TopFormation Les 7 miracles

Jacques 3

    • 1 AVERTISSEMENTS A CEUX QUI S'ERIGENT EN DOCTEURS, LA PUISSANCE REDOUTABLE DE LA LANGUE, LA VRAIE SAGESSE.

      Chapitre 3.

      1 à 12 Ne pas prétendre enseigner, mais tenir sa langue en bride.

      Grec : Ne devenez pas de nombreux docteurs,...nous recevrons un plus grand jugement, une condamnation plus grande que si nous avions gardé un modeste silence. Par cet empressement à enseigner les autres, nous assumons une responsabilité redoutable.

      - Jacques revient à l'un des défauts qu'il avait déjà signalés (Jacques 1.19,26) chez les judéo-chrétiens de son temps formés à l'école des pharisiens : une religion des lèvres, le besoin de paraître, de se mettre en avant dans les assemblées.

      Cette tendance devait produire les péchés de la langue, que Jacques décrit dans les versets qui suivent par des images où la justesse s'unit à la beauté. Le travers qu'il flétrit ne consiste pas dans des médisances ou des jugements que les membres de l'Eglise auraient formulés les uns contre les autres (Calvin), ni dans l'ambition qui les aurait portés à aspirer à la charge de docteur mais dans le besoin qu'ils éprouvaient à tout propos d'enseigner leurs frères.

      L'apôtre Paul combattait chez les Juifs de son temps cette même orgueilleuse démangeaison d'être les "conducteurs des aveugles," - "les docteurs des ignorants." Romains 2.17 et suivants La faculté accordée à chacun de prendre la parole dans les assemblées offrait à ces dispositions des occasions nombreuses de se manifester.

      2 Motif (car) à l'appui de l'exhortation : "Ne soyez pas nombreux à vous ériger en docteurs."

      En disant : nous bronchons tous beaucoup, Jacques a en vue les fautes nombreuses de nôtre conduite tout entière : nous commettons assez de péchés de toute sorte, dont nous aurons à répondre devant Dieu ; ne nous engageons pas à la légère sur ce terrain de l'enseignement à donner aux autres, où nous nous rendrons coupables de nouvelles fautes.

      Celles-ci sont si fréquentes, si facilement commises, si inévitables sans une sainte vigilance, que Jacques n'hésite pas à affirmer que, si quelqu'un était à cet égard exempt de reproche, il serait un homme parfait, capable de se dominer sous tous les rapports.

      Par les mots : tenir son corps en bride, l'apôtre, considérant le corps comme l'instrument de l'âme, entre déjà dans l'image qui va suivre. (verset 3)

      3 On peut admettre aussi une phrase interrompue : "Or si nous mettons le mors...et si nous dirigeons leur corps entier,...(sous-entendu) nous devrions brider aussi notre langue."
      6 Deux images frappantes qui peignent avec autant de justesse que de force l'action puissante de la langue, pour le bien ou pour le mal : un grand vaisseau qu'un petit gouvernail dirige au sein des tempêtes ; un petit feu qui embrase une grande forêt (grec un combien petit feu allume une combien grande forêt) : telle est la langue.

      Elle peut se vanter de grandes choses. Quel motif de vigilance, pour qu'elle ne devienne pas le monde de l'iniquité ! Cette énergique expression dit bien tout le mal que peut faire la langue.

      "Quand il ajoute que c'est un monde d'iniquité, c'est autant que s'il l'appelait une mer ou abîme." Calvin.

      Les éditeurs adoptent diverses ponctuations, et les commentateurs construisent de diverses manières les premiers mots de ce verset. On peut traduire aussi : "Comme le monde de l'iniquité, la langue se montre parmi nos membres..."

      Elle souille le corps entier, parce qu'elle Ă©veille les passions les plus diverses.

      Les mots rendus par :

      le cours de la vie, signifient littéralement, la roue de la naissance (Jacques 1.23,24, note) c'est-à-dire : toute la sphère, tout l'ensemble de notre vie.

      La langue se manifeste (grec se place, prend position, dans Jacques 4.4, le même verbe signifie : se constituer) comme un feu au centre de cette sphère d'où l'embrasement se répand sur toute la circonférence ; et elle-même est embrasée par le feu de la géhenne, (Matthieu 5.22, note) c'est-à-dire par la malignité et par les passions du démon.

      Il n'y a donc point de péché dont la langue ne puisse être la cause et l'instrument.

      8 La caractéristique effrayante de verset 6 est justifiée ; car nul homme ne peut dompter, par sa propre force, sa langue, ou celle des autres. Il n'y a de suffisant pour cela que la puissance de Dieu, régénérant par sa grâce le cœur de l'homme, d'où procède le mal.

      - C, majuscules portent : un mal qu'on ne peut réprimer, Sin., B. A : un mal désordonné, déréglé, (Jacques 1.8) ce qui se trouverait expliqué à verset 9.

      Allusion au serpent, dont la langue passait chez les anciens pour porter le venin dans la plaie.

      9 Ces paroles supposent une croyance en Dieu sans vie, une piété des lèvres qui est en pleine contradiction avec la conduite.

      Bénir le Seigneur (Sin., B. A, C ; les autres majuscules : Dieu), c'est prononcer sa louange : (Psaumes 103.1 ; 145.21)

      Maudire les hommes ne signifie pas seulement prononcer sur eux une malédiction, mais implique tout le mal que nous pouvons leur faire, de tant de manières, par les péchés de la langue.

      Ce mal est d'autant plus horrible qu'il porte ses ravages sur un être immortel créé à la ressemblance de Dieu, (Genèse 1.26) enfant de Dieu, ou destiné à le devenir par sa Grâce.

      Si altérée par le péché que soit l'image de Dieu, "il nous reste, de cette origine, une noblesse indélébile, que nous devons respecter en nous et dans les autres." Bengel.

      12 Puisqu'il est contradictoire en soi que d'une même bouche sorte la bénédiction et la malédiction, que de la même source jaillisse (grec) le doux et l'amer, qu'un figuier produise des olives et une vigne des figues, et qu'une source salée (ou un sol salé, grec du salé, adjectif neutre) produise de l'eau douce (Sin., B. A, D ; texte reçu, majuscules : aucune source ne peut produire du salé et du doux), il est évident que bénir Dieu (verset 9) n'est point un acte de reconnaissance et de piété sincères, procédant d'un cœur régénéré, mais l'acte d'une foi morte et hypocrite. (Comparer 1Jean 4.20,21 ; Matthieu 7.16 et suivants)
      13 13 Ă  18 Les deux sagesses.

      Tous ceux-là prétendaient l'être qui s'érigeaient en docteurs. (verset 1)

      Mais Jacques leur a montré, par tous les péchés de la langue qu'il leur a reprochés, combien ils manquaient de sagesse.

      Par ce mot il entend (comme Jacques 1.5) la connaissance de la vérité chrétienne, non en théorie seulement, mais pénétrant et dominant la vie pratique tout entière.

      Citer les principaux traits de cette sagesse sera un second moyen de prouver Ă  ses lecteurs combien ils y Ă©taient Ă©trangers. C'est lĂ  ce qu'il va faire. (versets 13-18)

      Ramenant tout à la vie pratique, Jacques montre que c'est dans une bonne conduite que doit se manifester la vraie sagesse ; elle produit des œuvres, faites avec la douceur qu'elle inspire et qui contraste avec le zèle amer dont il va parler. (versets 14-16)

      14 Se glorifier contre la vérité, c'est la professer des lèvres en la reniant dans la conduite, et ajouter à ce mensonge d'orgueilleuses vanités.
      15 La vraie sagesse vient d'en haut, (comparez verset 17) elle est un don par lequel Dieu répond à la prière ; (Jacques 1.5) la fausse sagesse, dont se vante l'homme naturel, est de ce monde, où règnent les ténèbres et le péché ; elle est terrestre.

      Jacques l'appelle encore animale (littér. psychique), provenant des forces naturelles de l'âme, dénuée de l'esprit de Dieu, (1Corinthiens 2.14) croissant sur le sol naturel du moi humain, dans son éloignement de Dieu. (Comparer 1Thessaloniciens 5.23, note.)

      Enfin, aux yeux de l'apôtre, elle est diabolique c'est-à-dire inspirée à l'homme par les influences du prince des ténèbres. (Comparer verset 6)

      16 Le grec porte seulement : un zèle il faut ajouter amer, d'après verset 14.
      17 La sagesse que l'Esprit de Dieu inspire à l'homme, et que l'apôtre oppose ici à celle de verset 15, est premièrement pure de toute souillure sensuelle, et surtout de toute arrière-pensée et de tout motif égoïste. (2Corinthiens 7.11 ; 1Jean 3.3)

      Ensuite, elle est pacifique, parce qu'elle est dominée par l'amour, qui tend sans cesse à la paix ; elle est modérée, sachant céder aux autres, se désister de son droit ; (Philippiens 2.4 ; 3.2) elle est douce, (1Timothée 3.3) facile à persuader, se laissant toujours convaincre d'un tort ou d'une erreur, lorsque la vérité se montre à elle ; elle est pleine de miséricorde (Jacques 2.13) et de bons fruits, c'est-à-dire de bonnes œuvres ; (Matthieu 3.8,Galates 5.22) elle est sans duplicité (littéralement point critique), mot traduit de diverses manières, et pouvant signifier : exempte d'esprit de jugement ou encore n'ayant point de doute, (Jacques 1.6) ou encore étant impartiale, sans distinction de personnes ; (Jacques 2.4) enfin, elle n'est point dissimulée, ou proprement sans hypocrisie ; en d'autres termes, sincère en elle-même et dans toutes ses manifestations

      Tous ces traits réunis forment une image parfaite de la vraie sagesse.

      18 Le fruit de La justice est l'action que la sagesse d'en haut exerce dans la vie pratique. Jacques vient de la décrire. (verset 17) Elle est l'opposé du fruit que produit le zèle amer et l'esprit de dispute. (verset 16)

      La dernière phrase du verset peut se traduire de deux manières : pour ceux ou par ceux qui font la paix. (Matthieu 5.9)

      Dans le premier cas, Jacques voudrait dire que ceux qui procurent la paix recueillent la moisson du fruit de la justice semé à leur profit par eux-mêmes ou par d'autres, ce qui est une vérité confirmée par l'expérience, et en même temps une encourageante promesse.

      Dans le second cas, la pensée de Jacques serait que le fruit de la justice se sème par ceux-là seuls qui procurent la paix. En d'autres termes, il affirmerait que la sagesse chrétienne ne peut ni se répandre ni produire ses fruits au sein des contentions et du trouble. (verset 16) Sérieux avertissement pour les chrétiens de tous les temps.

      Le premier sens est le plus naturel ; puisque Jacques avait déjà dit que le fruit de la justice se sème dans le paix, il n'avait pas besoin d'ajouter : par ceux qui procurent la paix ; tandis qu'il n'était pas superflu d'affirmer qu'ils récolteraient aussi le fruit de ces semailles.

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