L'apôtre commence par montrer que toute l'humanité a
besoin du salut annoncé par l'Évangile, car nul ne peut obtenir
la faveur de Dieu, ni échapper à Son courroux, par ses propres
œuvres. Aucun homme ne peut se défendre de la culpabilité de son
péché en prétextant qu'il a accompli toutes ses obligations
envers Dieu et son prochain ; nul ne peut vraiment prétendre
qu'il s’est totalement soumis à la Lumière spirituelle qui lui a
été manifestée.La culpabilité de l'homme est décrite dans ce texte, comme étant
similaire à l’impiété ou à l'incrédulité, à l’égard des tables
de la loi ; cette culpabilité est une véritable iniquité, un
manque de respect des ordonnances de l’Évangile. Elle consiste à
mêler la Vérité à la perversité.
Tous les hommes pratiquent, dans une certaine mesure, les œuvres
qu'ils savent être mauvaises, ils négligent plus ou moins la
droiture ; ils sont donc inexcusables. Le pouvoir de notre
Créateur et Sa Divinité sont si clairement démontrés dans Ses
œuvres, que même les païens et les idolâtres sont sans excuse !
Beaucoup ont suivi sottement l'idolâtrie ; nombre de personnes
ici-bas se sont détournées de l'adoration du Créateur, plein de
Gloire, pour se consacrer à celle de certains animaux, comme les
reptiles, et a des images sans vie... Elles se sont éloignées de
Dieu, jusqu'à ce que toute trace de véritable religion en eux
disparaisse ; en fait, elles n'avaient pas de révélation
authentique de l'Évangile en leur cœur pour les en détourner...
Beaucoup ont prétendu que la raison de l'homme était capable de
découvrir à elle seule, la Vérité divine et l'obligation morale,
voire, de gouverner correctement un pays : ces déclarations ne
peuvent être niées. Cela montre clairement que les hommes ont
déshonoré Dieu par des idolâtries et des superstitions, plus
absurdes les une que les autres ; ils se sont souillés par les
affections les plus viles et les actions les plus abominables.
Ils se débattent entre les deux termes du dilemme que Jésus leur a posé. Ils ne trouvent d'autre issue que d'avouer leur ignorance et leur incompétence à se prononcer sur l'une des plus importantes manifestations religieuses de leur temps.
La crainte de la foule les retient de se déclarer ouvertement contre Jean-Baptiste. La vénération dont le peuple entourait la mémoire du prophète était si profonde, qu'une telle attitude leur eût fait courir les plus grands risques ; ils sont forcés de se dire : "Tout le peuple nous lapidera." (Luc 20.6)
Ils se réfugient donc dans cette défaite : Nous ne savons ; aveu humiliant pour eux, les conducteurs spirituels de la nation ; car leur devoir sacré eût été d'examiner la mission de Jean et de la recommander au peuple ou de s'y opposer, selon qu'elle était de Dieu ou des hommes.
Quelle confusion pour ces hommes et quel jugement de Dieu dans ce refus.