Méditons la fin de ce chapitre : le repos spirituel et
éternel ; repos, sous la Grâce ici-bas, et dans la gloire céleste
plus tard, en Christ en ce monde et avec Lui dans le ciel !Après un dur travail, bien exécuté, un bon repos suit ; le labeur
du jour rend le repos bien agréable, le moment venu ! Œuvrons,
aidons chacun à être diligent dans l’exercice de son devoir.
Les Saintes Écritures sont la Parole de Dieu. Quand ce Dernier La
place dans une demeure, par son Esprit, Il convainc et pousse les
âmes à la conversion avec puissance, Il les console véritablement.
L’Esprit transforme une âme qui a été longtemps sous l’emprise de
l’orgueil, Il la pousse à l’humilité ; un homme pervers devient
alors doux et obéissant à la loi divine !
Les habitudes coupables, devenues naturelles pour l’impie,
profondément enracinées en son âme, sont séparées et tranchées par
cette « épée », qu’est la Parole de Dieu. Cette dernière fera
découvrir aux hommes leurs pensées et leurs desseins réels, leur
bassesse, les mauvais principes et les fins coupables qui les
animent. La Parole révèlera au pécheur le vrai contenu de son cœur.
Gardons fermement les doctrines de la foi chrétienne, ses
principes vivants en notre cœur ; confessons clairement cette foi,
qu’elle soit le sujet majeur de notre vie. Christ a réalisé une
partie de Son sacerdoce ici-bas, en mourant pour nous ; Il œuvre
également dans le ciel, en intercédant pour la cause des Siens, et
en présentant les offrandes spirituelles de Son peuple.
Au regard de la Sagesse Infinie, il était nécessaire que le
Sauveur des hommes puisse non seulement imaginer, mais qu'Il ait
également vécu réellement ce que ses créatures peuvent éprouver ;
il était donc essentiel qu'Il ait une véritable expérience de tous
les effets inhérents au péché, pour que celui-ci puisse être ôté.
Dieu a envoyé Son propre Fils « dans une chair semblable à celle
du péché, » Romains 8:3 ; mais à cause de Sa sainteté et de
Sa pureté, Il a souffert du mal occasionné par nos fautes ; par
conséquent, Il est le plus apte à délivrer Son peuple de sa
culpabilité et du pouvoir de l’iniquité.
Nous devons nous encourager devant l'excellence de notre
« Souverain Sacrificateur », et nous approcher avec confiance du
Trône de la Grâce. La Miséricorde et la Grâce sont ce dont nous
avons vraiment besoin ; la première pour le pardon de tous nos
péchés, et la seconde pour la purification de nos âmes. En plus de
notre dépendance journalière envers Dieu, pour nos besoins actuels,
nous devons confier au Seigneur tout notre cheminement ici-bas par
la prière ; nous devons Lui demander de nous éloigner de la
tentation, quel que soit l’instant que nous traversons, jusqu’à
l’approche du terme de notre vie.
Nous devons nous approcher de Christ avec vénération, dans une
crainte pieuse, sans être « traînés » devant le trône de Sa
Justice, mais étant invité, par Son Amour, au propitiatoire, où
règne la Grâce. Nous pourrons, avec hardiesse, entrer dans le
« saint des saints », uniquement grâce au sang de Jésus ! Il est
notre Avocat, et Il a acquis tout ce dont notre âme a besoin ou
pourrait désirer !
De là, la conclusion de l'apôtre, deux fois répétée en ces versets : (versets 6-8) Nous sommes donc remplis de confiance. Cette confiance subsiste, bien que nous sachions qu'aussi longtemps que nous habitons dans ce corps, nous sommes absents (Grec : "à l'étranger") du Seigneur ; (verset 6) elle subsiste, bien que nous marchions par la foi et non encore par la vue ; (verset 7) elle subsiste, malgré notre désir ou plutôt à cause du désir d'émigrer de ce corps pour être (Grec : "à la maison, dans la patrie") auprès du Seigneur. (verset 8)
Et, soumis à la volonté de Dieu pour le temps que nous devons demeurer ici, ou pour le moment où nous pourrons émigrer, la seule chose nécessaire, l'objet de nos efforts, c'est que nous lui soyons agréables. (verset 9)
- Tel est l'ordre de ces grandes et saintes pensées. Les deux termes du contraste qui les remplit, c'est l'absence ou la présence du Seigneur, la foi ou la vue. Non seulement, tant que le premier état dure, le chrétien est aux prises avec la souffrance et le péché, mais sa connaissance reste imparfaite. (1Corinthiens 13.12)
Ce voile de la chair obscurcit la vue qu'il a de Dieu, trouble sa communion avec le ciel, et il ne reste au croyant que sa foi pour voir l'invisible et triompher dans la lutte. (Comparer Romains 8.24, note ; 2Corinthiens 4.18, note.) Mais cela lui suffit : "Nous sommes remplis de confiance," même en marchant par la foi seule. La foi est une lumière qui pénètre au delà des bornes étroites du monde et du temps.
C'est par là même qu'elle tend avec un ardent désir vers le moment où elle sera transformée en vue, et où la communion du racheté de Christ avec son Dieu et son Sauveur sera parfaite. Rien de plus sanctifiant que cette disposition : comment désirer de voir le Seigneur tel qu'il est pour lui être semblable, (1Jean 3.2) sans s'efforcer dès ici-bas de lui être agréable ?
L'espérance céleste, solidement fondée en la Parole, ne peut que décourager toute tendance à la paresse, voire à tout péché. Soyons tous bien conscients du jugement que nous sommes appelés à subir : « le Tribunal de Christ ». Sachant quelle terrible vengeance le Seigneur exécuterait sur les « ouvriers d'iniquité », l'apôtre et le frère qui l’accompagne dans son ministère, utilisèrent tous les arguments et les persuasions possibles, pour amener les hommes à croire au Seigneur Jésus et à agir en parfaits disciples.
Le zèle et l’assiduité de ces deux ministres de l’Évangile concouraient à renforcer la gloire de Dieu et le bien de l'église. L'amour que Christ nous témoigne aura plus d'impact sur nous, s'il est dûment considéré à sa juste valeur. Nous serions tous perdus et déchus, morts et ruinés, esclaves du péché, n'ayant aucun pouvoir de nous délivrer, et condamnés à rester misérables à jamais, si Christ n'était pas mort pour nous.
Ne pensons pas pouvoir nous soustraire à ce Tribunal ; Christ doit être le but de notre vie et de nos actes. Une vie chrétienne normale devrait être entièrement consacrée à Christ.
Hélas, combien montrent l'inutilité de leur profession de foi et d'amour, en ne vivant que pour eux-mêmes et pour le monde...