Les disciples s'aimaient mutuellement. Ce sentiment
résultait des préceptes que Christ leur donna, ainsi que de Sa
prière à leur égard, lors de Sa mort à la croix. Ainsi en était
il alors, et il en sera encore ainsi, quand l'Esprit sera
répandu du ciel, sur nous !Les disciples prêchaient la doctrine de la résurrection de
Christ ; de cet enseignement, lorsqu'il est correctement donné,
découlent tous les devoirs, tous les privilèges, et toutes les
consolations des chrétiens.
Dans les paroles et dans les actes des apôtres, se
manifestaient les fruits évidents de la Grâce de Christ. Ils
étaient en ce monde, « morts spirituellement ». C'était de
toute évidence, la présence de la Grâce de Dieu en eux ! Ils
n’abandonnèrent pas leurs différents biens, mais leur cœur n’y
était plus attaché. Ils ne déclaraient pas que ces biens leur
appartenaient, parce qu'ils avaient, par affection, tout
abandonné pour Christ, voulant ainsi se débarrasser de tout,
pour mieux s'attacher à Lui.
Il n'est pas étonnant de voir qu’ils ne formaient « qu'un même
cœur » et qu'une « même âme », puisqu'ils étaient
spirituellement très éloignés des richesses de ce monde. Ils
avaient en effet tout en commun ; ils veillaient à ce que chacun
ne manque de rien. L'argent était déposé aux pieds des
apôtres...
Une grande attention doit être apportée à la distribution de la
charité publique, pour que l’on puisse donner à celui qui est
dans le besoin, ou à celui qui n'est pas capable de subvenir à
son nécessaire vital ; ceux qui donnent tout ce qu’ils peuvent
pour faire le bien témoignant ainsi d'une bonne conscience,
doivent être aidés.
Ce texte mentionne une personne particulièrement remarquable
quant à sa charité généreuse : il s’agit de Barnabas. Il se
destinait à être un prédicateur de l’évangile, voulant se
détacher des affaires de ce monde. Quand de telles dispositions
de cœur prédominent chez une personne et sont exercées en des
circonstances opportunes, le témoignage qui en ressort est
déterminant pour les autres !
Les fondements sont renversés : les lois les plus essentielles de la société sont violées. Il semble donc aux gens craintifs qu'il n'y a, pour le juste, plus rien à faire.