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1
Alors, Pilate donna l’ordre d’emmener Jésus et de le faire fouetter.
2
Les soldats prirent des branches d’épineux, en tressèrent une couronne et la lui enfoncèrent sur la tête. Ensuite, ils l’affublèrent d’un manteau pourpre
3
et, s’avançant solennellement au-devant de lui, ils s’écriaient : — Salut, le roi des Juifs ! Puis ils se mirent à le gifler.
4
Pilate ressortit et dit aux chefs des Juifs : — Voilà ! Je vous le fais amener ici pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucune raison de le condamner.
5
Jésus parut donc dehors, portant la couronne d’épines et le manteau pourpre. Pilate leur dit : — Voici l’homme.
6
Dès qu’ils le virent, les chefs des prêtres et leurs serviteurs se mirent à crier : — À la croix ! À la croix ! — Vous n’avez qu’à le prendre, leur lança Pilate, et le clouer vous-mêmes à la croix. Moi, je ne trouve pas de raison de le condamner.
7
Les chefs des Juifs répliquèrent : — Nous, nous avons une loi, et d’après cette loi, il mérite la mort, car il s’est fait passer pour le Fils de Dieu.
8
À ces mots, Pilate fut encore plus effrayé.
9
Il rentra au palais de justice et demanda à Jésus : — D’où viens-tu ? Mais Jésus ne lui répondit rien.
10
Alors, Pilate l’apostropha : — Comment ! Tu refuses de me répondre, à moi ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher aussi bien que de t’envoyer à la croix ?
11
Jésus lui répondit : — Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi s’il ne t’avait pas été donné d’en haut. Voilà pourquoi l’homme qui m’a livré entre tes mains est plus coupable que toi.
12
À partir de ce moment, Pilate cherchait encore plus à remettre Jésus en liberté. Mais les chefs des Juifs redoublèrent leurs cris : — Si tu relâches cet homme, tu n’es pas l’ami de César. Si quelqu’un se fait roi, il s’oppose à César.
13
En entendant ces paroles, Pilate fit amener Jésus dehors et s’installa à la tribune que les Grecs appellent le Pavé de mosaïque, et les Hébreux Gabbatha (la terrasse). Il s’assit sur son siège de juge.
14
C’était la veille de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs : — Voilà votre roi.
15
Mais ils se mirent à vociférer : — À mort ! À mort ! À la croix ! — Crucifier votre roi ? répondit Pilate. Les chefs des prêtres répliquèrent : — Nous n’avons pas d’autre roi que César !
Jésus est cloué sur une croix
16
Alors, Pilate le leur abandonna pour qu’il soit crucifié. Ils s’emparèrent donc de Jésus
17
qui, portant lui-même sa croix, se dirigea vers l’endroit appelé Place du Crâne, en hébreu Golgotha.
18
C’est là qu’ils le crucifièrent, lui et deux autres. On plaça une croix de chaque côté de la sienne. Jésus était au milieu.
19
Pilate fit faire un écriteau que l’on fixa au-dessus de la croix. Il avait ordonné d’y marquer cette inscription : « Jésus de Nazareth, le Roi des Juifs ».
20
Comme l’endroit où Jésus avait été crucifié se trouvait près de la ville, beaucoup de Juifs lurent cette pancarte rédigée en hébreu, en latin et en grec.
21
Aussi, les chefs des prêtres vinrent-ils réclamer auprès de Pilate : — Il ne fallait pas mettre « le Roi des Juifs », mais « Celui qui se prétend Roi des Juifs ».
22
Pilate répliqua : — Ce que j’ai écrit reste écrit.
23
Lorsque les soldats eurent crucifié Jésus, ils s’emparèrent de ses vêtements et en firent quatre parts, une pour chacun d’eux. Restait la tunique qui était sans couture, tissée tout d’une seule pièce de haut en bas.
24
Les soldats se dirent entre eux : — Au lieu de la déchirer, tirons au sort pour savoir qui l’aura. C’est ainsi que s’accomplit cette prophétie de l’Écriture : Ils se sont partagé mes vêtements
et ils ont tiré ma tunique au sort. C’est exactement ce que firent les soldats.
25
Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas et Marie de Magdala.
26
En voyant sa mère et, à côté d’elle, le disciple qu’il aimait, Jésus dit à sa mère : — Femme, voilà ton fils.
27
Puis il dit au disciple : — Voilà ta mère. À partir de ce moment-là, le disciple la prit chez lui.
La mort de Jésus
28
Après cela, sachant que tout était vraiment fini et qu’il avait pleinement accompli (sa mission), Jésus dit : — J’ai soif. Cela pour que se réalise jusqu’au bout ce que l’Écriture avait prédit.
29
Près de là se trouvait un vase rempli de vin aigre. On attacha donc une éponge imbibée de ce vin aigre au bout d’une branche d’hysope et on l’approcha de la bouche de Jésus.
30
Quand il eut goûté le vin aigre, Jésus dit : — Tout est accompli. Il pencha la tête et rendit l’esprit.
Un soldat perce le côté de Jésus
31
Comme on était à la veille du sabbat, et de plus, d’un sabbat particulièrement solennel, les chefs des Juifs voulaient éviter que les cadavres ne restent en croix durant la fête. Ils allèrent trouver Pilate pour lui demander de faire briser les jambes aux suppliciés et de les faire enlever des croix.
32
Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes, d’abord au premier des criminels crucifiés avec Jésus, puis à l’autre.
33
Mais quand ils arrivèrent à Jésus, ils constatèrent qu’il était déjà mort et ils ne lui brisèrent pas les jambes.
34
L’un des soldats lui enfonça la lance dans le côté, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau.
35
Celui qui rapporte ces faits les a lui-même vus de ses yeux et son témoignage est digne de foi. Il a conscience d’être le porte-parole de la vérité pour que, vous aussi, vous parveniez à la foi.
36
En effet, tout cela est arrivé pour que se réalise cette parole de l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé.
37
De plus, un autre texte déclare : Ils tourneront leurs regards vers celui qu’ils ont transpercé.
Jésus est mis dans un tombeau
38
Après ces événements, Joseph d’Arimathée alla demander à Pilate la permission d’enlever le corps de Jésus. Il était aussi disciple du Seigneur, mais s’en cachait par peur des autorités religieuses. Pilate y consentit. Joseph alla donc détacher le corps (de la croix) et l’emporta.
39
Nicodème survint également. C’était lui qui, au commencement, était allé trouver Jésus de nuit. Il apportait environ trente kilos d’un mélange de myrrhe et d’aloès.
40
Tous deux prirent donc le corps de Jésus et l’enveloppèrent de bandes de lin en les saupoudrant d’aromates, comme il est d’usage chez les Juifs d’ensevelir les morts.
41
Non loin de l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin dans lequel se trouvait un tombeau neuf où personne n’avait encore été enseveli.
42
C’est donc là, dans cette tombe toute proche, qu’ils déposèrent le corps de Jésus, en toute hâte parce que c’était le vendredi soir, c’est-à-dire, pour les Juifs, le jour de la préparation du sabbat.
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1
Τότε οὖν ἔλαβεν ὁ Πιλᾶτος τὸν Ἰησοῦν καὶ ἐμαστίγωσεν.
2
καὶ οἱ στρατιῶται πλέξαντες στέφανον ἐξ ἀκανθῶν ἐπέθηκαν αὐτοῦ τῇ κεφαλῇ, καὶ ἱμάτιον πορφυροῦν περιέβαλον αὐτόν,
3
καὶ ἤρχοντο πρὸς αὐτὸν καὶ ἔλεγον· Χαῖρε, ὁ βασιλεὺς τῶν Ἰουδαίων· καὶ ἐδίδοσαν αὐτῷ ῥαπίσματα.
4
καὶ ἐξῆλθεν πάλιν ἔξω ὁ Πιλᾶτος καὶ λέγει αὐτοῖς· Ἴδε ἄγω ὑμῖν αὐτὸν ἔξω, ἵνα γνῶτε ὅτι οὐδεμίαν αἰτίαν εὑρίσκω ἐν αὐτῷ.
5
ἐξῆλθεν οὖν ὁ Ἰησοῦς ἔξω, φορῶν τὸν ἀκάνθινον στέφανον καὶ τὸ πορφυροῦν ἱμάτιον. καὶ λέγει αὐτοῖς· Ἰδοὺ ὁ ἄνθρωπος.
6
ὅτε οὖν εἶδον αὐτὸν οἱ ἀρχιερεῖς καὶ οἱ ὑπηρέται ἐκραύγασαν λέγοντες· Σταύρωσον σταύρωσον. λέγει αὐτοῖς ὁ Πιλᾶτος· Λάβετε αὐτὸν ὑμεῖς καὶ σταυρώσατε, ἐγὼ γὰρ οὐχ εὑρίσκω ἐν αὐτῷ αἰτίαν.
7
ἀπεκρίθησαν αὐτῷ οἱ Ἰουδαῖοι· Ἡμεῖς νόμον ἔχομεν, καὶ κατὰ τὸν νόμον ὀφείλει ἀποθανεῖν, ὅτι υἱὸν θεοῦ ἑαυτὸν ἐποίησεν.
8
Ὅτε οὖν ἤκουσεν ὁ Πιλᾶτος τοῦτον τὸν λόγον, μᾶλλον ἐφοβήθη,
9
καὶ εἰσῆλθεν εἰς τὸ πραιτώριον πάλιν καὶ λέγει τῷ Ἰησοῦ· Πόθεν εἶ σύ; ὁ δὲ Ἰησοῦς ἀπόκρισιν οὐκ ἔδωκεν αὐτῷ.
10
λέγει οὖν αὐτῷ ὁ Πιλᾶτος· Ἐμοὶ οὐ λαλεῖς; οὐκ οἶδας ὅτι ἐξουσίαν ἔχω ἀπολῦσαί σε καὶ ἐξουσίαν ἔχω σταυρῶσαί σε;
11
ἀπεκρίθη αὐτῷ Ἰησοῦς· Οὐκ εἶχες ἐξουσίαν κατ’ ἐμοῦ οὐδεμίαν εἰ μὴ ἦν δεδομένον σοι ἄνωθεν· διὰ τοῦτο ὁ παραδούς μέ σοι μείζονα ἁμαρτίαν ἔχει.
12
ἐκ τούτου ὁ Πιλᾶτος ἐζήτει ἀπολῦσαι αὐτόν· οἱ δὲ Ἰουδαῖοι ἐκραύγασαν λέγοντες· Ἐὰν τοῦτον ἀπολύσῃς, οὐκ εἶ φίλος τοῦ Καίσαρος· πᾶς ὁ βασιλέα ἑαυτὸν ποιῶν ἀντιλέγει τῷ Καίσαρι.
13
Ὁ οὖν Πιλᾶτος ἀκούσας τῶν λόγων τούτων ἤγαγεν ἔξω τὸν Ἰησοῦν, καὶ ἐκάθισεν ἐπὶ βήματος εἰς τόπον λεγόμενον Λιθόστρωτον, Ἑβραϊστὶ δὲ Γαββαθα.
14
ἦν δὲ παρασκευὴ τοῦ πάσχα, ὥρα ἦν ὡς ἕκτη. καὶ λέγει τοῖς Ἰουδαίοις· Ἴδε ὁ βασιλεὺς ὑμῶν.
15
ἐκραύγασαν οὖν ἐκεῖνοι· Ἆρον ἆρον, σταύρωσον αὐτόν. λέγει αὐτοῖς ὁ Πιλᾶτος· Τὸν βασιλέα ὑμῶν σταυρώσω; ἀπεκρίθησαν οἱ ἀρχιερεῖς· Οὐκ ἔχομεν βασιλέα εἰ μὴ Καίσαρα.
Jésus est cloué sur une croix
16
τότε οὖν παρέδωκεν αὐτὸν αὐτοῖς ἵνα σταυρωθῇ. Παρέλαβον οὖν τὸν Ἰησοῦν·
17
καὶ βαστάζων αὑτῷ τὸν σταυρὸν ἐξῆλθεν εἰς τὸν λεγόμενον Κρανίου Τόπον, ὃ λέγεται Ἑβραϊστὶ Γολγοθα,
18
ὅπου αὐτὸν ἐσταύρωσαν, καὶ μετ’ αὐτοῦ ἄλλους δύο ἐντεῦθεν καὶ ἐντεῦθεν, μέσον δὲ τὸν Ἰησοῦν.
19
ἔγραψεν δὲ καὶ τίτλον ὁ Πιλᾶτος καὶ ἔθηκεν ἐπὶ τοῦ σταυροῦ· ἦν δὲ γεγραμμένον· Ἰησοῦς ὁ Ναζωραῖος ὁ βασιλεὺς τῶν Ἰουδαίων.
20
τοῦτον οὖν τὸν τίτλον πολλοὶ ἀνέγνωσαν τῶν Ἰουδαίων, ὅτι ἐγγὺς ἦν ὁ τόπος τῆς πόλεως ὅπου ἐσταυρώθη ὁ Ἰησοῦς· καὶ ἦν γεγραμμένον Ἑβραϊστί, Ῥωμαϊστί, Ἑλληνιστί.
21
ἔλεγον οὖν τῷ Πιλάτῳ οἱ ἀρχιερεῖς τῶν Ἰουδαίων· Μὴ γράφε· Ὁ βασιλεὺς τῶν Ἰουδαίων, ἀλλ’ ὅτι ἐκεῖνος εἶπεν Βασιλεὺς τῶν Ἰουδαίων εἰμί.
22
ἀπεκρίθη ὁ Πιλᾶτος· Ὃ γέγραφα γέγραφα.
23
οἱ οὖν στρατιῶται ὅτε ἐσταύρωσαν τὸν Ἰησοῦν ἔλαβον τὰ ἱμάτια αὐτοῦ καὶ ἐποίησαν τέσσαρα μέρη, ἑκάστῳ στρατιώτῃ μέρος, καὶ τὸν χιτῶνα. ἦν δὲ ὁ χιτὼν ἄραφος, ἐκ τῶν ἄνωθεν ὑφαντὸς δι’ ὅλου·
24
εἶπαν οὖν πρὸς ἀλλήλους· Μὴ σχίσωμεν αὐτόν, ἀλλὰ λάχωμεν περὶ αὐτοῦ τίνος ἔσται· ἵνα ἡ γραφὴ πληρωθῇ ἡ λέγουσα· Διεμερίσαντο τὰ ἱμάτιά μου ἑαυτοῖς καὶ ἐπὶ τὸν ἱματισμόν μου ἔβαλον κλῆρον. Οἱ μὲν οὖν στρατιῶται ταῦτα ἐποίησαν.
25
Εἱστήκεισαν δὲ παρὰ τῷ σταυρῷ τοῦ Ἰησοῦ ἡ μήτηρ αὐτοῦ καὶ ἡ ἀδελφὴ τῆς μητρὸς αὐτοῦ, Μαρία ἡ τοῦ Κλωπᾶ καὶ Μαρία ἡ Μαγδαληνή.
26
Ἰησοῦς οὖν ἰδὼν τὴν μητέρα καὶ τὸν μαθητὴν παρεστῶτα ὃν ἠγάπα λέγει τῇ μητρί· Γύναι, ἴδε ὁ υἱός σου·
27
εἶτα λέγει τῷ μαθητῇ· Ἴδε ἡ μήτηρ σου. καὶ ἀπ’ ἐκείνης τῆς ὥρας ἔλαβεν ὁ μαθητὴς αὐτὴν εἰς τὰ ἴδια.
La mort de Jésus
28
Μετὰ τοῦτο εἰδὼς ὁ Ἰησοῦς ὅτι ἤδη πάντα τετέλεσται ἵνα τελειωθῇ ἡ γραφὴ λέγει· Διψῶ.
29
σκεῦος ἔκειτο ὄξους μεστόν· σπόγγον οὖν μεστὸν τοῦ ὄξους ὑσσώπῳ περιθέντες προσήνεγκαν αὐτοῦ τῷ στόματι.
30
ὅτε οὖν ἔλαβεν τὸ ὄξος ὁ Ἰησοῦς εἶπεν· Τετέλεσται, καὶ κλίνας τὴν κεφαλὴν παρέδωκεν τὸ πνεῦμα.
Un soldat perce le côté de Jésus
31
Οἱ οὖν Ἰουδαῖοι, ἐπεὶ παρασκευὴ ἦν, ἵνα μὴ μείνῃ ἐπὶ τοῦ σταυροῦ τὰ σώματα ἐν τῷ σαββάτῳ, ἦν γὰρ μεγάλη ἡ ἡμέρα ἐκείνου τοῦ σαββάτου, ἠρώτησαν τὸν Πιλᾶτον ἵνα κατεαγῶσιν αὐτῶν τὰ σκέλη καὶ ἀρθῶσιν.
32
ἦλθον οὖν οἱ στρατιῶται, καὶ τοῦ μὲν πρώτου κατέαξαν τὰ σκέλη καὶ τοῦ ἄλλου τοῦ συσταυρωθέντος αὐτῷ·
33
ἐπὶ δὲ τὸν Ἰησοῦν ἐλθόντες, ὡς εἶδον ἤδη αὐτὸν τεθνηκότα, οὐ κατέαξαν αὐτοῦ τὰ σκέλη,
34
ἀλλ’ εἷς τῶν στρατιωτῶν λόγχῃ αὐτοῦ τὴν πλευρὰν ἔνυξεν, καὶ ἐξῆλθεν εὐθὺς αἷμα καὶ ὕδωρ.
35
καὶ ὁ ἑωρακὼς μεμαρτύρηκεν, καὶ ἀληθινὴ αὐτοῦ ἐστιν ἡ μαρτυρία, καὶ ἐκεῖνος οἶδεν ὅτι ἀληθῆ λέγει, ἵνα καὶ ὑμεῖς πιστεύητε.
36
ἐγένετο γὰρ ταῦτα ἵνα ἡ γραφὴ πληρωθῇ· Ὀστοῦν οὐ συντριβήσεται αὐτοῦ.
37
καὶ πάλιν ἑτέρα γραφὴ λέγει· Ὄψονται εἰς ὃν ἐξεκέντησαν.
Jésus est mis dans un tombeau
38
Μετὰ δὲ ταῦτα ἠρώτησεν τὸν Πιλᾶτον Ἰωσὴφ ἀπὸ Ἁριμαθαίας, ὢν μαθητὴς τοῦ Ἰησοῦ κεκρυμμένος δὲ διὰ τὸν φόβον τῶν Ἰουδαίων, ἵνα ἄρῃ τὸ σῶμα τοῦ Ἰησοῦ· καὶ ἐπέτρεψεν ὁ Πιλᾶτος. ἦλθεν οὖν καὶ ἦρεν τὸ σῶμα αὐτοῦ.
39
ἦλθεν δὲ καὶ Νικόδημος, ὁ ἐλθὼν πρὸς αὐτὸν νυκτὸς τὸ πρῶτον, φέρων μίγμα σμύρνης καὶ ἀλόης ὡς λίτρας ἑκατόν.
40
ἔλαβον οὖν τὸ σῶμα τοῦ Ἰησοῦ καὶ ἔδησαν αὐτὸ ὀθονίοις μετὰ τῶν ἀρωμάτων, καθὼς ἔθος ἐστὶν τοῖς Ἰουδαίοις ἐνταφιάζειν.
41
ἦν δὲ ἐν τῷ τόπῳ ὅπου ἐσταυρώθη κῆπος, καὶ ἐν τῷ κήπῳ μνημεῖον καινόν, ἐν ᾧ οὐδέπω οὐδεὶς ἦν τεθειμένος·
42
ἐκεῖ οὖν διὰ τὴν παρασκευὴν τῶν Ἰουδαίων, ὅτι ἐγγὺς ἦν τὸ μνημεῖον, ἔθηκαν τὸν Ἰησοῦν.
-
1
Alors Pilate commande d’emmener Jésus et de le frapper à coups de fouet.
2
Les soldats tressent une couronne avec des branches épineuses. Et, pour se moquer de Jésus, ils la posent sur sa tête. Ils lui mettent aussi un vêtement de chef en beau tissu rouge.
3
Ils s’approchent de lui et lui disent : « Salut, roi des Juifs ! » Et ils lui donnent des gifles.
4
Pilate sort encore une fois et dit aux Juifs : « Écoutez ! Je vais vous amener Jésus dehors. Ainsi, vous comprendrez que je ne trouve aucune raison de le condamner. »
5
Alors Jésus sort. Il porte la couronne d’épines et le vêtement rouge. Pilate leur dit : « Voici l’homme ! »
6
Quand les chefs des prêtres et les gardes du temple voient Jésus, ils se mettent à crier : « Cloue-le sur une croix ! Sur une croix ! » Pilate leur dit : « Prenez-le vous-mêmes et clouez-le sur une croix. Moi, je ne trouve aucune raison de le condamner. »
7
La foule lui répond : « Nous avons une loi, et d’après cette loi, il doit mourir. En effet, il a dit qu’il était le Fils de Dieu. »
8
Quand Pilate entend ces mots, il a encore plus peur.
9
Il rentre dans le palais et il demande à Jésus : « D’où viens-tu ? » Mais Jésus ne lui répond pas.
10
Alors Pilate lui dit : « Tu ne veux pas me parler, à moi ? Tu ne sais donc pas que j’ai le pouvoir de te libérer et que j’ai aussi le pouvoir de te clouer sur une croix ? »
11
Jésus lui répond : « Tu n’as sur moi aucun pouvoir, sauf celui que Dieu te donne. C’est pourquoi celui qui m’a livré à toi est plus coupable que toi. »
12
À partir de ce moment, Pilate cherche à libérer Jésus, mais la foule se met à crier : « Si tu libères cet homme, tu n’es pas un ami de l’empereur ! Tous ceux qui disent : “Je suis roi” sont des ennemis de l’empereur ! »
13
Quand Pilate entend ces mots, il fait amener Jésus dehors. Il s’assoit sur un siège, à l’endroit appelé « Cour pavée », qu’on appelle en hébreu « Gabbata ».
14
C’est la veille de la fête de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs : « Voici votre roi. »
15
Mais ils se mettent à crier : « À mort ! À mort ! Cloue-le sur une croix ! » Pilate leur dit : « Est-ce que je vais clouer votre roi sur une croix ? » Les chefs des prêtres répondent : « Notre seul roi, c’est l’empereur ! »
Jésus est cloué sur une croix
16
Alors il leur livre Jésus pour qu’on le cloue sur une croix. On emmène donc Jésus.
17
Il sort de la ville, en portant lui-même sa croix. Il va vers un endroit appelé « Le lieu du Crâne », qu’on appelle en hébreu « Golgotha ».
18
Là, les soldats clouent Jésus sur la croix. Ils clouent aussi deux autres hommes sur des croix, l’un à la droite de Jésus, l’autre à sa gauche.
19
Pilate a donné l’ordre de faire une pancarte et de la fixer sur la croix. Il a fait écrire dessus : « Jésus de Nazareth, le roi des Juifs ».
20
Beaucoup de Juifs lisent cette pancarte. En effet, l’endroit où on a mis Jésus sur la croix est près de la ville, et la pancarte est écrite en hébreu, en latin et en grec.
21
Les chefs des prêtres disent à Pilate : « Ne laisse pas ce qui est écrit : “Le roi des Juifs”. Mais fais écrire : “Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.” »
22
Pilate leur répond : « Ce que j’ai écrit, je le laisse écrit. »
23
Quand les soldats ont cloué Jésus sur la croix, ils prennent ses habits. Ils en font quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prennent aussi son grand vêtement. C’est un vêtement sans couture, il est tissé d’un seul morceau, de haut en bas.
24
Les soldats se disent entre eux : « Ne le déchirons pas. Mais tirons au sort pour savoir qui aura ce vêtement. » Ainsi, ce qui est écrit dans les Livres Saints se réalise : « Entre eux, ils ont partagé mes habits. Et ils ont tiré au sort pour savoir qui aura mon vêtement. » Voilà ce que les soldats ont fait.
25
Près de la croix de Jésus, il y avait sa mère, la sœur de sa mère, Marie la femme de Clopas et Marie de Magdala.
26
Jésus voit sa mère. Il voit, auprès d’elle, le disciple qu’il aime. Jésus dit : « Mère, voici ton fils. »
27
Ensuite il dit au disciple : « Voici ta mère. » Alors, à partir de ce moment, le disciple prend Marie chez lui.
La mort de Jésus
28
Après cela, Jésus sait que tout est fini. Tout ce qu’on lit dans les Livres Saints doit arriver. C’est pourquoi Jésus dit : « J’ai soif. »
29
Il y a là un récipient plein de vinaigre. Les soldats trempent une éponge dans le vinaigre, ils mettent l’éponge au bout d’une branche d’hysope et ils l’approchent de la bouche de Jésus.
30
Jésus prend le vinaigre. Ensuite il dit : « Tout est fini. » Il baisse la tête et il meurt.
Un soldat perce le côté de Jésus
31
C’est le jour où on prépare le sabbat. Les chefs juifs ne veulent pas que les corps restent sur les croix pendant le sabbat. En effet, ce sabbat est un jour particulièrement important. Ils vont donc demander à Pilate : « Fais-leur casser les jambes et fais enlever les corps ! »
32
Les soldats viennent auprès des hommes mis en croix avec Jésus. Ils cassent les jambes du premier, puis celles du deuxième.
33
Quand ils arrivent auprès de Jésus, ils voient qu’il est déjà mort. Alors ils ne lui cassent pas les jambes,
34
mais un des soldats perce le côté de Jésus avec sa lance. Du sang et de l’eau en sortent aussitôt.
35
Celui qui vous dit cela a été témoin de ce qui s’est passé, et son témoignage est vrai. Celui-là sait qu’il dit la vérité. De cette façon, vous aussi, vous pourrez croire.
36
Tout cela est arrivé pour réaliser ce que les Livres Saints ont annoncé : « Aucun de ses os ne sera brisé. »
37
On lit aussi dans les Livres Saints : « Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé. »
Jésus est mis dans un tombeau
38
Joseph, de la ville d’Arimathée, était un disciple de Jésus, mais en secret. En effet, il avait peur des chefs juifs. Après la mort de Jésus, il va demander à Pilate la permission d’emporter son corps. Pilate est d’accord. Alors Joseph arrive et il emporte le corps de Jésus.
39
Nicodème vient aussi. C’est lui qui était allé trouver Jésus pendant la nuit. Il apporte un mélange de myrrhe et d’autres parfums qui pèse environ 30 kilos.
40
Joseph et Nicodème prennent le corps de Jésus. Ils l’enveloppent dans des bandes de tissu, en mettant le mélange de parfums. Chez les Juifs, c’est la coutume pour enterrer les morts.
41
À l’endroit où on a cloué Jésus sur une croix, il y a un jardin. Dans ce jardin, il y a une tombe neuve, où on n’a jamais enterré personne.
42
C’est le jour où les Juifs préparent le sabbat, et la tombe est toute proche. C’est pourquoi Joseph et Nicodème mettent Jésus dans cette tombe.
-
1
Pilate fit donc alors prendre Jésus, et le fit fouetter.
2
Et les soldats firent une couronne d'épines qu'ils mirent sur sa tête, et le vêtirent d'un vêtement de pourpre.
3
Puis ils lui disaient : Roi des Juifs, nous te saluons ; et ils lui donnaient des coups avec leurs verges.
4
Et Pilate sortit encore dehors, et leur dit : voici, je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve aucun crime en lui.
5
Jésus donc sortit portant la couronne d'épines, et le vêtement de pourpre ; et Pilate leur dit : voici l'homme.
6
Mais quand les principaux Sacrificateurs et leurs huissiers le virent, ils s'écrièrent, en disant : crucifie, crucifie. Pilate leur dit : prenez-le vous-mêmes, et le crucifiez : car je ne trouve point de crime en lui.
7
Les Juifs lui répondirent : nous avons une loi, et selon notre loi il doit mourir, car il s'est fait Fils de Dieu.
8
Or quand Pilate eut ouï cette parole, il craignit encore davantage.
9
Et il rentra dans le Prétoire, et dit à Jésus : d'où es-tu ? Mais Jésus ne lui donna point de réponse.
10
Et Pilate lui dit : ne me parles-tu point ? ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier, et le pouvoir de te délivrer ?
11
Jésus lui répondit : tu n'aurais aucun pouvoir sur moi, s'il ne t'était donné d'en haut ; c'est pourquoi celui qui m'a livré à toi, a fait un plus grand péché.
12
Depuis cela Pilate tâchait à le délivrer ; mais les Juifs criaient, en disant : si tu délivres celui-ci tu n'es point ami de César ; car quiconque se fait Roi, est contraire à César.
13
Quand Pilate eut ouï cette parole, il amena Jésus dehors, et s'assit au Siège judicial, dans le lieu qui est appelé [le Pavé], et en Hébreu Gabbatha.
14
Or c'était la préparation de la Pâque, et [il était] environ six heures ; et [Pilate] dit aux Juifs : voilà votre Roi.
15
Mais ils criaient : ôte, ôte, crucifie-le. Pilate leur dit : crucifierai-je votre Roi ? Les principaux Sacrificateurs répondirent : nous n'avons point d'autre Roi que César.
Jésus est cloué sur une croix
16
Alors donc il le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus, et l'emmenèrent.
17
Et [Jésus] portant sa croix, vint au lieu appelé le Calvaire, et en Hébreu Golgotha ;
18
Où ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu.
19
Or Pilate fit un écriteau, qu'il mit sur la croix, où étaient écrits ces mots : JESUS NAZARIEN LE ROI DES JUIFS.
20
Et plusieurs des Juifs lurent cet écriteau, parce que le lieu où Jésus était crucifié, était près de la ville ; et cet écriteau était en Hébreu, en Grec, [et] en Latin.
21
C'est pourquoi les principaux Sacrificateurs des Juifs dirent à Pilate : n'écris point, le Roi des Juifs ; mais, que celui-ci a dit : je suis le Roi des Juifs.
22
Pilate répondit : ce que j'ai écrit, je l'ai écrit.
23
Or quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses vêtements, et en firent quatre parts, une part pour chaque soldat ; [ils prirent] aussi la tunique ; mais elle était sans couture, tissue depuis le haut jusqu'en bas.
24
Et ils dirent entre eux : ne la mettons point en pièces, mais jetons-la au sort, [pour savoir] à qui elle sera. Et [cela arriva ainsi], afin que l'Ecriture fût accomplie, disant : ils ont partagé entre eux mes vêtements, et ils ont jeté au sort ma robe ; les soldats donc firent ces choses.
25
Or près de la croix de Jésus étaient sa mère, et la soeur de sa mère, [savoir] Marie [femme] de Cléopas, et Marie Magdelaine.
26
Et Jésus voyant sa mère, et auprès d'elle le Disciple qu'il aimait, il dit à sa mère : femme, voilà ton Fils.
27
Puis il dit au Disciple : voilà ta Mère ; et dès cette heure-là ce Disciple la reçut chez lui.
La mort de Jésus
28
Après cela Jésus sachant que toutes choses étaient déjà accomplies, il dit, afin que l'Ecriture fût accomplie : j'ai soif.
29
Et il y avait là un vase plein de vinaigre, ils emplirent donc de vinaigre une éponge, et la mirent au bout d'une branche d'hysope, et la lui présentèrent à la bouche.
30
Et quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : tout est accompli ; et ayant baissé la tête, il rendit l'esprit.
Un soldat perce le côté de Jésus
31
Alors les Juifs, afin que les corps ne demeurassent point en croix au jour du Sabbat, parce que c'était la préparation, (or c'était un grand jour du Sabbat) prièrent Pilate qu'on leur rompît les jambes, et qu'on les ôtât.
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Les soldats donc vinrent, et rompirent les jambes au premier, et de même à l'autre qui était crucifié avec lui.
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Puis étant venus à Jésus, et voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui rompirent point les jambes ;
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Mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et d'abord il en sortit du sang et de l'eau.
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Et celui qui l'a vu, l'a témoigné, et son témoignage est digne de foi ; et celui-là sait qu'il dit vrai, afin que vous le croyiez.
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Car ces choses-là sont arrivées afin que cette Ecriture fût accomplie : pas un de ses os ne sera cassé.
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Et encore une autre Ecriture, qui dit : ils verront celui qu'ils ont percé.
Jésus est mis dans un tombeau
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Or après ces choses, Joseph d'Arimathée, qui était Disciple de Jésus, secret toutefois parce qu'il craignait les Juifs, pria Pilate qu'il lui permît d'ôter le corps de Jésus ; et Pilate le lui ayant permis, il vint, et prit le corps de Jésus.
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Nicodème aussi, celui qui auparavant était allé de nuit à Jésus, y vint apportant une mixtion de myrrhe et d'aloès d'environ cent livres.
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Et ils prirent le corps de Jésus, et l'enveloppèrent de linges avec des Aromates, comme les Juifs ont coutume d'ensevelir.
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Or il y avait au lieu où il fut crucifié un jardin, et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne n'avait encore été mis.
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Et ils mirent là Jésus, à cause de la préparation des Juifs, parce que le sépulcre était près.
On pourrait s'attendre à ce que Jésus tire de cette déclaration la conséquence que Pilate est d'autant plus coupable envers lui, puisqu'il est responsable de son pouvoir envers Celui qui le lui a confié.
Mais il voit, au contraire, dans la situation providentielle du gouverneur, qui ne fait qu'exercer envers lui l'autorité que Dieu a donnée aux Romains sur son peuple, une circonstance atténuante.
D'où il conclut (c'est pourquoi), par comparaison, que celui qui l'a livré à Pilate (le sanhédrin) est chargé d'un (grec il a un) plus grand péché ; car il n'a reçu de Dieu aucune autorité pour cela, mais il l'a usurpée.
Jésus ne voit donc en Pilate que le dépositaire d'un pouvoir auquel lui-même se soumet humblement, mais, en même temps, l'instrument faible et aveugle de la haine du sanhédrin.
Pilate est coupable mais le sanhédrin l'est beaucoup plus. Jésus, lié, accusé et déjà condamné, "se pose en Juge de ses Juges ; et, comme s'il était assis lui-même sur son tribunal il pèse dans son infaillible balance Pilate et le sanhédrin." Godet.