Christ, dans ce texte, chassant les démons,
détruisait véritablement leur pouvoir.Le cœur de chaque pécheur non converti est en fait, de manière
imagée, la « résidence » du diable, un lieu où il demeure et où
il peut gouverner. Une sorte de paix peut exister dans le cœur
de celui qui n'est pas converti : le diable, tel un homme en
armes, en prend alors possession. Le pécheur se considère
souvent en sécurité, il est persuadé d’être enclin à la bonté,
et n’éprouve aucune crainte du jugement à venir.
Observons cependant le changement merveilleux opéré lors d’une
conversion : quand une âme se tourne vers Dieu, on assiste à
une victoire de Christ sur le diable et le pouvoir qu’il
exerçait sur cette âme, ramenant cette dernière à la liberté,
avec tout l’intérêt et l’agrément que cela peut engendrer.
Toutes les facultés de l'esprit et du corps sont alors
employées au service de Christ !
Nous trouvons dans ce texte l’exemple d'un hypocrite : sa
maison semble propre, « débarrassée » des péchés courants ; on
peut y trouver une fausse confession, comme celle de Pharaon,
une contrition simulée, comme celle d’Achab, ou une réforme
partielle du cœur, à l’exemple d’Hérode. Cette « maison » est
certes balayée, mais elle n'est pas lavée : le cœur n'est pas
sanctifié. Le « coup de balai » a simplement déplacé la
poussière, alors que le péché qui assaille le pécheur, ce péché
tant aimé, lui, n'est pas ôté.
Cette maison est ornée d’objets plaisants, n'est pas
véritablement meublée par aucune Grâce ; elle est couverte de
peinture et de vernis, mais le support n'est pas solide, ni
durable. Cette demeure n'a jamais été ouverte à Christ, ni
habitée par l'Esprit Saint.
Restons vigilants : ne nous reposons pas sur ce qu'un homme
peut posséder, tout en demeurant bien loin du ciel. Les esprits
méchants entrent sans difficulté dans la maison du pécheur :
ils y sont bien accueillis, et ils y demeurent ; ils y sont
opérant et gouvernent. Approchons-nous du Seigneur pour qu’Il
nous délivre : prions avec ferveur de ne jamais connaître un
tel état, aussi affreux...
Grec : et parlait et voyait. Expression significative du double effet du miracle. Luc 11.14 place la discussion avec les pharisiens à la suite de la guérison d'un démoniaque muet. Cette guérison parait identique avec celle que raconte Matthieu Matthieu 9.34 et qui avait déjà donné lieu à la même accusation. Marc 3.22 rapporte l'accusation des pharisiens et le discours de Jésus sans parler de la guérison.
Voir sur les démoniaques Matthieu 8.28, note.
Plus le peuple magnifiait Christ, plus les pharisiens étaient désireux de L'avilir. Il est évident que si Satan avait aidé Jésus à chasser les démons, le royaume de l'enfer aurait été divisé contre lui-même ! Comment aurait-il pu alors encore subsister ?
Si les pharisiens annoncèrent que Jésus guérit le démoniaque « par le prince des démons », ils ne purent pas prouver que leurs fils (leurs disciples) chassèrent des mauvais esprits par tout autre pouvoir.
Deux forces sont opposées ici-bas : quand des esprits impurs sont chassés d’une âme par le Saint-Esprit, lors de la conversion d’un pécheur, pour qu’il se dirige vers une vie de foi et d'obéissance, le Royaume de Dieu est alors proche. Tous ceux qui ne participent pas ou qui ne se réjouissent pas d’un tel changement (la conversion) sont contre Christ !