TopFormation Les 7 miracles

Jérémie 7

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      Dans la porte... : comme Baruc, 36.10. Le prophète doit se placer sous le portail du temple pour annoncer ces sentences aux Israélites, au moment même où ils entraient en foule dans les parvis, et les surprendre, pour ainsi dire en flagrant délit d'hypocrisie.

      3

      Je vous ferai habiter... La jouissance du pays de Canaan, qui était jusqu'ici conditionnelle, serait devenue définitive (comparez verset 7).

      4

      Il y a de l'emphase dans cette triple répétition : le temple de l'Eternel. Ces paroles de jactance étaient prononcées par les faux prophètes et répétées par le peuple. Quand l' homme a répudié les obligations morales de la religion, il s'attache d'autant plus aux formes, aux coutumes et aux objets qui devaient n'être que les vases et les symboles de l'esprit, et le culte des murailles et des reliques remplace la consécration du cœur.

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      Mais ce langage sera vain... Le temple, dont les hommes de Juda se glorifiaient, comme leurs ancêtres l'avaient fait de l'arche (1Samuel 4.1-22), sera précisément ce qui leur portera malheur. Rien n'est dangereux comme la possession des moyens de grâce, quand cette possession, s'allie au péché.

      10

      Dans le but de commettre toutes ces abominations. Ces mots nous prouvent que ces malfaiteurs se servaient des pratiques du culte, non seulement pour couvrir le crime commis, mais pour légitimer le crime à commettre ; et c'est bien là le renversement le plus complet des lois de la morale.

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      Cette maison : expression toute familière, qui fait contraste avec le langage pompeux de ces sacrilèges (verset 4).

      Sur laquelle mon nom a été invoqué, lors de la dédidace (1Rois 8.22-53).

      Une caverne : le temple de Dieu est devenu un rendez-vous de malfaiteurs (verset 9), Jésus a cité cette parole en la combinant avec Esaïe 56.7 (Matthieu 21.13).

      Moi aussi, je l'ai vu. Ce membre de phrase répond aux mots : à vos yeux, au commencement du verset : Sachez bien que le temple est cela, non seulement à vos yeux, mais aussi aux miens.

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      Comparez 26.6 ; Psaumes 78.60.

      Silo, dans la tribu d'Ephraïm et par conséquent dans le territoire du royaume des dix-tribus, avait été le premier siège du sanctuaire (depuis les jours de Josué jusqu'au temps du sacrificateur Eli). Les scandales qu'y commettaient les sacrificateurs eux-mêmes sont racontés 1Samuel 2.12-17. Or Silo n'existait plus depuis longtemps, soit qu'il eût partagé le sort du royaume des dix tribus, soit qu'il eût été détruit déjà antérieurement. Le privilège dont cette ville avait joui ne l'avait donc pas préservée de la ruine.

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      Dès le matin. Dieu a envoyé des avertissements à Israël dès l'origine de son histoire et à chaque époque, alors que cela était nécessaire. C'est en cela qu'Israël avait été privilégié entre tous les peuples. Comparez Esaïe 65.2 ; 51.2.

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      N'intercède point. Il vient un moment où l'intercession même est hors de saison. Moïse avait encore pu intercéder pour Israël, mais Jérémie ne doit plus le faire pour cette génération. Cette pensée revient à diverses reprises dans les chapitres suivants : 11.14 ; 14.11 ; 15.1. Comparez 1Jean 5.16. Comme ces rebelles pèchent volontairement, il serait inutile de demander qu'ils se convertissent, et injuste d'intercéder pour qu'ils ne soient pas punis. Comparez un cas semblable : 1Samuel 16.1.

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      La Reine du ciel : la lune, comme la déesse représentant chez les Orientaux la fécondité féminine ; plus tard cette divinité paraît avoir été confondue avec la déesse Astarté des Phéniciens, qui était originairement la planète Vénus. On honorait cette déesse par des feux et des réjouissances suivies de débauches ; on lui offrait des gâteaux, d'une forme plate et ronde (pour représenter le disque de l'astre), et faits de miel et de fine farine ; ici on les voit fabriqués, pour ainsi dire, en famille ; chacun a son rôle dans ce travail. Comparez 44.17-19.

      19

      La cause de Dieu sur la terre est toujours en même temps celle de l'homme. Quand l'homme pèche, il se fait tort avant tout à lui-même.

      20

      Comparez Genèse 3.17.

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      Quand on avale le chameau, il ne sert de rien de couler le moucheron. La loi défendait de manger une portion quelconque de la victime offerte en holocauste : Mangez ou ne mangez pas, sacrifiez ou ne sacrifiez pas il n'importe plus ; je n'accepte rien de vous ! Holocaustes, sacrifices pour le péché, sacrifices de reconnaissance, gardez tout pour vous.

      22

      Ce passage a fort occupé les commentateurs. Plusieurs critiques modernes, M. Reuss, par exemple, y voient la preuve incontestable que la loi dite mosaïque n'existait point encore au moment où cette parole a été écrite. Mais si ce sens était fondé, comment expliquer tant d'autres passages de Jérémie lui-même qui attestent que le volume de la loi existait déjà et que l'on en faisait même des commentaires et des commentaires écrits ? Comparez 2.8 et 8.8 (note). Comment rencontrerions-nous chez des prophètes plus anciens que Jérémie des paroles qui n'ont de sens qu'autant que la loi était présente et connue de tout le peuple ? Ainsi, lorsqu'Amos reproche à Juda (Amos 2.4) d'avoir méprisé la loi de l'Eternel et de n'avoir point gardé ses ordonnances ; quand par la bouche d'Osée (Osée 8.2) l'Eternel se plaint de ce qu'il a beau écrire pour Israël toutes les ordonnances de la loi ; qu'elles sont traitées par lui comme quelque chose d'étranger ; quand Esaïe (Esaïe 8.20) rappelle le peuple à la loi et au témoignage. Le premier chapitre de Joël nous montre le culte lévitique en plein exercice, tel qu'il était constitué par la loi. S'il n'existait pas de loi écrite, comment Jérémie (31.31 et suivants) opposerait-il à la loi de Sinaï la loi future de la nouvelle alliance, qui sera écrite, non plus extérieurement, mais dans les cœurs ? L'explication que nous combattons témoigne d'une singulière inintelligence de la nature du langage prophétique. Ce langage emploie souvent des formes paradoxales qui en font la force et la beauté et qui doivent être comprises selon l'esprit et, dirons-nous, avec esprit. Osée dit, par exemple (Osée 6.6) : Je veux la miséricorde et non le sacrifice (comparez Matthieu 9.13). Voudrait-il par là bannir les sacrifices ? Esaïe dit (Esaïe 1.11 et suivants) : Qu'ai-je à faire de la multitude de vos sacrifices... ? Qui vous a demandé de fouler mes parvis... ? Voudrait-il éloigner le peuple des autels et du sanctuaire de l'Eternel ? Esaïe dit encore (Esaïe 66.3) : Celui qui immole un bœuf, tue un homme... Veut-il mettre sur la même ligne le sacrifice et le meurtre ? Non ; en parlant ainsi, les prophètes veulent exprimer avec force cette pensée : que Dieu a horreur du culte extérieur, lorsqu'on s'en sert pour abriter le péché. Comparez Esaïe 1.13 : Je ne puis voir ensemble le crime et l'assemblée solennelle. C'est là évidemment le sens du verset 21 ; et cette idée ne fait que s'accentuer au verset 22 avec une énergie nouvelle : Je n'ai point demandé le sacrifice pour le sacrifice, dit Dieu. Ce que je veux de l'homme, c'est son cœur et son obéissance, et non la chair et le sang des victimes. Les sacrifices sont destinés uniquement à représenter et à rappeler la consécration de la vie. Dès que cette disposition morale fait défaut, la cérémonie extérieure me fait horreur ; elle devient une chose que je n'ai jamais réclamée, que je n'accepterai jamais. Comparez Psaumes 40.7-8 ; 50.7-23 ; 51.18-19 ; Amos 5.22. Le prophète semble avoir voulu préciser sa pensée en employant ici cette expression inusitée : au sujet ou en matière de sacrifices ; ce qui signifie sans doute : en vue du rite extérieur et matériel, considéré en lui-même et isolément de l'obéissance, pratique. C'est dans ce sens seulement que notre passage est compatible avec ceux où Jérémie annonce que des sacrifices seront offerts aux temps du Messie et constitueront un des grands bienfaits de Dieu envers le peuple rétabli (17.26 ; 23.18) et que l'alliance conclue avec les sacrifcateurs et les lévites (verset 24) sera aussi durable que celle que Dieu avait contractée avec la famille de David. Comparez certaines manières de parler analogues Luc 10.20 ; 11.47-48 ; 14.26 ; 1Corinthiens 9.9, etc.

      23

      Ce verset énonce précisément la véritable intention de Dieu dans l'institution légale.

      24

      24 Ă  27 Comparez EsaĂŻe 65.2.

      29

      Rase ta chevelure (littéralement : ton diadème). Le nom nézer (diadème) désigne la chevelure du naziréen, de l'homme spécialement consacré à Dieu. Raser sa chevelure, c'est donc mettre fin à l'état de consécration. Comparez l'exemple de Samson. Le sens est : Israël est indigne d'être encore le peuple de Dieu ; il n'a plus qu'à se dépouiller du symbole de sa sainte consécration.

      La race (objet) de sa colère. Comparez le peuple de mon courroux, Esaïe 10.6, et Ephésiens 2.3.

      30

      Dans la maison. Achaz, le premier, avait introduit l'idolâtrie dans le temple même. Manassé l'y avait rétablie ; Josias l'en extirpa ; elle y reparut dans les derniers temps de la monarchie (Ezéchiel 8.1-18).

      Leurs abominations : les images des astres et les autels qui leur étaient consacrés. Comparez 2Rois 21.5-7.

      31

      Les hauts-lieux de Thopheth. Ce mot thopheth, qui se retrouve Job 17.6 (comparez Esaïe 30.33), signifie probablement crachat, puis l'objet devant lequel ou sur lequel on crache. Ces hauts-lieux étaient l'endroit où les idolâtres de Juda célébraient le culte de Moloch, dont la principale cérémonie était de placer de enfants dans la statue de fer du dieu, rougie au feu, tandis que des prêtres exécutaient des chants et des danses, dont le bruit couvrait les cris des victimes. C'est ce qu'avait fait Manassé lui-même (2Rois 21.6). Ces hauts-lieux étaient placés dans la vallée dite de Hinnom, nom d'un personnage inconnu. Cette vallée, située au sud-ouest et au sud de Jérusalem était, selon Jérôme, un site agréable, arrosé et ombragé ; mais le souvenir de scènes qui s'y étaient passées resta en exécration chez les Juifs après le retour et ils donnèrent le nom de cette vallée à la géhenne (Esaïe 66.24, note).

      32

      Vallée de la tuerie. Ils seront égorgés par les ennemis là où ils avaient égorgé leurs propres enfants. Le siége de Jérusalem fera tant de victimes qu'on devra enterrer les morts dans cet endroit maudit et profané. Et malgré cela on ne pourra les enterrer tous, de sorte que les oiseaux mangeront les cadavres non inhumés.

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