Les commandements de la deuxième table, les six
derniers des dix commandements, décrivent quel doit être notre
devoir, pour nous même et vis-à-vis des autres ; ils
mentionnent le fameux commandement : « tu aimeras ton prochain
comme toi-même », Luc 10:27. La piété et l'honnêteté
doivent aller de pair.Le cinquième commandement concerne les devoirs que nous avons
vis-à-vis de nos parents. Le fait d'honorer père mère, doit
démontrer par notre conduite, notre estime et notre obéissance
à leur égard ; quand vos parents vous appellent, répondez
leur ; quand ils vous envoient accomplir une tâche, faites ce
qu'ils vous demandent, abstenez-vous de ce qu'ils vous
interdisent ; faites tout cela en tant qu'enfant, dans la joie
et dans l'amour. Soyez également soumis à leurs conseils et à
leurs recommandations. Efforcez-vous de réconforter en tous
points vos parents, donnez-leur une vieillesse paisible ;
soutenez-les quand ils sont dans le besoin, ce que le Seigneur
recommande particulièrement, Matthieu 15:4-6. Beaucoup de
personnes ont remarqué que l'on était particulièrement béni en
obéissant à ses parents, et que la malédiction accompagnait les
enfants indisciplinés.
Le sixième commandement indique que l'on doit se préoccuper de
la vie et du bien-être des autres comme nous le faisons pour
nous-mêmes. Les magistrats et les fonctionnaires sont institués
pour faire valoir la vérité : ne cherchez pas à les
contrecarrer. L'autodéfense est légitime ; mais beaucoup de
meurtriers innocentés par la loi des hommes, ne le sont pas
devant Dieu. Les passions démesurées, provoquées par la colère
ou l'alcool, n'ont aucune excuse ; elles conduisent au meurtre
et lors des duels, elles ne font que révéler l'arrogance des
hommes et leur esprit de vengeance. Tous les combats, même ceux
accomplis par les mercenaires, ne sont que le résultat de la
colère et de la malice : ils rompent le sixième commandement ;
tous les carnages sont en fait des meurtres. Il en est ainsi
pour tout ce qui pousse les hommes au vice et au crime. La
mauvaise conduite corrompt le cœur, elle pousse rapidement les
parents vers le trépas, comme d'ailleurs les épouses et autres
membres d'une famille : toutes ces choses rompent ce sixième
commandement. Ce dernier interdit les mauvaises envies, la
haine ou la colère, toute insulte. Il condamne le suicide. Il
réclame un esprit bienveillant et patient, qui sait aussi
pardonner.
Le septième commandement concerne la chasteté. Nous devrions
être effrayés par toutes les « vilenies » qui s'attaquent au
corps humain : elles ne font que le détruire. Quels que
puissent être les errements de notre imagination polluée,
animée par nos passions, ils ne font que rompre ce
commandement : il en est ainsi pour toutes les images impures,
les livres, les conversations douteuses et toute autre forme de
déviations.
Le huitième commandement est celui de l'amour, celui du respect
de la propriété des autres. Ce que nous possédons ici-bas, même
acquis dans l'honnêteté, représente le « pain » que Dieu nous a
donné ; nous devrions nous en contenter et être
reconnaissants : sachons ainsi faire preuve de confiance en la
Providence divine. Quand nous détournons notre regard de nos
voisins, lorsqu'ils sont dans la nécessité, nous enfreignons la
loi divine ; c'est un fait courant dans notre société
d'aujourd'hui. Les « pillages » en tous genres, même ceux qui
sont effectués sous le couvert de la justice humaine, vont
également contre ce commandement. La fraude, les emprunts
effectués sans perspective de remboursement, les non-paiements
de dettes, l'extravagance, les abus, les extorsions d'argent
aux pauvres, toutes ces choses s'opposent au huitième
commandement. Offrons notre savoir-faire, dans un esprit de
simplicité et dans le contentement, au service des autres,
comme nous voudrions qu'ils le fassent à notre égard.
Le neuvième commandement est relatif à notre attitude vis-à-vis
de nos voisins. Ce commandement interdit toute médisance, sous
quelque forme que ce soit, toute parole équivoque qui pourrait
« salir » notre prochain. Dénigrer notre voisin ne peut que
nuire à sa réputation. Porter un faux témoignage contre lui, le
calomnier, ou l'attaquer par notre médisance, tous ces actes
rompent le neuvième commandement ; il en est de même pour celui
qui déforme la vérité, qui s'efforce de salir la réputation de
son prochain, ne cherchant que sa ruine. Combien de fois ce
commandement est bafoué chaque jour, par des personnes de tout
rang, de toute nature !
Le dixième commandement s'attaque à la racine du mal : « tu ne
convoiteras pas ». Les commandements précédents prohibaient
tous les mauvais désirs envers notre prochain ; celui-ci
interdit toute convoitise malsaine.