TopFormation Les 7 miracles

Daniel 8

    • 1

      1 Ă  2 Introduction.

      C'est ici que l'hébreu recommence pour continuer jusqu'à la fin du livre.

      La troisième année. Ce devait être vers la fin de la vice royauté de Belsatsar qui ne peut avoir été de longue durée.

      Une vision. Il n'est pas dit, comme 7.1, que ce fut dans la nuit, ce qui paraît impliquer que la vision eut lieu de jour.

      Moi, Daniel ; comparez 7.15.

      Au commencement... du règne de Belsatsar.

      2

      Je me trouvais à Suse. Les mots précédents indiquent qu'il ne s'y trouvait pas réellement, mais qu'il y fut transporté en esprit, comme Ezéchiel à Jérusalem : Ezéchiel 8.3. Suse était, d'après Hérodote et les inscriptions assyriennes, une ville très ancienne. Darius fils d'Hystaspe, en fit la capitale de son empire (comparez Esther 1.2). Il l'agrandit et l'embellit ; c'est là sans doute ce qui a donné lieu à l'opinion répandue par quelques critiques modernes que c'était lui qui l'avait fondée ; opinion aujourd'hui démontrée fausse par les découvertes assyriennes, qui prouvent qu'elle était dès longtemps un centre de la puissance perse. Déjà Cyrus y résidait trois mois chaque année, d'après Xénophon. L'épithète de forteresse est celle qui accompagne presque constamment la mention fréquente de cette ville dans le livre d'Esther. On croit que les restes de cette ville se trouvent dans les ruines appelées Schusch, situées entre les deux rivières du Dizful et du Kercha (le Choaspès des anciens).

      Elam ; voyez Jérémie 49.31, note.

      Au bord du fleuve Oulaï. Le nom de ce fleuve est mentionné dans les inscriptions sous le nom de Oula et dans les auteurs anciens sous celui d'Eulaeus. Il pourrait être identifié avec le Dizful actuel, affluent du Kouran (Pasitigris). Cependant comme Hérodote et Strabon disent que Suse était située sur le Choaspès, on a proposé d'identifier l'Oulaï avec ce dernier. C'est ce que paraissent impliquer et notre verset et un passage de Pline. Seulement, ce qui s'oppose à cette seconde manière de voir, c'est que les anciens emploient comme deux noms différents les termes d'Eulaeus et de Choaspès. Il faut donc probablement se ranger à une troisième opinion, qui voit dans l'Oulaï une rivière intermédiaire, peut-être branche du Choaspès, qui allait se jeter dans le Dizful en passant près de la ville.

      3 Ă  14 Le tableau.

      Un bélier.. ; il avait deux cornes : d'après le verset 20, la puissance médo-perse. C'est sous cette figure qu'est représentée l'esprit gardien du royaume perse dans le livre sacré du Bundehesch. Le roi perse à l'armée portait également à la place du diadème une tête de bélier. Le bélier et le bouc, parmi les animaux domestiques présentent le même contraste que l'ours et la panthère (chapitre 7) parmi les animaux sauvages. L'un est lourd et massif, l'autre est agile et fougueux.

      Devant le fleuve : littéralement, à la face du fleuve, ce qui paraît proprement signifier tourné vers le fleuve, mais l'on ne comprendrait pas quel sens aurait cette attitude. Il faut donc entendre plutôt : devant le fleuve, comme s'il venait d'en sortir pour défendre le passage. Ce fleuve est le symbole des forces vives de a Perse.

      L'une était plus haute... Evidemment la nation perse comparée à la nation mède. Les Perses avaient été longtemps subordonnés aux Mèdes et n'avaient pris que graduellement la prépondérance.

      Croissait... Comme si le prophète la voyait grandir sous ses yeux.

      4

      Heurtant vers l'occident, vers le septentrion et vers le midi. C'est, sous un autre emblème, la même idée que celle des trois côtes que l'ours tenait dans sa gueule (7.5). La Perse s'est étendue dans ces trois directions et a conquis à l'occident la Babylonie et la Lydie ; au septentrion l'Arménie et la Bactriane au midi la Syrie et l'Egypte. Le bélier ne frappe que de trois côtés, soit parce que les expéditions perses du côté de l'orient n'ont amené aucune conquête importante et durable, soit parce que le bélier perse est représenté comme venant de l'orient et faisant face à l'occident.

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      Un jeune bouc : d'après le verset 21, la puissance grecque.

      Sans toucher la terre. Daniel voit le représentant de cette puissance franchir comme au vol l'immense espace entre la Grèce et la Perse. Comparez, 7.6, les quatre ailes du léopard.

      Une corne très apparente le premier roi, Alexandre (verset 21).

      6

      6 à 7 Image frappante de l'impétuosité du conquérant grec attaquant les Perses.

      Personne pour délivrer le bélier. Le bélier est traité comme il a traité ; comparez verset 4.

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      La grande corne s'étant brisée,... quatre cornes... Emblème de la mort subite d'Alexandre immédiatement après ses rapides conquêtes, et du partage de ses Etats en quatre monarchies. Ce partage n'eut lieu en réalité que vingt-deux années après la mort d'Alexandre. Lysimaque eut la Thrace et la Bythinie ; Cassandre, la Macédoine et la Grèce, Séleucus, la Syrie, la Babylonie et la Perse ; Ptolémée, l'Egypte, la Palestine et l'Arabie. Il est à remarquer qu'Alexandre est désigné comme le premier roi de la monarchie, ce qui prouve que, dans l'intuition de l'auteur, les rois, ses successeurs dans les quatre royaumes simultanés, appartiennent encore à la monarchie d'Alexandre, par conséquent aussi la petite corne qui va suivre.

      9

      9 Ă  14 La petite corne.

      Une corne, petite. Tout le monde est d'accord pour voir ici Antiochus Epiphane (175-164). Ce fut le premier roi païen qui ne se proposa pas seulement de conquérir Canaan et d'anéantir la puissance politique du peuple d'Israël mais encore et surtout d'anéantir ce qui distinguait Israël de tous les autres peuples : le culte de l'Eternel. C'est pourquoi il est appelé I Maccabées 1.10 : un rejeton impie. D'Antioche, sa capitale, il fit des expéditions au midi, en Egypte, et à l'orient, en Babylonie et en Perse.

      Le Joyau (tsebi) désigne la Terre-Sainte, située sur le chemin de la Syrie à l'Egypte. Comparez 11.16,41 ; Jérémie 3.19. Voir 11.29-45 les campagnes répétées d'Antiochus en Palestine.

      10

      L'armée des cieux (tseba haschamaïm). Ce terme forme une espèce de jeu de mots avec le précédent (tsebi). Il désigne ordinairement les anges ou les étoiles. Ici il s'applique au peuple des saints, les Juifs. Voyez verset 24 ; 12.3 ; comparez Exode 7.4 ; 12.41. C'est Israël chargé de faire briller la lumière de la connaissance de Dieu au milieu des ténèbres païennes.

      Et des étoiles. Le et, comme souvent, est ici explicatif : à savoir. L'auteur veut dire que cette armée n'est pas une armée ordinaire, mais une armée de saints comparables à des étoiles.

      Et les foula aux pieds. On pourrait appliquer cet emblème à l'oppression et aux massacres des Juifs fidèles par les ordres d'Antiochus : I Maccabées 1.58-64 ; voyez verset 11, note. Il nous paraît plus conforme au texte et spécialement au verset 12, de voir ici ceux d'entre les Juifs qui renièrent le vrai Dieu et firent acte d'idolâtrie. Voyez verset 12 ; 1 Maccabées 1.12 et suivants ; 52 et suivants. Ce sont comme des étoiles foulées aux pieds et dont la lumière est désormais éteinte.

      11

      Le chef ou prince de l'armée. On ne doit entendre par là ni le grand sacrificateur, ni l'ange spécial d'Israël (10.21). L'expression son sanctuaire, qui suit, fait plutôt penser à Dieu lui-même. Seulement il est possible que cette expression s'applique à Dieu, en la personne de l'être céleste qui le révèle au monde par le moyen d'Israël. Voyez verset 25 et 10.13, notes. Comparez Josué 5.15, et les expressions l'ange de la face (Esaïe 63.9), l'ange de l'alliance (Malachie 3.1).

      Le culte perpétuel : littéralement le perpétuel : Thamid. Ce mot désigne toutes les cérémonies journalières du culte lévitique, et spécialement l'holocauste qui s'offrait matin et soir et dans lequel se concentrait ce culte.

      Le lieu de son sanctuaire fut renversé. Voici comment le premier livre des Maccabées décrit les ravages d'Antiochus dans le temple et la ville de Jérusalem, au retour de son expédition d'Egypte en 170 avant J-C :
      Antiochus monta à Jérusalem, entra au sanctuaire et en enleva l'autel doré, le chandelier avec tous ses ustensiles, la table des pains de proposition, les coupes, gobelets et écuelles, le rideau, les couronnes et les ornements d'or sur le devant du temple, et enleva partout le placage. Il enleva aussi l'argent et l'or et les vases précieux, et les trésors cachés qu'il trouva. Et après avoir fait un grand carnage et proféré des paroles insolentes, il emporta tout et rentra dans son pays (I Maccabées 1.21-25 ; comparez Daniel 11.28).
      Deux années après (168 avant J-C) le roi envoya un commissaire des contributions (Apollonius) dans les villes de Juda. Celui-ci arriva à Jérusalem avec beaucoup de troupes et trompa les habitants par des paroles amicales, et ceux-ci le reçurent sans défiance. Puis tout à coup il se jeta sur la ville, fit main basse sur le peuple et tua beaucoup d'Israélites. Il pilla la ville, y mit le feu, abattit des maisons et démolit les murs d'enceinte. Il emmena en captivité les femmes et les enfants et s'empara du bétail. Puis on construisit à la ville de David une grande et forte muraille avec de puissantes tours : ce fut leur citadelle ; on y mit une garnison des gens sans foi ni loi qui s'y fortifièrent. Ils y entassèrent des armes et des provisions et y déposèrent le butin qu'ils avaient fait à Jérusalem. Elle devint un grand danger pour la ville, une espèce d'embûche permanente dressée contre le sanctuaire et un adversaire redoutable pour Israël pendant tout ce temps. Ils versèrent aussi beaucoup de sang innocent tout autour du temple et souillèrent le sanctuaire. A cause d'eux, les habitants de Jérusalem prirent la fuite et des étrangers s'y établirent. La ville devint étrangère à ses propres enfants ; ceux qui y étaient nés l'avaient abandonnée. L'enceinte sacrée resta désolée comme un désert, ses fêtes se changèrent en jours de deuil, ses sabbats furent profanés, ce qui avait été son honneur fut une cause d'outrage (1 Maccabées 1.29-40)...
      Le quinzième jour de Chaselev de l'an 145 (168 avant J-C) ils construisirent l'abomination de la désolation (un petit autel consacré à Jupiter) sur le grand autel, et dans toutes les villes de Juda à l'entour ils construisirent des autels. Ils brûlaient de l'encens aux portes des maisons et dans les rues ; s'ils trouvaient des livres de la loi, ils les brûlaient après les avoir déchirés et celui chez lequel le livre de l'alliance s'était trouvé, et en général quiconque s'en tenait à la loi était mis à mort, selon l'édit du roi. Le 25 du mois ils sacrifiaient sur l'autel qu'ils avaient mis sur le grand autel. On mettait aussi à mort selon l'édit les femmes qui avaient fait circoncire leurs enfants, en suspendant les enfants à leur cou ; on pillait leurs maisons et l'on tuait ceux qui avaient fait l'opération. Cependant beaucoup d'Israélites résistèrent courageusement et refusèrent par conviction de toucher à des mets impurs ; ils préférèrent mourir plutôt que de se souiller par la nourriture, de manière à profaner la sainte alliance. Et ils mouraient. C'était un très grand courroux qui se déchargeait sur Israël. (1Maccabées 1.54-64).

      12

      Une armée : une partie de l'armée dont il a été question au verset précédent. Cette expression se rapporte à la partie du peuple d'Israël qui abandonna le culte de l'Eternel pour embrasser le parti d'Antiochus et obéir à ses ordres.
      Dans ces temps-là, il y eut parmi les Israélites des gens pervers qui en entraînaient beaucoup d'autres en disant : Allons faire alliance avec les peuples à l'entour de nous ; car depuis que nous sommes séparés d'eux il nous est arrivé bien des malheurs. Ce discours trouva des approbateurs et plusieurs se hâtèrent de se rendre auprès du roi qui leur ordonna d'introduire les coutumes païennes. Ils construisirent donc à Jérusalem un gymnase selon les usages des païens, et devenant apostats à l'égard de l'alliance sainte, ils cherchèrent à faire disparaître les marques de la circoncision, et s'associèrent aux païens, au service desquels ils se mirent pour faire le mal (1 Maccabées 1,12-16)... Beaucoup de gens du peuple, abandonnant la loi, se rallièrent aux Syriens et pratiquèrent le mal dans le pays et réduisirent les Israélites à se cacher dans toutes sortes de lieux de refuge. (1 Maccabées 1.52-53).

      Sera livrée : on pourrait traduire : se livrera, si ce terme n'était suivi des mots : avec le sacrifice. Littéralement, en sus du sacrifice.

      Jettera la vérité par terre. C'est l'idolâtrie substituée à l'adoration du vrai Dieu.

      Elle le fera et réussira : si impossible que cela puisse paraître. Dieu, dit Newton, laisse aller le diable jusqu'à la longueur de sa chaîne.

      13

      Un saint qui parlait : celui qui venait de prononcer ce qui est dit au verset 12, parce que c'Ă©tait une chose qui ne pouvait pas ĂŞtre vue, mais seulement dite.

      Un autre saint dit... Cette question d'un ange inférieur qui se fait l'interprète du désir de Daniel est destinée à amener une révélation plus complète.

      L'infidélité de désolation... ; littéralement : l'infidéfité-désolation, c'est-à-dire l'infidélité qui est à la fois la désolation morale du peuple et la cause inévitable de la désolation du pays. Comparez 9.27 ; 12.11, notes.

      Deux mille trois cents soirs et matins. Il y a deux manières d'évaluer cette expression, suivant la façon dont on comprend le terme soirs et matins. On peut l'entendre de 2300 jours, soit 6 ans, 4 mois et 20 jours, si l'on compte par années de 360 jours, ou 6 ans, 3 mois et 20 jours, si l'on compte par années de 365 jours, et rapporter cette période de temps aux six années et plus qui se seraient écoulées depuis le moment où la persécution commença (meurtre du grand sacrificateur Onias III ; 2 Maccabées 4.33 et suivants) jusqu'à la purification du temple (1 Maccabées 4.53), 474-465 avant J-C. Mais on peut aussi appliquer le terme de soirs et matins aux holocaustes que l'on offrait à ces moments-là, de sorte que la somme totale indiquerait non le chiffre des jours durant lesquels a duré la persécution, mais celui des holocaustes supprimés. On diminue ainsi de moitié le chiffre de 2300 et l'on arrive à 1150 jours pleins : soit 3 ans 2 mois, 40 jours (année de 360 jours) ou 3 ans, 1 mois, 25 jours (année de 365 jours). Comparez 7.25, note, pour la signification de cette période symbolique. La suppression de l'holocauste journalier sous la persécution d'Antiochus, autant qu'il est possible de l'apprécier d'après le livre des Maccabées, a duré ce temps-là (3 ans 10 jours, comparez 1 Maccabées 1.53 et 4.51), plus quelques semaines qui précédèrent probablement l'érection de l'autel païen à partir de l'arrivée du commissaire Apollonius, 1 Maccabées 1.29 et suivant ; comparez 2 Maccabées 5.23 et suivants).

      Purifié ; littéralement : justifié : réhabilité moralement et extérieurement.

      15

      15 Ă  26. Explication de la vision.

      Comme une figure d'homme (en hébreu : Qemareh geber). Le verset suivant montre que c'était Gabriel et il est même probable que ce nom tire son origine de ce passage, car il est composé des deux mots : Geber (homme) et El (Dieu). C'est un homme à qui Dieu parle et qui a le pouvoir d'exécuter ses ordres.

      16

      L'Etre qui parle du milieu du fleuve est certainement supérieur à Gabriel, car il lui commande quelque chose. Comparez 10.5 et 12.6.

      17

      Je fus épouvanté. Comparez 10.8. Quoique d'ordre inférieur à celui qui vient de lui parler, Gabriel est pourtant l'organe de la majesté divine. Comparez Luc 1.19.

      Comprends... L'ange commence par rassurer Daniel en lui annonçant que les malheurs qu'il a contemplés ne se réaliseront pas dans l'époque où il vit.

      Fils d'homme. Comparez Ezéchiel 2.1, note.

      Pour le temps de la fin. Il serait peut-être plus exact de traduire : pour un temps de fin ou final. La première expression se rapporterait à la fin absolument parlant, tandis que celle-ci : un temps final, désigne le terme d'une période particulière, et c'est là le seul sens qui convienne ici. Aussi au verset 19 est-elle reproduite sous cette forme : les derniers temps de la colère, évidemment de la colère de Dieu contre son peuple livré en grande partie à l'infidélité. L'auteur, en attribuant la petite corne à la troisième monarchie, n'a certainement pas voulu exclure l'existence de la quatrième. Il s'agit du jugement qui doit frapper le peuple de Dieu pour ses infidélités actuelles et avant la venue du Messie. Nous avons vu que la venue du Messie dans les chapitres 2 et 7, renferme toute une période de l'histoire que remplit au point de vue terrestre la quatrième monarchie. Voir 7.11-12,21-22, notes. Comparez l'expression les fins des jours, relative à l'époque chrétienne, 1Corinthiens 10.11. Si l'auteur avait voulu parler de la fin des choses absolument parlant, on ne comprendrait pas qu'il n'eût fait aucune mention de l'établissement glorieux du royaume divin.

      18

      Frappé d'assoupissement. Comparez 10.9, notes. Le saisissement de Daniel va en augmentant à mesure que se rapproche son interlocuteur.

      19

      Voyez 17, note.

      20

      Voyez versets 3 et 4.

      21

      Voyez versets 5 Ă  7.

      22

      Voyez verset 8.

      Mais non pas avec la mĂŞme force. Toutes ensemble, elles n'ont pas la force de la grande corne.

      23

      Voyez verset 9 et suivants.

      Les infidèles : les apostats Juifs. Voyez verset 12.

      Ferme de visage, c'est-à-dire d'un caractère inflexible. A cette fermeté il joindra l'habileté politique : sachant pénétrer les secrets ; comparez verset 25 ; 11.21,27.

      24

      Non par sa propre force. Cela peut signifier : par un concours de circonstances humaines ou même par le secours de Dieu qui lui est momentanément prêté pour la mission terrible qu'il a à remplir à l'égard du peuple. Mais peut-être le prophète pense-t-il surtout a une force diabolique dont il sera revêtu. Comparez 2Thessaloniciens 2.9.

      Les puissants : les rois (de Perse et d'Egypte) auxquels Antiochus fit la guerre.

      25

      Le prince des princes. Comparez verset 11, note. L'ange, qui est le prince d'Israël, est supérieur à tous les anges. princes des autres nations.

      Sans main : par un coup venant directement de Dieu. En effet, Antiochus n'a point péri dans une bataille ou sous le poignard de l'assassin mais par une maladie subite, 1 Maccabées 6.10-16 ; 2 Maccabées 9.5, et suivants.

      26

      Du soir et du matin ; au lieu de des holocaustes du soir et du matin, supprimés pendant l'époque indiquée.

      C'est la vérité. Gabriel confirme ce que Daniel a entendu dire par deux saints dans le ciel, versets 13 et 14. Cela pouvait lui paraître impossible.

      Serre la vision. La vision n'a toute son importance qu'au moment où elle va se réaliser ; jusqu'alors elle doit être serrée et conservée. Comparez 12.4.

      27

      Et personne ne s'en aperçut : c'est-à-dire de l'impression profonde que lui avait causée la vision, au point qu'il en était tombé malade.

      Remarques sur le chapitre 8.

      Il n'y a pas deux manières d'expliquer ce chapitre. Tout le monde est d'accord pour y voir la persécution des Juifs par Antiochus Epiphane. Mais il y a deux manières de comprendre sa relation avec le tableau précédent des quatre monarchies universelles. Ceux qui entendent comme nous la prophétie du chapitre 7, peuvent voir dans le chapitre 8 une nouvelle et réelle prophétie destinée à préciser la précédente, quant à ce qui concerne spécialement la seconde et la troisième monarchies, et à décrire l'attitude hostile que l'un des rejetons de cette dernière prendra à l'égard du peuple de Dieu. Ou bien ils peuvent se joindre sur ce point à beaucoup d'autres interprètes, pour y voir avec eux un tableau composé par un écrivain postérieur, à la suite de la persécution d'Antiochus, et rattaché après coup à la prophétie précédente. L'auteur se serait inspiré des images du chapitre 7, pour dépeindre Antiochus sous des couleurs analogues et en faire ainsi le type du véritable Antéchrist. Seulement la difficulté de cette manière de voir est que la mort d'Antiochus étant indiquée verset 25, elle doit déjà avoir eu lieu au moment de la composition (qui serait ainsi postérieur à 164 avant Jésus-Christ, date de la mort d'Antiochus, 1 Maccabées 6.1 et suivants). Or, à cette époque, les Juifs avaient déjà remporté de brillantes victoires sur les Syriens (1 Maccabées 3.10-26 ; 4.12-25,34-35), et l'on ne comprend pas comment l'auteur n'y ferait aucune allusion. De plus, on est étonné que l'auteur, écrivant comme historien, réunisse étroitement les deux faits de la purification du sanctuaire (verset 14) et de la mort d'Antiochus (verset 25), séparés en réalité par une année, et que la mort d'Antiochus paraisse mettre fin à la guerre, tandis que la lutte a continué encore longtemps après. Ce qui rend ce dernier fait plus frappant, c'est que l'auteur ne rattache point à la disparition de la petite corne du chapitre 8 l'avènement du règne messianique qui suit immédiatement la destruction de la petite corne du chapitre 7. Tout ce qu'il annonce donc, c'est qu'il se passera sous la troisième monarchie un fait de persécution semblable à celui qui, d'après le chapitre 7, doit terminer l'existence de la quatrième. En tout cas, il est absolument impossible que l'auteur ait identifié la petite corne dont il parle, chapitre 8, avec celle du chapitre 7. Pourquoi l'eût-il fait expressément sortir de la troisième monarchie, et non de la quatrième ; de l'une des quatre cornes du bouc, et non du milieu des dix de la bête sans nom ?

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