La bénédiction de Joseph est complète. Ce que Jacob
indique à son sujet, se situe autant dans l'histoire que dans
la prophétie. Jacob rappelle les difficultés et les traits
ardents contre lesquels il a lutté, lors des tentations qu'il
avait autrefois endurées. Sa foi n'a pas failli, mais au
travers de ses épreuves, il a pu supporter tous ses fardeaux
avec fermeté et n'a rien fait d'inconvenant.Toute notre force pour lutter contre les tentations et
supporter les afflictions, vient de Dieu ; Sa grâce est
suffisante.
Joseph est devenu le berger d'Israël, il a pris soin de son
père et de sa famille ; il est également le rocher d'Israël,
une base et un appui solides. Par ces faits accomplis, comme
par beaucoup d'autres choses, Joseph était une image
remarquable du Bon Berger, la Pierre angulaire de toute
l'église de Dieu.
Des bénédictions sont promises à la postérité de Joseph,
identiques aux éternelles bénédictions spirituelles destinées à
ceux qui sont en Christ. Jacob a béni tous ses fils, mais
particulièrement Joseph, « qui a été séparé de ses frères ».
Il a non seulement été exilé en Égypte, mais « séparé » aussi,
par son éminente dignité, et par sa consécration à Dieu. Le
texte parle de Benjamin comme d'un loup qui déchire. Jacob a
été guidé dans ses propos, par esprit de prophétie et non par
affection naturelle ; sinon, il aurait mentionné avec plus de
tendresse, Benjamin, son fils bien-aimé. Le patriarche a prévu
et prédit seulement que Benjamin devait être une tribu
guerrière, forte et audacieuse, et qu'elle devait s'enrichir
avec le butin acquis sur ses ennemis ; cette tribu devait être
très active. L'apôtre Paul était lui-même de cette tribu,
Romains 11:1; Philippiens 3:5 ; au début de sa vie, il
« dévorait sa proie » en persécuteur, mais à la fin, il a
« conquis son butin » par la prédication ; il a partagé les
bénédictions du Lion de la tribu de Juda, étant soutenu par
Christ dans ses victoires !
Une vigne..., des plants d'oliviers. De tous les arbres, ceux qui occupent la place d'honneur dans le symbolisme des Hébreux, ce sont sans contredit la vigne et l'olivier, qui faisaient, avec le figuier, la gloire et la richesse du sol de la Palestine. Comme, d'après la loi, l'huile et le vin devaient accompagner la plus grande partie des offrandes faites à l'Eternel, les arbres qui les produisent étaient, en quelque sorte, considérés comme sacrés et, par conséquent, employés souvent pour représenter le peuple saint (Bovet).