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Prière d'un homme en butte aux calomnies
1
Seigneur, tu regardes jusqu’au fond de mon cœur, et tu sais tout de moi :
2
Tu sais si je m’assieds ou si je me lève ; longtemps d’avance, tu connais mes pensées.
3
Tu remarques si je suis dehors ou chez moi, tu es au courant de tout ce que je fais.
4
La parole n’est pas encore arrivée à mes lèvres, que tu sais déjà tout ce que je vais dire.
5
Tu es derrière moi, devant aussi, tu poses ta main sur moi.
6
Que tu me connaisses à ce point est trop merveilleux pour moi, et dépasse tout ce que je peux comprendre.
7
Où pourrais-je aller loin de toi ? Où fuir loin de ta présence ?
8
Si je monte au ciel, tu es là ; si je me couche parmi les morts, t’y voici.
9
Si je m’envole jusqu’au soleil levant, ou si je vais m’établir au soleil couchant,
10
même là ta main me guide, ta main droite ne me lâche pas.
11
Si je dis : « Que l’obscurité m’engloutisse, qu’autour de moi le jour se fasse nuit ! »
12
pour toi, l’obscurité devient lumière, et la nuit claire comme le jour ; ténèbres ou lumière, pour toi c’est pareil.
13
C’est toi qui as créé ma conscience, qui m’as tissé dans le ventre de ma mère.
14
Seigneur, merci d’avoir fait de mon corps une aussi grande merveille. Ce que tu réalises est prodigieux, j’en ai bien conscience.
15
Mon corps n’avait pas de secret pour toi, quand tu me façonnais en cachette et me tissais dans le ventre de ma mère.
16
Quand j’y étais encore informe, tu me voyais ; dans ton livre, tu avais déjà noté toutes les journées que tu prévoyais pour moi, sans qu’aucune d’elles ait pourtant commencé.
17
Qu’il m’est difficile de te saisir par la pensée, ô Dieu, il y a tant de points à considérer !
18
Comment pourrais-je les compter ? Il y en a plus que de grains de sable. Même si j’arrivais au bout de mon calcul, je n’aurais pas fini de te comprendre.
19
O Dieu, tu devrais supprimer les méchants et chasser loin de moi ces meurtriers.
20
Ils parlent de toi pour intriguer, et prononcent ton nom pour mentir.
21
J’ai du dégoût pour ceux qui s’opposent à toi ; Seigneur, je déteste ceux qui te détestent.
22
Ma haine pour eux est totale, ils sont pour moi des ennemis personnels.
23
O Dieu, regarde jusqu’au fond de mon cœur, et sache tout de moi. Mets-moi à l’épreuve, reconnais mes préoccupations profondes.
24
Vois bien que je n’ai pas adoré de faux dieu, et conduis-moi sur le chemin qui a toujours été le tien.
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Prière d'un homme en butte aux calomnies
1
לַ֭מְנַצֵּחַ לְדָוִ֣ד מִזְמ֑וֹר יְהוָ֥ה חֲ֝קַרְתַּ֗נִי וַתֵּדָֽע׃
2
אַתָּ֣ה יָ֭דַעְתָּ שִׁבְתִּ֣י וְקוּמִ֑י בַּ֥נְתָּה לְ֝רֵעִ֗י מֵרָחֽוֹק׃
3
אָרְחִ֣י וְרִבְעִ֣י זֵרִ֑יתָ וְֽכָל־דְּרָכַ֥י הִסְכַּֽנְתָּה׃
4
כִּ֤י אֵ֣ין מִ֭לָּה בִּלְשׁוֹנִ֑י הֵ֥ן יְ֝הוָ֗ה יָדַ֥עְתָּ כֻלָּֽהּ׃
5
אָח֣וֹר וָקֶ֣דֶם צַרְתָּ֑נִי וַתָּ֖שֶׁת עָלַ֣י כַּפֶּֽכָה׃
6
*פלאיה **פְּלִ֣יאָֽה דַ֣עַת מִמֶּ֑נִּי נִ֝שְׂגְּבָ֗ה לֹא־א֥וּכַֽל לָֽהּ׃
7
אָ֭נָ֥ה אֵלֵ֣ךְ מֵרוּחֶ֑ךָ וְ֝אָ֗נָה מִפָּנֶ֥יךָ אֶבְרָֽח׃
8
אִם־אֶסַּ֣ק שָׁ֭מַיִם שָׁ֣ם אָ֑תָּה וְאַצִּ֖יעָה שְּׁא֣וֹל הִנֶּֽךָּ׃
9
אֶשָּׂ֥א כַנְפֵי־שָׁ֑חַר אֶ֝שְׁכְּנָ֗ה בְּאַחֲרִ֥ית יָֽם׃
10
גַּם־שָׁ֭ם יָדְךָ֣ תַנְחֵ֑נִי וְֽתֹאחֲזֵ֥נִי יְמִינֶֽךָ׃
11
וָ֭אֹמַר אַךְ־חֹ֣שֶׁךְ יְשׁוּפֵ֑נִי וְ֝לַ֗יְלָה א֣וֹר בַּעֲדֵֽנִי׃
12
גַּם־חֹשֶׁךְ֮ לֹֽא־יַחְשִׁ֪יךְ מִ֫מֶּ֥ךָ וְ֭לַיְלָה כַּיּ֣וֹם יָאִ֑יר כַּ֝חֲשֵׁיכָ֗ה כָּאוֹרָֽה׃
13
כִּֽי־אַ֭תָּה קָנִ֣יתָ כִלְיֹתָ֑י תְּ֝סֻכֵּ֗נִי בְּבֶ֣טֶן אִמִּֽי׃
14
אֽוֹדְךָ֗ עַ֤ל כִּ֥י נוֹרָא֗וֹת נִ֫פְלֵ֥יתִי נִפְלָאִ֥ים מַעֲשֶׂ֑יךָ וְ֝נַפְשִׁ֗י יֹדַ֥עַת מְאֹֽד׃
15
לֹא־נִכְחַ֥ד עָצְמִ֗י מִ֫מֶּ֥ךָּ אֲשֶׁר־עֻשֵּׂ֥יתִי בַסֵּ֑תֶר רֻ֝קַּ֗מְתִּי בְּֽתַחְתִּיּ֥וֹת אָֽרֶץ׃
16
גָּלְמִ֤י ׀ רָ֘א֤וּ עֵינֶ֗יךָ וְעַֽל־סִפְרְךָ֮ כֻּלָּ֪ם יִכָּ֫תֵ֥בוּ יָמִ֥ים יֻצָּ֑רוּ *ולא **וְל֖וֹ אֶחָ֣ד בָּהֶֽם׃
17
וְלִ֗י מַה־יָּקְר֣וּ רֵעֶ֣יךָ אֵ֑ל מֶ֥ה עָ֝צְמוּ רָאשֵׁיהֶֽם׃
18
אֶ֭סְפְּרֵם מֵח֣וֹל יִרְבּ֑וּן הֱ֝קִיצֹ֗תִי וְעוֹדִ֥י עִמָּֽךְ׃
19
אִם־תִּקְטֹ֖ל אֱל֥וֹהַּ ׀ רָשָׁ֑ע וְאַנְשֵׁ֥י דָ֝מִ֗ים ס֣וּרוּ מֶֽנִּי׃
20
אֲשֶׁ֣ר יֹ֭אמְרֻךָ לִמְזִמָּ֑ה נָשֻׂ֖א לַשָּׁ֣וְא עָרֶֽיךָ׃
21
הֲלֽוֹא־מְשַׂנְאֶ֖יךָ יְהוָ֥ה ׀ אֶשְׂנָ֑א וּ֝בִתְקוֹמְמֶ֗יךָ אֶתְקוֹטָֽט׃
22
תַּכְלִ֣ית שִׂנְאָ֣ה שְׂנֵאתִ֑ים לְ֝אוֹיְבִ֗ים הָ֣יוּ לִֽי׃
23
חָקְרֵ֣נִי אֵ֭ל וְדַ֣ע לְבָבִ֑י בְּ֝חָנֵ֗נִי וְדַ֣ע שַׂרְעַפָּֽי׃
24
וּרְאֵ֗ה אִם־דֶּֽרֶךְ־עֹ֥צֶב בִּ֑י וּ֝נְחֵ֗נִי בְּדֶ֣רֶךְ עוֹלָֽם׃
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Prière d'un homme en butte aux calomnies
1
SEIGNEUR, tu regardes jusqu’au fond de mon cœur et tu me connais.
2
Tu sais quand je m’assois et quand je me lève, longtemps à l’avance, tu sais ce que je pense.
3
Tu sais quand je marche et quand je me couche, et tu connais toutes mes actions.
4
Je n’ai pas encore ouvert la bouche, tu sais déjà tout ce que je vais dire !
5
Tu es derrière moi, tu es aussi devant moi, tu poses ta main sur moi.
6
Tu me connais parfaitement. Pour moi, c’est trop beau, cela dépasse tout ce que je peux comprendre.
7
Où aller loin de toi ? Où fuir loin de ton regard ?
8
Si je monte au ciel, tu es là, si je me couche au milieu des morts, te voici.
9
Si je m’envole sur les ailes du matin pour aller au-delà des mers,
10
même là, tu me conduis par la main et tu me tiens solidement.
11
Je peux dire : « Je veux me cacher complètement dans l’obscurité. Que le jour devienne nuit autour de moi ! »
12
Mais pour toi, même l’obscurité est lumière, et la nuit est claire comme le jour. Obscurité ou lumière, pour toi c’est la même chose.
13
C’est toi qui as créé ma conscience, c’est toi qui m’as tissé dans le ventre de ma mère.
14
SEIGNEUR, je te dis merci parce que tu m’as créé. Oui, mon corps est étonnant et très beau. Ce que tu fais est magnifique, je le reconnais.
15
Quand tu me formais dans le secret, quand tu me brodais dans la profondeur de la terre, tu voyais tout, rien n’était caché pour toi.
16
J’étais à peine formé, tu me voyais déjà ! Déjà, tu avais écrit dans ton livre le nombre de jours que tu allais me donner, et pourtant, aucun n’avait encore commencé !
17
Ô Dieu, tes pensées sont vraiment difficiles, elles sont si nombreuses !
18
Comment les compter ? Elles sont plus nombreuses que les grains de sable. Même si je les comptais toutes, je n’arriverais pas à te comprendre !
19
Ô Dieu, si seulement tu faisais mourir les gens mauvais, si tu chassais loin de moi les assassins !
20
Ils utilisent ton nom pour tromper les autres, ils s’en servent pour faire du mal.
21
SEIGNEUR, je déteste ceux qui te détestent. Ceux qui luttent contre toi me dégoûtent.
22
Je les déteste totalement, ils sont devenus pour moi des ennemis.
23
Ô Dieu, regarde au fond de mon cœur et connais-moi, examine mes pensées et vois mes soucis.
24
Regarde si je suis sur un chemin dangereux, et conduis-moi sur ton chemin, ce chemin qui est sûr pour toujours.
Les ténèbres... Nouvelle et dernière ressource imaginée par celui qui veut fuir Dieu.
Qu'il n'y ait que ténèbres..., que la clarté se change en nuit : deux propositions parallèles aboutissant toutes deux à la déclaration contraire du verset 12 : Les ténèbres mêmes ne sont plus ténèbres devant toi. La traduction ordinaire : Si je dis : Qu'il n'y ait que ténèbres autour de moi, la nuit même devient lumière, établit une opposition entre les deux parties du verset 11 lui-même ; mais alors le verset 12 n'est plus qu'une répétition oiseuse de la dernière ligne du verset 11.