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du Christ
1
Mes frères, laissez-moi vous rappeler la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée, que vous avez acceptée et à laquelle vous demeurez fidèlement attachés. C’est sur elle que votre foi repose.
2
Elle sera aussi l’instrument de votre salut si vous retenez intégralement le message tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain.
3
Rappelez-vous donc que je vous ai transmis avant tout comme enseignement fondamental ce que j’avais moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux (prophéties des) Écritures
4
Il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour, comme l’avaient prédit les Écritures.
5
Il est apparu vivant à Céphas (c’est-à-dire Pierre), puis aux douze.
6
Après cela, il a été vu par plus de cinq cents frères à la fois ; la plupart d’entre eux vivent encore aujourd’hui, quelques-uns seulement sont morts.
7
Il est apparu encore à Jacques et, plus tard, à tous les apôtres.
8
Après eux tous, il m’est aussi apparu, à moi « l’avorton » (comme certains m’appellent).
9
Oui, je suis le dernier et le moindre des apôtres ; je ne mérite même pas de porter le titre d’apôtre, puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu.
10
Ce que je suis à présent, c’est à la grâce de Dieu que je le dois, et cette grâce n’est pas demeurée stérile, loin de là : j’ai travaillé plus que tous les autres. Moi ? Non, mais la grâce de Dieu qui agit en moi et avec moi.
11
Du reste, voilà le message que nous prêchons – que ce soit eux ou que ce soit moi, peu importe – et c’est sur lui que votre foi est fondée.
Notre résurrection
12
Or, si la résurrection du Christ constitue l’essence même de notre prédication, comment quelques-uns parmi vous peuvent-ils prétendre qu’il n’y a pas de résurrection des morts ?
13
S’il n’y a pas de résurrection des morts, alors le Christ lui-même n’est pas ressuscité.
14
Mais si le Christ n’est pas ressuscité, toute notre prédication devient sans objet, l’Évangile n’est plus alors que le produit d’une imagination qui tourne à vide et ne rime à rien. Dans ce cas, nous n’avons plus rien à proclamer, et vous, plus rien à croire : votre foi s’écroule, parce qu’elle n’a plus aucun fondement sur lequel s’appuyer.
15
Il y a plus : si les morts ne ressuscitent pas, nous serions même de faux témoins démentis par Dieu, puisqu’en attestant qu’il a ressuscité le Christ d’entre les morts, nous nous mettrions en contradiction avec ce qu’il aurait fait en réalité.
16
Car enfin, si les morts ne peuvent jamais revivre, le Christ n’est pas non plus revenu à la vie.
17
Et si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est une illusion creuse et vaine : vous êtes encore enfoncés dans vos péchés.
18
Dans ce cas, ceux qui sont morts dans la communion avec le Christ et en plaçant leur confiance en lui, seraient à jamais perdus.
19
Si, pour nous, la communion avec le Christ n’avait été rien de plus qu’un espoir placé en lui durant cette vie et pour la vie présente – espoir chimérique que la mort ferait évanouir – nous serions les plus à plaindre parmi les hommes.
20
Mais en fait, il est bien certain que le Christ est ressuscité des morts, il est réellement revenu à la vie. Il s’est relevé le premier d’entre les morts, précurseur de ceux qui se réveilleront un jour de leur dernier sommeil.
21
Par un homme, la mort a fait son entrée dans ce monde ; il fallait donc que la résurrection vienne aussi par un homme.
22
En effet, étant de la race d’Adam, tous les hommes sont voués à la mort par solidarité avec lui et avec sa faute. De même, à cause du Christ, et du fait de leur union avec lui, tous seront ramenés à la vie.
23
Cette résurrection, toutefois, aura lieu dans un ordre bien déterminé : le Christ d’abord, comme le premier fruit de la moisson ; ensuite, au moment de son avènement, ressusciteront ceux qui lui appartiennent.
24
Puis viendra la fin, lorsque le Christ remettra le pouvoir royal qu’il exerçait à Dieu le Père, après avoir réduit toute domination, toute autorité et toute puissance hostiles.
25
Il faut, en effet, qu’il garde ce pouvoir jusqu’à ce que Dieu ait « placé tous ses ennemis sous ses pieds »,
26
y compris celui qui sera détrôné en dernier lieu : la mort.
27
Car il est écrit : Dieu a tout mis sous ses pieds. Mais quand l’Écriture dit que tout lui a été soumis, il est bien évident qu’il faut en excepter celui qui lui a donné cette domination universelle.
28
Et lorsque tout se trouvera ainsi amené sous son autorité, alors le Fils lui-même rendra hommage à celui qui lui aura tout soumis et se placera sous son autorité. Ainsi Dieu sera, pour tous et en tous, le souverain incontesté, centre et but unique de tout.
29
D’autre part, s’il ne devait pas y avoir de résurrection, que signifierait la conduite de ceux qui se font baptiser au risque de mourir ? S’il est vrai que les morts ne ressuscitent jamais, pourquoi donc courir ce risque en se faisant baptiser ? À quoi cela leur servirait-il ?
30
Et nous-mêmes, pourquoi affronterions-nous à tout moment des dangers de mort ? À quoi bon prendre de tels risques et nous exposer à des périls continuels ?
31
Journellement, je vois la mort en face, frères, aussi vrai que je suis fier d’être uni à vous dans la communion avec Jésus-Christ, notre Seigneur.
32
Si la lutte que j’ai soutenue à Éphèse, véritable « combat contre des bêtes fauves », ne s’est inspirée que par des motifs purement humains, si elle n’était rien de plus qu’une aventure propre à exalter l’homme, à quoi cela me servirait-il ? Si les morts ne devaient pas ressusciter, nous n’aurions qu’à agir d’après le proverbe : Mangeons et buvons, car demain nous mourrons.
33
Attention ! ne vous laissez pas séduire par de tels slogans. Souvenez-vous que « les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs ». Elles ruinent toute morale et dégradent le caractère le plus résolu.
34
Dégrisez-vous donc, réagissez sérieusement et revenez à votre bon sens. Quittez le chemin menant au péché. Car les personnes (qui propagent ces erreurs) montrent par là simplement qu’elles ne connaissent pas Dieu, elles se font de lui une représentation totalement fausse. Un tel état de fait n’est guère à votre honneur et, si je le relève, c’est pour vous en faire rougir.
Le corps des ressuscités
35
« Mais, demandera peut-être quelqu’un, comment des morts peuvent-ils revenir à la vie ? Sous quelle forme ressusciteront-ils ? Avec quel corps reparaîtront-ils ? »
36
Sotte question ! Réfléchissez (à ce qui se passe dans la nature) : ce que vous semez ne peut s’épanouir en une vie nouvelle qu’après avoir traversé la mort.
37
Lorsque vous faites vos semailles, vous ne mettez pas en terre la plante telle qu’elle doit en ressortir, mais une simple graine, un grain de blé, par exemple, ou quelque autre semence.
38
Et Dieu la fait croître et lui donne la forme qu’il veut, selon son plan. À chaque semence correspond une structure particulière qui lui est propre, selon son espèce.
39
Il en est de même dans le règne animal. Tous les êtres vivants n’ont pas la même chair : celle des hommes diffère de celle des animaux ; autre est la chair des oiseaux et autre celle des poissons.
40
De même, nous distinguons des corps célestes (soleil, lune, étoiles) et des corps terrestres (hommes, animaux, plantes) ; chacun a son aspect et sa beauté propres.
41
L’éclat du soleil est différent de celui de la lune, et le rayonnement des étoiles est encore différent. Et même chaque étoile brille d’un éclat particulier.
42
Il en va de même pour la résurrection des morts ; lorsque le corps est porté en terre, cela ressemble à des semailles ; semé dans un état corruptible, il ressuscite incorruptible ;
43
semé humble et sans apparence, dans le mépris et le déshonneur, il ressuscite rayonnant de beauté et de gloire ; semé dans l’infirmité, la maladie et la faiblesse, il ressuscite sain et vigoureux.
44
Ce que l’on enterre, c’est un corps gouverné par les facultés psychiques ; ce qui revit, c’est un corps spirituel, régi par l’Esprit de Dieu. Aussi vrai qu’il existe un corps dominé par la vie psychique, il existe aussi un corps animé par l’Esprit.
45
C’est bien ce que nous lisons dans l’Écriture : Le premier homme (Adam) fut créé âme vivante. Le dernier Adam (le Christ) est « un Esprit créateur de vie ».
46
Remarquez l’ordre de succession (chronologique) : ce n’est pas le spirituel qui vient en premier lieu, c’est le psychique qui fait partie de l’ordre naturel ; l’Esprit ne vient qu’ensuite.
47
Le premier homme, forme tirée de la poussière de la terre, était par conséquent terrestre. Le second homme est d’origine céleste, c’est le Seigneur du ciel.
48
Or, tous les « enfants de la terre » portent la ressemblance de celui qui fut, le premier, tiré de la poussière du sol ; tous sont taillés sur le modèle du premier Adam, tous sont donc terrestres. De même, les « enfants du ciel » portent les caractères de l’homme venu du ciel.
49
Et comme nous avons reproduit les traits de l’homme terrestre, nous reproduirons aussi l’image du Christ céleste.
50
Cependant, frères, je puis vous assurer d’une chose : c’est que nos corps actuels, ces corps de chair et de sang, ne sauraient accéder au royaume de Dieu ; ce qui est corruptible et passager ne peut avoir part à l’incorruptibilité.
51
Voici, je vais vous révéler un mystère ; nous ne passerons pas tous par la mort, mais nous serons tous transformés,
52
en un instant, en un clin d’œil, au son de la trompette finale. Car dès que cette trompette sonnera, les morts ressusciteront revêtus de corps incorruptibles, tandis que nous, nous serons changés.
53
Il faut, en effet, que tout ce qu’il y a de périssable en nous soit comme recouvert d’un manteau d’incorruptibilité et que ce corps mortel revête l’immortalité.
54
Lorsque notre nature vouée à la corruption aura revêtu l’incorruptibilité et que ce corps mortel se sera drapé d’immortalité, alors se trouvera réalisée cette parole de l’Écriture : La mort est vaincue,
elle a été engloutie par la victoire.
55
Ô mort, qu’est devenue ta victoire ?
Ô mort, où est ton aiguillon ?
56
L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et le péché tire sa force de la loi.
57
Mais Dieu soit loué : la victoire est à nous. C’est Dieu qui nous l’a donnée par notre Seigneur Jésus-Christ (qui nous a délivrés à la fois de la peur de la mort, de la puissance du péché et de la condamnation de la loi).
58
C’est pourquoi, mes frères bien-aimés, restez fermes, ne vous laissez pas ébranler, marchez de progrès en progrès, soyez toujours actifs, travaillez sans relâche pour le Seigneur. Vous savez bien que la peine que vous vous donnez au service du Seigneur n’est jamais perdue (comme s’il n’y avait pas de résurrection) si vous œuvrez en communion avec lui.
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du Christ
1
Or, mes frères, je vous fais savoir l'Evangile que je vous ai annoncé, et que vous avez reçu, et auquel vous vous tenez fermes ;
2
Et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez en quelle manière je vous l'ai annoncé ; à moins que vous n'ayez cru en vain.
3
Car avant toutes choses, je vous ai donné ce que j'avais aussi reçu, [savoir], que Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures ;
4
Et qu'il a été enseveli, et qu'il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures ;
5
Et qu'il a été vu de Céphas, et ensuite des Douze.
6
Depuis il a été vu de plus de cinq cents frères à une fois, dont plusieurs sont encore vivants, et quelques-uns sont morts.
7
Ensuite il a été vu de Jacques, et puis de tous les Apôtres.
8
Et après tous, il a été vu aussi de moi, comme d'un avorton.
9
Car je suis le moindre des Apôtres, qui ne suis pas digne d'être appelé ApÔtre, parce que j'ai persécuté l'Eglise de Dieu.
10
Mais par la grâce de Dieu je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n'a point été vaine, mais j'ai travaillé beaucoup plus qu'eux tous ; toutefois non point moi, mais la grâce de Dieu qui est avec moi.
11
Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous l'avez cru ainsi.
Notre résurrection
12
Or si on prêche que Christ est ressuscité des morts, comment disent quelques-uns d'entre vous qu'il n'y a point de résurrection des morts ?
13
Car s'il n'y a point de résurrection des morts, Christ aussi n'est point ressuscité.
14
Et si Christ n'est point ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine.
15
Et même nous sommes de faux témoins de la part de Dieu : car nous avons rendu témoignage de la part de Dieu qu'il a ressuscité Christ ; lequel pourtant il n'a pas ressuscité, si les morts ne ressuscitent point.
16
Car si les morts ne ressuscitent point, Christ aussi n'est point ressuscité.
17
Et si Christ n'est point ressuscité, votre foi est vaine, et vous êtes encore dans vos péchés.
18
Ceux donc aussi qui dorment en Christ, sont péris.
19
Si nous n'avons d'espérance en Christ que pour cette vie seulement, nous sommes les plus misérables de tous les hommes.
20
Mais maintenant Christ est ressuscité des morts, et il a été fait les prémices de ceux qui dorment.
21
Car puisque la mort est par un seul homme, la résurrection des morts est aussi par un seul homme.
22
Car comme tous meurent en Adam, de même aussi tous seront vivifiés en Christ.
23
Mais chacun en son rang, les prémices, c'est Christ ; puis ceux qui sont de Christ [seront vivifiés] en son avénement.
24
Et après viendra la fin, quand il aura remis le Royaume à Dieu le Père, et quand il aura aboli tout empire, et toute puissance, et toute force.
25
Car il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds.
26
L'ennemi qui sera détruit le dernier, c'est la mort.
27
Car [Dieu] a assujetti toutes choses sous ses pieds ; or quand il est dit que toutes choses lui sont assujetties, il est évident que celui qui lui a assujetti toutes choses est excepté.
28
Et après que toutes choses lui auront été assujetties, alors aussi le Fils lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses ; afin que Dieu soit tout en tous.
29
Autrement que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si absolument les morts ne ressuscitent point ? pourquoi donc sont-ils baptisés pour les morts ?
30
Pourquoi aussi sommes-nous en danger à toute heure ?
31
Par notre gloire que j'ai en notre Seigneur Jésus-Christ, je meurs de jour en jour.
32
Si j'ai combattu contre les bêtes à Ephèse, par des vues humaines, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent point ? mangeons et buvons, car demain nous mourrons.
33
Ne soyez point séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes moeurs.
34
Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez point ; car quelques-uns sont sans la connaissance de Dieu ; je vous [le] dis à votre honte.
Le corps des ressuscités
35
Mais quelqu'un dira : comment ressuscitent les morts, et en quel corps viendront-ils ?
36
Ô fou ! ce que tu sèmes n'est point vivifié, s'il ne meurt.
37
Et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes point le corps qui naîtra, mais le grain nu, selon qu'il se rencontre, de blé, ou de quelque autre grain.
38
Mais Dieu lui donne le corps comme il veut, et à chacune des semences son propre corps.
39
Toute chair n'est pas une même sorte de chair ; mais autre est la chair des hommes, et autre la chair des bêtes, et autre celle des poissons, et autre celle des oiseaux.
40
[Il y a] aussi des corps célestes, et des corps terrestres ; mais autre est la gloire des célestes, et autre celle des terrestres.
41
Autre est la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles ; car une étoile est différente d'une autre étoile en gloire.
42
Il en sera aussi de même en la résurrection des morts ; [le corps] est semé en corruption, il ressuscitera incorruptible.
43
Il est semé en déshonneur, il ressuscitera en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscitera en force.
44
Il est semé corps animal, il ressuscitera corps spirituel : il y a un corps animal, et il y a un corps spirituel.
45
Comme aussi il est écrit : le premier homme Adam a été fait en âme vivante ; et le dernier Adam en esprit vivifiant.
46
Or ce qui est spirituel, n'est pas le premier : mais ce qui est animal ; et puis ce qui est spirituel.
47
Le premier homme étant de la terre, est tiré de la poussière ; mais le second homme [savoir] le Seigneur, [est] du Ciel.
48
Tel qu'est celui qui est tiré de la poussière, tels aussi sont ceux qui sont tirés de la poussière ; et tel qu'est le céleste, tels aussi sont les célestes.
49
Et comme nous avons porté l'image de celui qui est tiré de la poussière, nous porterons aussi l'image du céleste.
50
Voici donc ce que je dis, mes frères, c'est que la chair et le sang ne peuvent point hériter le Royaume de Dieu, et que la corruption n'hérite point l'incorruptibilité.
51
Voici, je vous dis un mystère : nous ne dormirons pas tous, mais nous serons tous transmués ;
52
En un moment, et en un clin d'oeil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons transmués.
53
Car il faut que ce corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce mortel revête l'immortalité.
54
Or quand ce corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l'immortalité, alors cette parole de l'Ecriture sera accomplie : la mort est détruite par la victoire.
55
Où [est], ô mort, ton aiguillon ? où [est], ô sépulcre, ta victoire ?
56
Or l'aiguillon de la mort, c'est le péché ; et la puissance du péché, c'est la Loi.
57
Mais grâces à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ.
58
C'est pourquoi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, vous appliquant toujours avec un nouveau zèle à l’oeuvre du Seigneur ; sachant que votre travail ne vous sera pas inutile auprès du Seigneur.
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du Christ
1
Mes frères, laissez-moi vous rappeler la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée, que vous avez acceptée et à laquelle vous demeurez fidèlement attachés. C’est sur elle que votre foi repose.
2
Elle sera aussi l’instrument de votre salut si vous retenez intégralement le message tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain.
3
Rappelez-vous donc que je vous ai transmis avant tout comme enseignement fondamental ce que j’avais moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux (prophéties des) Écritures
4
Il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour, comme l’avaient prédit les Écritures.
5
Il est apparu vivant à Céphas (c’est-à-dire Pierre), puis aux douze.
6
Après cela, il a été vu par plus de cinq cents frères à la fois ; la plupart d’entre eux vivent encore aujourd’hui, quelques-uns seulement sont morts.
7
Il est apparu encore à Jacques et, plus tard, à tous les apôtres.
8
Après eux tous, il m’est aussi apparu, à moi « l’avorton » (comme certains m’appellent).
9
Oui, je suis le dernier et le moindre des apôtres ; je ne mérite même pas de porter le titre d’apôtre, puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu.
10
Ce que je suis à présent, c’est à la grâce de Dieu que je le dois, et cette grâce n’est pas demeurée stérile, loin de là : j’ai travaillé plus que tous les autres. Moi ? Non, mais la grâce de Dieu qui agit en moi et avec moi.
11
Du reste, voilà le message que nous prêchons – que ce soit eux ou que ce soit moi, peu importe – et c’est sur lui que votre foi est fondée.
Notre résurrection
12
Or, si la résurrection du Christ constitue l’essence même de notre prédication, comment quelques-uns parmi vous peuvent-ils prétendre qu’il n’y a pas de résurrection des morts ?
13
S’il n’y a pas de résurrection des morts, alors le Christ lui-même n’est pas ressuscité.
14
Mais si le Christ n’est pas ressuscité, toute notre prédication devient sans objet, l’Évangile n’est plus alors que le produit d’une imagination qui tourne à vide et ne rime à rien. Dans ce cas, nous n’avons plus rien à proclamer, et vous, plus rien à croire : votre foi s’écroule, parce qu’elle n’a plus aucun fondement sur lequel s’appuyer.
15
Il y a plus : si les morts ne ressuscitent pas, nous serions même de faux témoins démentis par Dieu, puisqu’en attestant qu’il a ressuscité le Christ d’entre les morts, nous nous mettrions en contradiction avec ce qu’il aurait fait en réalité.
16
Car enfin, si les morts ne peuvent jamais revivre, le Christ n’est pas non plus revenu à la vie.
17
Et si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est une illusion creuse et vaine : vous êtes encore enfoncés dans vos péchés.
18
Dans ce cas, ceux qui sont morts dans la communion avec le Christ et en plaçant leur confiance en lui, seraient à jamais perdus.
19
Si, pour nous, la communion avec le Christ n’avait été rien de plus qu’un espoir placé en lui durant cette vie et pour la vie présente – espoir chimérique que la mort ferait évanouir – nous serions les plus à plaindre parmi les hommes.
20
Mais en fait, il est bien certain que le Christ est ressuscité des morts, il est réellement revenu à la vie. Il s’est relevé le premier d’entre les morts, précurseur de ceux qui se réveilleront un jour de leur dernier sommeil.
21
Par un homme, la mort a fait son entrée dans ce monde ; il fallait donc que la résurrection vienne aussi par un homme.
22
En effet, étant de la race d’Adam, tous les hommes sont voués à la mort par solidarité avec lui et avec sa faute. De même, à cause du Christ, et du fait de leur union avec lui, tous seront ramenés à la vie.
23
Cette résurrection, toutefois, aura lieu dans un ordre bien déterminé : le Christ d’abord, comme le premier fruit de la moisson ; ensuite, au moment de son avènement, ressusciteront ceux qui lui appartiennent.
24
Puis viendra la fin, lorsque le Christ remettra le pouvoir royal qu’il exerçait à Dieu le Père, après avoir réduit toute domination, toute autorité et toute puissance hostiles.
25
Il faut, en effet, qu’il garde ce pouvoir jusqu’à ce que Dieu ait « placé tous ses ennemis sous ses pieds »,
26
y compris celui qui sera détrôné en dernier lieu : la mort.
27
Car il est écrit : Dieu a tout mis sous ses pieds. Mais quand l’Écriture dit que tout lui a été soumis, il est bien évident qu’il faut en excepter celui qui lui a donné cette domination universelle.
28
Et lorsque tout se trouvera ainsi amené sous son autorité, alors le Fils lui-même rendra hommage à celui qui lui aura tout soumis et se placera sous son autorité. Ainsi Dieu sera, pour tous et en tous, le souverain incontesté, centre et but unique de tout.
29
D’autre part, s’il ne devait pas y avoir de résurrection, que signifierait la conduite de ceux qui se font baptiser au risque de mourir ? S’il est vrai que les morts ne ressuscitent jamais, pourquoi donc courir ce risque en se faisant baptiser ? À quoi cela leur servirait-il ?
30
Et nous-mêmes, pourquoi affronterions-nous à tout moment des dangers de mort ? À quoi bon prendre de tels risques et nous exposer à des périls continuels ?
31
Journellement, je vois la mort en face, frères, aussi vrai que je suis fier d’être uni à vous dans la communion avec Jésus-Christ, notre Seigneur.
32
Si la lutte que j’ai soutenue à Éphèse, véritable « combat contre des bêtes fauves », ne s’est inspirée que par des motifs purement humains, si elle n’était rien de plus qu’une aventure propre à exalter l’homme, à quoi cela me servirait-il ? Si les morts ne devaient pas ressusciter, nous n’aurions qu’à agir d’après le proverbe : Mangeons et buvons, car demain nous mourrons.
33
Attention ! ne vous laissez pas séduire par de tels slogans. Souvenez-vous que « les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs ». Elles ruinent toute morale et dégradent le caractère le plus résolu.
34
Dégrisez-vous donc, réagissez sérieusement et revenez à votre bon sens. Quittez le chemin menant au péché. Car les personnes (qui propagent ces erreurs) montrent par là simplement qu’elles ne connaissent pas Dieu, elles se font de lui une représentation totalement fausse. Un tel état de fait n’est guère à votre honneur et, si je le relève, c’est pour vous en faire rougir.
Le corps des ressuscités
35
« Mais, demandera peut-être quelqu’un, comment des morts peuvent-ils revenir à la vie ? Sous quelle forme ressusciteront-ils ? Avec quel corps reparaîtront-ils ? »
36
Sotte question ! Réfléchissez (à ce qui se passe dans la nature) : ce que vous semez ne peut s’épanouir en une vie nouvelle qu’après avoir traversé la mort.
37
Lorsque vous faites vos semailles, vous ne mettez pas en terre la plante telle qu’elle doit en ressortir, mais une simple graine, un grain de blé, par exemple, ou quelque autre semence.
38
Et Dieu la fait croître et lui donne la forme qu’il veut, selon son plan. À chaque semence correspond une structure particulière qui lui est propre, selon son espèce.
39
Il en est de même dans le règne animal. Tous les êtres vivants n’ont pas la même chair : celle des hommes diffère de celle des animaux ; autre est la chair des oiseaux et autre celle des poissons.
40
De même, nous distinguons des corps célestes (soleil, lune, étoiles) et des corps terrestres (hommes, animaux, plantes) ; chacun a son aspect et sa beauté propres.
41
L’éclat du soleil est différent de celui de la lune, et le rayonnement des étoiles est encore différent. Et même chaque étoile brille d’un éclat particulier.
42
Il en va de même pour la résurrection des morts ; lorsque le corps est porté en terre, cela ressemble à des semailles ; semé dans un état corruptible, il ressuscite incorruptible ;
43
semé humble et sans apparence, dans le mépris et le déshonneur, il ressuscite rayonnant de beauté et de gloire ; semé dans l’infirmité, la maladie et la faiblesse, il ressuscite sain et vigoureux.
44
Ce que l’on enterre, c’est un corps gouverné par les facultés psychiques ; ce qui revit, c’est un corps spirituel, régi par l’Esprit de Dieu. Aussi vrai qu’il existe un corps dominé par la vie psychique, il existe aussi un corps animé par l’Esprit.
45
C’est bien ce que nous lisons dans l’Écriture : Le premier homme (Adam) fut créé âme vivante. Le dernier Adam (le Christ) est « un Esprit créateur de vie ».
46
Remarquez l’ordre de succession (chronologique) : ce n’est pas le spirituel qui vient en premier lieu, c’est le psychique qui fait partie de l’ordre naturel ; l’Esprit ne vient qu’ensuite.
47
Le premier homme, forme tirée de la poussière de la terre, était par conséquent terrestre. Le second homme est d’origine céleste, c’est le Seigneur du ciel.
48
Or, tous les « enfants de la terre » portent la ressemblance de celui qui fut, le premier, tiré de la poussière du sol ; tous sont taillés sur le modèle du premier Adam, tous sont donc terrestres. De même, les « enfants du ciel » portent les caractères de l’homme venu du ciel.
49
Et comme nous avons reproduit les traits de l’homme terrestre, nous reproduirons aussi l’image du Christ céleste.
50
Cependant, frères, je puis vous assurer d’une chose : c’est que nos corps actuels, ces corps de chair et de sang, ne sauraient accéder au royaume de Dieu ; ce qui est corruptible et passager ne peut avoir part à l’incorruptibilité.
51
Voici, je vais vous révéler un mystère ; nous ne passerons pas tous par la mort, mais nous serons tous transformés,
52
en un instant, en un clin d’œil, au son de la trompette finale. Car dès que cette trompette sonnera, les morts ressusciteront revêtus de corps incorruptibles, tandis que nous, nous serons changés.
53
Il faut, en effet, que tout ce qu’il y a de périssable en nous soit comme recouvert d’un manteau d’incorruptibilité et que ce corps mortel revête l’immortalité.
54
Lorsque notre nature vouée à la corruption aura revêtu l’incorruptibilité et que ce corps mortel se sera drapé d’immortalité, alors se trouvera réalisée cette parole de l’Écriture : La mort est vaincue,
elle a été engloutie par la victoire.
55
Ô mort, qu’est devenue ta victoire ?
Ô mort, où est ton aiguillon ?
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L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et le péché tire sa force de la loi.
57
Mais Dieu soit loué : la victoire est à nous. C’est Dieu qui nous l’a donnée par notre Seigneur Jésus-Christ (qui nous a délivrés à la fois de la peur de la mort, de la puissance du péché et de la condamnation de la loi).
58
C’est pourquoi, mes frères bien-aimés, restez fermes, ne vous laissez pas ébranler, marchez de progrès en progrès, soyez toujours actifs, travaillez sans relâche pour le Seigneur. Vous savez bien que la peine que vous vous donnez au service du Seigneur n’est jamais perdue (comme s’il n’y avait pas de résurrection) si vous œuvrez en communion avec lui.