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    • Ruth 1

      1

      Nous pouvons trouver dans ce livre de Ruth, d'excellents exemples de foi, de piété, de patience, d'humilité, de zèle, de bonté et d'amour, tous pouvant s'appliquer dans la vie courante.

      Nous pouvons également voir le soin particulier avec lequel la Providence divine traite les cas anodins, ce qui ne peut que nous encourager à Lui accorder toute notre confiance. Nous pouvons constater que ce livre est vraiment magnifique, il dépeint avec naturel, la vie ; il est remarquable de voir relatés certains détails de faits importants, ainsi qu'une bonne part du plan de la Rédemption.

      * Élimelec et ses fils meurent dans le pays de Moab. (Ruth 1:1-5) Naomi retourne chez elle. (Ruth 1:6-14) Orpa reste sur place, mais Ruth part avec Naomi. (Ruth 1:15-18) Les deux femmes arrivent à Bethléhem. (Ruth 1:19-22)

      Ruth 1:1-5 Les efforts que fit Élimelec pour subvenir aux besoins de sa famille ne doivent pas être blâmés ; malgré tout, cet exode dans le pays de Moab n'était pas très justifié : cela occasionna le démantèlement de sa famille. C'est insensé de penser qu'il est possible d'esquiver le port de notre « croix », l'épreuve qui nous fait face : nous devrions plutôt chercher à l'assumer ! Le fait de changer rarement de lieu de séjour, peut nous être favorable : ceux qui laissent les jeunes avoir de mauvaises fréquentations, troublant l'ordre public, peuvent estimer que ces adolescents sont armés contre la tentation : ils pensent bien agir en les laissant faire ainsi, alors qu'ils ignorent quelle sera la fin d'une telle « aventure ».

      Ce passage ne mentionne pas que les femmes des fils d'Élimelec soient des prosélytes. Les soucis et les joies de ce monde sont parfois de courte durée. La mort surprend les hommes, à tout âge, en toute situation : Elle contrarie les plans établis.

      N'accordons pas trop de crédit à ce qui est terrestre, recherchons plutôt les « avantages » que procure la vie éternelle !

      6 Après la mort de ses deux fils, Naomi pensa devoir retourner dans son pays. Quand la mort surgit dans une famille, on peut parfois remettre certaines choses en ordre.

      La terre est remplie d'amertume, alors que les cieux ne peuvent nous apporter que des merveilles. Naomi semble avoir été une personne pieuse, ayant la foi. Elle congédia ses belles-filles avec insistance, après avoir vraisemblablement prié. Quand des amis sont sur le point de partir, il très pertinent de les « porter » dans la prière. Naomi les renvoya donc affectueusement.

      Quand des parents doivent nous quitter, sachons leur témoigner tout notre amour. Naomi a-t-elle bien fait de dissuader ses belles-filles de la suivre, alors qu'elle aurait pu les sauver de l'idolâtrie de Moab, afin qu'elles se tournent vers le Dieu d'Israël, dans la foi et l'adoration ? Sans aucun doute, c'était ce que qu'elle désirait avant tout ; mais elle ne voulait pas continuer à faire subir à ses belles-filles la tristesse résultant de la perte de leur époux.

      Ceux qui s'engagent dans le service d'une religion, en essayant d'entraîner avec eux leurs amis, plus ou moins à titre de compagnie, ne feront que les conduire vers de piètres vocations.

      Si les belles-filles de Naomi décidaient de suivre cette dernière, ce devait être à la suite d'un choix délibéré, en considérant bien, après mûre réflexion, quel serait le « prix » à payer. Il en est de même pour ceux qui veulent se consacrer au service du Seigneur : ils doivent choisir entre « demeurer confortablement dans une maison, auprès d'un (e) époux (se) », avec toute la satisfaction et la sécurité terrestres que cela peut apporter, ou demeurer avec Christ, qui invite les âmes à œuvrer pour Lui ; il faut espérer que ces dernières feront le bon choix, Christ, malgré les épreuves éventuelles qu'elles pourront rencontrer !

      15 Remarquez la bonne résolution de Ruth, et sa grande affection envers Naomi. Orpa répugnait à quitter son pays, elle n'éprouvait pas, envers Naomi, assez d'amour qui puisse justifier son départ de Moab.

      Beaucoup de personnes ont de l'estime et de l'affection pour Christ, sans toutefois vouloir bénéficier de Son salut, car ils ne veulent pas abandonner pour Lui, ce qui les attire en ce monde. Malgré cette estime pour Jésus, ils prennent la résolution de ne pas le suivre : en fait, ils ne L'aiment pas suffisamment, préférant les attraits d'ici-bas, qu'ils estiment meilleurs !

      Ruth est un exemple de la Grâce de Dieu, incitant l'âme à choisir « la meilleure part ». Naomi ne désirait rien de plus que la déclaration solennelle que lui fit sa belle-fille. Remarquez au passage, la puissance d'une telle résolution : elle fait taire toute tentation de rester en Moab. Ceux qui empruntent les voies de la piété avec un esprit non résolu, sont comme une porte entr'ouverte, qui laisse toute liberté d'entrer aux voleurs !

      Les fermes résolutions verrouillent les portes aux attaques du diable, en le forçant à fuir !

      19 Naomi et Ruth arrivent à Bethléem. Les afflictions produisent de grands et de surprenants changements, dans un court laps de temps ! Que Dieu, par Sa Grâce, nous rende capables de faire face aux difficultés que peuvent engendrer les bouleversements que nous pouvons rencontrer dans notre vie !

      Naomi signifie « agréable » ou « aimable ». Mara peut se traduire par « amer » ou « amertume ». Naomi était désormais une triste femme : elle n'était qu'une pauvre veuve sans enfant, revenue chez les siens, les mains vides.

      Il y a chez les croyants une plénitude qui ne peut se tarir : c'est un privilège que nul ne peut leur dérober. La coupe d'affliction est une coupe amère, qui cependant, il faut le reconnaître, est envoyée par Dieu. En ce qui nous concerne, il est bon d'être humble, face à la Providence. Si nous rencontrons l'affliction, elle est salutaire car envoyée par Dieu, « qui fait toutes choses bien » !

      Ruth 2

      1

      Ruth glane dans le champ de Boaz. (Ruth 2:1-3)
      La bonté de Boaz envers Ruth. (Ruth 2:4-16)
      Ruth retourne chez sa belle-mère. (Ruth 2:17-23)

      Remarquez l'humilité de Ruth ! Alors que la Providence l'a réduite à la pauvreté, elle s'est résignée à accepter son sort. Les âmes hautaines préfèrent rester affamées plutôt que de s'abaisser à faire certaines tâches. Ce ne fut pas le cas de Ruth : elle fut volontaire pour aller aux champs. Elle exprima humblement son désir de partir glaner.

      Nous ne pouvons pas demander d'indulgence à ceux qui nous entourent, pour leur faire apprécier notre réputation, par contre, nous pouvons toujours chercher, par un témoignage passif, même dans les détails, à faire ressortir notre renommée.

      Ruth est exemplaire pour son zèle : elle ne voulait pas manger le « pain de l'oisiveté ». Voici un excellent exemple pour les jeunes ! L'assiduité ouvre la voie aux promesses divines, à la fois dans ce monde, mais aussi dans l'au-delà. N'éprouvons pas de honte à faire d'honnêtes tâches, même modestes. « Il n'y a pas de sot métier » ! Le péché est une chose que nous pouvons éventuellement dominer, mais ne pensons surtout pas qu'il nous soit possible de le vaincre systématiquement, sachons plutôt écouter ce que Dieu veut nous dire, lors de l'épreuve.

      Ruth était un exemple de tendresse envers sa belle-mère, et de confiance en la Providence. Dieu, dans Sa Sagesse, dirige tous les évènements, même ceux qui peuvent nous paraître mineurs, voire sans issue : qui sait, si ces derniers ne finiront pas par lui rendre Gloire, et concourir au bien de Ses enfants ?

      4 Les paroles de Boaz, pleines de bonté et de piété, à l'égard de ses moissonneurs, révèlent qu'il y avait toujours en Israël, des personnes qui vivaient avec Dieu. De tels propos sont assez rares de nos jours ! Au contraire, on n'entend trop souvent autour de nous que des paroles d'immoralité et de corruption. Un étranger qui viendrait nous visiter, n'aurait pas du tout la même opinion de notre pays, que s'il se présentait, au temps de Ruth en Israël, en écoutant les conversations entre Boaz et ses serviteurs, et en observant la conduite du maître.

      La véritable piété poussera un homme à bien se conduire, dans toutes situations et conditions ; cette piété formera les maîtres dans les voies de la bonté et les serviteurs, dans celles de la fidélité : la famille sera ainsi en parfaite harmonie. Elle connaîtra l'équilibre, l'amour et la gentillesse.

      C'est ce que l'on peut voir chez Boaz et les siens. Quand ce maître de maison s'est présenté auprès des moissonneurs, il les a d'abord salués par une bénédiction de l'Éternel. Dès qu'ils virent leur maître, ces serviteurs ne l'ont pas maudit, comme le font communément certains, qui haïssent leur supérieur : ils lui ont retourné avec courtoisie ses salutations.

      Les affaires journalières ne peuvent que bien se dérouler lorsqu'une bonne ambiance règne entre supérieurs et subalternes.

      Chacun exprima ainsi sa gentillesse envers l'autre. Boaz s'est ensuite enquis au sujet de la jeune femme qui glanait dans son champ, désirant qu'elle soit bien traitée. Les responsables doivent non seulement veiller sur leur bien-être personnel, mais aussi sur celui de leurs subalternes, afin que ces derniers accomplissent correctement leur tâche.

      Ruth, sachant d'où elle venait, un pays aux mœurs païennes, s'est soumise humblement aux faveurs imméritées que Boaz lui adressa. Il est toujours bon d'avoir une modeste opinion de soi-même, estimant les autres, au-dessus de soi. Quand nous voyons une telle compassion, de Boaz envers Ruth, cela nous rappelle celle du Seigneur Jésus envers les pauvres pécheurs !

      17 Le fait qu'en tout labeur, même celui de glaner simplement, on puisse y trouver du profit, ne peut que nous encourager ! Ruth fut contente de voir tout ce que son travail lui procura, elle mit en lieu sûr, sa récolte.

      Sachons prendre soin de ce nous avons acquis, afin de ne pas perdre le fruit de notre travail ; 2Jean 1:8. Les parents devraient surveiller leurs enfants, comme le faisait Naomi, non pas dans le but de les effrayer ou de les décourager, ce qui pourrait les conduire à détester leur foyer ou à les pousser au mensonge, mais au contraire pour vérifier s'ils ont bien accompli leur devoir, afin qu'éventuellement ils puissent recevoir les réprimandes et les avertissements qui s'imposent.

      Nous pouvons nous poser chaque soir cette bonne question : « où ai-je glané aujourd'hui ? Quel enrichissement de la Grâce, en ai-je tiré ? Mon travail a-t-il été profitable » ? Quand le Seigneur dans Sa bonté, nous inonde de bénédictions, Il ne doit pas nous trouver « en train de glaner dans un autre champ que celui qu'Il nous a assigné », ni essayer de rechercher de fausses joies ou de vaines satisfactions ici-bas. Nous ne pouvons que perdre le bénéfice des Faveurs divines si nous les méprisons.

      Ruth se conforma scrupuleusement aux directives que lui donna sa belle-mère. Quand la moisson fut terminée, elle vint retrouver Naomi, dans sa maison. Ruth ne fit pas comme Dina (voir Ge 34), qui partit voir d'autres filles de la région, courant ainsi à sa perte, par sa vanité. Ruth rentra directement chez elle, pour aider sa belle-mère, sans chercher à flâner çà et là ; son humilité et son assiduité lui furent bénéfiques !

      Ruth 3

      1

      Les directives que Naomi donna à Ruth. (Ruth 3:1-5)
      Boaz reconnaît qu'il a le droit de rachat sur Ruth. (Ruth 3:6-13)
      Le retour de Ruth auprès de sa belle-mère. (Ruth 3:14-18)

      Le mariage devrait être source de paix et de quiétude, comme cela devrait être le cas pour chaque institution ici-bas ; cette union devrait consolider les affections et affermir les liens entre les conjoints, tout au long de la vie. En conséquence, cet engagement devrait être pris avec le plus grand sérieux, il devrait être soumis à la prière, pour discerner l'orientation à prendre, le tout pour la gloire de Dieu, en considération de Ses préceptes. Les parents devraient soigneusement conseiller leurs enfants au sujet de cette importante décision, afin que tout puisse concourir à leur bien.

      Rappelons-nous bien ce principe : ce qui peut nous convenir au mieux, est ce qui procure le meilleur état de notre âme ! La démarche que suggéra Naomi à Ruth, peut nous paraître quelque peu étrange : elle était en fait basée sur les usages et les lois pratiqués en Israël à cette époque. S'il y avait eu la moindre trace d'hypocrisie dans cet acte, Naomi ne l'aurait pas suggéré.

      Cette directive donnée par cette dernière, qui n'était en fait qu'une prosélyte au Judaïsme, était tout à fait convenable, aux yeux de Boaz. Il était normal, pour les veuves de cette époque, de donner cette directive aux jeunes, \\#De 25:5-10\\.

      Mais nous n'avons pas de trace dans la Parole, d'une telle procédure relatée dans d'autres époques ; elle ne s'applique pas de nos jours.

      S'il y avait eu une quelconque méchanceté inhérente à cette démarche, Ruth par ses qualités de vertu et de raison, ne l'aurait pas entreprise.

      6 Ce qui pourrait paraître incorrect voire déplacé à certaines époques ou dans certains pays, peut être tout à fait normal en d'autres temps ou pour des nations différentes. Étant juge en Israël, Boaz se devait de conseiller à Ruth ce qu'elle devait faire : il possédait le droit de rachat, et connaissait les différentes procédures relatives au mariage, en vigueur en Israël. La conduite de Boaz est digne de tout éloge. Il n'a pas essayé de tirer quelque avantage de Ruth ; il ne l'a pas dédaignée, en tant que pauvre ou étrangère destituée, ni soupçonnée de mauvaises intentions. Il l'a considérée en tant que femme vertueuse, il lui a même fait une promesse au sujet de son rachat, et l'a renvoyée dès le lendemain matin, avec un présent pour sa belle-mère. Sa promesse était conditionnelle : bien qu'étant de la même parenté que Ruth, il ne disposait pas toutefois de la priorité absolue sur son rachat.
      14 Ruth a fait tout ce qui était en son pouvoir pour approcher Boaz, elle devait maintenant attendre patiemment le cours des événements. Boaz, ayant commencé de s'enquérir au sujet de Ruth, voulait maintenant veiller au bon déroulement de la suite des faits, la concernant. De nombreuses raisons motivent les véritables croyants à se confier en Dieu : ce Dernier a en effet promis de prendre soin de Ses enfants. Notre force réside dans le calme et la tranquillité, Esa 30:7.

      Ce récit nous encourage à nous placer, « par la foi », aux pieds du Seigneur : Il est notre « Parent » le plus proche, Il a pris sur Lui notre nature pécheresse. Il a le « droit de rachat » sur notre personne. Sachons recevoir Ses directives : « Seigneur que veux-tu que je fasse » ? Actes 9:6. Il ne nous rejettera jamais si nous Lui posons ce genre de question.

      Désirons ardemment le même « Appui céleste » pour nos enfants ou nos amis, afin que le Seigneur puisse exercer Sa bonté envers eux !

      Ruth 4

      1

      Le parent le plus proche de Ruth refuse de racheter cette dernière. (Ruth 4:1-8)
      Boaz épouse Ruth. (Ruth 4:9-12)
      Naissance d'Obed. (Ruth 4:13-22)

      Cette coutume de rachat d'héritage dépendait des lois données jadis par Moïse et sans aucun doute, l'affaire mentionnée dans ce texte était tout à fait légale. Quand l'homme de la parenté de Ruth entendit les conditions énoncées pour ce rachat, il refusa d'accepter.

      Certains, dans le même style de pensée, reculent devant la grande Rédemption qui nous est proposée ; ils ne sont pas disposés à embrasser la piété ; ils n'en ont entendu que du bien, et n'ont rien contre elle ; ils sont même prêts à témoigner en sa faveur, mais ils ne désirent pas marcher avec Jésus, être « en » Lui, par crainte de perdre les intérêts qu'ils ont en ce monde.

      Ce droit de rachat fut donc accordé à Boaz. L'équité et la transparence dans tout ce qui concerne les transactions commerciales, doivent être à la base des règles de conduite de chacun :les Israélites de cette époque se devaient de les observer, sans ruse. L'honnêteté est finalement la meilleure des politiques !

      9 Les hommes sont souvent prêts à saisir toutes les opportunités pour améliorer leur situation, mais par contre, bien peu connaissent la valeur de la piété. Il en est ainsi pour les soi-disant « sages » de ce monde, que le Seigneur rend responsables de leur folie. Ils ne se soucient pas de leur âme, mais rejettent le salut de Christ, par crainte de perdre leurs biens, leur « héritage » terrestre.

      Mais Dieu honora Boaz, en le plaçant dans la lignée généalogique du Messie, alors que celui qui avait priorité sur ce droit de rachat, eut peur de s'endetter en épousant Ruth, négligeant ainsi la transmission de sa postérité, ce qui lui fit perdre son nom à jamais.

      13 Ruth enfanta un fils, qui, par sa descendance, permettra à des milliers de personnes de venir à Dieu ; ce fils, étant de la lignée ancestrale de Christ, fut en effet un des « éléments » du bonheur qui apportera plus tard, le Salut. Cela s'adresse à nous, les « Gentils », aussi bien qu'à ceux qui sont de descendance juive.

      Ruth était un témoignage du Dieu vivant auprès du monde païen ; le Seigneur signifiait ainsi qu'Il n'oubliait personne dans Son plan de la Rédemption : au temps marqué, le Père et Ses élus, ne feront « qu'un » dans le salut.

      Le mariage de Boaz et Ruth se fit sous l'égide de la prière et la naissance de leur enfant fut l'objet de diverses louanges. Quel dommage que cet exemple de piété ne soit pas davantage suivi aujourd'hui, parmi les chrétiens, ce qui éviterait, lors des mariages, de tomber dans le formalisme de ce monde !

      Nous voyons dans ce texte l'origine filiale de David, au travers de Ruth. Plus tard, viendra le moment, où Bethlehem, en Juda, révélera une Merveille bien plus considérable que celle de la naissance du fils de Ruth : celle d'un bébé qui sera banni parmi les siens, ébranlant l'autorité romaine de cette époque, lors de l'arrivée des mages d'Orient, qui déposèrent devant Lui, à Ses pieds, de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Son Nom durera éternellement et toutes les nations Le béniront.

      Que par cette merveilleuse Descendance, Christ, tous les habitants de la terre soient bénis !

    • Ruth 1

      1 Au temps du gouvernement des juges, il y eut une famine dans le pays. Un homme de Bethléhem de Juda partit, avec sa femme et ses deux fils, pour séjourner dans la campagne de Moab.
      2 Le nom de cet homme était Élimélek, le nom de sa femme Noémi et le nom de ses deux fils Mahlôn et Kilyôn ; (ils étaient) Éphratiens, de Bethléhem de Juda. Ils arrivèrent dans la campagne de Moab et ils y vécurent.
      3 Puis Élimélek, mari de Noémi, mourut, et elle resta avec ses deux fils.
      4 Ils épousèrent des femmes moabites. Le nom de la première était Orpa et le nom de la seconde Ruth. Ils habitèrent là environ dix ans.
      5 Mahlôn et Kilyôn moururent aussi tous les deux, et la femme resta, privée de ses deux enfants et de son mari.
      6 Alors elle se leva, elle et ses belles-filles, et s’en revint de la campagne de Moab, car elle avait appris dans la campagne de Moab que l’Éternel était intervenu en faveur de son peuple en lui donnant du pain.
      7 Elle sortit du lieu où elle vivait, ses deux belles-filles avec elle, et elles se mirent en route pour retourner au pays de Juda.
      8 Noémi dit alors à ses deux belles-filles : Allez, retournez chacune à la maison de sa mère ! Que l’Éternel use de bienveillance avec vous, comme vous l’avez fait envers ceux qui sont morts et envers moi.
      9 Que l’Éternel vous donne à chacune de trouver du repos dans la maison d’un mari ! Elle les embrassa. Elles se mirent à sangloter ;
      10 et elles lui dirent : (Non), nous irons avec toi vers ton peuple.
      11 Noémi dit : Retournez, mes filles ! Pourquoi viendriez-vous avec moi ? Ai-je encore dans mon sein des fils qui puissent devenir vos maris ?
      12 Retournez, mes filles, allez ! car je suis trop vieille pour appartenir à un homme et quand je dirais : Il y a de l’espoir pour moi, quand cette nuit j’appartiendrais à un homme et que je mette des fils au monde,
      13 attendriez-vous pour cela qu’ils aient grandi, refuseriez-vous pour cela d’appartenir à un homme ? Non, mes filles ! car mon sort est plus amer que le vôtre, et la main de l’Éternel s’est abattue sur moi.
      14 Elles sanglotèrent encore. Orpa embrassa sa belle-mère, mais Ruth s’attacha à elle.
      15 Noémi dit alors : Voici que ta belle-sœur est retournée à son peuple et à ses dieux ; retourne à la suite de ta belle-sœur.
      16 Ruth dit : Ne me pousse pas à te quitter, à me détourner de tes pas ! Où tu iras, j’irai ; où tu demeureras, je demeurerai, ton peuple est mon peuple, et ton Dieu est mon Dieu,
      17 où tu mourras, je mourrai et j’y serai ensevelie. Que l’Éternel me fasse ceci et qu’il ajoute cela si ce n’est pas la mort qui me sépare de toi.
      18 (Noémi), la voyant résolue à aller avec elle, cessa de lui parler.
      19 Elles marchèrent toutes deux jusqu’à leur entrée à Bethléhem. Lorsqu’elles entrèrent à Bethléhem, toute la ville fut étonnée à leur sujet et (les femmes) disaient : Est-ce là Noémi ?
      20 Elle leur dit : Ne m’appelez pas Noémi ; appelez-moi Mara, car le Tout-Puissant m’a rendu (la vie) bien amère !
      21 Comblée j’étais partie ; vide l’Éternel me ramène. Pourquoi m’appelez-vous Noémi ? L’Éternel a témoigné contre moi, le Tout-Puissant m’a fait du mal.
      22 Ainsi revint Noémi, et avec elle sa belle-fille, Ruth la Moabite qui revenait de la campagne de Moab. Elles arrivèrent à Bethléhem au début de la moisson des orges.

      Ruth 2

      1 Noémi avait un parent de son mari. C’était un homme puissant et riche de la famille d’Élimélek et qui se nommait Booz.
      2 Ruth la Moabite dit à Noémi : Je vais aller aux champs pour glaner des épis derrière celui dont j’obtiendrai la faveur. Elle lui dit : Va, ma fille.
      3 Elle partit et s’en vint glaner dans un champ derrière les moissonneurs. Il se trouva que la pièce de terre appartenait à Booz qui était de la famille d’Élimélek.
      4 Voici que Booz vint de Bethléhem et dit aux moissonneurs : Que l’Éternel soit avec vous ! Ils lui répondirent : Que l’Éternel te bénisse !
      5 Booz dit à son serviteur, chargé de surveiller les moissonneurs : A qui est cette jeune femme ?
      6 Le serviteur chargé de surveiller les moissonneurs répondit : C’est la jeune Moabite qui est revenue avec Noémi de la campagne de Moab.
      7 Elle a dit : Je vais glaner et ramasser (des épis) entre les gerbes derrière les moissonneurs. Depuis qu’elle est venue, ce matin, elle a été debout jusqu’à présent et ne s’est assise qu’un moment à la maison.
      8 Booz dit à Ruth : Écoute bien, ma fille ; ne va pas glaner dans un autre champ ; ne t’éloigne pas non plus d’ici et attache-toi à mes servantes.
      9 (Aie) les yeux sur le champ que l’on moissonne et tu iras derrière elles. Voici : j’ai ordonné aux serviteurs de ne pas te toucher ; et (quand) tu auras soif, tu iras aux cruches et tu boiras de ce que les serviteurs auront puisé.
      10 Alors elle tomba en se prosternant, la face jusqu’à terre. Elle lui dit : Comment ai-je obtenu ta faveur pour être reconnue, moi qui ne suis qu’une inconnue ?
      11 Booz lui répondit : On m’a raconté (en détail) tout ce que tu as fait pour ta belle-mère depuis la mort de ton mari et comment tu as abandonné ton père, ta mère et ton pays natal pour aller vers un peuple que tu ne connaissais pas auparavant.
      12 Que l’Éternel te rende ce que tu as fait ! Que ta récompense soit complète de la part de l’Éternel, le Dieu d’Israël, sous les ailes de qui tu es venue te réfugier.
      13 Elle dit : J’obtiens donc ta faveur, mon seigneur ; tu m’as consolée, tu as parlé au cœur de ta servante, et pourtant moi je ne suis pas même comme l’une de tes servantes.
      14 Au moment du repas, Booz lui dit : Approche, mange du pain et trempe ton morceau dans la vinaigrette. Elle s’assit à côté des moissonneurs. Il lui tendit du grain rôti ; elle mangea, se rassasia et garda le reste.
      15 Puis elle se leva pour glaner et Booz donna cet ordre à ses serviteurs : Qu’elle glane aussi entre les gerbes, sans que vous lui fassiez d’affront.
      16 Vous ôterez même pour elle des javelles (quelques épis) que vous lui laisserez à glaner, sans lui faire de reproches.
      17 Elle glana dans le champ jusqu’au soir et battit ce qu’elle avait glané. Il y eut environ un épha d’orge.
      18 Elle l’emporta, rentra en ville et montra à sa belle-mère ce qu’elle avait glané. Elle sortit aussi le surplus de son repas et le lui donna.
      19 Sa belle-mère lui dit : Où as-tu glané aujourd’hui et où as-tu travaillé ? Béni soit celui qui a fait attention à toi ! Elle raconta à sa belle-mère ce qui s’était passé avec lui ; puis elle dit : Le nom de celui à qui j’ai eu affaire est Booz.
      20 Noémi dit à sa belle-fille : Qu’il soit béni de l’Éternel qui n’abandonne pas sa bienveillance envers les vivants et les morts ! Cet homme est notre proche (parent), lui dit (encore) Noémi, il est de ceux qui ont envers nous devoir de rachat.
      21 Ruth la Moabite reprit : Il m’a dit aussi : Attache-toi à mes serviteurs jusqu’à ce qu’ils aient achevé toute ma moisson.
      22 Noémi dit à Ruth, sa belle-fille : Il est bon, ma fille, que tu sortes avec ses servantes et qu’on ne te rencontre pas dans un autre champ.
      23 Elle s’attacha aux servantes de Booz pour glaner jusqu’à l’achèvement de la moisson des orges et de la moisson des blés ; elle demeurait avec sa belle-mère.

      Ruth 3

      1 Noémi, sa belle-mère, lui dit : Ma fille, je voudrais te procurer du repos pour que tu sois heureuse.
      2 Et maintenant, Booz, avec les servantes de qui tu as été, n’est-il pas notre parent ? Or lui-même doit vanner cette nuit les orges qui sont dans l’aire.
      3 Lave-toi, parfume-toi, puis mets tes beaux habits et descends sur l’aire. Ne te fais pas connaître à lui avant qu’il ait achevé de manger et de boire.
      4 Quand il ira se coucher, tu observeras à quel endroit il se couche. Ensuite tu iras découvrir ses pieds et tu te coucheras. Il te dira lui-même ce que tu auras à faire.
      5 Elle lui répondit : Tout ce que tu m’as dit, je le ferai.
      6 Elle descendit jusqu’à l’aire et fit tout ce que sa belle-mère avait ordonné.
      7 Booz mangea et but, et son cœur fut joyeux. Il alla se coucher à l’extrémité du tas de gerbes. (Ruth) vint tout doucement découvrir ses pieds et se coucha.
      8 Au milieu de la nuit, cet homme frissonna et se retourna : voici qu’une femme était couchée à ses pieds.
      9 Il dit : Qui es-tu ? Elle répondit : Je suis Ruth, ta servante, étends ton aile sur ta servante, car tu as devoir de rachat.
      10 Il dit : Sois bénie de l’Éternel, ma fille ! Cette dernière marque de loyauté vaut mieux encore que la première, car tu n’as pas recherché des jeunes gens, pauvres ou riches.
      11 Maintenant, ma fille, sois sans crainte, je ferai pour toi tout ce que tu diras, car sur la place publique chacun sait que tu es une femme de valeur.
      12 Maintenant il est vrai que j’ai devoir de rachat, mais il en existe un autre plus proche que moi.
      13 Passe ici la nuit. Au matin, s’il veut s’acquitter de son devoir de rachat envers toi, c’est bien, qu’il s’en acquitte ; mais s’il ne lui plaît pas de s’en acquitter envers toi, moi je m’en acquitterai envers toi, l’Éternel est vivant ! Reste couchée jusqu’au matin.
      14 Elle resta couchée à ses pieds jusqu’au matin et se leva avant (l’heure où) l’on peut se reconnaître l’un l’autre. (Booz se) dit : Qu’on ne sache pas que cette femme est entrée dans l’aire.
      15 Il dit alors : Tends-moi le manteau qui est sur toi et tiens-le bien. C’est ce qu’elle fit et il mesura six (mesures) d’orge dont il la chargea, puis il rentra dans la ville.
      16 (Ruth) revint auprès de sa belle-mère et (Noémi) dit : Est-ce toi, ma fille ? Elle lui raconta tout ce que cet homme avait fait pour elle.
      17 Elle dit : Il m’a donné ces six (mesures) d’orge en me disant : Ne retourne pas à vide vers ta belle-mère.
      18 (Noémi) dit : Reste ici, ma fille, jusqu’à ce que tu saches comment finira l’affaire, car cet homme ne sera pas tranquille qu’il n’ait terminé cette affaire aujourd’hui.

      Ruth 4

      1 Booz était monté à la porte et s’y était assis. Or, voici que celui qui avait devoir de rachat et dont Booz avait parlé vint à passer. Booz lui dit : Approche-toi, assieds-toi ici, toi un tel. Il s’approcha et s’assit.
      2 Booz prit alors dix hommes parmi les anciens de la ville et dit : Asseyez-vous ici. Et ils s’assirent.
      3 Puis il dit à celui qui avait le devoir de rachat : Noémi, revenue de la campagne de Moab, a mis en vente la pièce de terre qui (appartenait) à notre frère Élimélek.
      4 Et moi j’ai pensé t’en informer et te dire : Fais (-en) l’acquisition en présence de ceux qui siègent et des anciens de mon peuple ! Si tu veux racheter, rachète ! Si tu ne rachètes pas, déclare-le moi, que je le sache, car il n’y a personne, à part toi, qui ait ce devoir. Je ne l’ai qu’après toi. Il répondit : C’est moi qui rachèterai.
      5 Booz dit : Le jour où tu acquerras le champ de la main de Noémi, tu l’acquerras (en même temps) de Ruth la Moabite, femme du défunt, pour maintenir le nom du défunt sur son héritage.
      6 Celui qui avait le devoir de rachat répondit : Je ne peux pas racheter pour mon compte, de peur de détruire mon héritage ; rachète pour toi ce que j’ai le devoir de racheter, car je ne peux pas racheter.
      7 Autrefois, en Israël, pour valider une affaire quelconque, relative à un rachat ou à un échange, on ôtait sa sandale et la donnait à l’autre, et cela servait d’attestation en Israël.
      8 Celui qui avait devoir de rachat dit donc à Booz : Fais l’acquisition pour ton compte ! Et il ôta sa sandale.
      9 Alors Booz dit aux anciens et à tout le peuple : Vous êtes témoins aujourd’hui que j’ai acquis de la main de Noémi tout ce qui (appartenait) à Élimélek, à Kilyôn et à Mahlôn,
      10 et que je me suis également acquis pour femme Ruth la Moabite, femme de Mahlôn, pour maintenir le nom du défunt sur son héritage et pour que le nom du défunt ne soit pas retranché d’entre ses frères et de la porte de sa ville. Vous en êtes témoins aujourd’hui.
      11 Tout le peuple qui était à la porte et les anciens dirent : (Nous en sommes) témoins ! Que l’Éternel donne à la femme qui entre dans ta maison (d’être) comme Rachel et Léa qui, toutes deux, ont bâti la maison d’Israël. Deviens puissant à Éphrata et fais-toi un nom à Bethléhem.
      12 Puisse la descendance que l’Éternel te donnera par cette jeune femme rendre ta maison semblable à la maison de Pérets que Tamar enfanta à Juda.
      13 Booz prit Ruth qui devint sa femme, et il alla vers elle. L’Éternel permit à Ruth de concevoir, et elle enfanta un fils.
      14 Les femmes dirent à Noémi : Béni soit l’Éternel qui ne t’a pas laissé manquer aujourd’hui d’un rédempteur dont le nom sera célébré en Israël.
      15 Il te fait revenir à la vie et soutient ta vieillesse ; car ta belle-fille qui t’aime l’a enfanté, elle qui vaut mieux pour toi que sept fils.
      16 Noémi prit l’enfant et le mit sur son sein et ce fut elle qui l’éleva.
      17 Les voisines lui donnèrent un nom en disant : Un fils est né à Noémi ! Elles l’appelèrent du nom d’Obed. C’est lui le père d’Isaï, père de David.
      18 Voici les descendants de Pérets : Pérets engendra Hetsrôn ;
      19 Hetsrôn engendra Ram ; Ram engendra Amminadab ;
      20 Amminadab engendra Nahchôn ; Nahchôn engendra Salma ;
      21 Salmôn engendra Booz ; Booz engendra Obed ;
      22 Obed engendra Isaï ; Isaï engendra David.
    • Ruth 1

      1 Il arriva, aux jours du gouvernement des juges, qu'il y eut une famine dans le pays, et un homme de Bethléhem de Juda s'en alla habiter la campagne de Moab, lui, sa femme, et ses deux fils.
      2 Le nom de cet homme était Élimélec, et le nom de sa femme Naomi, et les noms de ses deux fils Machlon et Kiljon ; ils étaient Éphratiens, de Bethléhem de Juda, et ils vinrent dans la campagne de Moab, et ils s'y établirent.
      3 Or, Élimélec, mari de Naomi, mourut, et elle resta avec ses deux fils.
      4 Ceux-ci épousèrent des femmes moabites, dont l'une s'appelait Orpa, et l'autre Ruth ; et ils demeurèrent là environ dix ans.
      5 Puis, Machlon et Kiljon étant morts aussi, cette femme demeura seule, privée de ses deux fils et de son mari.
      6 Alors elle se leva avec ses belles-filles, pour s'en retourner de la campagne de Moab ; car elle y avait appris que l'Éternel avait visité son peuple, en lui donnant du pain.
      7 Elle sortit donc du lieu où elle avait demeuré, et ses deux belles-filles avec elle ; et elles se mirent en chemin pour retourner au pays de Juda.
      8 Et Naomi dit à ses deux belles-filles : Allez, retournez chacune à la maison de sa mère. L'Éternel vous traite avec bonté, comme vous avez fait à ceux qui sont morts, et à moi !
      9 L'Éternel vous fasse trouver du repos à chacune dans la maison d'un mari ! Et elle les baisa. Mais elles élevèrent la voix et pleurèrent,
      10 Et lui dirent : Nous retournerons avec toi vers ton peuple.
      11 Mais Naomi répondit : Retournez, mes filles ; pourquoi viendriez-vous avec moi ? Ai-je encore dans mon sein des fils qui puissent devenir vos maris ?
      12 Retournez, mes filles, allez. Je suis trop âgée pour me remarier ; et quand je dirais : J'ai de l'espérance ; et quand cette nuit même je serais avec un mari, et que j'enfanterais des fils,
      13 Attendriez-vous jusqu'à ce qu'ils devinssent grands ? Resteriez-vous confinées sans vous remarier ? Non, mes filles ; car je suis en plus grande amertume que vous, parce que la main de l'Éternel s'est appesantie sur moi.
      14 Alors elles élevèrent leur voix et pleurèrent encore. Et Orpa baisa sa belle-mère ; mais Ruth s'attacha à elle.
      15 Alors Naomi dit : Voici, ta belle-soeur s'en est allée vers son peuple et vers ses dieux ; retourne après ta belle-soeur.
      16 Mais Ruth répondit : Ne me presse pas de te laisser, pour m'éloigner de toi ; car où tu iras j'irai, et où tu demeureras je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu ;
      17 Où tu mourras je mourrai, et j'y serai ensevelie. Que l'Éternel me traite avec la dernière rigueur, si autre chose que la mort me sépare de toi !
      18 Naomi, voyant donc qu'elle était résolue d'aller avec elle, cessa de lui en parler.
      19 Et elles marchèrent toutes deux jusqu'à ce qu'elles arrivassent à Bethléhem. Et comme elles entraient dans Bethléhem, toute la ville fut émue à cause d'elles, et les femmes disaient : N'est-ce pas Naomi ?
      20 Et elle leur répondit : Ne m'appelez point Naomi (la belle), appelez-moi Mara (amère) ; car le Tout-Puissant m'a remplie d'amertume.
      21 Je suis partie dans l'abondance, et l'Éternel me ramène vide. Pourquoi m'appelleriez-vous Naomi, puisque l'Éternel m'a abattue, et que le Tout-Puissant m'a affligée ?
      22 C'est ainsi que Naomi s'en retourna avec Ruth, la Moabite, sa belle-fille, qui était venue de la campagne de Moab. Et elles entrèrent dans Bethléhem, au commencement de la moisson des orges.

      Ruth 2

      1 Or le mari de Naomi avait un parent qui était un homme puissant et riche, de la famille d'Élimélec ; son nom était Booz.
      2 Et Ruth, la Moabite, dit à Naomi : Laisse-moi aller aux champs, et glaner des épis après celui aux yeux duquel j'aurai trouvé grâce. Et elle lui répondit : Va, ma fille.
      3 Elle s'en alla donc, et vint glaner dans un champ, derrière les moissonneurs. Et il se rencontra qu'elle était dans une portion du champ de Booz, de la famille d'Élimélec.
      4 Et voici, Booz vint de Bethléhem, et dit aux moissonneurs : Que l'Éternel soit avec vous ! Et ils lui répondirent : Que l'Éternel te bénisse !
      5 Puis Booz dit à son serviteur, chef des moissonneurs : A qui est cette jeune fille ?
      6 Et le serviteur, chef des moissonneurs, répondit et dit : C'est une jeune femme moabite, qui est revenue avec Naomi de la campagne de Moab ;
      7 Et elle nous a dit : Laissez-moi glaner, je vous prie ; je ramasserai des épis entre les gerbes derrière les moissonneurs. Et elle est venue, et elle a été debout depuis le matin jusqu'à présent, et ne s'est reposée qu'un moment dans la maison.
      8 Alors Booz dit à Ruth : Écoute, ma fille, ne va pas glaner dans un autre champ ; et même ne sors point d'ici, et reste avec mes servantes ;
      9 Regarde le champ où l'on moissonnera, et va après elles. Voici, j'ai défendu à mes serviteurs de te toucher. Et si tu as soif, tu iras boire à la cruche, de ce que les serviteurs auront puisé.
      10 Alors elle se jeta sur sa face, se prosterna contre terre, et lui dit : Comment ai-je trouvé grâce à tes yeux, que tu me reconnaisses, moi qui suis étrangère ?
      11 Booz répondit, et lui dit : Tout ce que tu as fait à ta belle-mère, depuis la mort de ton mari, m'a été entièrement rapporté, comment tu as laissé ton père, et ta mère, et le pays de ta naissance, et comment tu es venue vers un peuple que tu ne connaissais point hier, ni avant.
      12 Que l'Éternel te rende ce que tu as fait ! et que ta récompense soit entière de la part de l'Éternel, le Dieu d'Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier !
      13 Et elle dit : Mon seigneur, je trouve grâce à tes yeux ; car tu m'as consolée, et tu as parlé selon le coeur de ta servante, bien que je ne sois pas, moi, comme l'une de tes servantes.
      14 Booz lui dit encore, au temps du repas : Approche-toi d'ici, et mange du pain, et trempe ton morceau dans le vinaigre. Elle s'assit donc à côté des moissonneurs, et il lui donna du grain rôti, et elle en mangea, et fut rassasiée, et elle en garda un reste.
      15 Puis elle se leva pour glaner. Et Booz donna cet ordre à ses serviteurs : Qu'elle glane même entre les gerbes, et ne lui faites point de honte ;
      16 Et même, vous tirerez pour elle des gerbes quelques épis que vous lui laisserez glaner, et vous ne la gronderez point.
      17 Elle glana donc dans le champ jusqu'au soir ; et elle battit ce qu'elle avait recueilli, et il y en eut environ un épha d'orge.
      18 Et elle l'emporta, et rentra à la ville ; et sa belle-mère vit ce qu'elle avait glané. Elle sortit aussi ce qu'elle avait gardé de reste, après avoir été rassasiée, et elle le lui donna.
      19 Alors sa belle-mère lui dit : Où as-tu glané aujourd'hui, et où as-tu travaillé ? Béni soit celui qui t'a reconnue ! Et elle raconta à sa belle-mère chez qui elle avait travaillé, et lui dit : L'homme chez qui j'ai travaillé aujourd'hui s'appelle Booz.
      20 Et Naomi dit à sa belle-fille : Qu'il soit béni de l'Éternel, puisqu'il a la même bonté pour les vivants qu'il avait eue pour les morts ! Et Naomi lui dit : Cet homme est notre parent, et de ceux qui ont sur nous le droit de rachat.
      21 Alors Ruth, la Moabite, ajouta : Il m'a dit aussi : Reste avec mes serviteurs, jusqu'à ce qu'ils aient achevé toute ma moisson.
      22 Et Naomi dit à Ruth, sa belle-fille : Ma fille, il est bon que tu sortes avec ses servantes, et qu'on ne te rencontre pas dans un autre champ.
      23 Elle s'attacha donc aux servantes de Booz, pour glaner jusqu'à la fin de la moisson des orges et de la moisson des froments ; et elle demeurait avec sa belle-mère.

      Ruth 3

      1 Et Naomi, sa belle-mère, lui dit : Ma fille, ne te chercherai-je pas un asile, afin que tu sois heureuse ?
      2 Et maintenant, Booz, avec les servantes de qui tu as été, n'est-il pas notre parent ? Voici, il vannera cette nuit les orges qui sont dans son aire.
      3 Lave-toi, et oins-toi, et mets sur toi ton manteau, et descends dans l'aire ; mais ne te fais point connaître à cet homme, jusqu'à ce qu'il ait achevé de manger et de boire.
      4 Et quand il se couchera, sache le lieu où il couche, puis entre, et découvre ses pieds, et te couche ; alors il te dira ce que tu auras à faire.
      5 Et elle lui répondit : Je ferai tout ce que tu me dis.
      6 Elle descendit donc à l'aire, et fit tout ce que sa belle-mère lui avait commandé.
      7 Et Booz mangea et but, et son coeur fut heureux, et il vint se coucher au bout d'un tas de gerbes. Alors elle vint tout doucement, et découvrit ses pieds, et se coucha.
      8 Et au milieu de la nuit, cet homme-là eut peur ; il se pencha, et voici, une femme était couchée à ses pieds.
      9 Alors il lui dit : Qui es-tu ? Et elle répondit : Je suis Ruth, ta servante. Étends le pan de ta robe sur ta servante ; car tu as droit de rachat.
      10 Et il dit : Ma fille, que l'Éternel te bénisse ! Cette dernière bonté que tu me témoignes est plus grande que la première, de n'être point allée après les jeunes gens, pauvres ou riches.
      11 Maintenant donc, ma fille, ne crains point, je ferai pour toi tout ce que tu me diras ; car toute la porte de mon peuple sait que tu es une femme vertueuse.
      12 Et maintenant, il est très vrai que j'ai droit de rachat ; mais il y en a un autre, qui est plus proche que moi.
      13 Passe ici cette nuit ; et, au matin, si cet homme veut user du droit de rachat envers toi, à la bonne heure, qu'il en use ; mais s'il ne lui plaît pas de te racheter, moi je te rachèterai ; l'Éternel est vivant ! Reste couchée jusqu'au matin.
      14 Elle demeura donc couchée à ses pieds, jusqu'au matin ; et elle se leva avant qu'on pût se reconnaître l'un l'autre. Et Booz dit : Qu'on ne sache pas qu'une femme est entrée dans l'aire.
      15 Il lui dit encore : Donne-moi le manteau qui est sur toi, et tiens-le. Et elle le tint, et il mesura six mesures d'orge, qu'il chargea sur elle ; puis il rentra dans la ville.
      16 Puis Ruth revint chez sa belle-mère, qui lui dit : Qui es-tu, ma fille ? Et elle lui déclara tout ce que cet homme avait fait pour elle.
      17 Et elle dit : Il m'a donné ces six mesures d'orge ; car il m'a dit : Tu ne retourneras point à vide auprès de ta belle-mère.
      18 Et Naomi dit : Ma fille, reste ici jusqu'à ce que tu saches comment la chose tournera ; car cet homme ne se donnera point de repos qu'il n'ait aujourd'hui achevé cette affaire.

      Ruth 4

      1 Booz monta donc à la porte de la ville, et s'y assit ; et voici, celui qui avait le droit de rachat, dont Booz avait parlé, vint à passer ; et Booz lui dit : Toi, un tel, détourne-toi, et assieds-toi ici. Et il se détourna, et s'assit.
      2 Alors il prit dix hommes, d'entre les anciens de la ville, et il leur dit : Asseyez-vous ici ; et ils s'assirent.
      3 Puis il dit à celui qui avait le droit de rachat : Naomi, qui est revenue du pays de Moab, a vendu la portion d'un champ qui appartenait à Élimélec notre frère.
      4 Et j'ai dit : Je veux t'en informer et te dire : Acquiers-la, en présence des habitants et des anciens de mon peuple ; si tu veux la racheter, rachète-la ; et si tu ne veux pas la racheter, déclare-le-moi, et que je le sache ; car il n'y en a point d'autre avant toi qui ait le droit de rachat, et je l'ai après toi. Il répondit : Je rachèterai.
      5 Alors Booz dit : Au jour que tu acquerras le champ, de la main de Naomi et de Ruth, la Moabite, femme du défunt, tu acquerras aussi Ruth, pour conserver le nom du défunt dans son héritage.
      6 Et celui qui avait le droit de rachat dit : Je ne saurais racheter, de peur que je ne perde mon héritage ; toi, prends pour toi mon droit de rachat ; car je ne puis pas racheter.
      7 (Or, autrefois en Israël, en cas de rachat et de subrogation, pour confirmer la chose, l'homme ôtait son soulier et le donnait à son parent ; cela servait de témoignage en Israël.)
      8 Celui qui avait le droit de rachat dit donc à Booz : Acquiers-le pour toi ! et il ôta son soulier.
      9 Alors Booz dit aux anciens et à tout le peuple : Vous êtes aujourd'hui témoins que j'ai acquis de la main de Naomi tout ce qui appartenait à Élimélec, et tout ce qui était à Kiljon et à Machlon ;
      10 Et que je me suis aussi acquis pour femme Ruth, la Moabite, femme de Machlon, pour conserver le nom du défunt dans son héritage, afin que le nom du défunt ne soit point retranché d'entre ses frères, et de la porte de sa ville ; vous en êtes témoins aujourd'hui.
      11 Et tout le peuple qui était à la porte, et les anciens, dirent : Nous en sommes témoins ! L'Éternel rende la femme qui entre en ta maison, semblable à Rachel et à Léa, qui toutes deux ont bâti la maison d'Israël ! Montre ta force en Éphrath, et fais-toi un nom dans Bethléhem !
      12 Que la postérité que l'Éternel te donnera par cette jeune femme, rende ta maison semblable à la maison de Pharets, que Tamar enfanta à Juda !
      13 Ainsi Booz prit Ruth et elle fut sa femme ; et il alla vers elle, et l'Éternel lui fit la grâce de concevoir, et elle enfanta un fils ;
      14 Et les femmes dirent à Naomi : Béni soit l'Éternel, qui ne t'a pas laissée manquer aujourd'hui d'un homme qui eût droit de rachat ; puisse son nom être conservé en Israël !
      15 Qu'il console ton âme, et qu'il soit le soutien de ta vieillesse ; car ta belle-fille, qui t'aime, a enfanté, et elle te vaut mieux que sept fils.
      16 Alors Naomi prit l'enfant, et le mit dans son sein, et elle lui tenait lieu de nourrice.
      17 Et les voisines lui donnèrent un nom, et dirent : Un fils est né à Naomi ; et elles l'appelèrent Obed ; ce fut le père d'Isaï, père de David.
      18 Or, ce sont ici les générations de Pharets : Pharets fut père de Hetsron ;
      19 Hetsron fut père de Ram ; Ram fut père d'Amminadab ;
      20 Amminadab fut père de Nahasshon ; Nahasshon fut père de Salmon ;
      21 Salmon fut père de Booz ; Booz fut père d'Obed ;
      22 Obed fut père d'Isaï, et Isaï fut père de David.
    • Ruth 1

      1 Du temps des juges, il y eut une famine dans le pays. Un homme de Bethléhem de Juda partit, avec sa femme et ses deux fils, pour faire un séjour dans le pays de Moab.
      2 Le nom de cet homme était Élimélec, celui de sa femme Naomi, et ses deux fils s'appelaient Machlon et Kiljon ; ils étaient Éphratiens, de Bethléhem de Juda. Arrivés au pays de Moab, ils y fixèrent leur demeure.
      3 Élimélec, mari de Naomi, mourut, et elle resta avec ses deux fils.
      4 Ils prirent des femmes Moabites, dont l'une se nommait Orpa, et l'autre Ruth, et ils habitèrent là environ dix ans.
      5 Machlon et Kiljon moururent aussi tous les deux, et Naomi resta privée de ses deux fils et de son mari.
      6 Puis elle se leva, elle et ses belles-filles, afin de quitter le pays de Moab, car elle apprit au pays de Moab que l'Éternel avait visité son peuple et lui avait donné du pain.
      7 Elle sortit du lieu qu'elle habitait, accompagnée de ses deux belles-filles, et elle se mit en route pour retourner dans le pays de Juda.
      8 Naomi dit alors à ses deux belles-filles : Allez, retournez chacune à la maison de sa mère ! Que l'Éternel use de bonté envers vous, comme vous l'avez fait envers ceux qui sont morts et envers moi !
      9 Que l'Éternel vous fasse trouver à chacune du repos dans la maison d'un mari ! Et elle les baisa. Elles élevèrent la voix, et pleurèrent ;
      10 et elles lui dirent : Non, nous irons avec toi vers ton peuple.
      11 Naomi, dit : Retournez, mes filles ! Pourquoi viendriez-vous avec moi ? Ai-je encore dans mon sein des fils qui puissent devenir vos maris ?
      12 Retournez, mes filles, allez ! Je suis trop vieille pour me remarier. Et quand je dirais : J'ai de l'espérance ; quand cette nuit même je serais avec un mari, et que j'enfanterais des fils,
      13 attendriez-vous pour cela qu'ils eussent grandi, refuseriez-vous pour cela de vous marier ? Non, mes filles ! car à cause de vous je suis dans une grande affliction de ce que la main de l'Éternel s'est étendue contre moi.
      14 Et elles élevèrent la voix, et pleurèrent encore. Orpa baisa sa belle-mère, mais Ruth s'attacha à elle.
      15 Naomi dit à Ruth : Voici, ta belle-soeur est retournée vers son peuple et vers ses dieux ; retourne, comme ta belle-soeur.
      16 Ruth répondit : Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi ! Où tu iras j'irai, où tu demeureras je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu ;
      17 où tu mourras je mourrai, et j'y serai enterrée. Que l'Éternel me traite dans toute sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi !
      18 Naomi, la voyant décidée à aller avec elle, cessa ses instances.
      19 Elles firent ensemble le voyage jusqu'à leur arrivée à Bethléhem. Et lorsqu'elles entrèrent dans Bethléhem, toute la ville fut émue à cause d'elles, et les femmes disaient : Est-ce là Naomi ?
      20 Elle leur dit : Ne m'appelez pas Naomi ; appelez-moi Mara, car le Tout Puissant m'a remplie d'amertume.
      21 J'étais dans l'abondance à mon départ, et l'Éternel me ramène les mains vides. Pourquoi m'appelleriez-vous Naomi, après que l'Éternel s'est prononcé contre moi, et que le Tout Puissant m'a affligée ?
      22 Ainsi revinrent du pays de Moab Naomi et sa belle-fille, Ruth la Moabite. Elles arrivèrent à Bethléhem au commencement de la moisson des orges.

      Ruth 2

      1 Naomi avait un parent de son mari. C'était un homme puissant et riche, de la famille d'Élimélec, et qui se nommait Boaz.
      2 Ruth la Moabite dit à Naomi : Laisse-moi, je te prie, aller glaner des épis dans le champ de celui aux yeux duquel je trouverai grâce. Elle lui répondit : Va, ma fille.
      3 Elle alla glaner dans un champ, derrière les moissonneurs. Et il se trouva par hasard que la pièce de terre appartenait à Boaz, qui était de la famille d'Élimélec.
      4 Et voici, Boaz vint de Bethléhem, et il dit aux moissonneurs : Que l'Éternel soit avec vous ! Ils lui répondirent : Que l'Éternel te bénisse !
      5 Et Boaz dit à son serviteur chargé de surveiller les moissonneurs : A qui est cette jeune femme ?
      6 Le serviteur chargé de surveiller les moissonneurs répondit : C'est une jeune femme Moabite, qui est revenue avec Naomi du pays de Moab.
      7 Elle a dit : Permettez-moi de glaner et de ramasser des épis entre les gerbes, derrière les moissonneurs. Et depuis ce matin qu'elle est venue, elle a été debout jusqu'à présent, et ne s'est reposée qu'un moment dans la maison.
      8 Boaz dit à Ruth : Écoute, ma fille, ne va pas glaner dans un autre champ ; ne t'éloigne pas d'ici, et reste avec mes servantes.
      9 Regarde où l'on moissonne dans le champ, et va après elles. J'ai défendu à mes serviteurs de te toucher. Et quand tu auras soif, tu iras aux vases, et tu boiras de ce que les serviteurs auront puisé.
      10 Alors elle tomba sur sa face et se prosterna contre terre, et elle lui dit : Comment ai-je trouvé grâce à tes yeux, pour que tu t'intéresses à moi, à moi qui suis une étrangère ?
      11 Boaz lui répondit : On m'a rapporté tout ce que tu as fait pour ta belle-mère depuis la mort de ton mari, et comment tu as quitté ton père et ta mère et le pays de ta naissance, pour aller vers un peuple que tu ne connaissais point auparavant.
      12 Que l'Éternel te rende ce que tu as fait, et que ta récompense soit entière de la part de l'Éternel, le Dieu d'Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier !
      13 Et elle dit : Oh ! que je trouve grâce à tes yeux, mon seigneur ! Car tu m'as consolée, et tu as parlé au coeur de ta servante. Et pourtant je ne suis pas, moi, comme l'une de tes servantes.
      14 Au moment du repas, Boaz dit à Ruth : Approche, mange du pain, et trempe ton morceau dans le vinaigre. Elle s'assit à côté des moissonneurs. On lui donna du grain rôti ; elle mangea et se rassasia, et elle garda le reste.
      15 Puis elle se leva pour glaner. Boaz donna cet ordre à ses serviteurs : Qu'elle glane aussi entre les gerbes, et ne l'inquiétez pas,
      16 et même vous ôterez pour elle des gerbes quelques épis, que vous la laisserez glaner, sans lui faire de reproches.
      17 Elle glana dans le champ jusqu'au soir, et elle battit ce qu'elle avait glané. Il y eut environ un épha d'orge.
      18 Elle l'emporta et rentra dans la ville, et sa belle-mère vit ce qu'elle avait glané. Elle sortit aussi les restes de son repas, et les lui donna.
      19 Sa belle-mère lui dit : Où as-tu glané aujourd'hui, et où as-tu travaillé ? Béni soit celui qui s'est intéressé à toi ! Et Ruth fit connaître à sa belle mère chez qui elle avait travaillé : L'homme chez qui j'ai travaillé aujourd'hui, dit-elle, s'appelle Boaz.
      20 Naomi dit à sa belle-fille : Qu'il soit béni de l'Éternel, qui se montre miséricordieux pour les vivants comme il le fut pour ceux qui sont morts ! Cet homme est notre parent, lui dit encore Naomi, il est de ceux qui ont sur nous droit de rachat.
      21 Ruth la Moabite ajouta : Il m'a dit aussi : Reste avec mes serviteurs, jusqu'à ce qu'ils aient achevé toute ma moisson.
      22 Et Naomi dit à Ruth, sa belle-fille : Il est bon, ma fille, que tu sortes avec ses servantes, et qu'on ne te rencontre pas dans un autre champ.
      23 Elle resta donc avec les servantes de Boaz, pour glaner, jusqu'à la fin de la moisson des orges et de la moisson du froment. Et elle demeurait avec sa belle-mère.

      Ruth 3

      1 Naomi, sa belle-mère, lui dit : Ma fille, je voudrais assurer ton repos, afin que tu fusses heureuse.
      2 Et maintenant Boaz, avec les servantes duquel tu as été, n'est-il pas notre parent ? Voici, il doit vanner cette nuit les orges qui sont dans l'aire.
      3 Lave-toi et oins-toi, puis remets tes habits, et descends à l'aire. Tu ne te feras pas connaître à lui, jusqu'à ce qu'il ait achevé de manger et de boire.
      4 Et quand il ira se coucher, observe le lieu où il se couche. Ensuite va, découvre ses pieds, et couche-toi. Il te dira lui-même ce que tu as à faire.
      5 Elle lui répondit : Je ferai tout ce que tu as dit.
      6 Elle descendit à l'aire, et fit tout ce qu'avait ordonné sa belle-mère.
      7 Boaz mangea et but, et son coeur était joyeux. Il alla se coucher à l'extrémité d'un tas de gerbes. Ruth vint alors tout doucement, découvrit ses pieds, et se coucha.
      8 Au milieu de la nuit, cet homme eut une frayeur ; il se pencha, et voici, une femme était couchée à ses pieds.
      9 Il dit : Qui es-tu ? Elle répondit : Je suis Ruth, ta servante ; étends ton aile sur ta servante, car tu as droit de rachat.
      10 Et il dit : Sois bénie de l'Éternel, ma fille ! Ce dernier trait témoigne encore plus en ta faveur que le premier, car tu n'as pas recherché des jeunes gens, pauvres ou riches.
      11 Maintenant, ma fille, ne crains point ; je ferai pour toi tout ce que tu diras ; car toute la porte de mon peuple sait que tu es une femme vertueuse.
      12 Il est bien vrai que j'ai droit de rachat, mais il en existe un autre plus proche que moi.
      13 Passe ici la nuit. Et demain, s'il veut user envers toi du droit de rachat, à la bonne heure, qu'il le fasse ; mais s'il ne lui plaît pas d'en user envers toi, j'en userai, moi, l'Éternel est vivant ! Reste couchée jusqu'au matin.
      14 Elle resta couchée à ses pieds jusqu'au matin, et elle se leva avant qu'on pût se reconnaître l'un l'autre. Boaz dit : Qu'on ne sache pas qu'une femme est entrée dans l'aire.
      15 Et il ajouta : Donne le manteau qui est sur toi, et tiens-le. Elle le tint, et il mesura six mesures d'orge, qu'il chargea sur elle. Puis il rentra dans la ville.
      16 Ruth revint auprès de sa belle-mère, et Naomi dit : Est-ce toi, ma fille ? Ruth lui raconta tout ce que cet homme avait fait pour elle.
      17 Elle dit : Il m'a donné ces six mesures d'orge, en disant : Tu ne retourneras pas à vide vers ta belle-mère.
      18 Et Naomi dit : Sois tranquille, ma fille, jusqu'à ce que tu saches comment finira la chose, car cet homme ne se donnera point de repos qu'il n'ait terminé cette affaire aujourd'hui.

      Ruth 4

      1 Boaz monta à la porte, et s'y arrêta. Or voici, celui qui avait droit de rachat, et dont Boaz avait parlé, vint à passer. Boaz lui dit : Approche, reste ici, toi un tel. Et il s'approcha, et s'arrêta.
      2 Boaz prit alors dix hommes parmi les anciens de la ville, et il dit : Asseyez-vous ici. Et ils s'assirent.
      3 Puis il dit à celui qui avait le droit de rachat : Naomi, revenue du pays de Moab, a vendu la pièce de terre qui appartenait à notre frère Élimélec.
      4 J'ai cru devoir t'en informer, et te dire : Acquiers-la, en présence des habitants et en présence des anciens de mon peuple. Si tu veux racheter, rachète ; mais si tu ne veux pas, déclare-le-moi, afin que je le sache. Car il n'y a personne avant toi qui ait le droit de rachat, et je l'ai après toi. Et il répondit : je rachèterai.
      5 Boaz dit : Le jour où tu acquerras le champ de la main de Naomi, tu l'acquerras en même temps de Ruth la Moabite, femme du défunt, pour relever le nom du défunt dans son héritage.
      6 Et celui qui avait le droit de rachat répondit : Je ne puis pas racheter pour mon compte, crainte de détruire mon héritage ; prends pour toi mon droit de rachat, car je ne puis pas racheter.
      7 Autrefois en Israël, pour valider une affaire quelconque relative à un rachat ou à un échange, l'un ôtait son soulier et le donnait à l'autre : cela servait de témoignage en Israël.
      8 Celui qui avait le droit de rachat dit donc à Boaz : Acquiers pour ton compte ! Et il ôta son soulier.
      9 Alors Boaz dit aux anciens et à tout le peuple : Vous êtes témoins aujourd'hui que j'ai acquis de la main de Naomi tout ce qui appartenait à Élimélec, à Kiljon et à Machlon,
      10 et que je me suis également acquis pour femme Ruth la Moabite, femme de Machlon, pour relever le nom du défunt dans son héritage, et afin que le nom du défunt ne soit point retranché d'entre ses frères et de la porte de son lieu. Vous en êtes témoins aujourd'hui !
      11 Tout le peuple qui était à la porte et les anciens dirent : Nous en sommes témoins ! Que l'Éternel rende la femme qui entre dans ta maison semblable à Rachel et à Léa, qui toutes les deux ont bâti la maison d'Israël ! Manifeste ta force dans Éphrata, et fais-toi un nom dans Bethléhem !
      12 Puisse la postérité que l'Éternel te donnera par cette jeune femme rendre ta maison semblable à la maison de Pérets, qui fut enfanté à Juda par Tamar !
      13 Boaz prit Ruth, qui devint sa femme, et il alla vers elle. L'Éternel permit à Ruth de concevoir, et elle enfanta un fils.
      14 Les femmes dirent à Naomi : Béni soit l'Éternel, qui ne t'a point laissé manquer aujourd'hui d'un homme ayant droit de rachat, et dont le nom sera célébré en Israël !
      15 Cet enfant restaurera ton âme, et sera le soutien de ta vieillesse ; car ta belle-fille, qui t'aime, l'a enfanté, elle qui vaut mieux pour toi que sept fils.
      16 Naomi prit l'enfant et le mit sur son sein, et elle fut sa garde.
      17 Les voisines lui donnèrent un nom, en disant : Un fils est né à Naomi ! Et elles l'appelèrent Obed. Ce fut le père d'Isaï père de David.
      18 Voici la postérité de Pérets.
      19 Pérets engendra Hetsron ; Hetsron engendra Ram ; Ram engendra Amminadab ;
      20 Amminadab engendra Nachschon ; Nachschon engendra Salmon ;
      21 Salmon engendra Boaz ; Boaz engendra Obed ;
      22 Obed engendra Isaï ; et Isaï engendra David.
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