a appelé ces trois rois pour les livrer entre les mains de Moab.
      11 Mais Josaphat dit : N'y a-t-il ici aucun prophète de l'Éternel, par qui nous puissions consulter l'Éternel ? L'un des serviteurs du roi d'Israël répondit : Il y a ici Élisée, fils de Schaphath, qui versait l'eau sur les mains d'Élie.
      12 Et Josaphat dit : La parole de l'Éternel est avec lui. Le roi d'Israël, Josaphat et le roi d'Édom, descendirent auprès de lui.
      13 Élisée dit au roi d'Israël : Qu'y a-t-il entre moi et toi ? Va vers les prophètes de ton père et vers les prophètes de ta mère. Et le roi d'Israël lui dit : Non ! car l'Éternel a appelé ces trois rois pour les livrer entre les mains de Moab.
      14 Élisée dit : L'Éternel des armées, dont je suis le serviteur, est vivant ! si je n'avais égard à Josaphat, roi de Juda, je ne ferais aucune attention à toi et je ne te regarderais pas.
      15 Maintenant, amenez-moi un joueur de harpe. Et comme le joueur de harpe jouait, la main de l'Éternel fut sur Élisée.
      16 Et il dit : Ainsi parle l'Éternel : Faites dans cette vallée des fosses, des fosses !
      17 Car ainsi parle l'Éternel : Vous n'apercevrez point de vent et vous ne verrez point de pluie, et cette vallée se remplira d'eau, et vous boirez, vous, vos troupeaux et votre bétail.
      18 Mais cela est peu de chose aux yeux de l'Éternel. Il livrera Moab entre vos mains ;
      19 vous frapperez toutes les villes fortes et toutes les villes d'élite, vous abattrez tous les bons arbres, vous boucherez toutes les sources d'eau, et vous ruinerez avec des pierres tous les meilleurs champs.
      20 Or le matin, au moment de la présentation de l'offrande, voici, l'eau arriva du chemin d'Édom, et le pays fut rempli d'eau.
      21 Cependant, tous les Moabites ayant appris que les rois montaient pour les attaquer, on convoqua tous ceux en âge de porter les armes et même au-dessus, et ils se tinrent sur la frontière.
      22 Ils se levèrent de bon matin, et quand le soleil brilla sur les eaux, les Moabites virent en face d'eux les eaux rouges comme du sang.
      23 Ils dirent : C'est du sang ! les rois ont tiré l'épée entre eux, ils se sont frappés les uns les autres ; maintenant, Moabites, au pillage !
      24 Et ils marchèrent contre le camp d'Israël. Mais Israël se leva, et frappa Moab, qui prit la fuite devant eux. Ils pénétrèrent dans le pays, et frappèrent Moab.
      25 Ils renversèrent les villes, ils jetèrent chacun des pierres dans tous les meilleurs champs et les en remplirent, ils bouchèrent toutes les sources d'eau, et ils abattirent tous les bons arbres ; et les frondeurs enveloppèrent et battirent Kir Haréseth, dont on ne laissa que les pierres.
      26 Le roi de Moab, voyant qu'il avait le dessous dans le combat, prit avec lui sept cents hommes tirant l'épée pour se frayer un passage jusqu'au roi d'Édom ; mais ils ne purent pas.
      27 Il prit alors son fils premier-né, qui devait régner à sa place, et il l'offrit en holocauste sur la muraille. Et une grande indignation s'empara d'Israël, qui s'éloigna du roi de Moab et retourna dans son pays.

      2 Rois 4

      1 Une femme d'entre les femmes des fils des prophètes cria à Élisée, en disant : Ton serviteur mon mari est mort, et tu sais que ton serviteur craignait l'Éternel ; or le créancier est venu pour prendre mes deux enfants et en faire ses esclaves.
      2 Élisée lui dit : Que puis-je faire pour toi ? Dis-moi, qu'as-tu à la maison ? Elle répondit : Ta servante n'a rien du tout à la maison qu'un vase d'huile.
      3 Et il dit : Va demander au dehors des vases chez tous tes voisins, des vases vides, et n'en demande pas un petit nombre.
      4 Quand tu seras rentrée, tu fermeras la porte sur toi et sur tes enfants ; tu verseras dans tous ces vases, et tu mettras de côté ceux qui seront pleins.
      5 Alors elle le quitta. Elle ferma la porte sur elle et sur ses enfants ; ils lui présentaient les vases, et elle versait.
      6 Lorsque les vases furent pleins, elle dit à son fils : Présente-moi encore un vase. Mais il lui répondit : Il n'y a plus de vase. Et l'huile s'arrêta.
      7 Elle alla le rapporter à l'homme de Dieu, et il dit : Va vendre l'huile, et paie ta dette ; et tu vivras, toi et tes fils, de ce qui restera.
      8 Un jour Élisée passait par Sunem. Il y avait là une femme de distinction, qui le pressa d'accepter à manger. Et toutes les fois qu'il passait, il se rendait chez elle pour manger.
      9 Elle dit à son mari : Voici, je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu.
      10 Faisons une petite chambre haute avec des murs, et mettons-y pour lui un lit, une table, un siège et un chandelier, afin qu'il s'y retire quand il viendra chez nous.
      11 Élisée, étant revenu à Sunem, se retira dans la chambre haute et y coucha.
      12 Il dit à Guéhazi, son serviteur : Appelle cette Sunamite. Guéhazi l'appela, et elle se présenta devant lui.
      13 Et Élisée dit à Guéhazi : Dis-lui : Voici, tu nous as montré tout cet empressement ; que peut-on faire pour toi ? Faut-il parler pour toi au roi ou au chef de l'armée ? Elle répondit : J'habite au milieu de mon peuple.
      14 Et il dit : Que faire pour elle ? Guéhazi répondit : Mais, elle n'a point de fils, et son mari est vieux.
      15 Et il dit : Appelle-la. Guéhazi l'appela, et elle se présenta à la porte.
      16 Élisée lui dit : A cette même époque, l'année prochaine, tu embrasseras un fils. Et elle dit : Non ! mon seigneur, homme de Dieu, ne trompe pas ta servante !
      17 Cette femme devint enceinte, et elle enfanta un fils à la même époque, l'année suivante, comme Élisée lui avait dit.
      18 L'enfant grandit. Et un jour qu'il était allé trouver son père vers les moissonneurs,
      19 il dit à son père : Ma tête ! ma tête ! Le père dit à son serviteur : Porte-le à sa mère.
      20 Le serviteur l'emporta et l'amena à sa mère. Et l'enfant resta sur les genoux de sa mère jusqu'à midi, puis il mourut.
      21 Elle monta, le coucha sur le lit de l'homme de Dieu, ferma la porte sur lui, et sortit.
      22 Elle appela son mari, et dit : Envoie-moi, je te prie, un des serviteurs et une des ânesses ; je veux aller en hâte vers l'homme de Dieu, et je reviendrai.
      23 Et il dit : Pourquoi veux-tu aller aujourd'hui vers lui ? Ce n'est ni nouvelle lune ni sabbat. Elle répondit : Tout va bien.
      24 Puis elle fit seller l'ânesse, et dit à son serviteur : Mène et pars ; ne m'arrête pas en route sans que je te le dise.
      25 Elle partit donc et se rendit vers l'homme de Dieu sur la montagne du Carmel. L'homme de Dieu, l'ayant aperçue de loin, dit à Guéhazi, son serviteur : Voici cette Sunamite !
      26 Maintenant, cours donc à sa rencontre, et dis-lui : Te portes-tu bien ? Ton mari et ton enfant se portent-ils bien ? Elle répondit : Bien.
      27 Et dès qu'elle fut arrivée auprès de l'homme de Dieu sur la montagne, elle embrassa ses pieds. Guéhazi s'approcha pour la repousser. Mais l'homme de Dieu dit : Laisse-la, car son âme est dans l'amertume, et l'Éternel me l'a caché et ne me l'a point fait connaître.
      28 Alors elle dit : Ai-je demandé un fils à mon seigneur ? N'ai-je pas dit : Ne me trompe pas ?
      29 Et Élisée dit à Guéhazi : Ceins tes reins, prends mon bâton dans ta main, et pars. Si tu rencontres quelqu'un, ne le salue pas ; et si quelqu'un te salue, ne lui réponds pas. Tu mettras mon bâton sur le visage de l'enfant.
      30 La mère de l'enfant dit : L'Éternel est vivant et ton âme est vivante ! je ne te quitterai point. Et il se leva et la suivit.
      31 Guéhazi les avait devancés, et il avait mis le bâton sur le visage de l'enfant ; mais il n'y eut ni voix ni signe d'attention. Il s'en retourna à la rencontre d'Élisée, et lui rapporta la chose, en disant : L'enfant ne s'est pas réveillé.
      32 Lorsque Élisée arriva dans la maison, voici, l'enfant était mort, couché sur son lit.
      33 Élisée entra et ferma la porte sur eux deux, et il pria l'Éternel.
      34 Il monta, et se coucha sur l'enfant ; il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains, et il s'étendit sur lui. Et la chair de l'enfant se réchauffa.
      35 Élisée s'éloigna, alla çà et là par la maison, puis remonta et s'étendit sur l'enfant. Et l'enfant éternua sept fois, et il ouvrit les yeux.
      36 Élisée appela Guéhazi, et dit : Appelle cette Sunamite. Guéhazi l'appela, et elle vint vers Élisée, qui dit : Prends ton fils !
      37 Elle alla se jeter à ses pieds, et se prosterna contre terre. Et elle prit son fils, et sortit.
      38 Élisée revint à Guilgal, et il y avait une famine dans le pays. Comme les fils des prophètes étaient assis devant lui, il dit à son serviteur : Mets le grand pot, et fais cuire un potage pour les fils des prophètes.
      39 L'un d'eux sortit dans les champs pour cueillir des herbes ; il trouva de la vigne sauvage et il y cueillit des coloquintes sauvages, plein son vêtement. Quand il rentra, il les coupa en morceaux dans le pot où était le potage, car on ne les connaissait pas.
      40 On servit à manger à ces hommes ; mais dès qu'ils eurent mangé du potage, ils s'écrièrent : La mort est dans le pot, homme de Dieu ! Et ils ne purent manger.
      41 Élisée dit : Prenez de la farine. Il en jeta dans le pot, et dit : Sers à ces gens, et qu'ils mangent. Et il n'y avait plus rien de mauvais dans le pot.
      42 Un homme arriva de Baal Schalischa. Il apporta du pain des prémices à l'homme de Dieu, vingt pains d'orge, et des épis nouveaux dans son sac. Élisée dit : Donne à ces gens, et qu'ils mangent.
      43 Son serviteur répondit : Comment pourrais-je en donner à cent personnes ? Mais Élisée dit : Donne à ces gens, et qu'ils mangent ; car ainsi parle l'Éternel : On mangera, et on en aura de reste.
      44 Il mit alors les pains devant eux ; et ils mangèrent et en eurent de reste, selon la parole de l'Éternel.

      2 Rois 5

      1 Naaman, chef de l'armée du roi de Syrie, jouissait de la faveur de son maître et d'une grande considération ; car c'était par lui que l'Éternel avait délivré les Syriens. Mais cet homme fort et vaillant était lépreux.
      2 Or les Syriens étaient sortis par troupes, et ils avaient emmené captive une petite fille du pays d'Israël, qui était au service de la femme de Naaman.
      3 Et elle dit à sa maîtresse : Oh ! si mon seigneur était auprès du prophète qui est à Samarie, le prophète le guérirait de sa lèpre !
      4 Naaman alla dire à son maître : La jeune fille du pays d'Israël a parlé de telle et telle manière.
      5 Et le roi de Syrie dit : Va, rends-toi à Samarie, et j'enverrai une lettre au roi d'Israël. Il partit, prenant avec lui dix talents d'argent, six mille sicles d'or, et dix vêtements de rechange.
      6 Il porta au roi d'Israël la lettre, où il était dit : Maintenant, quand cette lettre te sera parvenue, tu sauras que je t'envoie Naaman, mon serviteur, afin que tu le guérisses de sa lèpre.
      7 Après avoir lu la lettre, le roi d'Israël déchira ses vêtements, et dit : Suis-je un dieu, pour faire mourir et pour faire vivre, qu'il s'adresse à moi afin que je guérisse un homme de sa lèpre ? Sachez donc et comprenez qu'il cherche une occasion de dispute avec moi.
      8 Lorsqu'Élisée, homme de Dieu, apprit que le roi d'Israël avait déchiré ses vêtements, il envoya dire au roi : Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements ? Laisse-le venir à moi, et il saura qu'il y a un prophète en Israël.
      9 Naaman vint avec ses chevaux et son char, et il s'arrêta à la porte de la maison d'Élisée.
      10 Élisée lui fit dire par un messager : Va, et lave-toi sept fois dans le Jourdain ; ta chair deviendra saine, et tu seras pur.
      11 Naaman fut irrité, et il s'en alla, en disant : Voici, je me disais : Il sortira vers moi, il se présentera lui-même, il invoquera le nom de l'Éternel, son Dieu, il agitera sa main sur la place et guérira le lépreux.
      12 Les fleuves de Damas, l'Abana et le Parpar, ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d'Israël ? Ne pourrais-je pas m'y laver et devenir pur ? Et il s'en retournait et partait avec fureur.
      13 Mais ses serviteurs s'approchèrent pour lui parler, et ils dirent : Mon père, si le prophète t'eût demandé quelque chose de difficile, ne l'aurais-tu pas fait ? Combien plus dois-tu faire ce qu'il t'a dit : Lave-toi, et tu seras pur !
      14 Il descendit alors et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l'homme de Dieu ; et sa chair redevint comme la chair d'un jeune enfant, et il fut pur.
      15 Naaman retourna vers l'homme de Dieu, avec toute sa suite. Lorsqu'il fut arrivé, il se présenta devant lui, et dit : Voici, je reconnais qu'il n'y a point de Dieu sur toute la terre, si ce n'est en Israël. Et maintenant, accepte, je te prie, un présent de la part de ton serviteur.
      16 Élisée répondit : L'Éternel, dont je suis le serviteur, est vivant ! je n'accepterai pas. Naaman le pressa d'accepter, mais il refusa.
      17 Alors Naaman dit : Puisque tu refuses, permets que l'on donne de la terre à ton serviteur, une charge de deux mulets ; car ton serviteur ne veut plus offrir à d'autres dieux ni holocauste ni sacrifice, il n'en offrira qu'à l'Éternel.
      18 Voici toutefois ce que je prie l'Éternel de pardonner à ton serviteur. Quand mon maître entre dans la maison de Rimmon pour s'y prosterner et qu'il s'appuie sur ma main, je me prosterne aussi dans la maison de Rimmon : veuille l'Éternel pardonner à ton serviteur, lorsque je me prosternerai dans la maison de Rimmon !
      19 Élisée lui dit : Va en paix. Lorsque Naaman eut quitté Élisée et qu'il fut à une certaine distance,
      20 Guéhazi, serviteur d'Élisée, homme de Dieu, se dit en lui-même : Voici, mon maître a ménagé Naaman, ce Syrien, en n'acceptant pas de sa main ce qu'il avait apporté ; l'Éternel est vivant ! je vais courir après lui, et j'en obtiendrai quelque chose.
      21 Et Guéhazi courut après Naaman. Naaman, le voyant courir après lui, descendit de son char pour aller à sa rencontre, et dit : Tout va-t-il bien ?
      22 Il répondit : Tout va bien. Mon maître m'envoie te dire : Voici, il vient d'arriver chez moi deux jeunes gens de la montagne d'Éphraïm, d'entre les fils des prophètes ; donne pour eux, je te prie, un talent d'argent et deux vêtements de rechange.
      23 Naaman dit : Consens à prendre deux talents. Il le pressa, et il serra deux talents d'argent dans deux sacs, donna deux habits de rechange, et les fit porter devant Guéhazi par deux de ses serviteurs.
      24 Arrivé à la colline, Guéhazi les prit de leurs mains et les déposa dans la maison, et il renvoya ces gens qui partirent.
      25 Puis il alla se présenter à son maître. Élisée lui dit : D'où viens-tu, Guéhazi ? Il répondit : Ton serviteur n'est allé ni d'un côté ni d'un autre.
      26 Mais Élisée lui dit : Mon esprit n'était pas absent, lorsque cet homme a quitté son char pour venir à ta rencontre. Est-ce le temps de prendre de l'argent et de prendre des vêtements, puis des oliviers, des vignes, des brebis, des boeufs, des serviteurs et des servantes ?
      27 La lèpre de Naaman s'attachera à toi et à ta postérité pour toujours. Et Guéhazi sortit de la présence d'Élisée avec une lèpre comme la neige.

      2 Rois 6

      1 Les fils des prophètes dirent à Élisée : Voici, le lieu où nous sommes assis devant toi est trop étroit pour nous.
      2 Allons jusqu'au Jourdain ; nous prendrons là chacun une poutre, et nous nous y ferons un lieu d'habitation. Élisée répondit : Allez.
      3 Et l'un d'eux dit : Consens à venir avec tes serviteurs. Il répondit : J'irai.
      4 Il partit donc avec eux. Arrivés au Jourdain, ils coupèrent du bois.
      5 Et comme l'un d'eux abattait une poutre, le fer tomba dans l'eau. Il s'écria : Ah ! mon seigneur, il était emprunté !
      6 L'homme de Dieu dit : Où est-il tombé ? Et il lui montra la place. Alors Élisée coupa un morceau de bois, le jeta à la même place, et fit surnager le fer.
      7 Puis il dit : Enlève-le ! Et il avança la main, et le prit.
      8 Le roi de Syrie était en guerre avec Israël, et, dans un conseil qu'il tint avec ses serviteurs, il dit : Mon camp sera dans un tel lieu.
      9 Mais l'homme de Dieu fit dire au roi d'Israël : Garde-toi de passer dans ce lieu, car les Syriens y descendent.
      10 Et le roi d'Israël envoya des gens, pour s'y tenir en observation, vers le lieu que lui avait mentionné et signalé l'homme de Dieu. Cela arriva non pas une fois ni deux fois.
      11 Le roi de Syrie en eut le coeur agité ; il appela ses serviteurs, et leur dit : Ne voulez-vous pas me déclarer lequel de nous est pour le roi d'Israël ?
      12 L'un de ses serviteurs répondit : Personne ! ô roi mon seigneur ; mais Élisée, le prophète, qui est en Israël, rapporte au roi d'Israël les paroles que tu prononces dans ta chambre à coucher.
      13 Et le roi dit : Allez et voyez où il est, et je le ferai prendre. On vint lui dire : Voici, il est à Dothan.
      14 Il y envoya des chevaux, des chars et une forte troupe, qui arrivèrent de nuit et qui enveloppèrent la ville.
      15 Le serviteur de l'homme de Dieu se leva de bon matin et sortit ; et voici, une troupe entourait la ville, avec des chevaux et des chars. Et le serviteur dit à l'homme de Dieu : Ah ! mon seigneur, comment ferons-nous ?
      16 Il répondit : Ne crains point, car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux.
      17 Élisée pria, et dit : Éternel, ouvre ses yeux, pour qu'il voie. Et l'Éternel ouvrit les yeux du serviteur, qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d'Élisée.
      18 Les Syriens descendirent vers Élisée. Il adressa alors cette prière à l'Éternel : Daigne frapper d'aveuglement cette nation ! Et l'Éternel les frappa d'aveuglement, selon la parole d'Élisée.
      19 Élisée leur dit : Ce n'est pas ici le chemin, et ce n'est pas ici la ville ; suivez-moi, et je vous conduirai vers l'homme que vous cherchez. Et il les conduisit à Samarie.
      20 Lorsqu'ils furent entrés dans Samarie, Élisée dit : Éternel, ouvre les yeux de ces gens, pour qu'ils voient ! Et l'Éternel ouvrit leurs yeux, et ils virent qu'ils étaient au milieu de Samarie.
      21 Le roi d'Israël, en les voyant, dit à Élisée : Frapperai-je, frapperai-je, mon père ?
      22 Tu ne frapperas point, répondit Élisée ; est-ce que tu frappes ceux que tu fais prisonniers avec ton épée et avec ton arc ? Donne-leur du pain et de l'eau, afin qu'ils mangent et boivent ; et qu'ils s'en aillent ensuite vers leur maître.
      23 Le roi d'Israël leur fit servir un grand repas, et ils mangèrent et burent ; puis il les renvoya, et ils s'en allèrent vers leur maître. Et les troupes des Syriens ne revinrent plus sur le territoire d'Israël.
      24 Après cela, Ben Hadad, roi de Syrie, ayant rassemblé toute son armée, monta et assiégea Samarie.
      25 Il y eut une grande famine dans Samarie ; et ils la serrèrent tellement qu'une tête d'âne valait quatre-vingts sicles d'argent, et le quart d'un kab de fiente de pigeon cinq sicles d'argent.
      26 Et comme le roi passait sur la muraille, une femme lui cria : Sauve-moi, ô roi, mon seigneur !
      27 Il répondit : Si l'Éternel ne te sauve pas, avec quoi te sauverais-je ? avec le produit de l'aire ou du pressoir ?
      28 Et le roi lui dit : Qu'as-tu ? Elle répondit : Cette femme-là m'a dit : Donne ton fils ! nous le mangerons aujourd'hui, et demain nous mangerons mon fils.
      29 Nous avons fait cuire mon fils, et nous l'avons mangé. Et le jour suivant, je lui ai dit : Donne ton fils, et nous le mangerons. Mais elle a caché son fils.
      30 Lorsque le roi entendit les paroles de cette femme, il déchira ses vêtements, en passant sur la muraille ; et le peuple vit qu'il avait en dedans un sac sur son corps.
      31 Le roi dit : Que Dieu me punisse dans toute sa rigueur, si la tête d'Élisée, fils de Schaphath, reste aujourd'hui sur lui !
      32 Or Élisée était dans sa maison, et les anciens étaient assis auprès de lui. Le roi envoya quelqu'un devant lui. Mais avant que le messager soit arrivé, Élisée dit aux anciens : Voyez-vous que ce fils d'assassin envoie quelqu'un pour m'ôter la tête ? Écoutez ! quand le messager viendra, fermez la porte, et repoussez-le avec la porte : le bruit des pas de son maître ne se fait-il pas entendre derrière lui ?
      33 Il leur parlait encore, et déjà le messager était descendu vers lui, et disait : Voici, ce mal vient de l'Éternel ; qu'ai-je à espérer encore de l'Éternel ?

      2 Rois 7

      1 Élisée dit : Écoutez la parole de l'Éternel ! Ainsi parle l'Éternel : Demain, à cette heure, on aura une mesure de fleur de farine pour un sicle et deux mesures d'orge pour un sicle, à la porte de Samarie.
      2 L'officier sur la main duquel s'appuyait le roi répondit à l'homme de Dieu : Quand l'Éternel ferait des fenêtres au ciel, pareille chose arriverait-elle ? Et Élisée dit : Tu le verras de tes yeux ; mais tu n'en mangeras point.
      3 Il y avait à l'entrée de la porte quatre lépreux, qui se dirent l'un à l'autre : Quoi ! resterons-nous ici jusqu'à ce que nous mourions ?
      4 Si nous songeons à entrer dans la ville, la famine est dans la ville, et nous y mourrons ; et si nous restons ici, nous mourrons également. Allons nous jeter dans le camp des Syriens ; s'ils nous laissent vivre, nous vivrons et s'ils nous font mourir, nous mourrons.
      5 Ils partirent donc au crépuscule, pour se rendre au camp des Syriens ; et lorsqu'ils furent arrivés à l'entrée du camp des Syriens, voici, il n'y avait personne.
      6 Le Seigneur avait fait entendre dans le camp des Syriens un bruit de chars et un bruit de chevaux, le bruit d'une grande armée, et ils s'étaient dit l'un à l'autre : Voici, le roi d'Israël a pris à sa solde contre nous les rois des Héthiens et les rois des Égyptiens pour venir nous attaquer.
      7 Et ils se levèrent et prirent la fuite au crépuscule, abandonnant leurs tentes, leurs chevaux et leurs ânes, le camp tel qu'il était, et ils s'enfuirent pour sauver leur vie.
      8 Les lépreux, étant arrivés à l'entrée du camp, pénétrèrent dans une tente, mangèrent et burent, et en emportèrent de l'argent, de l'or, et des vêtements, qu'ils allèrent cacher. Ils revinrent, pénétrèrent dans une autre tente, et en emportèrent des objets qu'ils allèrent cacher.
      9 Puis ils se dirent l'un à l'autre : Nous n'agissons pas bien ! Cette journée est une journée de bonne nouvelle ; si nous gardons le silence et si nous attendons jusqu'à la lumière du matin, le châtiment nous atteindra. Venez maintenant, et allons informer la maison du roi.
      10 Ils partirent, et ils appelèrent les gardes de la porte de la ville, auxquels ils firent ce rapport : Nous sommes entrés dans le camp des Syriens, et voici, il n'y a personne, on n'y entend aucune voix d'homme ; il n'y a que des chevaux attachés et des ânes attachés, et les tentes comme elles étaient.
      11 Les gardes de la porte crièrent, et ils transmirent ce rapport à l'intérieur de la maison du roi.
      12 Le roi se leva de nuit, et il dit à ses serviteurs : Je veux vous communiquer ce que nous font les Syriens. Comme ils savent que nous sommes affamés, ils ont quitté le camp pour se cacher dans les champs, et ils se sont dit : Quand ils sortiront de la ville, nous les saisirons vivants, et nous entrerons dans la ville.
      13 L'un des serviteurs du roi répondit : Que l'on prenne cinq des chevaux qui restent encore dans la ville, -ils sont comme toute la multitude d'Israël qui y est restée, ils sont comme toute la multitude d'Israël qui dépérit, -et envoyons voir ce qui se passe.
      14 On prit deux chars avec les chevaux, et le roi envoya des messagers sur les traces de l'armée des Syriens, en disant : Allez et voyez.
      15 Ils allèrent après eux jusqu'au Jourdain ; et voici, toute la route était pleine de vêtements et d'objets que les Syriens avaient jetés dans leur précipitation. Les messagers revinrent, et le rapportèrent au roi.
      16 Le peuple sortit, et pilla le camp des Syriens. Et l'on eut une mesure de fleur de farine pour un sicle et deux mesures d'orge pour un sicle, selon la parole de l'Éternel.
      17 Le roi avait remis la garde de la porte à l'officier sur la main duquel il s'appuyait ; mais cet officier fut écrasé à la porte par le peuple et il mourut, selon la parole qu'avait prononcée l'homme de Dieu quand le roi était descendu vers lui.
      18 L'homme de Dieu avait dit alors au roi : On aura deux mesures d'orge pour un sicle et une mesure de fleur de farine pour un sicle, demain, à cette heure, à la porte de Samarie.
      19 Et l'officier avait répondu à l'homme de Dieu : Quand l'Éternel ferait des fenêtres au ciel, pareille chose arriverait-elle ? Et Élisée avait dit : Tu le verras de tes yeux ; mais tu n'en mangeras point.
      20 C'est en effet ce qui lui arriva : il fut écrasé à la porte par le peuple, et il mourut.

      2 Rois 8

      1 Élisée dit à la femme dont il avait fait revivre le fils : Lève-toi, va t'en, toi et ta maison, et séjourne où tu pourras ; car l'Éternel appelle la famine, et même elle vient sur le pays pour sept années.
      2 La femme se leva, et elle fit selon la parole de l'homme de Dieu : elle s'en alla, elle et sa maison, et séjourna sept ans au pays des Philistins.
      3 Au bout des sept ans, la femme revint du pays des Philistins, et elle alla implorer le roi au sujet de sa maison et de son champ.
      4 Le roi s'entretenait avec Guéhazi, serviteur de l'homme de Dieu, et il disait : Raconte-moi, je te prie, toutes les grandes choses qu'Élisée a faites.
      5 Et pendant qu'il racontait au roi comment Élisée avait rendu la vie à un mort, la femme dont Élisée avait fait revivre le fils vint implorer le roi au sujet de sa maison et de son champ. Guéhazi dit : O roi, mon seigneur, voici la femme, et voici son fils qu'Élisée a fait revivre.
      6 Le roi interrogea la femme, et elle lui fit le récit. Puis le roi lui donna un eunuque, auquel il dit : Fais restituer tout ce qui appartient à cette femme, avec tous les revenus du champ, depuis le jour où elle a quitté le pays jusqu'à maintenant.
      7 Élisée se rendit à Damas. Ben Hadad, roi de Syrie, était malade ; et on l'avertit, en disant : L'homme de Dieu est arrivé ici.
      8 Le roi dit à Hazaël : Prends avec toi un présent, et va au-devant de l'homme de Dieu ; consulte par lui l'Éternel, en disant : Guérirai-je de cette maladie ?
      9 Hazaël alla au-devant d'Élisée, prenant avec lui un présent, tout ce qu'il y avait de meilleur à Damas, la charge de quarante chameaux. Lorsqu'il fut arrivé, il se présenta à lui, et dit : Ton fils Ben Hadad, roi de Syrie, m'envoie vers toi pour dire : Guérirai-je de cette maladie ?
      10 Élisée lui répondit : Va, dis-lui : Tu guériras ! Mais l'Éternel m'a révélé qu'il mourra.
      11 L'homme de Dieu arrêta son regard sur Hazaël, et le fixa longtemps, puis il pleura.
      12 Hazaël dit : Pourquoi mon seigneur pleure-t-il ? Et Élisée répondit : Parce que je sais le mal que tu feras aux enfants d'Israël ; tu mettras le feu à leurs villes fortes, tu tueras avec l'épée leurs jeunes gens, tu écraseras leurs petits enfants, et tu fendras le ventre de leurs femmes enceintes.
      13 Hazaël dit : Mais qu'est-ce que ton serviteur, ce chien, pour faire de si grandes choses ? Et Élisée dit : L'Éternel m'a révélé que tu seras roi de Syrie.
      14 Hazaël quitta Élisée, et revint auprès de son maître, qui lui dit : Que t'a dit Élisée ? Et il répondit : Il m'a dit : Tu guériras !
      15 Le lendemain, Hazaël prit une couverture, qu'il plongea dans l'eau, et il l'étendit sur le visage du roi, qui mourut. Et Hazaël régna à sa place.
      16 La cinquième année de Joram, fils d'Achab, roi d'Israël, Joram, fils de Josaphat, roi de Juda, régna.
      17 Il avait trente-deux ans lorsqu'il devint roi, et il régna huit ans à Jérusalem.
      18 Il marcha dans la voie des rois d'Israël, comme avait fait la maison d'Achab, car il avait pour femme une fille d'Achab, et il fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel.
      19 Mais l'Éternel ne voulut point détruire Juda, à cause de David, son serviteur, selon la promesse qu'il lui avait faite de lui donner toujours une lampe parmi ses fils.
      20 De son temps, Édom se révolta contre l'autorité de Juda, et se donna un roi.
      21 Joram passa à Tsaïr, avec tous ses chars ; s'étant levé de nuit, il battit les Édomites, qui l'entouraient et les chefs des chars, et le peuple s'enfuit dans ses tentes.
      22 La rébellion d'Édom contre l'autorité de Juda a duré jusqu'à ce jour. Libna se révolta aussi dans le même temps.
      23 Le reste des actions de Joram, et tout ce qu'il a fait, cela n'est-il pas écrit dans le livre des Chroniques des rois de Juda ?
      24 Joram se coucha avec ses pères, et il fut enterré avec ses pères dans la ville de David. Et Achazia, son fils, régna à sa place.
      25 La douzième année de Joram, fils d'Achab, roi d'Israël, Achazia, fils de Joram, roi de Juda, régna.
      26 Achazia avait vingt-deux ans lorsqu'il devint roi, et il régna un an à Jérusalem. Sa mère s'appelait Athalie, fille d'Omri, roi d'Israël.
      27 Il marcha dans la voie de la maison d'Achab, et il fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, comme la maison d'Achab, car il était allié par mariage à la maison d'Achab.
      28 Il alla avec Joram, fils d'Achab, à la guerre contre Hazaël, roi de Syrie, à Ramoth en Galaad. Et les Syriens blessèrent Joram.
      29 Le roi Joram s'en retourna pour se faire guérir à Jizreel des blessures que les Syriens lui avaient faites à Rama, lorsqu'il se battait contre Hazaël, roi de Syrie. Achazia, fils de Joram, roi de Juda, descendit pour voir Joram, fils d'Achab, à Jizreel, parce qu'il était malade.

      2 Rois 9

      1 Élisée, le prophète, appela l'un des fils des prophètes, et lui dit : Ceins tes reins, prends avec toi cette fiole d'huile, et va à Ramoth en Galaad.
      2 Quand tu y seras arrivé, vois Jéhu, fils de Josaphat, fils de Nimschi. Tu iras le faire lever du milieu de ses frères, et tu le conduiras dans une chambre retirée.
      3 Tu prendras la fiole d'huile, que tu répandras sur sa tête, et tu diras : Ainsi parle l'Éternel : Je t'oins roi d'Israël ! Puis tu ouvriras la porte, et tu t'enfuiras sans t'arrêter.
      4 Le jeune homme, serviteur du prophète, partit pour Ramoth en Galaad.
      5 Quand il arriva, voici, les chefs de l'armée étaient assis. Il dit : Chef, j'ai un mot à te dire. Et Jéhu dit : Auquel de nous tous ? Il répondit : A toi, chef.
      6 Jéhu se leva et entra dans la maison, et le jeune homme répandit l'huile sur sa tête, en lui disant : Ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël : Je t'oins roi d'Israël, du peuple de l'Éternel.
      7 Tu frapperas la maison d'Achab, ton maître, et je vengerai sur Jézabel le sang de mes serviteurs les prophètes et le sang de tous les serviteurs de l'Éternel.
      8 Toute la maison d'Achab périra ; j'exterminerai quiconque appartient à Achab, celui qui est esclave et celui qui est libre en Israël,
      9 et je rendrai la maison d'Achab semblable à la maison de Jéroboam, fils de Nebath, et à la maison de Baescha, fils d'Achija.
      10 Les chiens mangeront Jézabel dans le champ de Jizreel, et il n'y aura personne pour l'enterrer. Puis le jeune homme ouvrit la porte, et s'enfuit.
      11 Lorsque Jéhu sortit pour rejoindre les serviteurs de son maître, on lui dit : Tout va-t-il bien ? Pourquoi ce fou est-il venu vers toi ? Jéhu leur répondit : Vous connaissez bien l'homme et ce qu'il peut dire.
      12 Mais ils répliquèrent : Mensonge ! Réponds-nous donc ! Et il dit : Il m'a parlé de telle et telle manière, disant : Ainsi parle l'Éternel : Je t'oins roi d'Israël.
      13 Aussitôt ils prirent chacun leurs vêtements, qu'ils mirent sous Jéhu au haut des degrés ; ils sonnèrent de la trompette, et dirent : Jéhu est roi !

      2 Rois 13

      14 Élisée était atteint de la maladie dont il mourut ; et Joas, roi d'Israël, descendit vers lui, pleura sur son visage, et dit : Mon père ! mon père ! Char d'Israël et sa cavalerie !
      15 Élisée lui dit : Prends un arc et des flèches. Et il prit un arc et des flèches.
      16 Puis Élisée dit au roi d'Israël : Bande l'arc avec ta main. Et quand il l'eut bandé de sa main, Élisée mit ses mains sur les mains du roi,
      17 et il dit : Ouvre la fenêtre à l'orient. Et il l'ouvrit. Élisée dit : Tire. Et il tira. Élisée dit : C'est une flèche de délivrance de la part de l'Éternel, une flèche de délivrance contre les Syriens ; tu battras les Syriens à Aphek jusqu'à leur extermination.
      18 Élisée dit encore : Prends les flèches. Et il les prit. Élisée dit au roi d'Israël : Frappe contre terre. Et il frappa trois fois, et s'arrêta.
      19 L'homme de Dieu s'irrita contre lui, et dit : Il fallait frapper cinq ou six fois ; alors tu aurais battu les Syriens jusqu'à leur extermination ; maintenant tu les battras trois fois.
      20 Élisée mourut, et on l'enterra. L'année suivante, des troupes de Moabites pénétrèrent dans le pays.
      21 Et comme on enterrait un homme, voici, on aperçut une de ces troupes, et l'on jeta l'homme dans le sépulcre d'Élisée. L'homme alla toucher les os d'Élisée, et il reprit vie et se leva sur ses pieds.
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