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Les chefs complotent contre Jésus
1
Et il arriva, lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, qu'il dit à ses disciples :
2
Vous savez que la Pâque est dans deux jours, et le fils de l'homme est livré pour être crucifié.
3
Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple s'assemblèrent dans le palais du souverain sacrificateur, appelé Caïphe,
4
et tinrent conseil ensemble pour se saisir de Jésus par ruse et le faire mourir ;
5
mais ils disaient : Non pas pendant la fête, afin qu'il n'y ait pas de tumulte parmi le peuple.
Une femme met du parfum sur la tête de Jésus
6
Et comme Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux,
7
une femme, ayant un vase d'albâtre plein d'un parfum de grand prix, vint à lui et le répandit sur sa tête comme il était à table.
8
Et les disciples, le voyant, en furent indignés, disant : A quoi bon cette perte ?
9
Car ce parfum aurait pu être vendu pour une forte somme, et être donné aux pauvres.
10
Et Jésus, le sachant, leur dit : Pourquoi donnez-vous du déplaisir à cette femme ? car elle a fait une bonne oeuvre envers moi ;
11
car vous avez toujours les pauvres avec vous, mais moi, vous ne m'avez pas toujours ;
12
car cette femme, en répandant ce parfum sur mon corps, l'a fait pour ma sépulture.
13
vérité, je vous dis : En quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d'elle.
Judas veut livrer Jésus aux chefs des prêtres
14
Alors l'un des douze, appelé Judas Iscariote, s'en alla vers les principaux sacrificateurs,
15
dit : Que voulez-vous me donner, et moi, je vous le livrerai ? Et ils lui comptèrent trente pièces d'argent.
16
Et dès lors, il cherchait une bonne occasion pour le livrer.
Jésus prend le repas de la Pâque avec ses disciples
17
Et, le premier jour des pains sans levain, les disciples vinrent à Jésus, disant : Où veux-tu que nous te préparions ce qu'il faut pour manger la pâque ?
18
Et il dit : Allez à la ville auprès d'un tel, et dites-lui : le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai la pâque chez toi avec mes disciples.
19
Et les disciples firent comme Jésus leur avait ordonné, et ils apprêtèrent la pâque.
20
Et le soir étant venu, il se mit à table avec les douze.
21
Et comme ils mangeaient, il dit : En vérité, je vous dis que l'un d'entre vous me livrera.
22
Et, en étant fort attristés, ils commencèrent, chacun d'eux, à lui dire : Seigneur, est-ce moi ?
23
Et lui, répondant, dit : Celui qui aura trempé la main avec moi dans le plat, celui-là me livrera.
24
Le fils de l'homme s'en va, selon qu'il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l'homme est livré ! Il eût été bon pour cet homme-là qu'il ne fût pas né.
25
Et Judas qui le livrait, répondant, dit : Est-ce moi, Rabbi ? Il lui dit : Tu l'as dit.
La sainte cène
26
Et comme ils mangeaient, Jésus ayant pris le pain et ayant béni, le rompit et le donna aux disciples, et dit : Prenez, mangez ; ceci est mon corps.
27
Et, ayant pris la coupe et ayant rendu grâces, il la leur donna, disant : Buvez-en tous.
28
Car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs en rémission de péchés.
29
Mais je vous dis que désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu'à ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.
30
ayant chanté une hymne, ils sortirent et s'en allèrent à la montagne des Oliviers.
Jésus annonce que Pierre le reniera
31
Alors Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés en moi cette nuit ; car il est écrit :" Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées " ;
32
mais, après que j'aurai été ressuscité, j'irai devant vous en Galilée.
33
Et Pierre, répondant, lui dit : Si tous étaient scandalisés en toi, moi, je ne serai jamais scandalisé en toi.
34
Jésus lui dit : En vérité, je te dis, que cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois.
35
Pierre lui dit : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent la même chose.
Jésus prie à Gethsémané
36
Alors Jésus s'en vient avec eux en un lieu appelé Gethsémané, et dit aux disciples : Asseyez-vous ici, jusqu'à ce que, m'en étant allé, j'aie prié là.
37
ayant pris Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être attristé et fort angoissé.
38
Alors il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu'à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi.
39
Et s'en allant un peu plus avant, il tomba sur sa face, priant et disant : Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi tu veux.
40
Et il vient vers les disciples, et il les trouve dormant ; et il dit à Pierre : Ainsi, vous n'avez pas pu veiller une heure avec moi ?
41
Veillez et priez, afin que vous n'entriez pas en tentation ; l'esprit est prompt, mais la chair est faible.
42
Il s'en alla de nouveau une seconde fois, et il pria, disant : Mon Père, s'il n'est pas possible que ceci passe loin de moi, sans que je le boive, que ta volonté soit faite.
43
Et étant venu, il les trouva de nouveau dormant ; car leurs yeux étaient appesantis.
44
Et les laissant, il s'en alla de nouveau, et pria une troisième fois, disant les mêmes paroles.
45
Alors il vient vers les disciples, et leur dit : Dormez dorénavant et reposez-vous ; voici, l'heure s'est approchée, et le fils de l'homme est livré entre les mains des pécheurs.
46
Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s'est approché.
L'arrestation de Jésus
47
Et comme il parlait encore, voici Judas, l'un des douze, vint, et avec lui une grande foule avec des épées et des bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des anciens du peuple.
48
Et celui qui le livrait leur donna un signe, disant : Celui que je baiserai, c'est lui ; saisissez-le.
49
Et aussitôt, s'approchant de Jésus, il dit : Je te salue, Rabbi ; et il le baisa avec empressement.
50
Et Jésus lui dit : Ami, pourquoi es-tu venu ? Alors, s'étant approchés, ils mirent les mains sur Jésus et se saisirent de lui.
51
Et voici, l'un de ceux qui étaient avec Jésus, étendant la main tira son épée, et frappant l'esclave du souverain sacrificateur, lui emporta l'oreille.
52
Jésus lui dit : Remets ton épée en son lieu ; car tous ceux qui auront pris l'épée périront par l'épée.
53
Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, et il me fournira plus de douze légions d'anges ?
54
Comment donc seraient accomplies les écritures, qui disent qu'il faut qu'il en arrive ainsi ?
55
En cette heure-là Jésus dit aux foules : Etes-vous sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre ? J'étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple ; et vous ne vous êtes pas saisis de moi.
56
Mais tout ceci est arrivé, afin que les écritures des prophètes soient accomplies. Alors tous les disciples le laissèrent et s'enfuirent.
Jésus devant le Conseil supérieur
57
Et ceux qui s'étaient saisis de Jésus l'amenèrent à Caïphe le souverain sacrificateur, où les scribes et les anciens étaient assemblés.
58
Et Pierre le suivait de loin, jusqu'au palais du souverain sacrificateur ; et étant entré, il s'assit avec les huissiers pour voir la fin.
59
Or les principaux sacrificateurs et les anciens et tout le sanhédrin cherchaient quelque faux témoignage contre Jésus, de manière à le faire mourir ;
60
et ils n'en trouvèrent point, -bien que plusieurs faux témoins fussent venus. Mais, à la fin, deux faux témoins vinrent, et dirent :
61
Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et en trois jours le bâtir.
62
Et le souverain sacrificateur, se levant, lui dit : Ne réponds-tu rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ?
63
Mais Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, répondant, lui dit : Je t'adjure, par le Dieu vivant, que tu nous dises si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu.
64
Jésus lui dit : Tu l'as dit. De plus, je vous dis : dorénavant vous verrez le fils de l'homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel.
65
Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ; qu'avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous avez ouï maintenant son blasphème : que vous en semble ?
66
Et répondant, ils dirent : Il mérite la mort.
67
Alors ils lui crachèrent au visage et lui donnèrent des soufflets ; et quelques-uns le frappèrent,
68
disant : Prophétise-nous, Christ ; qui est celui qui t'a frappé ?
Pierre renie Jésus
69
Or Pierre était assis dehors, dans la cour ; et une servante vint à lui, disant : Et toi, tu étais avec Jésus le Galiléen.
70
Et il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu dis.
71
Et une autre servante le vit, comme il était sorti dans le vestibule ; et elle dit à ceux qui étaient là : Celui-ci aussi était avec Jésus le Nazaréen.
72
Et il le nia de nouveau avec serment : Je ne connais pas cet homme !
73
Et un peu après, ceux qui se trouvaient là s'approchèrent et dirent à Pierre : Certainement, toi, tu es aussi de ces gens-là ; car aussi ton langage te fait reconnaître.
74
Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme ! Et aussitôt le coq chanta.
75
Et Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti dehors, il pleura amèrement.
-
Les chefs complotent contre Jésus
1
Lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, il dit à ses disciples :
2
Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours, et que le Fils de l'homme sera livré pour être crucifié.
3
Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple se réunirent dans la cour du souverain sacrificateur, appelé Caïphe ;
4
et ils délibérèrent sur les moyens d'arrêter Jésus par ruse, et de le faire mourir.
5
Mais ils dirent : Que ce ne soit pas pendant la fête, afin qu'il n'y ait pas de tumulte parmi le peuple.
Une femme met du parfum sur la tête de Jésus
6
Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux,
7
une femme s'approcha de lui, tenant un vase d'albâtre, qui renfermait un parfum de grand prix ; et, pendant qu'il était à table, elle répandit le parfum sur sa tête.
8
Les disciples, voyant cela, s'indignèrent, et dirent : A quoi bon cette perte ?
9
On aurait pu vendre ce parfum très cher, et en donner le prix aux pauvres.
10
Jésus, s'en étant aperçu, leur dit : Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Elle a fait une bonne action à mon égard ;
11
car vous avez toujours des pauvres avec vous, mais vous ne m'avez pas toujours.
12
En répandant ce parfum sur mon corps, elle l'a fait pour ma sépulture.
13
Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu'elle a fait.
Judas veut livrer Jésus aux chefs des prêtres
14
Alors l'un des douze, appelé Judas Iscariot, alla vers les principaux sacrificateurs,
15
et dit : Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? Et ils lui payèrent trente pièces d'argent.
16
Depuis ce moment, il cherchait une occasion favorable pour livrer Jésus.
Jésus prend le repas de la Pâque avec ses disciples
17
Le premier jour des pains sans levain, les disciples s'adressèrent à Jésus, pour lui dire : Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ?
18
Il répondit : Allez à la ville chez un tel, et vous lui direz : Le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai chez toi la Pâque avec mes disciples.
19
Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné, et ils préparèrent la Pâque.
20
Le soir étant venu, il se mit à table avec les douze.
21
Pendant qu'ils mangeaient, il dit : Je vous le dis en vérité, l'un de vous me livrera.
22
Ils furent profondément attristés, et chacun se mit à lui dire : Est-ce moi, Seigneur ?
23
Il répondit : Celui qui a mis avec moi la main dans le plat, c'est celui qui me livrera.
24
Le Fils de l'homme s'en va, selon ce qui est écrit de lui. Mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne fût pas né.
25
Judas, qui le livrait, prit la parole et dit : Est-ce moi, Rabbi ? Jésus lui répondit : Tu l'as dit.
La sainte cène
26
Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant : Prenez, mangez, ceci est mon corps.
27
Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant : Buvez-en tous ;
28
car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.
29
Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.
30
Après avoir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des oliviers.
Jésus annonce que Pierre le reniera
31
Alors Jésus leur dit : Je serai pour vous tous, cette nuit, une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées.
32
Mais, après que je serai ressuscité, je vous précèderai en Galilée.
33
Pierre, prenant la parole, lui dit : Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi.
34
Jésus lui dit : Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, tu me renieras trois fois.
35
Pierre lui répondit : Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai pas. Et tous les disciples dirent la même chose.
Jésus prie à Gethsémané
36
Là-dessus, Jésus alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané, et il dit aux disciples : Asseyez-vous ici, pendant que je m'éloignerai pour prier.
37
Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, et il commença à éprouver de la tristesse et des angoisses.
38
Il leur dit alors : Mon âme est triste jusqu'à la mort ; restez ici, et veillez avec moi.
39
Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.
40
Et il vint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et il dit à Pierre : Vous n'avez donc pu veiller une heure avec moi !
41
Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible.
42
Il s'éloigna une seconde fois, et pria ainsi : Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe s'éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite !
43
Il revint, et les trouva encore endormis ; car leurs yeux étaient appesantis.
44
Il les quitta, et, s'éloignant, il pria pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles.
45
Puis il alla vers ses disciples, et leur dit : Vous dormez maintenant, et vous vous reposez ! Voici, l'heure est proche, et le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs.
46
Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s'approche.
L'arrestation de Jésus
47
Comme il parlait encore, voici, Judas, l'un des douze, arriva, et avec lui une foule nombreuse armée d'épées et de bâtons, envoyée par les principaux sacrificateurs et par les anciens du peuple.
48
Celui qui le livrait leur avait donné ce signe : Celui que je baiserai, c'est lui ; saisissez-le.
49
Aussitôt, s'approchant de Jésus, il dit : Salut, Rabbi ! Et il le baisa.
50
Jésus lui dit : Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le. Alors ces gens s'avancèrent, mirent la main sur Jésus, et le saisirent.
51
Et voici, un de ceux qui étaient avec Jésus étendit la main, et tira son épée ; il frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille.
52
Alors Jésus lui dit : Remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée.
53
Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l'instant plus de douze légions d'anges ?
54
Comment donc s'accompliraient les Écritures, d'après lesquelles il doit en être ainsi ?
55
En ce moment, Jésus dit à la foule : Vous êtes venus, comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour vous emparer de moi. J'étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez pas saisi.
56
Mais tout cela est arrivé afin que les écrits des prophètes fussent accomplis. Alors tous les disciples l'abandonnèrent, et prirent la fuite.
Jésus devant le Conseil supérieur
57
Ceux qui avaient saisi Jésus l'emmenèrent chez le souverain sacrificateur Caïphe, où les scribes et les anciens étaient assemblés.
58
Pierre le suivit de loin jusqu'à la cour du souverain sacrificateur, y entra, et s'assit avec les serviteurs, pour voir comment cela finirait.
59
Les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient quelque faux témoignage contre Jésus, suffisant pour le faire mourir.
60
Mais ils n'en trouvèrent point, quoique plusieurs faux témoins se fussent présentés. Enfin, il en vint deux, qui dirent :
61
Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et le rebâtir en trois jours.
62
Le souverain sacrificateur se leva, et lui dit : Ne réponds-tu rien ? Qu'est-ce que ces hommes déposent contre toi ?
63
Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, prenant la parole, lui dit : Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu.
64
Jésus lui répondit : Tu l'as dit. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel.
65
Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ! Qu'avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous venez d'entendre son blasphème. Que vous en semble ?
66
Ils répondirent : Il mérite la mort.
67
Là-dessus, ils lui crachèrent au visage, et lui donnèrent des coups de poing et des soufflets en disant :
68
Christ, prophétise ; dis-nous qui t'a frappé.
Pierre renie Jésus
69
Cependant, Pierre était assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha de lui, et dit : Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen.
70
Mais il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu veux dire.
71
Comme il se dirigeait vers la porte, une autre servante le vit, et dit à ceux qui se trouvaient là ; Celui-ci était aussi avec Jésus de Nazareth.
72
Il le nia de nouveau, avec serment : Je ne connais pas cet homme.
73
Peu après, ceux qui étaient là, s'étant approchés, dirent à Pierre : Certainement tu es aussi de ces gens-là, car ton langage te fait reconnaître.
74
Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme. Aussitôt le coq chanta.
75
Et Pierre se souvint de la parole que Jésus avait dite : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement.
-
Les chefs complotent contre Jésus
1
Et il arriva, lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, qu'il dit à ses disciples :
2
Vous savez que la Pâque est dans deux jours, et le fils de l'homme est livré pour être crucifié.
3
Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple s'assemblèrent dans le palais du souverain sacrificateur, appelé Caïphe,
4
et tinrent conseil ensemble pour se saisir de Jésus par ruse et le faire mourir ;
5
mais ils disaient : Non pas pendant la fête, afin qu'il n'y ait pas de tumulte parmi le peuple.
Une femme met du parfum sur la tête de Jésus
6
Et comme Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux,
7
une femme, ayant un vase d'albâtre plein d'un parfum de grand prix, vint à lui et le répandit sur sa tête comme il était à table.
8
Et les disciples, le voyant, en furent indignés, disant : A quoi bon cette perte ?
9
Car ce parfum aurait pu être vendu pour une forte somme, et être donné aux pauvres.
10
Et Jésus, le sachant, leur dit : Pourquoi donnez-vous du déplaisir à cette femme ? car elle a fait une bonne oeuvre envers moi ;
11
car vous avez toujours les pauvres avec vous, mais moi, vous ne m'avez pas toujours ;
12
car cette femme, en répandant ce parfum sur mon corps, l'a fait pour ma sépulture.
13
vérité, je vous dis : En quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d'elle.
Judas veut livrer Jésus aux chefs des prêtres
14
Alors l'un des douze, appelé Judas Iscariote, s'en alla vers les principaux sacrificateurs,
15
dit : Que voulez-vous me donner, et moi, je vous le livrerai ? Et ils lui comptèrent trente pièces d'argent.
16
Et dès lors, il cherchait une bonne occasion pour le livrer.
Jésus prend le repas de la Pâque avec ses disciples
17
Et, le premier jour des pains sans levain, les disciples vinrent à Jésus, disant : Où veux-tu que nous te préparions ce qu'il faut pour manger la pâque ?
18
Et il dit : Allez à la ville auprès d'un tel, et dites-lui : le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai la pâque chez toi avec mes disciples.
19
Et les disciples firent comme Jésus leur avait ordonné, et ils apprêtèrent la pâque.
20
Et le soir étant venu, il se mit à table avec les douze.
21
Et comme ils mangeaient, il dit : En vérité, je vous dis que l'un d'entre vous me livrera.
22
Et, en étant fort attristés, ils commencèrent, chacun d'eux, à lui dire : Seigneur, est-ce moi ?
23
Et lui, répondant, dit : Celui qui aura trempé la main avec moi dans le plat, celui-là me livrera.
24
Le fils de l'homme s'en va, selon qu'il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l'homme est livré ! Il eût été bon pour cet homme-là qu'il ne fût pas né.
25
Et Judas qui le livrait, répondant, dit : Est-ce moi, Rabbi ? Il lui dit : Tu l'as dit.
La sainte cène
26
Et comme ils mangeaient, Jésus ayant pris le pain et ayant béni, le rompit et le donna aux disciples, et dit : Prenez, mangez ; ceci est mon corps.
27
Et, ayant pris la coupe et ayant rendu grâces, il la leur donna, disant : Buvez-en tous.
28
Car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs en rémission de péchés.
29
Mais je vous dis que désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu'à ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.
30
ayant chanté une hymne, ils sortirent et s'en allèrent à la montagne des Oliviers.
Jésus annonce que Pierre le reniera
31
Alors Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés en moi cette nuit ; car il est écrit :" Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées " ;
32
mais, après que j'aurai été ressuscité, j'irai devant vous en Galilée.
33
Et Pierre, répondant, lui dit : Si tous étaient scandalisés en toi, moi, je ne serai jamais scandalisé en toi.
34
Jésus lui dit : En vérité, je te dis, que cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois.
35
Pierre lui dit : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent la même chose.
Jésus prie à Gethsémané
36
Alors Jésus s'en vient avec eux en un lieu appelé Gethsémané, et dit aux disciples : Asseyez-vous ici, jusqu'à ce que, m'en étant allé, j'aie prié là.
37
ayant pris Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être attristé et fort angoissé.
38
Alors il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu'à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi.
39
Et s'en allant un peu plus avant, il tomba sur sa face, priant et disant : Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi tu veux.
40
Et il vient vers les disciples, et il les trouve dormant ; et il dit à Pierre : Ainsi, vous n'avez pas pu veiller une heure avec moi ?
41
Veillez et priez, afin que vous n'entriez pas en tentation ; l'esprit est prompt, mais la chair est faible.
42
Il s'en alla de nouveau une seconde fois, et il pria, disant : Mon Père, s'il n'est pas possible que ceci passe loin de moi, sans que je le boive, que ta volonté soit faite.
43
Et étant venu, il les trouva de nouveau dormant ; car leurs yeux étaient appesantis.
44
Et les laissant, il s'en alla de nouveau, et pria une troisième fois, disant les mêmes paroles.
45
Alors il vient vers les disciples, et leur dit : Dormez dorénavant et reposez-vous ; voici, l'heure s'est approchée, et le fils de l'homme est livré entre les mains des pécheurs.
46
Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s'est approché.
L'arrestation de Jésus
47
Et comme il parlait encore, voici Judas, l'un des douze, vint, et avec lui une grande foule avec des épées et des bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des anciens du peuple.
48
Et celui qui le livrait leur donna un signe, disant : Celui que je baiserai, c'est lui ; saisissez-le.
49
Et aussitôt, s'approchant de Jésus, il dit : Je te salue, Rabbi ; et il le baisa avec empressement.
50
Et Jésus lui dit : Ami, pourquoi es-tu venu ? Alors, s'étant approchés, ils mirent les mains sur Jésus et se saisirent de lui.
51
Et voici, l'un de ceux qui étaient avec Jésus, étendant la main tira son épée, et frappant l'esclave du souverain sacrificateur, lui emporta l'oreille.
52
Jésus lui dit : Remets ton épée en son lieu ; car tous ceux qui auront pris l'épée périront par l'épée.
53
Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, et il me fournira plus de douze légions d'anges ?
54
Comment donc seraient accomplies les écritures, qui disent qu'il faut qu'il en arrive ainsi ?
55
En cette heure-là Jésus dit aux foules : Etes-vous sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre ? J'étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple ; et vous ne vous êtes pas saisis de moi.
56
Mais tout ceci est arrivé, afin que les écritures des prophètes soient accomplies. Alors tous les disciples le laissèrent et s'enfuirent.
Jésus devant le Conseil supérieur
57
Et ceux qui s'étaient saisis de Jésus l'amenèrent à Caïphe le souverain sacrificateur, où les scribes et les anciens étaient assemblés.
58
Et Pierre le suivait de loin, jusqu'au palais du souverain sacrificateur ; et étant entré, il s'assit avec les huissiers pour voir la fin.
59
Or les principaux sacrificateurs et les anciens et tout le sanhédrin cherchaient quelque faux témoignage contre Jésus, de manière à le faire mourir ;
60
et ils n'en trouvèrent point, -bien que plusieurs faux témoins fussent venus. Mais, à la fin, deux faux témoins vinrent, et dirent :
61
Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et en trois jours le bâtir.
62
Et le souverain sacrificateur, se levant, lui dit : Ne réponds-tu rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ?
63
Mais Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, répondant, lui dit : Je t'adjure, par le Dieu vivant, que tu nous dises si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu.
64
Jésus lui dit : Tu l'as dit. De plus, je vous dis : dorénavant vous verrez le fils de l'homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel.
65
Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ; qu'avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous avez ouï maintenant son blasphème : que vous en semble ?
66
Et répondant, ils dirent : Il mérite la mort.
67
Alors ils lui crachèrent au visage et lui donnèrent des soufflets ; et quelques-uns le frappèrent,
68
disant : Prophétise-nous, Christ ; qui est celui qui t'a frappé ?
Pierre renie Jésus
69
Or Pierre était assis dehors, dans la cour ; et une servante vint à lui, disant : Et toi, tu étais avec Jésus le Galiléen.
70
Et il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu dis.
71
Et une autre servante le vit, comme il était sorti dans le vestibule ; et elle dit à ceux qui étaient là : Celui-ci aussi était avec Jésus le Nazaréen.
72
Et il le nia de nouveau avec serment : Je ne connais pas cet homme !
73
Et un peu après, ceux qui se trouvaient là s'approchèrent et dirent à Pierre : Certainement, toi, tu es aussi de ces gens-là ; car aussi ton langage te fait reconnaître.
74
Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme ! Et aussitôt le coq chanta.
75
Et Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti dehors, il pleura amèrement.
-
1
Notre Seigneur a souvent parlé de Ses souffrances,
alors qu’elles étaient encore lointaines ; dans ce texte, Il en
parle toujours, mais cette fois, elles sont imminentes !Au même moment, le conseil des Juifs se réunissait pour savoir
comment, Jésus pourrait, par ruse, être saisi et mis à mort.
Mais il plut à Dieu de déjouer leurs mauvaises intentions...
Jésus, le véritable Agneau pascal, devait être sacrifié, pour
nous, au temps marqué ; Sa mort et Sa résurrection devaient
être rendues publiques.
6
Le fait de verser ce parfum sur la tête de Christ
était le témoignage du plus haut respect à Son égard.Si le cœur d’une personne possède un véritable amour pour
Jésus-Christ, rien ne sera considéré comme trop beau pour Lui
être offert. Plus les serviteurs de Christ sont remis en cause
quant à leur service, plus le Seigneur manifeste Son
approbation à leur égard.
L’acte de foi et d'amour de cette femme, était si remarquable,
qu'il méritait d’être rapporté dans l’évangile : il ressemble à
la foi et à l'amour de Marie, toujours restée discrète durant
le ministère de Jésus. En tous lieux où l'évangile devait être
prêché, cette histoire devait être relatée. Cette prophétie est
accomplie !
14
Ils n'étaient que douze apôtres, autour de Jésus,
mais en fait, l'un d'eux était animé par Satan ; il est certain
que nous ne devons jamais nous attendre à la perfection, dans
un groupe de personnes ici-bas...Plus les hommes font profession de piété, plus ils ont
l'occasion de faire le mal, si leur cœur n'est pas réellement
tourné vers Dieu. Nous remarquons que Judas, en tant que
disciple de Christ, connaissait bien Sa doctrine et Sa manière
de vivre ; néanmoins, il L’a trahi, sans avoir de réel motif
d'accusation qui puisse justifier cette trahison. Que désirait
Judas ? N'était-il pas le bienvenu, auprès de son Maître ? Ne
L’a-t-il pas suivi dans Son ministère ?
Ce n’est pas le manque, mais l'amour de l’argent qui est la
« racine de tous les maux ». Après avoir conclu cet horrible
marché avec les principaux sacrificateurs, Judas eut tout le
temps de se repentir ; quand les moindres actes de malhonnêteté
endurcissent la conscience, les hommes n’hésitent pas à
commettre les actes les plus méprisables.
17
Nous pouvons remarquer que l’endroit prévu pour le
repas de la Pâque a été indiqué par Christ, à Ses disciples.Le Seigneur connaît ceux qui sont favorables à Sa cause, tout
en restant humbles ; Il visitera, pour offrir Sa grâce, tous
ceux qui sont disposés à Le recevoir.
Les disciples firent ce que Jésus avait ordonné. Ceux qui
veulent être en présence de Christ, à la « Pâque spirituelle »
que donne l'évangile, doivent obéir à ce qu'Il dit.
Il peut arriver que les serviteurs de Christ éprouvent parfois
de l’inquiétude, en particulier au temps de l'épreuve. Nous ne
savons pas jusqu’à quel degré nous pouvons être tentés, ni à
quel point Dieu peut nous abandonner à nous-mêmes : nous devons
Lui faire entière confiance.
Il est spécialement recommandé de faire un examen rigoureux de
notre cœur et une prière fervente, avant de prendre le repas du
Seigneur : Christ, notre « Pâque », s’est sacrifié pour nous ;
observons cette célébration, en renouvelant notre repentance et
notre foi en Son sang, en nous plaçant à Son service.
26
Cette ordonnance du « repas du Seigneur » représente
pour nous le repas de la Pâque, par lequel nous commémorons une
délivrance bien plus grande que celle d'Israël, fuyant alors,
le pays d'Égypte.« Prenez, mangez » ; acceptez de Christ ce qui vous est
offert ; recevez l'expiation, l'approbation, la soumission à Sa
Grâce et à Son autorité.
Une nourriture que l'on regarde uniquement, la contemplation
d’un plat, aussi garni soit-il, ne nous nourriront pas ; il
faut le consommer : il en est ainsi de la doctrine de Christ.
« Ceci est mon corps » ; il s’agit, de manière spirituelle, du
corps de Christ. Nous partageons tous les bénéfices du soleil :
non pas qu’il soit disponible entre nos mains, mais par les
rayons qu'il nous envoie ; de la même manière, nous partageons
la Personne de Christ, étant participant à sa Grâce, et aux
fruits bénis que procure Son corps brisé.
Le sang de Christ est représenté par le vin. Jésus a rendu
grâces, pour nous enseigner à porter spirituellement notre
regard vers Dieu, que ce soit pour le pain ou pour le vin.
Jésus donna cette coupe aux disciples, avec un ordre :
« buvez-en tous ».
Le pardon des péchés est une grande bénédiction qui, dans le
repas du Seigneur, est conférée à tous les véritables
croyants ; ce pardon est d’ailleurs le fondement de toutes les
autres bénédictions.
Pour conclure cette communion spirituelle, le Seigneur, en
mentionnant le fruit de la vigne, assure à Ses disciples qu’Il
s’unira de nouveau avec eux, à la fin des temps : « jusqu'au
jour où j'en boirai du nouveau avec vous », dit Il ; on peut
interpréter ces paroles dans le sens où le Seigneur Jésus
partagera avec les saints, les joies et les gloires de Son
Royaume futur. Ce sera en fait le Royaume de son Père ; le
« vin de consolation » sera présent, toujours nouveau.
Tandis que nous contemplons le corps brisé de Christ, et Son
sang versé pour la rémission de nos péchés, rappelons-nous ce
que la fête de la Pâque Lui a coûté : Il nous a littéralement
donné « Sa chair à manger » et « Son sang à boire ».
31
Une mauvaise confiance en soi, telle celle de
Pierre, dans ce texte, est le premier pas vers la chute
spirituelle.Nous avons tous tendance à être trop confiants en nous-mêmes.
Ceux qui sont dans ce cas, sont les premiers à « tomber ». Ceux
qui se considèrent en grande sécurité courent en réalité de
réels dangers...
Satan mène activement ces « égarés », ces derniers n’étant
pas sur leurs gardes ; Dieu les laisse alors errer, pour les
humilier ensuite.
36
Christ, Celui qui a été fait « expiation pour les
péchés de l'humanité », s'est soumis Lui-même à la volonté
divine, dans un jardin de souffrance, (Gethsémané*) ; l'homme,
de son côté, s'était révolté contre Lui, dans un jardin de
plaisir (Éden*). En cet endroit, à Gethsémané, où Il a
souffert Son agonie, Jésus prit avec lui uniquement ceux qui
avaient été témoins de Sa transfiguration.Ceux qui sont le mieux préparés à « souffrir avec Christ »,
sont ceux qui, par la foi, ont vu Sa gloire. Les mots utilisés
dans ce texte expriment les sentiments ressentis par le
Seigneur : le découragement le plus total, l'effroi, l'angoisse
et même l'horreur ; tel est l'état de celui qui est en proie
aux diverses peines, accablé de tristesse, et envahi par la
terreur et la détresse. Jésus commença ici à être vraiment
affligé, et Il allait rester dans cet état jusqu'à ce qu’Il
s’écrie : « tout est accompli ».
Il pria, s’il était possible, que cette « coupe » puisse passer
loin de Lui. Mais Il montra Son acceptation à porter la charge
de Ses souffrances infinies ; Il était disposé à Se soumettre à
tout, pour notre rédemption et notre salut.
Selon cet exemple de Christ, nous devons « boire la coupe » la
plus amère que Dieu place entre nos mains ; bien que notre
nature lutte pour tenter d’éviter l’épreuve, elle doit se
soumettre. Nous devrions davantage tenter de suivre le sentier
de la sanctification, malgré les peines possibles encourues,
avec toute la satisfaction qui en découle dans notre cœur,
plutôt que celui de la facilité, qui consiste à éviter toute
épreuve. Il est bon de savoir que notre salut se trouve dans la
main de Celui qui « ne sommeille ni ne dort ».
Nous devons vraiment craindre d’être soumis à la tentation,
bien que ce soit le sort de tous. Pour être assurés de ne pas
tomber en tel cas, nous devons veiller et prier, et
continuellement regarder au Seigneur, pour qu'Il nous garde et
qu’Il nous écarte du danger.
Indubitablement notre Seigneur avait une vue claire et complète
des souffrances qu'Il allait devoir endurer ; Il mentionna
cependant cette épreuve avec une grande dignité. Christ a été
le « Garant » de notre âme, Il s’est volontairement tenu comme
responsable de nos iniquités. En conséquence Il a été fait
« péché » pour nous, et a souffert pour nos fautes, Lui, le
Juste pour les injustes ; l'Écriture impute Ses souffrances
terribles à la main divine. Jésus avait une pleine connaissance
du mal infini du péché, et de l'ampleur immense de la
culpabilité qu’Il devait expier à notre place ; aucun esprit,
aucune langue ne peuvent concevoir ni exprimer une telle
vision, de la Justice et de la Sainteté divines, provoquant la
punition inhérente aux péchés des hommes.
Durant cet instant, Christ souffrait de la tentation : il est
probable que d’horribles pensées Lui furent suggérées par
Satan, ce qui était très dur à supporter, face à Sa Sainteté
parfaite. Fallait-il que le poids de cette culpabilité imputée
soit lourd, pour abattre l'âme de Celui dont il est dit :
« Il soutenait toutes choses par Sa Parole puissante » ?
Heb 1:3.
Dans quelle misère doivent se trouver ceux qui restent avec
leurs péchés non pardonnés ! Comment échapperont ceux qui
négligent un si grand salut ?
* Parenthèse ajoutée par le traducteur pour faciliter la
compréhension du texte.
47
Aucun ennemi ne doit être autant abhorré que celui
qui, ayant professé être un disciple de Christ, Le trahit par
un baiser. Dieu n'a pas besoin de nos services, et encore moins
des conséquences de nos péchés, pour arriver à Ses buts.Bien que Christ ait été crucifié en conservant une attitude de
« faiblesse », cette dernière était volontaire ; Il s'est
soumis à la mort. S'Il n'avait pas été disposé à souffrir pour
les autres, personne n'aurait pu avoir une quelconque autorité
sur Lui.
Ceux qui avaient pourtant tout laissé pour suivre Jésus,
commirent un grand péché, en L'abandonnant. Quelle folie de
vouloir fuir loin de Jésus, par peur de la mort ! Celui qu'ils
connaissaient et avaient reconnu, comme la Source de la vie !
57
Jésus fut emmené en hâte à Jérusalem. Il est
vraiment mauvais, et cela fait présager le pire, de voir ceux
qui désirent être disciples de Christ, cacher leur intention. À
la fin de ce texte, Pierre va commencer à renier le Seigneur :
suivre Christ de loin, c'est en fait commencer à s'en
écarter...Quand on désire servir le Seigneur, le problème consiste à être
prêt pour la « fin des évènements », quelle qu'elle puisse
être, plutôt que de se demander avec curiosité ce que sera
cette fin. Le cours des événements appartient à Dieu, mais le
choix de notre chemin nous incombe.
Maintenant les Écritures sont accomplies : « car il s'élève
contre moi de faux témoins et des gens qui ne respirent que la
violence », Psaume 27:12*. Christ a été accusé afin que
nous ne puissions pas être condamnés ; si à certains moments,
nous souffrons, il faut nous souvenir que nous sommes loin
d’endurer les souffrances subies par notre Maître. Lorsque
Christ a été fait « péché » pour nous, Il resta silencieux :
Son sang versé a témoigné de Ses souffrances.
Si jusqu'ici Jésus avait rarement professé expressément être le
Christ, le Fils de Dieu, la portée de Sa doctrine ainsi que Ses
miracles le prouvaient néanmoins ; mais maintenant, Il ne
voulait manquer aucune occasion de témoigner ouvertement : Il
l'a fait, malgré les souffrances qu’Il savait devoir endurer,
donnant ainsi un exemple encourageant Ses disciples, à Le
confesser devant les hommes, quel que soit le risque qu'ils
allaient devoir encourir.
Le dédain, la moquerie cruelle, et l’aversion, sont la part
certaine des disciples de Christ, à l’image de ce que ce
Dernier a subi de la part de ceux qui ont voulu le tourner en
dérision, Lui le Seigneur de Gloire !
Ces évènements ont été prédits avec exactitude dans le
cinquantième chapitre d'Ésaïe. Confessons le Nom de Christ,
supportons l'opprobre, et Il nous confessera devant le trône de
Son Père !
*Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la
compréhension du texte.
69
Dans ce texte, le péché de Pierre est exposé avec
exactitude : les Écritures relatent fidèlement tous les
évènements !Une mauvaise compagnie incite à pécher : ceux qui ne peuvent
éviter ce type de fréquentation peuvent craindre d'être tentés
et pris au piège, comme Pierre. On s'échappe difficilement
d'une telle compagnie, sans culpabilité, ni chagrin, voire les
deux. Nous commettons une grande faute, quand Christ est pour
nous un sujet d’opprobre, et que nous dissimulons aux autres
notre connaissance de Sa Personne : en fait, nous sommes
appelés à témoigner, sinon nous renions le Seigneur...
Le péché de Pierre a empiré, au cours de cette soirée :
l’apôtre a chuté, par surprise, à l’inverse de Judas, qui avait
agit avec préméditation.
La conscience doit être pour nous comme le chant du coq : elle
nous rappelle les péchés que nous aurions pu oublier. Pierre a
été ainsi amené à chuter, afin qu’il minimise sa confiance en
lui-même, qu’il soit plus modeste, plus humble, compatissant,
et utile pour le service des autres. Cet événement est une
bonne leçon pour les croyants qui suivirent, et si les
incroyants, les pharisiens, et les hypocrites trébuchent
encore, ils sont en péril...
Nous ignorons, si nous étions laissés à nous-mêmes, comment
nous agirions en de telles circonstances. Que celui qui pense
« tenir ferme », fasse attention de ne pas tomber ! Soyons donc
méfiants envers notre propre cœur, et sachons compter
totalement sur le Seigneur.
Pierre pleura amèrement. La peine qu'on éprouve pour avoir
péché ne doit pas être superficielle, mais grande et profonde.
Pierre, étant profondément attristé d’avoir abandonné Christ,
ne L'a plus jamais renié ; mais il L'a confessé souvent, face
au danger. Une véritable repentance se manifestera par deux
éléments opposés : la Grâce et l'engagement ; ce sera le signe
que l’affliction de notre péché ne sera pas seulement
superficielle, mais sincère.
- On peut conclure de cet alors, avec la plupart des interprètes, que ce furent les paroles de Jésus prononcées au sujet de Marie qui irritèrent Judas et déterminèrent sa trahison. Et c'est sans doute par cette raison que Matthieu et Marc ont placé dans cet ordre le récit qui précède.
- L'un des douze. Il y a un contraste tragique entre cette désignation et l'action ici racontée. (Comparer Matthieu 27.4, note.)
Plus les hommes font profession de piété, plus ils ont l'occasion de faire le mal, si leur cœur n'est pas réellement tourné vers Dieu. Nous remarquons que Judas, en tant que disciple de Christ, connaissait bien Sa doctrine et Sa manière de vivre ; néanmoins, il L’a trahi, sans avoir de réel motif d'accusation qui puisse justifier cette trahison. Que désirait Judas ? N'était-il pas le bienvenu, auprès de son Maître ? Ne L’a-t-il pas suivi dans Son ministère ?
Ce n’est pas le manque, mais l'amour de l’argent qui est la « racine de tous les maux ». Après avoir conclu cet horrible marché avec les principaux sacrificateurs, Judas eut tout le temps de se repentir ; quand les moindres actes de malhonnêteté endurcissent la conscience, les hommes n’hésitent pas à commettre les actes les plus méprisables.