Qu’il est grand ce péché d’incrédulité ! Celui qui
a été envoyé par Dieu pour nous sauver, Christ, Lui était le
plus cher ; qu’en est-il pour nous ?Qu’elle est grande la misère des non-croyants ! Ils sont déjà
condamnés, de manière certaine. Le courroux de Dieu est dès
lors sur eux, leur propre cœur les condamne. Il y a aussi une
condamnation fondée sur leur culpabilité antérieure ; ils sont
exposés aux rigueurs de la loi, à cause de leurs péchés, parce
qu'ils n’ont pas accepté le pardon de l'Évangile.
L'incrédulité est un péché : elle jaillit de l'inimitié du cœur
de l'homme, envers Dieu, elle découle en quelque sorte, de
l'amour du péché. Nous pouvons constater le sort malheureux
réservé à ceux qui ne veulent pas connaître Christ. Les œuvres
coupables proviennent des ténèbres. Le monde de la méchanceté
se tient aussi loin qu'il peut de la Lumière céleste, de peur
que ses actes soient réprouvés.
Christ est haï à cause de l’amour du péché. Si les pécheurs
n'avaient pas tant repoussé la possibilité de salut en Christ,
ils ne se complairaient pas ainsi dans cette ignorance
volontaire qui en fait, les condamne.
Des leur côté, les cœurs renouvelés accueillent cette Lumière,
(Christ). Un homme de bien agit toujours avec vérité et
sincérité. Il désire connaître la volonté de Dieu et
« dialoguer » avec ce Dernier, même si cela va à l’encontre de
son propre intérêt dans le monde. Un réel changement est opéré
dans la conduite et le caractère d’un tel homme. L'Amour de
Dieu est répandu dans son cœur, par le Saint-Esprit ; cet Amour
est devenu le principe directeur de ses actes.
Aussi longtemps qu'une personne demeure sous le poids d'une
culpabilité non pardonnée, elle ne peut avoir qu'une crainte
servile de Dieu ; mais quand ses doutes sont balayés, quand
elle voit le juste fondement sur lequel ce pardon est
construit, elle s’appuie dessus et l’adopte : elle est alors
unie à Dieu, d’un amour sincère !
Nos œuvres sont bonnes quand la volonté de Dieu en est le fil
directeur et que Sa Gloire en est le but, quand elles sont
accomplies par Sa force et pour son Nom, pour Lui et non pour
les hommes.
La régénération, ou la « nouvelle naissance », est un sujet
auquel le monde est très opposé ; elle est, cependant, la plus
grande des actions célestes, en comparaison avec les futilités
de ce monde.
À quoi cela servirait-il, d'avoir de la nourriture en abondance
et une grande variété de vêtements, sans être né de nouveau ?
Quelle tristesse serait la nôtre, si après quelque temps passé
dans une gaieté insensée, le plaisir charnel ou des querelles,
nous finissions par mourir dans nos péchés dans le malheur
éternel ? À quoi bon, d’avoir réussi dans la vie, en divers
domaines, si à la fin nous entendons le Juge Suprême nous
annoncer : « Retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers
d'iniquité » Luc 13:27* ?
* Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la
compréhension du texte.
Il ne les juge point maintenant, car il est venu pour sauver, mais ils n'en seront que plus rigoureusement juges au dernier jour, et cela par cette parole même, éternelle vérité qu'ils ont méprisée. (Comparer Jean 3.17-19 ; 5.45-47 ; 8.15,16)