Campagne collectif missionnaire

Hébreux 2.9

L'auteur de Psaumes 8, après avoir contemplé la grandeur des œuvres de Dieu dans l'étendue des cieux, reporte sa pensée sur l'homme, sur sa petitesse et sa misère, et il s'étonne que Dieu se souvienne de lui et prenne garde à lui.

Et toutefois, l'homme possède une intelligence pour connaître Dieu, un cœur pour l'aimer, une volonté pour lui obéir. Ces facultés l'élèvent bien audessus des mondes qui resplendissent au firmament, et le rendent peu inférieur aux êtres célestes eux-mêmes. Dieu l'a ainsi couronné de gloire et d'honneur ; et dans l'intention première de son Créateur, il devait être infiniment plus grand encore. Fait à l'image de Dieu, il devait soumettre la création à sa volonté, (Genèse 1.26-31) et se développer librement, comme roi de cette création, jusqu'à ce qu'il fût consommé et glorifié dans sa ressemblance avec Dieu.

Mais d'où vient que l'état actuel de l'homme réponde si peu à sa destination ? C'est le péché qui en est la cause. Par suite du péché, celui qui devait régner n'a plus été qu'un roi déchu, tombé sous la domination de la chair, de la nature et du monde qu'il devait s'assujettir. C'est ce que remarque l'auteur de l'épître. (Hébreux 2.8) Il se demande comment il se fait que les déclarations de Psaumes 8 soient si peu réalisées ; comment, lorsque Dieu a tout assujetti à l'homme, tout sans exception, cependant nous ne voyons nullement l'homme dominer sur tout, mais n'être le plus souvent qu'un malheureux esclave.

Le but de Dieu en le créant ne serait-il pas atteint ? Le verset Hébreux 2.9 donne la solution pleine et glorieuse du problème. Un second Adam, Jésus, le fils de l'homme, la souche d'une humanité nouvelle, nous apparaît couronné de gloire et d'honneur, après avoir été lui-même, comme tous les hommes ses frères, fait quelque peu inférieur aux anges.

Et pour quelle cause a-t-il été couronné de gloire et d'honneur ? A cause de la mort qu'il a soufferte. Et pourquoi l'a-t-il soufferte ? Afin que, par la grâce de Dieu (par l'effet de son amour), il goûtât la mort pour tout homme.

Ce grand but de sa venue sur la terre est la raison pour laquelle il a dû, dans sa vie humaine, être fait quelque peu inférieur aux anges. En lui et par lui "les fils de Dieu sont ramenés à la gloire," (Hébreux 2.10) et le monde à venir leur est de nouveau assujetti. (Hébreux 2.5) Ce monde à venir, qui est la terre et le ciel glorifiés, les pécheurs rachetés le possèdent en leur chef Jésus Christ. (Comparer 1Corinthiens 15.25-28)

- Telle est l'interprétation que donnent de notre passage Th. de Bèze, Ebrard, Delitzsch, Hofmann, Keil, Kübel, et que détendaient nos précédentes éditions. Elle présente une grosse difficulté, qui la fait rejeter par la plupart des interprètes : c'est le terme qu'elle sous-entend comme antithèse à la négation du Hébreux 2.5 "le monde à venir n'a pas été soumis à des anges,.." mais à l'homme. Rien dans le contexte ne fait penser à l'homme. L'auteur aurait dû le nommer, d'autant plus que son idée avait quelque chose d'étrange : le monde à venir soumis à l'homme ! Dieu avait dit à Adam et à Eve : "Remplissez la terre et l'assujettissez," (Genèse 1.28) mais non le monde à venir. Il est vrai que cette expression désigne moins le ciel dans son opposition à la terre, que le règne de Dieu fondé ici-bas déjà par le Messie ; mais l'idée de ce règne n'implique pas directement celle de la royauté de l'homme.

Et quand, de plus, l'auteur dit : (Hébreux 2.5) "le monde à venir dont nous parlons," il est impossible de ne pas penser à tout ce qu'il vient de dire (Hébreux 1.2,3,8,13) de la position souveraine du Fils dans les cieux. Il n'y a donc qu'une réponse admissible à la question que pose Hébreux 2.5 : à qui Dieu a-t-il soumis le monde à venir puisque ce n'est pas à des anges ? - Au Fils. Et dès lors, Il faut reconnaître que l'auteur cite Psaumes 8 en le détournant de son sens premier, en l'appliquant, non à l'homme, mais au Messie.

- Les interprètes qui appliquent toute la citation au Messie se divisent à leur tour. Les uns pensent qu'elle est destinée à relever sa grandeur : qu'il est grand, puisque tu te souviens de lui ! Les autres estiment qu'elle décrit son abaissement ; et c'est ainsi qu'il nous paraît plus naturel de l'entendre. Dans la première application, le Psaume est par trop détourné de son sens propre.

La soumission de l'univers au Fils résulte de sa qualité "d'héritier de toutes choses." (Hébreux 1.2) Elle était proclamée déjà dans le Psaume. (Psaumes 8.7) Or nous voyons que ce Fils, loin de dominer, est profondément abaissé : "Nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumises." (Hébreux 2.8) Contradiction troublante, que l'auteur résout par l'explication qu'il va donner de la mort de Jésus : (Hébreux 2.9) cette mort, dernier degré de son abaissement, a été le moyen même de son triomphe ; par elle, il a fondé son règne ; par la croix, il s'est élevé au trône.

Nous voyons maintenant, par le regard de la foi, ce Jésus, qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, couronné de gloire et d'honneur, à cause de la mort qu'il a soufferte. C'est sur ces derniers mots que porte l'accent de la phrase grecque. Cette mort soufferte par Jésus, qui empêchait beaucoup de Juifs de reconnaître en lui le Messie, a été précisément la cause de son élévation. Celle-ci est présentée comme la récompense de l'obéissance que Jésus a montrée dans ses souffrances (Comparer Philippiens 2.8,9)

Enfin le but qui devait être atteint par les souffrances et la mort de Jésus, est indiqué en ces mots : afin que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout homme. La mort du Rédempteur est destinée à procurer le salut à tout homme qui met en elle sa confiance ; et il en est ainsi en vertu d'une dispensation de la grâce de Dieu, cause première de toute l'œuvre de la rédemption.

M. Weiss objecte que, dans notre épître, la grâce de Dieu n'est pas, comme dans les épîtres de Paul, le principe du salut, mais sa conséquence, la faveur divine rendue au pécheur ensuite de l'expiation opérée par Christ. Il préfère, pour cette raison, une leçon qui ne se lit que dans un seul majuscules et quelques versions, mais qu'Origène indique comme la plus répandue de son temps, et qui porte sans Dieu, au lieu de : par la grâce de Dieu. L'auteur ferait allusion, d'après M. Weiss, à l'abandon de Dieu que Jésus éprouva sur la croix et qui marqua le point culminant de ses souffrances. (Marc 15.34)

Les nestoriens interprétaient cette leçon en disant que Jésus "goûta la mort, sans participation de sa nature divine ;" Origène y trouvait ce sens : "afin qu'il goûtât la mort pour tout être, excepté Dieu."

La plupart des exégètes modernes s'en tiennent à la leçon du texte reçu et lui donnent le sens que nous avons indiqué plus haut.

Notre auteur emploie si rarement le terme de grâce, qu'on ne saurait fixer avec certitude la signification qu'il lui attribue, ni affirmer qu'il ne lui donne jamais le même sens que Paul. Le sens paulinien du terme pourrait être revendiqué pour Hébreux 10.29 et Hébreux 13.9


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    • Genèse 3

      15 Je mettrai l’hostilité entre la femme et toi, entre sa descendance et la tienne. La sienne t’écrasera la tête, tandis que tu la mordras au talon. »

      Psaumes 21

      3 Tu lui as donné ce qu’il désirait, tu n’as pas refusé ce qu’il te demandait.
      4 Tu viens à lui chargé de bénédictions ; tu poses sur sa tête une couronne d’or.
      5 Il te demandait la vie, tu la lui donnes, et tu la prolonges, longtemps, longtemps.

      Esaïe 7

      14 Eh bien, le Seigneur vous donne lui-même un signe : la jeune femme va être enceinte et mettre au monde un fils. Elle le nommera Emmanuel, “Dieu avec nous”.

      Esaïe 11

      1 Un rameau sort du vieux tronc de Jessé, un rejeton pousse de ses racines.

      Esaïe 53

      2 Car, devant le Seigneur, le serviteur avait grandi comme une simple pousse, comme une pauvre plante qui sort d’un sol desséché. Il n’avait pas l’allure ni le genre de beauté qui attirent les regards. Il était trop effacé pour se faire remarquer.
      3 Il était celui qu’on dédaigne, celui qu’on ignore, la victime, le souffre-douleur. Nous l’avons dédaigné, nous l’avons compté pour rien, comme quelqu’un qu’on n’ose pas regarder.
      4 Or il supportait les maladies qui auraient dû nous atteindre, il subissait la souffrance que nous méritions. Mais nous pensions que c’était Dieu qui le punissait ainsi, qui le frappait et l’humiliait.
      5 Pourtant il n’était blessé que du fait de nos crimes, il n’était accablé que par l’effet de nos propres torts. Il a subi notre punition, et nous sommes acquittés ; il a reçu les coups, et nous sommes épargnés.
      6 Nous errions tous ça et là comme un troupeau éparpillé, c’était chacun pour soi. Mais le Seigneur lui a fait subir les conséquences de nos fautes à tous.
      7 Il s’est laissé maltraiter sans protester, sans rien dire, comme un agneau qu’on mène à l’abattoir, comme une brebis devant ceux qui la tondent.
      8 On l’a arrêté, jugé, supprimé, mais qui se souciait de son sort ? Or, il était éliminé du monde des vivants, il était frappé à mort du fait des crimes de mon peuple.
      9 On l’a enterré avec les criminels, dans la mort, on l’a mis avec les riches, bien qu’il n’ait pas commis de violence ni pratiqué la fraude.
      10 Mais le Seigneur approuve son serviteur accablé, et il a rétabli celui qui avait offert sa vie à la place des autres. Son serviteur aura des descendants et il vivra longtemps encore. C’est lui qui fera aboutir le projet du Seigneur.

      Matthieu 6

      28 « Et pourquoi vous inquiétez-vous au sujet des vêtements ? Observez comment poussent les fleurs des champs : elles ne travaillent pas, elles ne se font pas de vêtements.

      Matthieu 16

      28 Je vous le déclare, c’est la vérité : quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront pas avant d’avoir vu le Fils de l’homme venir comme roi. »

      Marc 9

      1 Jésus leur dit encore : « Je vous le déclare, c’est la vérité : quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront pas avant d’avoir vu le Royaume de Dieu venir avec puissance. »

      Luc 9

      27 Je vous le déclare, c’est la vérité : quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront pas avant d’avoir vu le Royaume de Dieu. »

      Jean 1

      29 Le lendemain, Jean vit Jésus venir à lui, et il dit : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.

      Jean 3

      16 Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne soit pas perdu mais qu’il ait la vie éternelle.

      Jean 8

      52 Les Juifs lui dirent : « Maintenant nous sommes sûrs que tu es possédé d’un esprit mauvais ! Abraham est mort, les prophètes sont morts, et toi, tu dis : “Celui qui obéit à mes paroles ne mourra jamais.”

      Jean 10

      17 Le Père m’aime parce que je donne ma vie, pour ensuite l’obtenir à nouveau.

      Jean 12

      32 Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai à moi tous les humains. »

      Actes 2

      33 Il a été élevé à la droite de Dieu et il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis ; il l’a répandu sur nous, et c’est ce que vous voyez et entendez maintenant.

      Actes 3

      13 Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos ancêtres, a manifesté la gloire de son serviteur Jésus. Vous-mêmes, vous l’avez livré aux autorités et vous l’avez rejeté devant Pilate, alors que celui-ci avait décidé de le relâcher.

      Romains 5

      8 Mais Dieu nous a prouvé à quel point il nous aime : le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs.
      18 Ainsi, la faute d’un seul être, Adam, a entraîné la condamnation de tous les humains ; de même, l’œuvre juste d’un seul, Jésus-Christ, libère tous les humains du jugement et les fait vivre.

      Romains 8

      3 Dieu a accompli ce qui était impossible pour la loi de Moïse, parce que la faiblesse humaine la rendait impuissante : pour enlever le péché, il l’a condamné dans la nature humaine en envoyant son propre Fils vivre dans une condition semblable à celle de l’homme pécheur.
      32 Il n’a pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré pour nous tous : comment ne nous donnerait-il pas tout avec son Fils ?

      2 Corinthiens 5

      15 Il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et revenu à la vie pour eux.
      21 Le Christ était sans péché, mais Dieu l’a chargé de notre péché, afin que, par lui, nous ayons part à l’œuvre salutaire de Dieu.

      2 Corinthiens 6

      1 Ainsi, puisque nous collaborons avec Dieu, nous vous en supplions : ne négligez pas la grâce que vous avez reçue de lui.

      Galates 4

      4 Mais quand le moment fixé est arrivé, Dieu a envoyé son Fils : il est né d’une femme et il a été soumis à la loi juive,

      Philippiens 2

      7 Au contraire, il a de lui-même renoncé à tout ce qu’il avait et il a pris la condition de serviteur. Il est devenu homme parmi les hommes, il a été reconnu comme homme ;
      8 il a choisi de vivre dans l’humilité et s’est montré obéissant jusqu’à la mort, la mort sur une croix.
      9 C’est pourquoi Dieu l’a élevé à la plus haute place et lui a donné le nom supérieur à tout autre nom.

      1 Timothée 2

      6 qui s’est donné lui-même comme rançon pour la libération de tous. Il a apporté ainsi, au temps fixé, la preuve que Dieu veut que tous les humains soient sauvés.

      Hébreux 2

      7 Tu l’as rendu pour un peu de temps inférieur aux anges, tu l’as couronné de gloire et d’honneur,
      9 Mais nous constatons ceci : Jésus a été rendu pour un peu de temps inférieur aux anges, afin que, par la grâce de Dieu, il meure en faveur de tous les humains ; et nous le voyons maintenant couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte.

      Hébreux 7

      25 C’est pourquoi il peut sauver définitivement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, car il est toujours vivant pour prier Dieu en leur faveur.

      Hébreux 8

      3 Tout grand-prêtre est établi pour offrir des dons et des sacrifices ; il faut donc que le nôtre ait aussi quelque chose à offrir.

      Hébreux 10

      5 C’est pourquoi, au moment où il allait entrer dans le monde, le Christ dit à Dieu : « Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande, mais tu m’as formé un corps.

      1 Pierre 1

      21 Par lui vous croyez en Dieu qui l’a ramené d’entre les morts et lui a donné la gloire ; ainsi vous placez votre foi et votre espérance en Dieu.

      1 Jean 2

      2 Car Jésus-Christ s’est offert en sacrifice pour le pardon de nos péchés, et non seulement des nôtres, mais aussi de ceux du monde entier.

      1 Jean 4

      9 Voici comment Dieu a manifesté son amour pour nous : il a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous ayons la vraie vie par lui.
      10 Et l’amour consiste en ceci : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés ; il a envoyé son Fils qui s’est offert en sacrifice pour le pardon de nos péchés.

      Apocalypse 5

      9 Ils chantaient un chant nouveau : « Tu es digne de prendre le livre et d’en briser les sceaux. Car tu as été mis à mort et, par ton sacrifice, tu as acquis pour Dieu des gens de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation.

      Apocalypse 19

      12 Ses yeux flamboyaient comme du feu et il avait de nombreuses couronnes sur la tête. Il portait un nom inscrit qu’il est le seul à connaître.

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