Tous les types d’immoralité doivent être éradiqués. Ces
péchés doivent être redoutés et bannis.Ce texte ne comporte pas que des avertissements relatifs aux
transgressions gravissimes, mais aussi à tout ce qui peut les
révéler. Ces pratiques dégradantes sont si nuisibles à l’âme,
qu'elles polluent et souillent littéralement l’entourage de ceux
qui les pratiquent.
Lorsque nous devenons chrétiens, notre bonne humeur doit être
manifeste, elle doit mettre en valeur la Gloire de Dieu. Un homme
cupide fait de son argent son dieu ; il place son espérance, sa
confiance et sa raison de vivre, dans les biens de ce monde, au
lieu de se consacrer au Seigneur.
Ceux qui se complaisent dans la convoitise et dans l'amour du
monde, n'appartiennent pas au Royaume de la Grâce, ils ne
parviendront jamais à connaître la Gloire divine. Quand les plus
vils transgresseurs se repentent et croient en l'Évangile, ils
deviennent des « enfants d'obéissance », et de ce fait n’ont plus
à craindre le courroux divin.
Oserons-nous vraiment chercher ce qui pourrait nous amener à subir
la colère de Dieu ? Les pécheurs, semblables à des hommes errants
dans les ténèbres, ne savent où ils vont, ni ce qu'ils font. Mais
la Grâce de Dieu est tout à fait capable d’opérer de puissants
changements dans l’âme du pécheur.
Marchons comme des « enfants de lumière », dans la connaissance de
la Parole et dans la sainteté. Les œuvres des ténèbres sont toutes
stériles, quels que soient les profits qu’elles peuvent
engendrer ; toutes se terminent par la destruction du pécheur
impénitent.
De nombreux chemins favorisent la complicité avec les iniques ; il
est très facile de prendre part aux péchés des autres, suite à de
mauvais conseils, des faiblesses ou certaines dissimulations... Si
nous partageons avec d'autres leurs péchés, nous devrons aussi
craindre de partager leurs fléaux. Si nous ne blâmons pas les
péchés des autres, nous en sommes alors les complices...
Un homme pieux aura honte de parler du péché, alors que de
nombreux iniques n’éprouvent aucun scrupule à le pratiquer. Nous
ne devons pas reconnaître simplement l’existence et l’horreur du
péché, mais nous devons le considérer en tant qu’infraction à la
sainte loi de Dieu.
Après les différents appels à la repentance, des prophètes et des
apôtres, nous devons inciter ceux qui sont « endormis et morts »
dans le péché, à se « réveiller et à se lever », pour que Christ
puisse leur donner la Lumière !
Un manuscrit des Septante porte : "une racine d'amertume qui produire du trouble." L'auteur avait probablement cette leçon sous les yeux. Il ajoute qu'il faut veiller à ce que, par cette racine, le grand nombre (grec les plusieurs) ne soient souillés.
L'exemple d'Esaü (Genèse 25.29 et suivants) qui, pour une jouissance charnelle, livra ses droits de premier-né par lesquels il était héritier de la bénédiction promise à Abraham et à sa postérité, montre l'effrayante gravité de la chute contre laquelle l'auteur met ses lecteurs en garde.
Quiconque demeure dans une condition morale où il est "privé de la grâce de Dieu" (Hébreux 12.15) est, comme Esaü, fornicateur, au sens religieux du mot, et profane, c'est-à-dire charnel, terrestre, animé d'un esprit opposé à la sanctification. (Hébreux 12.14) Le péché d'Esaü méprisant la promesse et s'excluant ainsi de l'Alliance de Dieu est caractérisé comme une fornication, un adultère suivant l'image fréquemment employée par les prophètes qui assimilent aux relations conjugales les rapports que le peuple élu ou l'âme croyante ont avec Dieu. (Jérémie 2.2 ; 3.6-9,19,20 ; comparez Apocalypse 2.22 ; 14.8)
D'autres prennent fornicateur au sens propre ; ce serait un avertissement spécial ; (comparez Hébreux 13.4 ; 1Corinthiens 5.9 et suivants) après ce précepte, l'auteur en donnerait un second concernant l'esprit profane dont Ésaü fit preuve. Cette interprétation méconnaît l'unité de la pensée dans ce morceau.