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La loi ou la foi
1 Ὦ ἀνόητοι Γαλάται, τίς ὑμᾶς ἐβάσκανεν, οἷς κατ’ ὀφθαλμοὺς Ἰησοῦς Χριστὸς προεγράφη ἐσταυρωμένος;2 τοῦτο μόνον θέλω μαθεῖν ἀφ’ ὑμῶν, ἐξ ἔργων νόμου τὸ πνεῦμα ἐλάβετε ἢ ἐξ ἀκοῆς πίστεως;3 οὕτως ἀνόητοί ἐστε; ἐναρξάμενοι πνεύματι νῦν σαρκὶ ἐπιτελεῖσθε;4 τοσαῦτα ἐπάθετε εἰκῇ; εἴ γε καὶ εἰκῇ.5 ὁ οὖν ἐπιχορηγῶν ὑμῖν τὸ πνεῦμα καὶ ἐνεργῶν δυνάμεις ἐν ὑμῖν ἐξ ἔργων νόμου ἢ ἐξ ἀκοῆς πίστεως;6 καθὼς Ἀβραὰμ ἐπίστευσεν τῷ θεῷ, καὶ ἐλογίσθη αὐτῷ εἰς δικαιοσύνην.7 Γινώσκετε ἄρα ὅτι οἱ ἐκ πίστεως, οὗτοι υἱοί εἰσιν Ἀβραάμ.8 προϊδοῦσα δὲ ἡ γραφὴ ὅτι ἐκ πίστεως δικαιοῖ τὰ ἔθνη ὁ θεὸς προευηγγελίσατο τῷ Ἀβραὰμ ὅτι Ἐνευλογηθήσονται ἐν σοὶ πάντα τὰ ἔθνη.9 ὥστε οἱ ἐκ πίστεως εὐλογοῦνται σὺν τῷ πιστῷ Ἀβραάμ.10 Ὅσοι γὰρ ἐξ ἔργων νόμου εἰσὶν ὑπὸ κατάραν εἰσίν, γέγραπται γὰρ ὅτι Ἐπικατάρατος πᾶς ὃς οὐκ ἐμμένει πᾶσιν τοῖς γεγραμμένοις ἐν τῷ βιβλίῳ τοῦ νόμου τοῦ ποιῆσαι αὐτά.11 ὅτι δὲ ἐν νόμῳ οὐδεὶς δικαιοῦται παρὰ τῷ θεῷ δῆλον, ὅτι Ὁ δίκαιος ἐκ πίστεως ζήσεται,12 ὁ δὲ νόμος οὐκ ἔστιν ἐκ πίστεως, ἀλλ’· Ὁ ποιήσας αὐτὰ ζήσεται ἐν αὐτοῖς.13 Χριστὸς ἡμᾶς ἐξηγόρασεν ἐκ τῆς κατάρας τοῦ νόμου γενόμενος ὑπὲρ ἡμῶν κατάρα, ὅτι γέγραπται· Ἐπικατάρατος πᾶς ὁ κρεμάμενος ἐπὶ ξύλου,14 ἵνα εἰς τὰ ἔθνη ἡ εὐλογία τοῦ Ἀβραὰμ γένηται ἐν Χριστῷ Ἰησοῦ, ἵνα τὴν ἐπαγγελίαν τοῦ πνεύματος λάβωμεν διὰ τῆς πίστεως.La loi et la promesse
15 Ἀδελφοί, κατὰ ἄνθρωπον λέγω· ὅμως ἀνθρώπου κεκυρωμένην διαθήκην οὐδεὶς ἀθετεῖ ἢ ἐπιδιατάσσεται.16 τῷ δὲ Ἀβραὰμ ἐρρέθησαν αἱ ἐπαγγελίαι καὶ τῷ σπέρματι αὐτοῦ· οὐ λέγει· Καὶ τοῖς σπέρμασιν, ὡς ἐπὶ πολλῶν, ἀλλ’ ὡς ἐφ’ ἑνός· Καὶ τῷ σπέρματί σου, ὅς ἐστιν Χριστός.17 τοῦτο δὲ λέγω· διαθήκην προκεκυρωμένην ὑπὸ τοῦ θεοῦ ὁ μετὰ τετρακόσια καὶ τριάκοντα ἔτη γεγονὼς νόμος οὐκ ἀκυροῖ, εἰς τὸ καταργῆσαι τὴν ἐπαγγελίαν.18 εἰ γὰρ ἐκ νόμου ἡ κληρονομία, οὐκέτι ἐξ ἐπαγγελίας· τῷ δὲ Ἀβραὰμ δι’ ἐπαγγελίας κεχάρισται ὁ θεός.19 Τί οὖν ὁ νόμος; τῶν παραβάσεων χάριν προσετέθη, ἄχρις οὗ ἔλθῃ τὸ σπέρμα ᾧ ἐπήγγελται, διαταγεὶς δι’ ἀγγέλων ἐν χειρὶ μεσίτου·20 ὁ δὲ μεσίτης ἑνὸς οὐκ ἔστιν, ὁ δὲ θεὸς εἷς ἐστιν.Le but de la loi
21 Ὁ οὖν νόμος κατὰ τῶν ἐπαγγελιῶν τοῦ θεοῦ; μὴ γένοιτο· εἰ γὰρ ἐδόθη νόμος ὁ δυνάμενος ζῳοποιῆσαι, ὄντως ἐκ νόμου ἂν ἦν ἡ δικαιοσύνη.22 ἀλλὰ συνέκλεισεν ἡ γραφὴ τὰ πάντα ὑπὸ ἁμαρτίαν ἵνα ἡ ἐπαγγελία ἐκ πίστεως Ἰησοῦ Χριστοῦ δοθῇ τοῖς πιστεύουσιν.23 Πρὸ τοῦ δὲ ἐλθεῖν τὴν πίστιν ὑπὸ νόμον ἐφρουρούμεθα συγκλειόμενοι εἰς τὴν μέλλουσαν πίστιν ἀποκαλυφθῆναι.24 ὥστε ὁ νόμος παιδαγωγὸς ἡμῶν γέγονεν εἰς Χριστόν, ἵνα ἐκ πίστεως δικαιωθῶμεν·25 ἐλθούσης δὲ τῆς πίστεως οὐκέτι ὑπὸ παιδαγωγόν ἐσμεν.26 πάντες γὰρ υἱοὶ θεοῦ ἐστε διὰ τῆς πίστεως ἐν Χριστῷ Ἰησοῦ.27 ὅσοι γὰρ εἰς Χριστὸν ἐβαπτίσθητε, Χριστὸν ἐνεδύσασθε·28 οὐκ ἔνι Ἰουδαῖος οὐδὲ Ἕλλην, οὐκ ἔνι δοῦλος οὐδὲ ἐλεύθερος, οὐκ ἔνι ἄρσεν καὶ θῆλυ· πάντες γὰρ ὑμεῖς εἷς ἐστε ἐν Χριστῷ Ἰησοῦ.29 εἰ δὲ ὑμεῖς Χριστοῦ, ἄρα τοῦ Ἀβραὰμ σπέρμα ἐστέ, κατ’ ἐπαγγελίαν κληρονόμοι. -
La loi ou la foi
1 O Galates, dépourvus de sens ! qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus Christ a été peint comme crucifié ?2 Voici seulement ce que je veux apprendre de vous : Est-ce par les oeuvres de la loi que vous avez reçu l'Esprit, ou par la prédication de la foi ?3 Etes-vous tellement dépourvus de sens ? Après avoir commencé par l'Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair ?4 Avez-vous tant souffert en vain ? si toutefois c'est en vain.5 Celui qui vous accorde l'Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il donc par les oeuvres de la loi, ou par la prédication de la foi ?6 Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice,7 reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d'Abraham.8 Aussi l'Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d'avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham : Toutes les nations seront bénies en toi !9 de sorte que ceux qui croient sont bénis avec Abraham le croyant.10 Car tous ceux qui s'attachent aux oeuvres de la loi sont sous la malédiction ; car il est écrit : Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique.11 Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu'il est dit : Le juste vivra par la foi.12 Or, la loi ne procède pas de la foi ; mais elle dit : Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles.13 Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois, -14 afin que la bénédiction d'Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus Christ, et que nous reçussions par la foi l'Esprit qui avait été promis.La loi et la promesse
15 Frères (je parle à la manière des hommes), une disposition en bonne forme, bien que faite par un homme, n'est annulée par personne, et personne n'y ajoute.16 Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n'est pas dit : et aux postérités, comme s'il s'agissait de plusieurs, mais en tant qu'il s'agit d'une seule : et à ta postérité, c'est-à-dire, à Christ.17 Voici ce que j'entends : une disposition, que Dieu a confirmée antérieurement, ne peut pas être annulée, et ainsi la promesse rendue vaine, par la loi survenue quatre cents trente ans plus tard.18 Car si l'héritage venait de la loi, il ne viendrait plus de la promesse ; or, c'est par la promesse que Dieu a fait à Abraham ce don de sa grâce.19 Pourquoi donc la loi ? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu'à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite ; elle a été promulguée par des anges, au moyen d'un médiateur.20 Or, le médiateur n'est pas médiateur d'un seul, tandis que Dieu est un seul.Le but de la loi
21 La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Loin de là ! S'il eût été donné une loi qui pût procurer la vie, la justice viendrait réellement de la loi.22 Mais l'Écriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été promis fût donné par la foi en Jésus Christ à ceux qui croient.23 Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée.24 Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi.25 La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue.26 Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus Christ ;27 vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ.28 Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus Christ.29 Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse. -
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Les Galates sont blâmés par l’apôtre, pour s'être écartés de la grande doctrine de la seule justification par la foi en Christ. (Galates 3:1-5)
Plusieurs éléments aggravèrent la folie des chrétiens des Galates. Ils avaient reçu la doctrine de la croix, qui leur avait été prêchée auparavant, ainsi que l’ordonnance du repas du Seigneur ; ils avaient également reçu l’enseignement de « Christ crucifié », et la nature de Ses souffrances leur avait été complètement et clairement exposée. Avaient-ils pour autant été rendus participants du Saint-Esprit par le ministère de la loi, ou par leurs œuvres réalisées en obéissant à cette dernière ? N'était-ce pas parce qu'ils avaient entendu et accepté la doctrine de la foi, en Christ uniquement, pour leur justification ? Comment Dieu pouvait-Il accepter ces âmes, face à toutes ces « dérives » ? Seule la justification en Christ est efficace !
Cette doctrine est établie par l'exemple d'Abraham. (Galates 3:6-9)
La teneur de la loi et la sévérité de sa malédiction. (Galates 3:10-14)
L'alliance des promesses, que la loi ne pouvait annuler. (Galates 3:15-18)
La loi enseignait les Galates, pour les amener ensuite à Christ. (Galates 3:19-25)
Sous la dispensation de l'Évangile, les véritables croyants sont « un », en Christ. (Galates 3:26-29)Les Galates étaient en fait très imprudents de s’être ainsi détournés du ministère et de la doctrine qu’ils avaient reçue, alors qu'ils auraient pu être vraiment bénis spirituellement...
Hélas, il est triste de constater que certaines personnes peuvent ainsi se détourner de la doctrine si importante de « Christ crucifié », pour suivre des discours inutiles, de vaines prédications, ou des fantaisies de tout genre ! Le prince de ce monde (Satan), par divers moyens et diverses personnes, aveugle les hommes, de peur qu'ils placent leur confiance dans le Sauveur crucifié.
Nous pouvons parfois nous demander où les fruits du Saint-Esprit sont encore le plus manifeste : est-ce parmi ceux qui prêchent la justification par les œuvres de la loi, ou ceux qui prêchent la doctrine de la foi ? Assurément, c'est parmi ces derniers !
6 L'apôtre démontre dans ce texte la véracité de la doctrine repoussée par les Galates, à savoir celle de la justification par la foi, sans les œuvres de la loi.Paul établit cette démonstration en partant de l'exemple d'Abraham, dont la foi était liée à la parole et à la promesse de Dieu, à sa conviction qu'il appartenait à Dieu et en était accepté, en tant que justifié. L'Écriture déclare dans l’Ancien Testament, ce qui allait être accompli dans le Nouveau, par le biais du Saint-Esprit qui en a dicté toute inspiration.
Au travers de sa foi dans la promesse divine, Abraham a été béni ; c’est seulement par la même façon que toutes les âmes peuvent obtenir ce privilège. Étudions alors l'objet, la nature, et les effets de la foi d'Abraham : en effet, qui peut, par un quelconque moyen, échapper à la malédiction de la sainte loi ? Cette malédiction affecte tous les pécheurs, donc tous les hommes : en effet, tous ont péché, et sont coupables devant Dieu ; si, en tant que transgresseurs de la loi, nous demeurons sous la malédiction céleste, il est vain de chercher à être justifié par le Seigneur.
Seront justifiés uniquement ceux qui sont libérés de la mort et de la colère divine, pour être restaurés dans un état de vie spirituelle, uniquement au travers de la foi en Christ. Nous voyons ainsi que cette justification par la foi n'est pas une nouvelle doctrine, mais qu'elle a été enseignée par Dieu, longtemps avant l’ère de l'Évangile. En vérité, c'est, l’unique chemin où se sont toujours rencontrés les pécheurs, là où ils peuvent être justifiés. Bien que la délivrance de leur culpabilité ne puisse être attendue de la loi, une voie est ouverte, pour échapper à la malédiction céleste, et regagner la faveur de Dieu, au travers de la foi en Christ : c’est Lui qui nous a rachetés de la malédiction de la loi ; étant devenu « péché », (ou sacrifice d'expiation), pour nous, Il a été fait « malédiction » ; Il n’a pas été séparé de Dieu, mais placé pour un temps, sous Son châtiment.
Les terribles souffrances endurées par le Fils de Dieu témoignent avec force aux pécheurs de fuir la colère à venir, bien plus que toutes les malédictions de la loi divine ; en effet, comment Dieu pourrait-Il épargner un homme qui demeure dans le péché, voyant qu'Il n'a pas épargné Son propre Fils, quand Celui-ci était chargé de toutes nos iniquités ? Christ, comme à l’époque de la croix, invite encore librement les pécheurs à se réfugier en Lui !
15 L'alliance que Dieu a établie avec Abraham, n'a pas été écartée par la loi de Moïse. Cette alliance a été faite avec Abraham et sa Postérité. Elle est encore en vigueur : Christ « demeure » pour toujours dans la descendance spirituelle du patriarche, qui vit par la foi.En cela, nous apprenons la différence entre les promesses de la loi et celles de l'Évangile : celles de la loi sont établies pour chaque individu, alors que celles de l'Évangile le sont en premier lieu pour Christ, puis par Son intermédiaire, pour ceux qui, par la foi, Lui sont « greffés » spirituellement.
En analysant correctement la Parole de Vérité, on doit observer une grande distinction entre la promesse divine et la loi : cela s’applique à nos pensées personnelles, comme à toutes celles de la vie courante.
Quand les promesses divines sont confondues avec la loi, elles ne sont rien d'autre que cette dernière. Que Christ soit sans cesse dans notre champ de vision spirituel, Celui qui est la référence quant à notre foi, face à la dépendance de la justice de ce monde.
19 Si la promesse de la foi, mentionnée dans ce texte, est suffisante pour obtenir le salut, à quoi alors servait la loi ? Les Israélites, bien que peuple « élu » de Dieu, étaient pécheurs aussi bien que les autres hommes. La loi n'avait pas la prétention de faire découvrir un chemin de justification différent de celui qui était dévoilé par la promesse divine, mais de conduire les hommes à considérer quel était leur besoin, face à leur culpabilité du péché, en dirigeant leur regard vers Christ, le Seul grâce auquel ils peuvent être pardonnés et justifiés.La promesse du salut a été donnée par Dieu lui-même ; la loi a été donnée par le ministère des anges, et par un médiateur, Moïse. De ce fait, la loi ne peut pas être destinée à mettre de côté la promesse divine. Un médiateur, comme le signifie l’étymologie, est un ami qui intervient entre deux parties ; il ne doit pas favoriser l'une aux dépens de l’autre.
Le but final de la loi résidait dans le fait que la promesse de la foi en Jésus-Christ puisse être accordée à ceux qui croient ; étant ainsi convaincus de leur culpabilité, et de l'insuffisance de la loi pour les justifier, ils sont ainsi persuadés de la nécessité de croire en Christ, dans le but d’obtenir les avantages de Sa promesse.
Il n'est pas possible que la loi de Dieu, sainte et juste, le « standard du devoir pour tous », soit contraire à l'Évangile de Christ. Elle tend, de toutes les manières, à promouvoir ce dernier !
23 La loi n'a pas enseigné une connaissance conduisant directement à la vie spirituelle et au salut ; mais, par ses rites et ses cérémonies, en particulier les sacrifices, elle « pointait » vers Christ, afin que tous puissent être justifiés par la foi en Lui.Elle était ainsi, comme son étymologie l’indique, un « service » qui mène à Christ, comme des enfants conduits à l'école par une personne qui en a la responsabilité, afin qu'ils puissent être totalement instruits par Celui qui est le véritable chemin de la justification et du salut, par la foi. Ce texte nous révèle le grand avantage de l’Évangile, grâce auquel nous jouissons d'une découverte plus claire de la Miséricorde divine, que les Juifs d'antan ne pouvaient avoir. La plupart des hommes continuent à être enfermés dans un sombre « cachot », se complaisant dans leurs péchés, étant aveuglés, bercés et endormis par Satan, dans les plaisirs de ce monde, ses intérêts et ses vaines poursuites...
Mais le pécheur qui est « interpelé », découvre cette épouvantable condition. Il découvre que la Miséricorde et la Grâce de Dieu constituent alors son seul espoir. Les terreurs décrites dans la loi sont souvent utilisées par l'Esprit, qui sait convaincre le pécheur, quant à son besoin de s’adresser à Christ, pour le conduire pour s'appuyer sur Ses souffrances et Ses mérites, afin qu'il puisse être justifié par la foi.
La loi, par l'enseignement du Saint-Esprit, devient alors sa ligne de conduite, dans l’accomplissement de son devoir ; elle sert de référence pour son examen de conscience journalier. Par une telle pratique, le pécheur repentant apprend à dépendre plus simplement de son Sauveur !
26 Avec l'Évangile, les véritables chrétiens, jouissent de grands privilèges ; ils ne sont plus considérés comme de simples « serviteurs », mais comme des « fils » ; ils ne sont plus tenus à distance du Père ni soumis à de nombreuses contraintes, comme les Juifs l'étaient auparavant. Ayant accepté Jésus-Christ comme leur Seigneur et Sauveur, et comptant sur Lui seul pour leur justification et leur salut, ils sont les « fils » de Dieu.Aucun système, ni puissance ici-bas ne peuvent procurer de telles bénédictions : en fait, si un homme ne possède pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient nullement. Avec le baptême, nous avons « revêtu » Christ ; lors de cette cérémonie, nous professons être Ses disciples. Étant baptisés « en » Christ, nous sommes baptisés dans Sa mort ; comme Il est mort et ressuscité, nous devons de la même façon, « mourir » au péché, et marcher en nouveauté et sainteté de vie !
« Revêtir Christ », selon l'Évangile, ne consiste pas à nous couvrir d’une parure extérieure, mais à passer par une « nouvelle naissance », un changement total. Celui qui transforme les croyants en « héritiers » pourvoira en leur faveur. Nous devons nous efforcer d'accomplir les devoirs qui nous incombent, en déposant tous nos soucis devant Dieu. Nous devons porter notre attention vers le ciel : les éléments de cette vie ne sont que des bagatelles. Le Royaume de Dieu, dans les cieux, appartient à Ses enfants. Soyons persuadés de cet état de fait, par-dessus tout !
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- Parmi les promesses générales adressées à Abraham, (Genèse 12.3 ; 18.18 ; 22.18) Paul fait spécialement allusion à celle qui se lit dans Genèse 13.15. Là, Dieu promet à Abraham et à sa postérité la possession de la terre de Canaan, c'est ce que Paul appelle l'héritage, (verset 18) c'est-à-dire, en premier lieu, le pays de Canaan, puis, spirituellement, "le monde," (Romains 4.13) la terre entière, renouvelée par la rédemption, le règne de Dieu, ce qui revient à l'idée exprimée à verset 14 dans cette parole : "la promesse de l'Esprit."
Le pays de Canaan n'était pas le dernier but de la promesse, il n'en était que le symbole ; c'est pourquoi, longtemps après qu'Israël en eut pris possession, David prophétisa le vrai repos. (Hébreux 4.8 et suivants) De même, la postérité à laquelle s'adressait la promesse de posséder Canaan, n'était pas exclusivement ce peuple d'Israël qui y fut introduit par Josué, mais le vrai peuple de Dieu, les rachetés de Christ, mis par lui en possession du repos éternel qu'il leur a acquis. (verset 29) Cette dernière remarque est essentielle pour l'intelligence des paroles qui suivent dans notre verset.
Voici un des passages de l'Ecriture qui ont donné aux exégètes le plus de travail, et à la critique une abondante pâture. "Voyez, a-telle dit, à quelle interprétation arbitraire et rabbinique l'apôtre a recours ! Il raisonne sur le singulier et le pluriel d'un mot qui n'a jamais de pluriel, il applique à une seule personne (Christ), une expression (postérité, semence) qui ne peut avoir qu'un sens collectif, et tout cela, afin de plier forcément une parole de l'Ecriture à ses propres idées. Que peut-il prouver par là ?"
A ces objections qui, philologiquement, sont parfaitement fondées, voici ce que répond l'exégèse de l'école opposée : Tout ce que veut dire l'apôtre, c'est que, dans la parole qu'il cite, il ne saurait être question de plusieurs postérités, ce qui serait véritablement le cas s'il y en avait une qui obtint l'héritage selon la promesse et une autre qui pût y prétendre par les œuvres de la loi. (versets 17,18)
C'est exactement ce que l'apôtre développe plus au long en parlant d'Abraham dans Romains 4.16, où il mentionne aussi plusieurs postérités :
"C'est donc par la foi," dit-il, après avoir montré que Juifs et païens sont héritiers de la promesse, "afin que ce soit par grâce, pour que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est de la loi, mais aussi à celle qui est de la foi d'Abraham, le père de nous tous." (Romains 4.16)
Il est même un autre sens encore dans lequel l'Ecriture pourrait parfaitement parler des postérités d'Abraham, et de postérités à tous égards très distinctes : celle par Agar et Ketura, et plus tard par Esaü, n'a rien de commun, dans l'histoire du règne de Dieu, avec sa postérité par Isaac et par Jacob.
Et même dans sa postérité par Jacob, "ce ne sont pas tous ceux qui sont de la semence d'Abraham qui sont ses enfants ;" (Romains 9.6 et suivants) mais la seule vraie postérité c'est Christ et ses rachetés, son Eglise qui est son corps, selon l'interprétation de Calvin. Voilà pour l'emploi du mot postérité, ou semence, au pluriel.
Quant à l'application de ce mot, toujours collectif (voir pourtant Genèse 4.25 en hébreu), à une seule personne, Christ, cette objection est déjà réfutée par ce qui précède ; si l'on entend par Christ, non seulement le Christ historique, personnel, mais le Christ idéal, c'est-à-dire Christ et son Eglise, alors l'idée est réellement collective comme le mot, et telle est souvent la pensée de l'apôtre. (Galates 3.29 ; 1Corinthiens 1.13 ; 12.12 ; Ephésiens 1.22,23)
Toutes les promesses faites au peuple de Dieu embrassent Christ, en qui seul elles s'accomplissent, et toutes les prophéties relatives au Sauveur embrassent aussi son Eglise, recueillie par la même foi de tout peuple, de toute langue, de toute nation.
- De ces objections et de cette défense on peut conclure que la pensée de Paul est vraie, lumineuse au point de vue des Ecritures, si même l'argumentation sur laquelle il la fonde est grammaticalement défectueuse.