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EsaĂŻe 48

    • 1

      1 Ă  11

      L'incrédulité d'Israël est censurée ; si Dieu le sauve, ce sera par pure grâce.

      Le discours s'adresse au peuple d'Israël, plus spécialement à celui de Juda. Ce peuple, issu de la source de Juda (comparez Psaumes 68.27), a, plus que toute autre portion d'Israël, la prétention d'être le peuple de Dieu, parce qu'il est demeuré relativement fidèle à son culte (1.11-17) ; il ne peut donc refuser d'écouter celui qu'il professe adorer.

      Qui jurez par le nom de l'Eternel : et non par celui de faux dieux. Jurer par le nom de l'Eternel, est selon la loi un acte de culte et l'un des traits distinctifs des adorateurs du vrai Dieu (comparez 19.18).

      2

      Ils se glorifient d'être les enfants de la ville sainte (expression qui ne se retrouve que 52.1 et dans Néhémie et Daniel), et se reconnaissent par là même justiciables de Jéhova qui y a son trône.

      3

      3 à 5 Pour la sixième fois le prophète tire un argument des prédictions anciennes déjà réalisées. Mais il les rappelle cette fois pour en tirer une application pratique à l'adresse du peuple. Si Dieu a autrefois annoncé à l'avance tant d'événements maintenant accomplis, c'est à cause de l'incrédulité d'Israël : il le savait enclin à l'idolâtrie et a voulu lui ôter tout prétexte d'attribuer ces événements à un autre que lui-même. Par les premières choses, on doit entendre les promesses données dès le temps des patriarches jusqu'à celui où parle Esaïe.

      Il faut comparer avec le verset 4 les expressions Deutéronome 31.27 : le peuple rebelle et de col roide, puis Jérémie 5.3 et Ezéchiel 3.7,9. Le verset 5 montre que les soi-disant adorateurs de Jéhova (versets 1 et 2) se livraient, à côté du culte qu'ils lui rendaient, à des pratiques idolâtres. Comparez Ezéchiel 14.3 et suivants.

      6

      Le prophète invite Israël à faire ce qu'il n'a pas voulu jusqu'ici, c'est-à-dire rendre témoignage à la fidélité avec laquelle Dieu a accompli ses anciennes promesses (comparez le vous êtes mes témoins43.12). Ils ne pourront alors se dispenser de croire aussi aux choses nouvelles qu'il annonce maintenant. Ces choses nouvelles se rapportent à Cyrus, à la délivrance dont il est l'instrument et à toute l'œuvre messianique que doit inaugurer cette délivrance. Tout cela était inconnu jusqu'au moment où le prophète l'annonce. Ces prophéties sont vraiment nouvelles, par les perspectives qu'elles ouvrent sur l'histoire du règne de Dieu : le retour de Babylone est le commencement d'une nouvelle existence nationale pour Israël ; c'est comme une seconde sortie d'Egypte.

      7

      7 et 8 Ces versets semblent contredire les versets 4 et 5. Là, il était dit que Dieu avait prédit à cause de l'incrédulité d'Israël ; ici, qu'il n'a pas prédit, à cause de cette même incrédulité. La solution de cette difficulté est sans doute celle-ci : Dieu leur avait donné les anciennes prophéties dans le but de produire et d'affermir en eux la foi. Mais ils sont demeurés incrédules, même en face de l'accomplissement de ces prophéties. Dieu a donc renoncé à leur faire connaître à l'avance les choses merveilleuses qu'il annonce maintenant il ne les a pas jugés dignes de les entendre ; car ils en auraient abusé et s'en seraient enorgueillis, comme ils ont abusé de leur titre et de leurs privilèges de peuple de Dieu (versets 1 et 2). En sorte que ces choses, qu'il a jusqu'ici gardées par devers lui (l'œuvre de Cyrus, etc.), apparaissent comme absolument nouvelles et par là même éminemment propres à saisir la conscience et à raviver la foi d'Israël exilé.

      8

      Dès le sein de ta mère... Comparez 44.2.

      Rebelle : voir les passages cités dans la note verset 3.

      9

      Voyez verset 11 et la note 43.25.

      10

      Comparez 1.25.

      Mais sans obtenir d'argent : l'opération de la fonte (l'exil) n'a pas donné les résultats que Dieu en attendait ; l'argent ne sortira pas du creuset séparé des scories. Comparez l'expression du même reproche dans Jérémie 6.28-30.

      11

      Si Israël avait succombé définitivement, les idoles auraient paru plus puissantes que Jéhova ; l'honneur de Dieu réclamait donc la conservation de son peuple. Voyez 42.8 et Ezéchiel 36.20-23 (ce passage est comme le commentaire de notre verset).

      12

      12 à 22 Appel à la conversion ; nouvelle promesse d'un salut prochain ; menace à l'adresse des impies.

      12 et 13 L'Eternel rappelle tous les titres qu'il a à la confiance d'Israël. Ces mots sont le résumé d'un grand nombre de passages des discours précédents. Voir par exemple 40.21-22 ; 43.10 ; 44.6.

      13

      Comparez Psaumes 33.9.

      14
      Israël est invité à confesser que nul parmi les païens n'a annoncé les événements qui vont arriver, comme l'Eternel le fait lui-même en ce moment même. Ce passage résume tous ceux où cette pensée à été exprimée. Voir, entre autres 43.9 et 45.20.
      16

      Ce verset a un caractère mystérieux et a donné bien du labeur aux interprètes. Il nous paraît qu'à partir d'ici commence une nouvelle série d'idées. Après avoir une dernière fois rappelé à Israël les prophéties qui prouvent que Jéhova est le seul vrai Dieu (verset 16), le prophète lui adresse, en terminant, une pressante invitation de profiter du temps de grâce qui va luire (versets 17 à 21). Le verset 16 est destiné à introduire solennellement ce suprême appel de la charité divine, qui forme la péroraison de ce discours et la conclusion de toute la prophétie des chapitres 40 à 48.

      Le prophète rappelle la mission qu'il a remplie jusqu'ici : il a parlé dès longtemps, alors que les événements actuels commençaient à se préparer. Ces prophéties plus anciennes n'ont pas été données en cachette (45.19) : en les entendant, tout Israël a dû se préparer au salut. Et maintenant, au moment où Babylone va tomber, l'Eternel, par la bouche de son prophète qu'il soutient par son Esprit, appelle son peuple à la repentance, afin que ce grand événement soit véritablement pour lui le signal de la délivrance. Ce mot : Et maintenant l'Eternel m'envoie..., est donc comme une dernière sommation adressée à la conscience d'Israël, et rappelle la parole de Jésus : Celui qui me rejette, rejette celui qui m'a envoyé.

      17

      Ainsi parle l'Eternel... : C'est moi. ton Dieu... Ces mots sont le contenu du message dont Esaïe vient d'être chargé (verset 16). Comparez la promesse 30.21.

      18

      Oh ! Que... Dans ce soupir s'exprime toute la tendresse de l'Eternel pour son peuple.

      La paix et la justice réunies, comme 32.17 ; Psaumes 85.11. La justice n'est pas un mérite du peuple, mais le fruit de la grâce divine transformant l'Israël rebelle en un peuple fidèle (45.8).

      Fleuve, mer : images de l'abondance (11.9).

      19

      Allusion aux promesses faites aux patriarches, et qui semblaient mises à néant par l'exil (Genèse 22.17 ; comparez Esaïe 10.22).

      20

      On ne saurait exprimer la promesse sous une forme plus vive que par cette invitation directe à sortir de captivité.

      Israël délivré proclamera, à la gloire de Dieu, la nouvelle de sa délivrance. Comparez 43.21 ; 45.6.

      21

      Allusion aux circonstances de la sortie d'Egypte, dont le retour de Babel est une répétition ; comme 43.16 et suivants.

      22

      Les méchants que concerne cette menace sont les Israélites idolâtres et impies ; 46.12 le prophète les déclarait éloignés de la justice ; ici il les exclut positivement du salut. Comparez 57.21 et 66. 24. Après tant de magnifiques promesses, le prophète donne cours à la crainte, qu'il éprouve pour un grand nombre, qu'ils ne se trouvent exclus par leur faute des bénédictions promises (comparez Hébreux 4.11). Chacune des trois parties de ce livre de consolation (chapitres 40 à 66) se termine par l'expression de ce même sentiment ; ce ne saurait être là un fait accidentel.

      Coup-d'Ĺ“il sur les chapitres 40 Ă  48.

      En jetant un coup d'œil sur le chemin que vient de parcourir le regard prophétique dans les neuf morceaux dont se compose le premier cycle de cette grande prophétie finale, nous reconnaissons immédiatement dans le chapitre 40 et dans le chapitre 48 deux morceaux d'une nature plus générale, dont le premier est le préambule et le second l'application de cette partie. Le premier est destiné à affermir la foi d'Israël aux prophéties qui vont suivre, en fondant sur la grandeur de Jéhova la certitude du salut qu'il lui promet. Les trois morceaux suivants décrivent, le premier (chapitre 41), l'auteur de la délivrance temporelle, Cyrus ; le second (42.1-43.7), le libérateur spirituel, le Messie ; le troisième (43.8-44.5), le salut lui-même sous ses divers aspects. Chacun de ces morceaux aboutit au même résultat : la démonstration par l'œuvre de Cyrus, par l'annonce du Messie, et par le témoignage d'Israël rétabli, de la vanité de l'idolâtrie et du triomphe final de l'adoration de Jéhova dans le monde entier.

      La même pensée préside aux prophéties suivantes ; seulement l'absurdité de l'idolâtrie y est démontrée d'une manière plus directe et sa chute proclamée plus magnifiquement encore : dans le premier discours, par la description de la fabrication des idoles (44.6-23) ; dans le second (44.24-45.25), par l'annonce nominative de Cyrus, qui doit être l'instrument de cette chute en même temps que de la délivrance d'Israël ; dans le troisième (chapitre 46), par le tableau de la chute des deux principales divinités babyloniennes, Bel et Nébo ; dans le quatrième (chapitre 47), par l'annonce de la ruine de Babylone, ce centre de l'idolâtrie païenne en Orient.

      On voit quelle était la pensée qui remplissait l'âme du prophète. Cette captivité d'Israël à Babylone, qui semblait être une honte pour Jéhova et un triomphe pour les idoles, va, par le moyen de Cyrus et par la délivrance d'Israël, poser le principe de la destruction de l'idolâtrie et du triomphe de la vraie religion sur toute la terre. C'est là le grand thème de cette partie auquel le prophète revient au terme de chaque développement. Six fois au moins il le traite directement. Et certes les faits ont prouvé qu'il n'avait pas exagéré l'importance des événements annoncés par lui, non plus que la nature et la grandeur de leurs conséquences. Avec le retour de la captivité, l'histoire religieuse d'Israël et même du monde entier a pris une nouvelle direction. Israël restauré a rompu radicalement avec son ancien penchant à l'idolâtrie et s'est attaché à son Dieu comme il ne l'avait jamais fait précédemment. Bien plus, il est devenu le propagateur de la connaissance de Jéhova et de l'attente (lu Messie dans les contrées de l'Orient, du Midi et de l'Occident, tellement que, lorsque l'Evangile fut prêché cinq siècles plus tard par les apôtres, ils trouvèrent partout dans le monde païen les esprits préparés, et n'eurent qu'à recueillir la moisson semée en tous lieux par Israël.

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