La paix de cette église était compromise par de faux docteurs,
qui sapaient l'influence de l'apôtre. Deux groupes se sont ainsi
formés : l’un, qui s'opposait fermement aux cérémonies juives, et
l'autre qui se plaisait dans les excès, contraires à l'Évangile,
en particulier, le luxe, avec tous les déviations qui
l’entouraient.Cette épître a été écrite pour réprimander toute conduite
désordonnée, dont on avait informé l'apôtre, et pour que ce
dernier donne, à la demande des Corinthiens, des conseils relatifs
à quelques points particuliers.
Ainsi le but était double :
1 - Appliquer les remèdes relatifs aux désordres et abus qui
prédominaient dans cette église.
2 - Donner des réponses satisfaisantes à tous les points pour
lesquels son avis avait été demandé.
L'adresse et la douceur chrétienne des écrits de l'apôtre,
accompagnées en même temps de fermeté, pour s'opposer
directement aux erreurs et à la mauvaise conduite des
Corinthiens, sont ici vraiment remarquables. Il affirme la Vérité
et la volonté de Dieu sur divers points, avec une grande
éloquence, et un style varié.
* Salutations et actions de grâces. (1 Corinthiens 1:1-9)
Exhortation à l'amour fraternel ;
reproches au sujet des divisions dans l’église. (1 Corinthiens 1:10-16)
La doctrine du Sauveur crucifié
met en avant la Gloire de Dieu, (1 Corinthiens 1:17-25)
et la faiblesse de la créature, devant Lui. (1 Corinthiens 1:26-31)
1 Corinthiens 1:1-9 Tous les chrétiens, par leur baptême, témoignent de
leur consécration et de leur dévouement à Christ ; ils reçoivent
tous l’obligation impérative de rechercher leur sanctification.
Dans l’église, nous trouvons tous ceux qui sont sanctifiés en
Jésus-Christ, et qui sont appelés à être des « saints » ; ils
se réfèrent à Christ, Celui que Dieu a manifesté dans la chair,
pour l’obtention du salut de tous ! Ils Le reconnaissent et Lui
obéissent, en tant que Sauveur et Seigneur. Ces rachetés forment
un groupe qui exclut toute âme incrédule au message du salut.
Les chrétiens se distinguent des profanes et des athées, parce
qu'ils ne peuvent vivre sans la prière ; ils se distinguent
des Juifs et des païens (des gentils), en ce qu'ils invoquent le
Nom de Christ.
Observez dans ce texte, la répétition de ces termes : « notre
Seigneur Jésus-Christ ». L’apôtre semble ne pas craindre de les
redire, ni d’exagérer tout honneur dû à son Seigneur. À tous ceux
qui invoquent Jésus-Christ, l'apôtre présente ses salutations
habituelles, demandant à leur égard, la Miséricorde, la Grâce et
la paix réconfortantes de Dieu, en Jésus-Christ.
Les pécheurs ne peuvent pas obtenir la paix de Dieu, si ce n'est
par l’intermédiaire de Christ. Paul rend grâces pour la
conversion des chrétiens de Corinthe, et leur foi dans le
Seigneur ; cette grâce leur a été accordée par Jésus-Christ. Ils
ont été enrichis par Lui et ont reçu tous les dons spirituels.
L’apôtre mentionne le témoignage et la connaissance spirituelle
des Corinthiens. Là où Dieu a accordé ces dons, Il a en même
temps donné une grande capacité pour les mettre en pratique. Ces
dons venaient du Saint-Esprit, pour montrer leur puissance aux
apôtres.
Ceux qui attendent la venue de notre Seigneur Jésus-Christ,
seront gardés par ce Dernier, jusqu'à l’enlèvement de l’église ;
ils seront alors trouvés innocents, transformés par la Grâce,
riche et gratuite.
Quelle gloire peut-on trouver dans une telle espérance, dans un
tel privilège ? Être gardé du pouvoir de corruption et des
tentations de Satan, par la Puissance de Christ !
1 à 14 L'apôtre démontre son droit à recevoir son entretien des Eglises.
Le texte reçu place ces deux questions dans un ordre inverse : "Ne suis-je pas apôtre ? ne suis-je pas libre ?" contrairement aux meilleures autorités.
- Paul venait de dire (1Corinthiens 8.13) qu'il se priverait de tout aliment qui pourrait scandaliser son frère. Et pourtant il sait qu'il est libre, aussi libre que ceux qui, à Corinthe, abusaient de leur liberté chrétienne. Bien plus, il est apôtre. Comme apôtre de Jésus-Christ, Paul avait plus encore de liberté et d'autorité que tout autre ; s'il y renonce par charité, son exemple en aura d'autant plus de poids, et humiliera ceux qui s'autorisent de leurs droits pour froisser les consciences faibles. Or, c'est précisément cet exemple de sa vie personnelle qu'il tient à exposer en présence des insinuations de certains adversaires. (verset 3) Il consacre à cela tout ce chapitre, qui n'est point un hors-d'œuvre.
Paul avait probablement vu le Seigneur avant qu'il mourût sur la croix ; mais ce n'est pas de ce temps qu'il parle ici, puisque ce triste privilège, il l'aurait eu en commun avec les ennemis du Sauveur. (Comparer 2Corinthiens 5.16, note.)
Il a vu le Seigneur glorifié (Actes 9.3 et suivants) qui lui est apparu en divers temps, et dont il a reçu des révélations. (Galates 1.1 ; comparez Actes 18.9,10 ; 1Corinthiens 11.23 ; 2Corinthiens 12.1 et suivants)
Il rappelle ces faits pour justifier son caractère apostolique, que niaient ses adversaires en disant qu'il n'avait pas vu le Seigneur, et qu'à cause de cela il ne pouvait pas être le témoin de sa vérité comme les autres apôtres. (Verset 3.) Ainsi parlait sans doute le parti qui se réclamait de Céphas. (1Corinthiens 1.12)
Comme Eglise qu'il avait fondée, et dont les membres avaient été en grande partie amenés par lui à la foi : sceau divin posé par Dieu même sur son apostolat. (verset 2)
- Ce mot dans le Seigneur (versets 1,2) ajoute à la démonstration de l'apôtre quelque chose d'intime et de sacré. Toute son œuvre à l'égard des Corinthiens a eu lieu selon le Seigneur, dans sa communion, en sorte que le Seigneur lui-même en est le témoin et le vrai auteur.
L'apôtre montre son autorité, et affirme son droit à être soutenu matériellement. (1 Corinthiens 9:1-14)
Il n'est pas rare qu’un serviteur de Dieu reçoive des remontrances, malgré sa bonne volonté et les différents services qu’il rend aux autres.Il a restreint sa liberté chrétienne, (quant au mariage), pour le bien des autres. (1 Corinthiens 9:15-23)
Il a opéré tout cela, avec soin et assiduité, en vue d'une future couronne incorruptible. (1 Corinthiens 9:24-27)
Face aux remarques désagréables de quelques-uns, l'apôtre répond, de façon à prouver qu’il se désintéresse de lui-même, pour le bien des autres. Il avait le droit de se marier, comme les autre apôtres, et de réclamer aux églises, le nécessaire, pour son épouse et ses enfants, sans avoir à travailler pour cela.
Ceux qui s’appliquent à chercher le bien de notre âme doivent recevoir une juste rétribution.
Paul a renoncé au droit de se marier, pour ne pas entraver le succès de son ministère. Nous devons soutenir les serviteurs de Dieu. Ces derniers, s’ils le désirent, peuvent éventuellement ne pas se marier, suivant l’exemple de l’apôtre ; ceux qui refusent de soutenir ces hommes de Dieu, transgressent en fait un précepte de Christ...