Quand Dieu est sur le point de soutenir une personne durant
l’épreuve, Il incite ses amis à prier pour elle.Nous pouvons appliquer spirituellement cette prière du prophète, à
Christ, pour qu’Il prenne soin de Son église ; Il est le Bon Berger
qui prend soin de Ses brebis ; Il marche devant elles, tant qu'elles
sont en ce monde, sachant qu’une excellente place les attend, dans le
ciel.
En réponse à cette prière, Dieu promet de reconduire pour Son peuple,
les miracles des temps passés. Étant devenus esclaves, à cause de
leurs péchés, ils allaient de nouveau être libérés par le pardon
céleste.
Tous ceux qui bénéficient de la Miséricorde divine ne peuvent
s'empêcher de s'émerveiller sans cesse de cette grâce. Quand le
Seigneur ôte la culpabilité de notre péché, afin de ne pas nous
condamner, Il brise le pouvoir de ce dernier afin qu'il ne puisse plus
nous dominer. Si nous étions livrés à nous-mêmes, sans le secours du
Seigneur, nos péchés nous domineraient complètement ; la Grâce de Dieu
nous suffit pour les maîtriser et les empêcher de nous nuire.
Quand Dieu pardonne le péché, Il l’oublie totalement. Il le « jette au
fond de la mer », loin du rivage où il risquerait de réapparaître,
mais dans les profondeurs, afin qu'il ne fasse plus jamais surface !
Tous les péchés y sont jetés ; lorsque Dieu pardonne, Il pardonne
tout. Il terminera complètement Son œuvre en nous et accomplira tout
le nécessaire, en vue de notre croissance spirituelle et de notre
sanctification.
Les promesses de ce texte se rapportent à Christ et à la puissance de
l'Évangile, jusqu'à la fin des temps ; elles annoncent également la
restauration future d'Israël et la domination finale de la véritable
piété dans toutes les nations. Le Seigneur accomplira sans exception,
tout ce qu'Il a promis, au sujet de Sa vérité et de Sa miséricorde :
Celui qui a promis est fidèle et finira l’œuvre qu'Il a commencée.
N'oublions pas que le Seigneur a donné l'assurance de Son alliance et
de Sa consolation à tous ceux qui cherchent refuge en Lui !
Il ne rentrera pas immédiatement en Canaan, pas plus que la première fois. Comme alors, son état moral ne le permettra pas. Il faudra un nouveau séjour au désert. Mais quel désert ? Je vous mènerai au désert des peuples. On a rapporté cette expression au désert syrien qui sépare la Babylonie de la Palestine, et dans lequel Ezéchiel supposerait que le peuple sera arrêté longtemps en rentrant dans son pays après l'exil. Comme si le prophète était assez ignorant des voies de Dieu pour croire que la même chose puisse se répéter deux fois exactement de la même manière, à deux stages aussi différents de l'histoire du peuple de Dieu ! Ezéchiel d'ailleurs a prévenu lui-même cette interprétation mesquine en appelant le désert où Israël doit passer et subir un jugement purificateur : le désert des peuples (ou un désert de peuples). Par cette expression, il fait entendre, aussi clairement que possible, qu'il ne s'agit nullement d'un désert ordinaire, d'un lieu inhabité ; mais an contraire d'un désert dont les hommes seront en quelque sorte le sable, dans le sens dans lequel Châteaubriand a appelé, les grandes villes des déserts d'hommes. Le peuple, lorsqu'il reviendra de Babylome en Canaan, ne retrouvera point véritablement un chez soi. Ils demeureront là comme on demeure au désert, en nomades, livrés à toutes les fluctuations de la vie des peuples païens qui domineront sur eux. Le moment viendra même où Israël perdra cette demeure provisoire, pour être entièrement dispersé au milieu des Gentils. Cette situation, comme les 40 ans passés au désert après la sortie d'Egypte, ne sera ni un retour à l'état de captivité proprement dite, ni non plus le rétablissement définitif et glorieux dans Canaan. Ce sera l'état intermédiaire qu'a si bien décrit le prophète Osée par les trois contrastes significatifs indiqués Osée 3.4. Les versets 35 et 36 ajoutent à la description de cet état d'attente un nouveau trait : ce sera un temps d'épreuve, de jugement, de triage. Comme l'Eternel se tint au milieu d'Israël dans le désert pour trier, parmi les hommes sortis d'Egypte, ceux qui devaient périr dans le désert et ceux qui pourraient entrer dans la terre promise, ainsi durant toute cette période entre le retour de la captivité et l'état de perfection finale, Dieu épurera Israël, en retranchant de son sein les rebelles et en dégageant de la masse du peuple l'élite qui formera le noyau du peuple nouveau, digne de réaliser l'ordre de choses définitif.