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Ce sont là les statuts, et les ordonnances, et les lois que l'Éternel établit entre lui et les fils d'Israël, sur la montagne de Sinaï, par Moïse.
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Et l'Éternel parla à Moïse, au désert de Sinaï, dans la tente d'assignation, le premier jour du second mois de la seconde année après leur sortie du pays d'Égypte, disant :
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Regarde, je vous ai enseigné les statuts et les ordonnances, comme l'Éternel, mon Dieu, me l'a commandé, afin que vous fassiez ainsi au milieu du pays où vous allez entrer pour le posséder.
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ce sont ici les témoignages, et les statuts, et les ordonnances que Moïse exposa aux fils d'Israël, à leur sortie d'Égypte,
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Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ.
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Ces choses doivent être prises dans un sens allégorique : car ce sont deux alliances, l'une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, et c'est Agar.
25
"Agar" est le mont Sina, en Arabie, et correspond à la Jérusalem de maintenant, car elle est dans la servitude avec ses enfants.
18
Car vous n'êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l'obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête,
19
ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, voix telle que ceux qui l'entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ;
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(car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : "Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée ;
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et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;)
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mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d'anges, l'assemblée universelle ;
23
à l'assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ;
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et à Jésus, médiateur d'une nouvelle alliance ; et au sang d'aspersion qui parle mieux qu'Abel.
25
Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n'ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins échapperons -nous, si nous nous détournons de celui qui parle ainsi des cieux,
Au mont Sinaï : voir 7.38, note, et 25.1.
Conclusion sur le Lévitique
La première partie du Lévitique (chapitres 1 à 16) est destinée à régler les cérémonies du culte. On pourrait l'appeler le manuel du cérémonial du sanctuaire. Ce morceau devait tout naturellement suivre et compléter la dernière partie de l'Exode, qui traitait de l'érection de la Demeure divine. Il est tiré presque complètement du grand document élohiste.
La seconde partie (chapitres 17 à 27) forme un tout à part. On y remarque une grande multiplicité de sentences brèves, à la seconde personne du singulier, ainsi que certaines locutions particulières comme celle-ci : Je suis l'Eternel ! qui se rencontrent très souvent à la fin d'une prescription pour la motiver. L'idée centrale de cette espèce de code est celle qui est exprimée Exode 19.6, en ces mots : Vous me serez une nation sainte. Le sentiment qui l'inspire tout entier est celui de la sainteté du peuple, qui doit refléter celle de son Dieu. Il ne s'agit plus ici de péchés plus ou moins involontaires à expier ; la sainteté réclamée des membres du peuple est exigée absolument, sous peine de retranchement, puisque la violation de ces ordonnances supposerait la révolte volontaire contre Celui qui a établi l'ordre théocratique.
Ce code particulier a, d'après 25.1 ; 26.46 et 27.34 été donné à Moïse par l'Eternel en différentes occasions, au désert du Sinaï, sans doute comme complément de la législation du Livre de l'alliance (Exode chapitres 21 à 23) que Moïse avait reçue de l'Eternel sur la montagne, immédiatement après la promulgation du Décalogue. Il a beaucoup occupé la critique actuelle. Certains rapports de fond et de forme avec le livre d'Ezéchiel ont fait supposer qu'il avait été composé au temps de l'exil, postérieurement à ce prophète, ou même par lui. On allègue spécialement le passage 26.34, où il est dit que, si le peuple néglige l'observance des années sabbatiques, il en sera puni par l'exil, qui dédommagera la terre des années de repos qu'on lui aura refusées : ce qui suppose, dit-on, l'exil déjà consommé. Mais pourquoi Dieu, après avoir institué les années sabbatiques, n'aurait-il pas pu menacer son peuple, s'il violait cette prescription, de la punition la plus exactement appropriée à la faute commise. Les rapports de ressemblance avec Ezéchiel sont plus que compensés par les différences considérables qui existent entre ce recueil de lois et les institutions dont ce prophète trace le tableau dans ses neuf derniers chapitres. Un imitateur de ce tableau ne se fût pas ainsi écarté du divin modèle qu'il avait sous les yeux. Ezéchiel, au contraire, en traçant le tableau idéal du culte et de l'Etat futurs, pouvait parfaitement, en face des ruines de l'ordre de choses ancien, modifier les institutions qui avaient existé avant lui et qui ne cadraient plus avec l'avenir dont il avait l'intuition. Ainsi il pouvait laisser dans 1'ombre la personne du grand sacrificateur pour introduire à la place celle du nasi, qui devait être à ses yeux le personnage central du futur état des choses. Ainsi il pouvait substituer au voile du Lieu très saint une porte, à l'autel d'or une simple table, etc. : tandis que les changements en sens inverse seraient impossibles de la part du législateur subséquent qui se serait inspiré de lui. Les rapports de style peuvent très bien s'expliquer en admettant l'emploi de notre recueil par le prophète.
Des deux faits historiques racontés dans ce livre : la mort tragique des deux fils d'Aaron (avec la discussion entre Aaron et Moïse), chapitre 10, et le châtiment du blasphémateur, 25.10 et suivants, le premier porte en lui-même la preuve de sa vérité historique : car comment le sacerdoce postérieur eût-il inventé à plaisir un fait qui était si peu à l'honneur de la famille sacerdotale ? Le second, comme nous l'avons vu, possède une garantie analogue dans la forme même de sa narration, qui est absolument prise sur le fait. De plus, les expressions qui reviennent fréquemment : dans le camp, hors du camp. Aaron et ses fils (au lieu de : les sacrificateurs), seraient du pur charlatanisme si elles n'émanaient soit d'une rédaction contemporaine, soit d'une tradition authentique.
Le livre du Lévitique contient la partie de la loi qui tombe le plus directement sous le coup de ces paroles de saint Paul : Christ est la fin de la loi, (Romains 10.4), ou : La foi étant venue, nous ne sommes plus sous le conducteur (la loi) (Galates 3.25). Il suffisait de la parole de Jésus : Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche de l'homme qui le souille, mais c'est ce qui sort de sa bouche (Matthieu 15.11), pour conclure de là à l'abrogation de la majeure partie du Lévitique. L'abolition des sacrifices devait résulter d'elle-même de la destruction du temple et de l'autel qui eut lieu peu de temps après la mort du Seigneur. Enfin le déchirement du voile au moment de cette mort indique assez clairement que, dès ce moment, il n'y eut plus de Lieu très saint, ni, par conséquent, de Lieu saint et de parvis.
Et, d'un autre côté, Jésus a déclaré qu'il n'était point venu abolir, mais accomplir (Matthieu 5.17) et qu'il n'était pas possible qu'un seul point de la loi fût aboli (Luc 16.17). C'est que tout ce qui est humain dans la loi et non pas seulement juif, doit naturellement demeurer, non moins que l'homme lui-même, et que ce qui est d'institution spécialement juive, renfermant une pensée divine, ne peut que demeurer aussi tout en s'accomplissant sous une nouvelle forme. Ainsi l'épître aux Hébreux est tout entière destinée à montrer que, si l'ancien sanctuaire et l'ancien culte tombent, ils sont remplacés par le culte nouveau et par le nouveau sanctuaire céleste où Christ est entré et où il offre continuellement son sang à la place du sang des anciennes victimes. Les oblations, d'après cette épître, sont remplacées par les sacrifices de la charité et par les actes de la confession joyeuse du nom de Dieu. Comparez aussi Philippiens 4.18 et Romains 12.1. L'institution de l'année du jubilé ne serait réalisable que chez un peuple à la vie purement agricole. Elle avait déjà été interprétée dans un sens spirituel par Esaïe (Esaïe 61.1 et suivants) qui l'appliquait à l'avenir messianique (comparez Luc 4.17 et suivants). Cette institution doit trouver son application dans nos circonstances actuelles par les miracles de la libre charité chrétienne. L'obligation même de saupoudrer de sel toute offrande est relevée et spiritualisée par Christ dans cette parole : Chacun sera salé de feu et toute oblation sera salée (Marc 9.50).
(Nous citons cette parole d'après le texte ordinaire qu'appuient le Sinaïticus et les deux plus anciennes versions, la latine et la syriaque.)
Ainsi l'on peut dire que, si le Lévitique est aboli tout entier, d'autre part il subsiste tout entier sous une forme nouvelle. Et c'est là ce qui fait pour l'Eglise son intérêt permanent.