Les croyants ne devraient pas craindre la mort. Les
différentes distinctions extérieures des hommes, quelles que
soit leur grandeur dans la vie, ne sont rien au moment de la
mort ;
mais la différence de l'état spirituel de chacun,
pouvant paraître sans grande valeur dans la vie ici-bas, sera
d'une grande importance après la mort. L'âme est souvent le
propos de la vie. Le Dieu de vie, qui en était tout d'abord le
Créateur, peut et désire en être son Rédempteur éternel. Cela
signifie le salut de l'âme sauvée de la ruine éternelle.Les croyants peuvent tomber dans la grande tentation d'envier
la prospérité des pécheurs. Les hommes clament leur
appartenance à Dieu, pensant être dans ses voies lorsqu'ils
créent un état ou une famille.
Mais que vaut l'approbation des hommes si Dieu nous condamne ?
Ceux qui sont riches en grâce et en réconfort spirituel,
possèdent quelque chose que la mort ne peut atteindre et
qu'elle peut même tendre à renforcer; mais au sujet des biens
terrestres, il est clair que si nous n'avons pu en apporter
lors de notre venue ici-bas, nous ne pourrons de même en
emporter ; nous devons laisser tout aux autres. Le résumé de
tout cela est qu'il n'est d'aucune utilité pour quelqu'un de
gagner le monde entier, de posséder toutes les richesses et les
puissances s'il doit perdre son âme et être ainsi écarté de la
sainte sagesse qui distingue l'homme spirituel de l'homme
animal, durant sa vie et à sa mort.
Est-ce qu'il y a des personnes qui peuvent préférer le sort de
l'homme riche à celui du pauvre Lazare, dans la vie, la mort et
l'éternité ? Assurément il y en a. Quel besoin alors avons-nous
d'enseigner les vertus du Saint-Esprit ; quand nous sommes
aveuglés par toutes nos prétentions nous sommes tentés
naturellement par une telle folie, sans nous soucier alors des
choses importantes qui nous concernent !
1° leur ignorance des Ecritures qu'ils comprenaient mal, même en les citant, et qui renferment la doctrine de la résurrection ;
2° leur ignorance de la puissance de Dieu, puisque dans leurs vues charnelles et matérielles de la résurrection, ils semblaient refuser à Dieu le pouvoir de donner à l'homme un "corps spirituel," glorifié, adapté à une existence céleste.
Cette dernière erreur est réfutée par le verset 30, la première par les versets 32,33. Aujourd'hui encore, toutes les objections qu'on fait à la grande doctrine de la résurrection proviennent de ces deux causes.