TopFormation Les 7 miracles

Genèse 21

    • 1

      1 à 21 Naissance d'Isaac. Eloignement d'Ismaël

      Après vingt-cinq ans d'attente, la foi d'Abraham est récompensée, et le fils, si longtemps désiré et si souvent promis, naît enfin. Mais aussitôt la promesse accomplie, une nouvelle épreuve est imposée au patriarche : il doit abandonner son fils ainé et manifester par là sa foi aux promesses qui concernent le cadet.

      1 Ă  7 Naissance d'Isaac

      Comme il l'avait dit : 18.10

      Ce qu'il avait promis : Ă  plusieurs reprises Ă  partir de 12.2

      2

      Que Dieu lui avait dit : 17.21 ; 18.10

      3

      Isaac Voir 17.17, note.

      4

      Comme Dieu le lui avait ordonné : 17.9-14. C'est donc ici l'accomplissement de toutes les promesses antérieures.

      6

      Ce rire n'est plus celui de l'incrédulité (18.12) ; c'est l'expression d'une joyeuse surprise (17.17).

      7

      Le sentiment prolongé de l'humiliation a fait place chez Sara à une sorte de fierté. Le style poétique de ce verset a fait supposer que nous avons ici un fragment d'un hymne analogue aux cantiques d'Anne (1Samuel 2.1-10) et de Marie (Luc 1.47-55).

      8

      8-21 Eloignement d'Ismaël

      On sevrait les enfants à l'âge de deux à trois ans, et l'on célébrait à cette occasion une fête de famille. Ismaël, qui était âgé de treize ans une année avant la naissance d'Isaac 17.25, devait donc avoir en ce moment seize à dix-sept ans.

      9

      Qui riait. Le même mot signifie plaisanter (19.14) ; se divertir (Exode 32.6) ; jouer (Zacharie 8.5). Les LXX et la Vulgate le traduisent ici aussi par jouer. D'après ce sens, Ismaël aurait joué familièrement avec le petit Isaac, et ce serait cette familiarité qui aurait offensé Sara, comme compromettant la dignité du seul héritier légitime d'Abraham.

      D'autres donnent à ce rire un sens plus grave ; ils y voient une moquerie. Fier de sa supériorité en âge et en force, Ismaël aurait tourné en ridicule ce petit enfant et, les promesses qui lui étaient faites. C'est dans ce sens que saint Paul a compris cette expression (Galates 4.29). Quoi qu'il en soit, Sara exprime à cette occasion sa ferme volonté que la situation de son fils comme héritier, soit mise hors de toute atteinte (verset 10).

      12

      Il entrait dans les plans de Dieu qu'Ismaël fût séparé de la famille élue. Aussi Abraham doit-il consentir aux exigences de Sara, lors même qu'elles sont excessives et inspirées par la passion.

      13

      Dieu console Abraham en lui promettant pour Ismaël une part dans la bénédiction assurée à ses descendants.

      14

      Dès le matin. Il paraît que c'était de nuit que Dieu avait parlé à Abraham. L'obéissance est immédiate.

      Le mot l'enfant dépend du verbe prit, et non de mit, comme plusieurs le prétendent.

      Dans le désert de Béerséba, qui s'étend au sud de la localité ainsi désignée. Sur la position de Béerséba, voir au verset 31. L'auteur emploie ici ce nom par anticipation. Voir le même procédé 12.6, 8 ; 13.18, etc.

      15

      Elle jeta. Il ne résulte point de ce mot qu'elle le portât, comme on l'a pensé pour en conclure que l'auteur de ce fragment regardait Ismaël comme étant encore un tout jeune enfant. Le mot jeter signifie qu'Hagar, après avoir soutenu Ismaël mourant de soif, l'abandonne et le laisse s'affaisser sous un arbrisseau du désert.

      16

      Hagar ne peut se résoudre ni à le voir rendre le dernier soupir, ni à le perdre entièrement de vue.

      17

      Dieu entendit. Nouvelle allusion au nom d'Ismaël (Dieu entend). Comparez 17.20

      L'ange de Dieu : appelé l'ange de l'Eternel dans les morceaux jéhovistes. Voir l'appendice à la fin du chapitre.

      Là où il est (Ismaël et non pas Dieu) : dans cette position désespérée, au milieu du désert, où il ne semblait pas que Dieu pût être présent. Elle semble penser que Dieu n'habite que dans la proximité d'Abraham, où il est adoré. Comparez 28.16.

      18

      Je ferai de lui une grande nation. Comparez la promesse 16.10-12. C'est tout ce que demandait Hagar pour son fils ; car elle n'avait aucun sens pour la promesse spéciale qui faisait de l'héritier d'Abraham l'instrument du salut du monde.

      19

      Ouvrit les yeux. Le calme une fois rétabli dans son cœur, elle aperçut ce que le désespoir l'avait empêchée de voir.

      20

      La promesse 16.12 commence Ă  s'accomplir.

      21

      Désert de Paran ; voir 14.6. Par ce mariage, Ismaël devient encore plus étranger à la race sainte et se rapproche de la race de sa mère.

      22

      21.22-34 Alliance d'Abraham avec Abimélék

      Comme le chapitre 14, ce morceau nous présente le patriarche dans ses relations avec les princes, ses voisins. De même que les morceaux qui précèdent, ce trait appartient à l'histoire du développement de sa foi. Car il est probable que la propriété de ces puits dans le sol de Canaan était pour lui, comme plus tard l'achat de la caverne de Macpéla, une prise de possession anticipée de la terre que Dieu lui avait promise.

      En ce temps-là : pendant qu'Abraham habitait à Béerséba.

      Avec Picol. Comme il s'agit d'une alliance, Abimélek se fait accompagner d'un témoin. Abraham ne portait pas le titre de roi et n'avait pas d'armée organisée ; néanmoins il était assez puissant pour qu'Abimélek désirât l'avoir pour allié.

      Dieu est avec toi... Abimélek a tiré cette conclusion de la prospérité dont jouit Abraham.

      Tu ne tromperas... Abimélek avait assurément des raisons de se défier de la véracité d'Abraham (chapitre 20).

      J'ai agi avec bonté. Quoique offensé par Abraham, Abimélek lui avait fait des présents et avait mis tout son pays à sa disposition (20.14-16).

      25

      Abraham est prêt à conclure une alliance ; mais pour qu'elle soit établie sur des bases solides, il tient à régler tout d'abord un différend intervenu entre lui et les serviteurs d'Abimélek.

      26

      La réponse d'Abimélek témoigne de la même droiture que sa conduite au chapitre 20. Il ressort de ces paroles et du récit suivant qu'il a restitué à Abraham le puits réclamé par lui.

      27

      Selon la coutume orientale, Abraham fait alors des présents au roi ; ce dernier s'engage, en les acceptant, à le laisser demeurer librement dans son pays et à le protéger au besoin. Comparez Esaïe 30.6 ; 39.1 ; 1Rois 15.19.

      28

      28-30. Après la conclusion de l'alliance, Abraham met à part sept brebis de son troupeau qu'il offre à Abimélek, afin qu'il soit bien constaté que l'affaire spéciale du puits est définitivement réglée à son avantage. Abimélek, en les acceptant, témoignera de ces deux faits : que le puits a réellement été creusé par Abraham et qu'il demeure sa propriété à toujours.

      31

      C'est ensuite de ce serment solennel que le puits en question a reçu le nom de Béerséba, puits des sept et en même temps puits du serment. Car, en hébreu, les mots que nous traduisons par serment et prêter serment dérivent du mot sept, comme si nous disions pour jurer : septenner. Sept est en effet le nombre sacré par excellence, et lorsqu'on prêtait un serment particulièrement solennel, on l'attestait par un acte symbolique où ce nombre jouait un rôle.

      Béerséba, la localité la plus méridionale du pays de Juda, se trouvait sur la route des caravanes d'Egypte, à douze heures d'Hébron. On voit encore en cet endroit deux puits profonds qui fournissent une eau excellente et abondante et s'appellent Bir-es-Séba. Ils sont entourés des ruines d'une ville qui a existé jusqu'au moyen-âge et qui était le siège d'un évêché chrétien.

      32

      Retournèrent au pays des Philistins. Cette notice paraît contradictoire avec le verset 34, qui place Béerséba dans le pays des Philistins. Mais il faut sans doute distinguer entre le pays des Philistins proprement dit, situé près de la côte et où résidait Abimélek, et le pays des Philistins au sens large, comprenant les steppes de l'intérieur où se trouvait Béerséba. Le verset 23 prouve en tout cas qu'Abimélek regardait Béerséba comme faisant partie de ses domaines.

      33

      Planta un tamarisc. L'arbre ainsi nommé est gracieux et étalé ; il croit dans les contrées arides et salées ; il abonde dans les environs de la mer Morte, où il s'élève très haut et fournit beaucoup d'ombre. C'est un arbre de longue durée et son feuillage reste vert. Le choix de cet arbre avait certainement une portée symbolique et est en rapport avec l'expression Dieu d'éternité, à la fin du verset. En ce moment où le patriarche venait de reconnaître solennellement les droits d'Abimélek sur cette contrée qui faisait partie du territoire promis à sa postérité, il éprouve le besoin de se rappeler que le Dieu qui a fait les promesses est éternel et peut les accomplir dans la suite des temps.

      Invoqua le nom de l'Eternel, comme dans tous les endroits où il avait fixé pour quelque temps son domicile (12.7, 8 ; 13.18). Il considère donc aussi ce pays des Philistins comme faisant partie de la terre promise.

      34

      Séjourna longtemps. C'est sans doute là qu'Isaac était né ; c'est encore là qu'Abraham revient après le sacrifice de son fils (22.19). Ce n'est qu'avec le chapitre 23, trente-sept ans après la naissance d'Isaac, que nous retrouvons Abraham à Hébron. Ainsi Abraham avait quitté Hébron aussitôt après la destruction de Sodome, pour aller se fixer dans le désert entre Kadès et Sur (20.1). Mais il n'y demeura pas longtemps et vint faire un séjour à Guérar, d'où il ne tarda pas à partir pour s'établir à Béerséba.

      Toutes ces migrations d'Abraham se placent entre l'annonce de la naissance d'Isaac et cette naissance elle-même. On voit que ces données diverses peuvent très bien s'emboîter les unes dans les autres et qu'il n'est pas besoin de supposer, avec certains commentateurs, que le domicile habituel d'Abraham était d'après l'un des documents, Hébron, d'après l'autre, Béerséba.

      Appendice : L'ange de l'Ă©ternel

      Il est souvent parlé dans les livres historiques de l'Ancien Testament de l'ange de l'Eternel (Genèse 16.7 ; 22.15 ; Nombres 22.23, etc.), ou de l'ange de Dieu (Genèse 21.17 ; Exode 14.19, etc.). Les Psaumes emploient aussi cette expression (Psaumes 34.8 ; 35.5, etc.). Dans les Prophètes, nous trouvons celles d'ange de la face (Esaïe 53.9) et d'ange de l'alliance (Malachie 3.1).

      Les interprètes diffèrent sur l'idée qu'on doit se faire de l'être ainsi désigné. On peut distinguer chez eux quatre manières de voir plus ou moins distinctes.

      1. Les uns croient que ce terme désigne, non une personnalité proprement dite, mais une forme visible en laquelle Dieu apparaît lorsqu'il veut manifester sa présence dans le monde extérieur, forme qui varie selon les cas et qui cesse d'exister après avoir servi au but que Dieu se proposait. Ce qui peut conduire à cette manière de voir, ce sont les apparitions de Dieu dans le buisson de feu (Exode 3.2) et dans la colonne de nuée au désert (Exode 14.19) ; dans ces deux cas, en effet, l'auteur emploie l'expression l'ange de Dieu ou de l'Eternel. (Voir à ces passages.) Plusieurs commentateurs modernes ont admis cette manière de voir qui paraît avoir été celle des anciens interprètes juifs.
      2. D'autres pensent que l'ange de l'Eternel est un être personnel et que cet être est à chaque fois un ange quelconque que Dieu charge du message qu'il veut faire parvenir à la terre. Il n'y aurait, selon ces interprètes, aucune raison de penser que cet ange soit toujours le même personnage. Telle paraît avoir été l'opinion de saint Augustin et de saint Jérôme, et elle est encore aujourd'hui celle de plusieurs commentateurs.
      3. D'autres admettent que l'ange de l'Eternel est un personnage unique et toujours le même, un ange d'un rang supérieur appelé à jouer le rôle permanent d'intermédiaire entre Dieu et les hommes. Ce serait donc un être créé, comme les autres anges, mais qui, en raison de son rôle de représentant de l'Eternel, serait fréquemment identifié avec lui, parlerait comme s'il était l'Eternel lui-même, et recevrait en son nom adoration et sacrifices ; ainsi dans les apparitions de l'ange de l'Eternel à Hagar (Genèse 16.7, 13), à Gédéon (Juges 6.11, 22) ou à la femme de Manoah (Juges 13.3, 19-20). Ce point de vue est celui de plusieurs interprètes modernes, tels que Delitzsch, Œler, Kurtz, Hofmann, etc.
      4. Enfin des quatrièmes croient pouvoir constater dans bien des cas plus qu'une simple différence de degré entre l'ange de l'Eternel et les autres êtres appelés anges. Cette expression leur paraît désigner un être appartenant à l'essence divine elle-même, dont il serait la manifestation permanente et normale, une nature incréée, par conséquent essentiellement différente des créatures appelées anges. Cette dernière opinion a été défendue de nos jours par Hengstenberg, Keil et d'autres. Elle coïncide avec celle des anciens rabbins, en ce sens que, d'après l'une et l'autre, l'ange de l'Eternel est élevé au-dessus de l'ordre des simples créatures ; mais tandis que, d'après l'opinion rabbinique, c'est l'Eternel lui-même qui se manifeste sous une forme visible appelée l'ange de l'Eternel, d'après cette quatrième opinion, entre l'Eternel et sa manifestation visible, il y a l'être appelé l'ange de l'Eternel, le médiateur divin qui apparaît sous cette forme.

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