Campagne collectif missionnaire

1 Rois 8.66

Le huitième jour : le dernier de la seconde fête, celle des Tabernacles, ainsi le 22 du mois, de sorte que ce fut le 23 que le peuple put rentrer dans ses demeures (2Chroniques 7.10).

Joyeux. On voit dans ce récit tout le contraire de l'indifférence que quelques critiques actuels attribuent au peuple dans la célébration de cette fête, prétendant n'y voir qu'une fête de cour.

Notice sur le temple de Salomon.

L'emplacement du temple, choisi déjà par David (2Chroniques 3.1), fut cette montagne de Morija, sur laquelle, d'après la tradition, Abraham s'était rendu de Béerséba pour y offrir son fils en holocauste (Genèse 22.2). C'était la colline orientale de Jérusalem, qui était située entre le ravin du Tyropéon et la vallée du Cédron, et dont les pentes méridionales avaient porté la citadelle des Jébusiens et reçu le palais et la cité de David. Plus au nord et au sommet de la colline se trouvait l'aire d'Oman, le Jébusien, que David avait achetée, et où il avait offert le sacrifice solennel par lequel ce lieu fut, en quelque sorte, consacré en vue de sa glorieuse destination (2Samuel 24.17-25 ; 1Chroniques 22.1).

C'était là la colline de Sion, moins élevée de trente-huit mètres que la colline occidentale à laquelle la tradition a, par erreur, appliqué ce nom. Comme elle était naturellement d'une surface peu étendue, Salomon fit des travaux considérables pour créer sur ses déclivités les terrasses qui devaient porter ses palais et, à l'étage supérieur, le temple et ses parvis. L'Ecriture ne parle pas de ces travaux de terrassement ; mais des études récentes, faites sur le terrain, permettent de s'en rendre compte et de comprendre tout ce qu'il a fallu de travaux pour aplanir la surface du roc et obtenir pour le temple, une assiette convenable. En construisant à l'ouest et à l'est des murs de soutènement, en abaissant le terrain vers le nord et le relevant vers le sud, on obtint un quadrilatère dont les côtés les plus longs étaient sans doute ceux de l'ouest et de l'est, et les plus courts ceux du nord et du sud. Le sol du temple se trouvait à 735 mètres au-dessus de la mer. Dans les assises inférieures du Haram actuel (dont les dimensions sont 491 et 462 mètres pour les côtés est et ouest, 281 et 310 mètres pour les cotés nord et sud), on croit avoir retrouvé les restes des murailles élevées par Salomon pour soutenir et agrandir le mont de Sion.

Les gigantesques substructions, qui ont été mises au jour, expliquent la masse énorme d'ouvriers employés aux travaux du temple. Cet emplacement existe encore aujourd'hui ; les Arabes lui donnent le nom d'Haram-esch-Scherif (le noble sanctuaire). Au centre de cette vaste enceinte, sur une plate-forme haute de trois mètres, s'élève la mosquée d'Omar, appelée le Dôme du rocher (Kubbet-ès-Sachra). Trois temples, celui de Salomon, celui de Zorobabel et celui d'Hérode, se sont succédé sur cette plate-forme avant qu'elle fût occupée par la mosquée mahométane.

Le palais de Salomon fut construit au sud du temple et de ses parvis, dont il était séparé par un mur destiné à isoler l'enceinte sacrée. De même que le grand parvis, le parvis extérieur, environnait l'habitation divine avec ses dépendances (1Rois 7.12), ainsi une autre grande cour, adjacente à la première, environnait le palais, l'habitation royale avec toutes ses dépendances (1Rois 7.9). On a prétendu récemment (Renan, Stade) que le temple de Salomon n'était qu'une chapelle royale, semblable aux chapelles des châteaux du moyen âge. Pour soutenir cette thèse, il faut nier,contrairement à l'histoire, le rôle du Tabernacle comme sanctuaire national dès la sortie d'Egypte. Bien loin de devenir, avec l'établissement de la royauté, un édifice de cour, le sanctuaire de la nation israélite prit, sous la forme du temple, une portée plus haute en devenant, comme le roi Salomon en exprimait l'espérance, une maison de prières pour tous les peuples (8.41-43). Et c'est bien ce qu'on put voir au temps de Jésus, où, de tous les peuples païens, on venait adorer à Jérusalem (Jean 12.20 ; Actes 8.27, etc.).

L'enceinte sacrée présentait trois terrasses situées à des niveaux différents ; la plus vaste et la plus basse était celle du grand parvis ou parvis extérieur ; la seconde, renfermée dans la première et plus élevée, était celle du parvis intérieur ou des sacrificateurs ; la troisième, située à l'extrémité occidentale de la seconde et y comprise, était celle sur laquelle était assis l'édifice même du temple, qui dominait tout l'ensemble. Dans les représentations que l'on donne de ces trois enceintes et des portes par lesquelles on y entrait, il nous paraît que l'on a tort de faire entrer en ligne de compte la description du sanctuaire d'Ezéchiel (chapitres 40 à 44). On oublie que cette description est tellement idéale que le prophète transporte son nouveau temple bien loin de la colline de Sion, dans la vallée de Sichem, et que par ce seul fait toutes les mesures se trouvent transformées (voir Bible annotée, les Prophètes). Nous savons seulement par 2Chroniques 4.9 que Salomon fit couvrir d'airain les portes du grand parvis ou parvis d'Israël ; par 1Chroniques 26.14-18 que le grand parvis avait quatre portes, situées aux quatre points cardinaux, et par 2Rois 15.35 et 2Chroniques 27.3 que Joram construisit ou rebâtit la porte supérieure de la maison de l'Eternel, terme qui désigne sans doute la porte principale du parvis intérieur. Au fond du parvis intérieur, à l'ouest, sur la terrasse la plus élevée, se présentait le temple, édifice aux proportions modestes, assez pareilles à celles d'une église de village. Il faut se souvenir qu'en général, chez les anciens, les temples n'étaient pas destinés à recevoir l'assemblée des fidèles ; c'était uniquement la demeure destinée à contenir l'image de la divinité adorée. Cependant le temple de Jérusalem surpassait par ses dimensions, comme par sa splendeur, tous les sanctuaires analogues d'Egypte et de Phénicie. Salomon l'avait dit : La maison que je vais bâtir sera grande, car notre Dieu est plus grand que tous les dieux (2Chroniques 2.5).

Sur la façade tournée vers l'orient, se trouvait le portique, large de vingt coudées comme la maison, complètement ouvert, paraît-il, sur le devant. On y montait par un escalier. D'après 2Chroniques 3.4, il aurait eu une hauteur de cent-vingt coudées. Ce chiffre énorme ferait penser à une tour colossale qui aurait occupé le devant de l'édifice. Mais une pareille construction serait absolument disproportionnée avec le reste de l'édifice ; elle n'aurait eu d'ailleurs qu'une base tout à fait insuffisante, et il est probable que nous avons ici une de ces nombreuses fautes de copiste comme nous en avons tant rencontré, et qu'il faut retrancher le nombre 100.

Plusieurs savants ont cru retrouver dans l'architecture du temple des traces de l'influence égyptienne ou phénicienne. Il ne serait pas étonnant que, Salomon ayant employé des ouvriers étrangers, ceux-ci eussent fait prévaloir leurs goûts et leurs habitudes dans l'exécution de quelques détails. Mais les lignes générales de la construction sont trop fortement empreintes du génie de la religion israélite pour avoir pu être empruntées aux cultes païens environnants. L'ordonnance générale était celle du Tabernacle dont Moïse avait contemplé le modèle sur le Sinaï (Exode 25.40). Le plan détaillé du temple était dû à David (1Chroniques 28.11 et suivants) qui, lui-même, le rapportait à l'inspiration de l'Esprit divin (1Chroniques 28.19). Il est bien certain que tout dans ce sanctuaire était exactement approprié aux exigences de l'esprit et du monothéisme israélites.

Les mesures du Tabernacle ayant été doublées dans un but architectural, cet agrandissement amena quelques différences secondaires, telles que les dix tables, les dix chandeliers dans le Lieu saint, et les dimensions beaucoup plus considérables des parvis et de l'autel des holocaustes, ainsi que les deux grandes colonnes à l'entrée du portique.

Ce sanctuaire, résidence permanente de Dieu au milieu de son peuple, lieu ordinaire de sa révélation, où s'approchaient de lui ceux qui le cherchaient, ne fut pas plus tôt terminé, qu'il exerça une influence décisive sur la vie du peuple. On prit l'habitude de venir célébrer là les grandes fêtes annuelles. Les sanctuaires de Silo, de Guilgal, de Gabaon, furent abandonnés. Beaucoup de familles sacerdotales quittèrent leurs tribus pour venir s'établir à Jérusalem. La colline de Sion devint la montagne sainte, Jérusalem la vraie capitale théocratique. Il est vrai que, peu après la mort de Salomon, une partie du peuple se détacha de ce sanctuaire national, qu'il fut plusieurs fois pillé, par Sisak, roi d'Egypte, par Joas, roi d'Israël (1Rois 14.28 ; 2Rois 14.14) ; qu'il fut même parfois souillé par des autels de dieux étrangers (2Rois 21.4-7, etc.). Aussi l'Eternel ful-il obligé de le livrer aux flammes par les mains du roi des Chaldéens, quatre cent dix-huit ans après sa construction par Salomon. Mais il sortit de ses cendres, au retour du peuple, après la captivité ; et quand, profané de nouveau par le formalisme, il tomba tout de bon, il avait déjà été remplacé par le sanctuaire non bâti de main d'homme que le Christ avait promis d'élever en trois jours (Jean 2.19).


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      Deutéronome 16

      1 Rois 8

      2 Chroniques 7

      2 Chroniques 29

      2 Chroniques 30

      2 Chroniques 31

      Néhémie 8

      Psaumes 95

      1 Venez, crions notre joie en l’honneur de l’Éternel !
      Louons le Seigneur ! Acclamons notre rocher et notre Sauveur !
      2 Allons au-devant de lui avec des louanges.
      Acclamons-le par des psaumes.

      Psaumes 100

      1 Psaume pour remercier Dieu. Acclame le Seigneur,
      Ô terre toute entière !
      2 Servez-le dans la joie !
      Entrez en sa présence
      Avec des chants joyeux !

      Psaumes 106

      4 Ne m’oublie pas, Seigneur, dans ton amour,
      Toi qui es bienveillant envers ton peuple !
      Visite-nous et sois notre salut !
      5 Fais-moi voir le bonheur de tes élus !
      Viens, réjouis-moi de la joie de ton peuple
      Pour que je puisse éclater en louanges,
      De concert avec ceux qui t’appartiennent !

      Psaumes 122

      6 Priez pour la paix de Jérusalem,
      Et que ceux qui t’aiment soient heureux dans le repos !
      9 À cause de la maison de l’Éternel, notre Dieu,
      Je souhaite ton bonheur.

      Esaïe 61

      Esaïe 66

      Jérémie 31

      Sophonie 3

      Zacharie 9

      Actes 2

      46 Jour après jour, d’un commun accord, ils se retrouvaient dans la cour du temple, mais c’est dans leurs maisons qu’ils rompaient le pain et qu’ils prenaient leurs repas dans la simplicité, la cordialité et la joie.

      Galates 5

      22 Car l’Esprit de Dieu produit bien autre chose. Le fruit de l’Esprit c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, le bon caractère, l’amabilité, la serviabilité, la bonté, la générosité, la fidélité, la confiance dans les autres,

      Philippiens 4

      4 Au revoir, mes amis. Réjouissez-vous en tout temps d’être dans la main du Seigneur. Réjouissez-vous de tout ce qu’il est pour vous. Oui, je le répète, trouvez votre joie en lui.

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