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Actes 27

    • 1 Voyage de CĂ©sarĂ©e Ă  Rome. Ch. 27 et 28

      Chapitre 27.

      1 à 13 Le départ. De Césarée à l'ïle de Crète.

      Luc ne dit pas combien de temps s'écoula depuis la comparution de Paul devant Festus et Agrippa jusqu'à ce départ.

      Mais enfin le départ depuis si longtemps désiré par l'apôtre fut résolu (grec jugé) sans doute par le gouverneur.

      Celui-ci remit Paul et quelques autres prisonniers à la garde du centenier Jules, qui se montra bienveillant pendant un pénible voyage. Il commandait une cohorte désignée sous le nom honorifique d'Auguste ou impériale, et qui était probablement alors stationnée à Césarée. (Comparer Actes 10.1)

      - Paul n'était pas seul parmi des étrangers, outre Aristarque, (verset 2) Luc était avec lui ; il indique sa présence en disant nous.

      On comprend dès lors que le récit de cette navigation soit si complet, il trahit jusque dans les moindres détails le témoin oculaire. Il faut aussi y remarquer les nombreux termes techniques de marine, que Luc avait appris dans ses voyages.

      2 Aristarque accompagnait l'apôtre probablement depuis le séjour de ce dernier à Ephèse. (Actes 19.29 ; 20.4)

      - Le vaisseau sur lequel on s'embarqua était d'Adramyttium, en Mysie, et il devait, en s'y rendant, faire escale en divers ports de l'Asie Mineure (grec naviguer vers les lieux qui sont du côté de l'Asie) pour y déposer les marchandises dont il était chargé. Dans ces ports on chercherait un autre navire faisant voile pour l'Italie. (verset 6)

      3 Sidon, ville de Phénicie, célèbre par son commerce, la rivale de Tyr. Il paraît que le vaisseau s'y arrêta quelque temps, ce dont Paul voulut profiter pour visiter ses amis, les fidèles de cette ville.

      Occasion dernière de les revoir, de leur faire du bien, tandis que lui-même recevait d'eux des soins, dont il pouvait avoir grand besoin au début d'une navigation qui devait être si pénible.

      Il dut cette faveur au centenier Jules, à qui déjà il avait inspiré de la confiance et qui le traitait avec humanité (grec philanthropiquement ; comparez verset 43).

      5 Par un temps favorable, ils auraient navigué directement de Sidon vers l'Asie Mineure, (verset 2) laissant Chypre à leur droite ; mais les vents étant contraires, soufflant de l'ouest ou du nordouest, ils se rapprochèrent de l'île de Chypre et remontèrent du sud au nord le long de la côte orientale de l'île (grec nous naviguâmes sous l'île) jusqu'au promontoire qui s'avance fort au nord.

      Ils avaient ainsi l'île à main gauche. Ses hautes montagnes les protégeaient contre les vents.

      Puis quittant l'abri de l'île, ils traversèrent la mer qui baigne (grec le long de) la Cilicie et la Pamphylie, pour arriver à Myra, en Lycie. Ces trois provinces forment la partie méridionale de l'Asie Mineure, riveraine de la Méditerranée.

      7 Le centenier, chargé de conduire à Rome les prisonniers, trouva à Myra un vaisseau d'Alexandrie, en Egypte, qui faisait voile pour l'Italie, et, il les y fit monter.

      Ils continuèrent à côtoyer l'Asie Mineure, mais si lentement qu'au terme de plusieurs jours ils ne se trouvaient qu'à la hauteur de Cnide, presqu'île de la Carie.

      Le vent du nord-ouest ne leur permettait pas, plusieurs sousentendent : "d'aborder à Cnide," d'autres : de poursuivre en droite ligne, cinglant vers le Péloponèse.

      Se détournant vers le sud, à une très grande distance, ils cherchèrent une mer plus tranquille à l'abri des hautes montagnes de la Crète (grec nous naviguâmes sous l'île de Crète, même verbe que verset 4). Ils la trouvèrent à partir du promontoire de Salmone.

      8 De Salmone le navire suivit avec difficulté la côte méridionale de l'île.

      Les lieux où il aborda, Beaux-Ports et la ville de Lasée, ne sont pas mentionnés par d'autres écrivains de l'antiquité, mais ils devaient être situés à l'est du cap Matala, où se trouve une baie qui porte encore le nom de stous Kalous Limiones, Beaux-Ports.

      9 Il s'était écoulé beaucoup de temps, depuis le départ de Césarée (Meyer, Wendt) ou depuis l'arrivés à Beaux-Ports (Weiss Ramsay, Blass) ?

      On fait valoir en faveur de cette dernière supposition qu'à partir de là l'île ne les protégeait plus du vent et qu'ils attendirent en vain pendant tout ce temps des circonstances atmosphériques plus favorables.

      Mais si telle avait été la pensée de l'auteur, n'aurait-il pas dû écrire : beaucoup de temps s'étant écoulé là, et n'est il pas plus naturel de rapporter cette indication, un peu vague, à la durée totale du voyage ?

      Le jeûne est celui du grand jour des expiations (Lévitique 16.29 et suivants. 23 : 27 et suivants), le 10 du mois de Tischri (octobre), après l'équinoxe d'automne.

      Alors la navigation devenait dangereuse, et les anciens y renonçaient, pour hiverner là où ils se trouvaient. Cette circonstance motive l'avertissement de Paul qui va suivre.

      10 Paul prévoit que la navigation (grec) sera avec violence.

      Ce mot ne doit pas s'entendre au sens moral, comme d'une insulte, d'une bravade envers Dieu, mais de la violence des éléments déchaînés.

      Prisonnier, il hasarde pourtant ce modeste avertissement.

      Il ne fut pas écouté ; (verset 11) mais qu'il ait osé prendre la parole sur ce sujet, au milieu de gens du métier, montre le degré de confiance qu'il avait déjà su inspirer. Plus tard, (versets 21-26) il reprendra la parole pour rassurer ses compagnons sur le sort de leurs personnes et les encourager avec autorité ; et il finira par être l'ami et le conseiller de tous ceux qui naviguaient avec lui. (versets 30,31)

      12 Il était bien naturel que l'officier romain se fiât aux sens du métier plus qu'à son prisonnier. Et comme ce port ne paraissait pas propre à l'hivernage, on crut choisir, entre deux maux, le moindre.

      Ils s'efforcèrent donc d'atteindre un port de l'île nommé Phénix, pour y passer l'hiver.

      Phénix, probablement aujourd'hui Lutro, était un port qui regardait vers le Lips et vers le Choros ; c'étaient les noms de deux vents dont l'un soufflait du sud-ouest et l'autre du nord-ouest. Le port était situé de telle manière qu'on pouvait s'y mettre à l'abri de ces deux vents.

      13 Comme ils côtoyaient l'île de l'est à l'ouest, un léger vent du sud devait les pousser en avant, tout en les rapprochant de la terre.

      C'est ce qui leur fit croire que déjà ils étaient maîtres de leur dessein.

      14 14 Ă  26 La tempĂŞte.

      Grec : se jeta en bas d'elle, de la Crête ; (verset 13) il se dévala le long des pentes (Matthieu 8.32) et à travers les gorges des hautes montagnes de l'île, repoussant le navire loin des côtes vers la pleine mer.

      15 Le nom de ce vent impétueux, dans le texte reçu (majuscules récents et minusc.), est Euroclydon : "flot de l'Eurus," du vent du sud-est.

      Sin., B, A portent : Eurakylon ; c'est le nom d'un vent qui soufflait entre Eurus du sud-est et Aquilon du nord, c'est-à-dire de l'est nord est ; il emporta au large le vaisseau qui, ne pouvant résister, fut abandonné au gré du vent.

      16 La petite île de Clauda (B, Cauda aujourd'hui Gozzo) est située au sud de celle de Crète.

      Profitant de l'abri momentané que leur offrait cette île, ils voulurent se rendre maîtres de la chaloupe qui suivait le vaisseau à la remorque, la hisser à bord, de peur qu'elle ne fût emportée par le vent et l'assujettir au flanc du navire. (verset 32)

      17 Grec : Ils employaient des moyens de secours, ceignant le vaisseau en dessous.

      Presque tous les traducteurs et les exégètes entendent par là qu'on entoura le vaisseau avec des câbles, afin d'affermir ses flancs. Les uns pensent qu'on les passait sous la quille, en les tenant aux deux extrémités, les autres estiment que cette ceinture était disposée horizontalement, dans le sens de la longueur.

      Un écrivain qui, dans un livre sur l'art nautique chez les anciens, a consacré une étude spéciale à notre récit, le Dr Breusing, directeur de l'Ecole navale de Brème, se range à cette dernière hypothèse, et dit qu'on plaçait ces câbles quand le navire était encore sur le chantier et qu'on n'avait qu'à les serrer avec un cabestan.

      La Syrte était le nom de bancs de sable qui, du littoral africain, s'étendaient au loin et que les navigateurs redoutaient par-dessus tout. Le navire était donc poussé vers le sud.

      - Dans cette crainte, ajoute Luc, ils étaient ainsi emportés, ayant cargué la voile. Il se sert d'une expression dont nous ne pouvons plus fixer sûrement le sens : ayant laché ou abaissé l'instrument.

      Par ce mot l'instrument que nous traduisons, faute de mieux, par voile, plusieurs entendent le mat, qu'on ne pouvait guère abaisser, ou la vergue. D'après Breusing, il s'agirait d'une planche épaisse, maintenue perpendiculaire dans l'eau par des poids fixés aux angles inférieurs et reliée par des câbles a la poupe du navire, qui traînait cet appareil destiné à ralentir sa marche.

      19 Le jour suivant, c'est-à-dire le lendemain de ce qui est raconté à versets 16,17.

      Le texte original ne dit pas ce qu'on jeta à la mer, mais seulement : ils firent une éjection. Cependant il est naturel de penser que ce fut la cargaison, en partie du moins. (Comparer verset 38, note.)

      On se résigna à cette perte pour alléger le vaisseau, parce qu'il était violemment battu par 1a tempête, ce qui faisait présager un naufrage. (verset 20)

      Bien plus, le troisième jour, il fallut se résigner à sacrifier même les agrès du vaisseau.

      Et ce qui est caractéristique de la détresse, c'est que ce furent les passagers qui, ici, mirent la main à l'œuvre (nous, dit Luc, de nos propres mains), sans doute parce que les matelots, accablés de fatigue, ne suffisaient plus au travail.

      Il est vrai qu'une variante de Sin., B, A, adoptée par beaucoup de critiques, porte : ils jetèrent de leurs propres mains. Cette leçon ne serait-elle pas une correction ?

      20 N'ayant ni soleil de jour ni étoiles durant la nuit, ils ne pouvaient, puisque la boussole n'était pas inventée, s'orienter, ils ignoraient en quelles mers ils avaient été poussés.

      On conçoit qu'après plusieurs jours d'un si imminent danger tout espoir de salut fût perdu.

      21 Grec : Comme il y avait grande abstinence de nourriture...

      Cette introduction au discours de Paul Ă©tonne, car, dans les paroles qu'il prononce, l'apĂ´tre n'invite pas ses compagnons Ă  mettre fin Ă  cette abstinence.

      C'est dans une circonstance postérieure (verset 33) qu'il leur donne ce conseil. Faut-il en conclure que ces mots ne sont pas à leur place ? Peut-être l'auteur a-t-il voulu peindre, par la mention de ce jeûne prolongé l'état de démoralisation complète dans laquelle se trouvaient les navigateurs.

      Qu'il se montre grand, cet apôtre de Jésus-Christ qui, au sein de la plus terrible tempête, alors que tous désespèrent de sauver leur vie, se lève au milieu d'eux, plein de courage et de force, dominant les éléments en fureur aussi bien que les esprits abattus !

      S'il commence par leur reprocher de n'être pas restés, selon son avis, dans l'île de Crète, (verset 10) il n'insiste pas, mais leur prodigue les encouragements et les promesses dont il était le dépositaire de la part de Dieu.

      24 Deux fois (versets 22,25) l'apôtre exhorte ces hommes désespérés à prendre courage.

      Mais pour cela il fallait qu'il pût prononcer le grand nom de Dieu au milieu de cette scène, où une nature hostile menaçait la vie de tous.

      Pauvre prisonnier, il ose proférer ces mots : Aucun de nous ne perdra la vie ! Il en a reçu l'assurance par un messager de ce Dieu auquel il appartient tout entier et qu'il sert (grec auquel il rend un culte ; Romains 1.9 note).

      Il faut que lui-même atteigne le but du voyage, Rome, où il doit glorifier son Maître, en comparaissant devant César.

      Reste la plus extraordinaire de toutes ses paroles ; sans aucun doute, le fidèle serviteur de Dieu avait prié pour la délivrance de ses compagnons de voyage ; or voici, a dit le messager céleste, Dieu te les a tous donnés (grec donnés par grâce).

      Les deux cent soixante-seize hommes (verset 37) qui se trouvaient avec Paul sur ce vaisseau furent sauvés pour l'amour de lui, comme Sodome et Gomorrhe l'eussent été pour l'amour de dix justes.

      "Plus facilement beaucoup de méchants seront sauvés avec un petit nombre d'hommes pieux, qu'un seul homme pieux ne périra avec beaucoup de coupables. Le monde est semblable à ce navire." Bengel.

      26 L'apôtre affirme encore une fois sa parfaite confiance que tout arrivera comme il lui a été dit ; mais, ajoute-t-il cette navigation finira par un naufrage nous serons jetés sur quelque île ; prédiction fondée sans doute aussi sur la révélation qu'il venait de recevoir, et qui fut réalisée aux yeux de tous. (Actes 28.1)
      27 27 Ă  44 Le naufrage.

      Quelques écrivains anciens nomment mer Adriatique, non seulement la mer qui porte ce nom aujourd'hui, mais en outre toute la partie de la Méditerranée qui se trouve comprise entre la Crète et la Sicile et qu'on appelait généralement mer d'Ionie.

      - La quatorzième nuit doit s'entendre depuis 1e départ de Beaux Ports, île de Crète. (verset 8) Ils avaient été d'abord poussés par l'Euraquilon vers le sud-ouest ; (verset 14) puis le vent avait dû tourner au sud-est.

      La distance parcourue était d'au moins 474 milles marins. Elle correspond bien, d'après Breusing, au trajet que peut faire en quatorze jours un navire poussé par la tempête. Quatorze nuits et autant de jours dans la tempête, quelle épreuve !

      29 Les matelots (grec) soupçonnaient que quelque terre les approchait, expression usitée en diverses langues, et qui provient de ce que le marin, sur son navire, voit la terre venir à lui.

      Un sondage, deux fois répété, ayant montré que la mer perdait en profondeur, ils se virent exposés au danger de tomber sur des récifs, et jetèrent les ancres, puis attendirent.

      Cette dernière pensée est exprimée en ces termes pleins d'émotion : Ils faisaient des vœux pour que le jour vînt.

      31 Plus on était près de la terre, plus le danger d'aller s'y briser était imminent.

      Les matelots le savaient mieux que personne ; aussi s'entendirent-ils pour se sauver par ruse et abandonner les passagers à leur sort.

      Ils mirent la chaloupe à la mer sous prétexte de jeter aussi les ancres de la proue (celles de la poupe étaient déjà jetées, verset 29), et dans l'espoir de gagner ainsi le rivage.

      Mais la vigilance et l'énergie de Paul anéantirent ce dessein. Il va droit au centenier et aux soldats, leur faire part du projet des matelots qu'il a pénétré, et ajoute cette déclaration très nette : Si ceux-ci ne demeurent dans le vaisseau, vous ne pouvez être sauvés.

      Mais cette déclaration n'est elle pas en contradiction avec versets 22-25 ? Oui, selon la logique des hommes, non, selon la pensée de Dieu.

      En déterminant la fin, Dieu détermine aussi les moyens ; ces deux termes sont inséparables ; c'est par leur accord que Dieu met en harmonie ses décrets éternels et la liberté de l'homme ; ces décrets, loin d'exclure la liberté, c'est-àdire la responsabilité humaine, la renferment, la sollicitent, lui donnent toute sa force.

      Nul sur le vaisseau n'était plus assuré de sa délivrance que Paul, et nul ne se montra plus vigilant et plus actif. Il en est de même quand il s'agit de la souveraineté de la grâce divine et de la responsabilité de l'homme dans l'œuvre du salut.

      32 La chaloupe, que les matelots s'efforçaient de mettre à la mer, (verset 30) était encore suspendue au flanc du vaisseau (verset 16) par des cordes, que les soldats coupèrent pour la laisser tomber dans les flots.

      C'était, de la part de l'officier qui donna cet ordre, une imprudence, puisque la chaloupe était nécessaire pour aborder, si cela devenait possible ; mais, avec la décision d'un soldat, entre deux maux, il choisit le moindre.

      34 Après avoir écarté un danger, le vigilant serviteur de Dieu veut en prévenir un autre, la défaillance que pouvait causer un jeûne qui durait depuis quatorze jours, et auquel les passagers s'étaient livrés dans l'attente anxieuse de la délivrance.

      Cela ne veut pas dire que nul, sur le vaisseau, n'eut pris absolument aucune nourriture ; mais il n'y avait eu aucun repas régulier.

      Le travail des uns, l'angoisse des autres, le mal de mer, tout avait fait oublier les aliments.

      L'apĂ´tre, avec une sollicitude toute fraternelle, exhorte donc ses compagnons Ă  prendre de la nourriture.

      Il y insiste par deux fois, ajoutant que cela était nécessaire à leur salut ; et enfin, pour les y encourager, il leur assure que ce salut est certain : il ne tombera pas un cheveu de la tête d'aucun de vous. Cette parole est probablement une réminiscence de celle du Sauveur dans Matthieu 10.29 ; Luc 21.18 ; comparez cependant 1Samuel 14.45 ; 2Samuel 14.11 ; 1Rois 1.52.

      37 Ici encore, imitant son Maître, (Matthieu 14.19 ; Marc 8.6 ; Jean 6.11) l'apôtre, comme un père de famille, prend le pain, rend grâces à Dieu devant tous, et donnant l'exemple, il commence à manger.

      Tous alors, encouragés par ces paroles et cet exemple de fermeté dans le danger, prirent de la nourriture.

      A l'occasion de ce mot tous, Luc rapporte avec admiration le grand nombre de ces passagers sur lesquels Paul exerçait une telle influence : deux cent soixante-seize personnes (B ajoute : environ).

      En effet, c'était la quatrième fois qu'il prenait la parole dans cette périlleuse navigation ; (versets 10,21,31,33) d'abord, il ne fut pas écouté, mais, par degrés, sa parole devint si puissante qu'on lui obéissait comme s'il est été le capitaine du navire. Ainsi ce fut lui qui sauva ses compagnons de voyage. (verset 24)

      Quelle manifestation de l'influence que peut exercer un grand caractère animé de l'Esprit de Dieu ! Et qui pourrait dire les impressions religieuses produites dans les âmes pour leur salut éternel !

      38 Le sens du mot que nous rendons par blé est bien celui de tout produit de la moisson, froment, seigle, orge, etc. Mais il s'étend aussi au blé déjà préparé pour la nourriture et signifie farine, pain, aliments.

      Ce qu'on jeta à la mer dans ce dernier moment fut sans doute le reste de la cargaison, (verset 18, note) car les vaisseaux d'Egypte amenaient beaucoup de céréales en Occident.

      On y a vu, à tort, les provisions de bouche qui restaient encore après qu'on se fut rassasié. C'est été une folie de jeter les aliments à la mer, puisqu'on ne savait quand on descendrait à terre et si l'on y trouverait à manger. Ces aliments d'ailleurs ne représentaient pas un poids qui pouvait faire sombrer le navire.

      39 Le jour, si impatiemment attendu, vint enfin, et qu'est-ce qui s'offrit à la vue ?

      Une terre inconnue, mais qui présentait un golfe.

      Ce golfe était très probablement celui qui est appelé aujourd'hui la baie de Saint-Paul et qui s'ouvre vers le nord est. Les navigateurs apercevaient de plus, au fond de ce Golfe, non des rochers ou de hautes falaises, mais une plage, où l'on pouvait aborder.

      Ce fut un premier rayon d'espérance, aussi délibéraient-ils de pousser le vaisseau dans cet abri, s'ils le pouvaient, car la tempête durait encore.

      Au lieu de pousser le vaisseau, B porte : sauver, mettre à l'abri.

      - Il faut remarquer, ici et dans les versets suivants, avec quelle exactitude de détails Luc nous peint le naufrage.

      40 Ils disposent toutes les parties du vaisseau de manière à cingler vers la plage qu'ils avaient aperçue au fond du golfe.

      D'abord, ils abandonnent à la mer toutes les ancres, dont quelques-unes, celles de la proue, (verset 30) étaient encore une charge pour le vaisseau ; puis ils rendent libres les gouvernails qu'on avait liés, afin qu'ils ne fussent pas brisés par la tempête (les grands navires avaient, chez les anciens, deux gouvernails) ; enfin ils déploient au vent la voile d'artimon, qu'on avait carguée avec toutes les autres. (verset 17)

      Ce terme d'artimon ne se lit pas ailleurs. C'est évidemment le nom d'une voile ; les uns la placent à l'arrière du vaisseau, selon le sens que ce mot a encore en français et en italien, où l'artimon est le mât le plus rapproché de la poupe. D'après Breusing, il s'agirait, au contraire, d'une voile fixée à l'avant du vaisseau et qui était la plus propre à le pousser vers le golfe.

      41 II faut remarquer l'emploi du verbe actif : ils échouèrent le vaisseau.

      Ce fut probablement le résultat d'une soudaine décision que les marins prirent, quand ils aperçurent ce banc de sable en partie recouvert par les flots ; c'est ce que signifie un endroit ayant la mer des deux côtés. Ce terme ne peut s'entendre d'un chenal donnant accès au golfe.

      Ils espéraient sans doute que le navire, se fixant tout entier sur le sable, pourrait y attendre la fin de la tempête.

      Par malheur, la proue seule s'y engagea et demeura immobile, tandis que la poupe se rompait par la violence des vagues. Le naufrage était dès lors inévitable.

      44 Le dessein meurtrier des soldats s'explique par la responsabilité qui pesait sur leur chef et sur eux au sujet des prisonniers.

      Mais le centenier, qui estimait et aimait Paul, dont évidemment il subissait l'influence, (verset 36, note) était bien éloigné de partager l'avis des soldats.

      Il voulait sauver Paul, quoi qu'il en pût résulter, et ainsi les autres prisonniers furent, une seconde fois, sauvés pour l'amour de lui. (verset 24)

      Le centenier ordonna donc Ă  ceux qui savaient nager de se jeter Ă  l'eau les premiers.

      On s'est demandé pourquoi il fallait nager, puisque le vaisseau touchait à une langue de terre. C'est que c'était là un promontoire sousmarin, couvert par les eaux, à une assez grande distance de la terre. Voilà pourquoi aussi le reste des passagers ne se sauvèrent que sur des planches ou des épaves(grec des choses quelconques) du vaisseau ; mais tous furent sauvés.

      Ainsi s'accomplit la miséricordieuse promesse que Dieu avait faite à son fidèle serviteur, (verset 22) et tous les passagers furent témoins de la vérité de la parole prononcée par ce prisonnier qui les avait plusieurs fois encouragés durant la tempête.

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