Étienne continua son témoignage, semble-t-il, pour
bien montrer que le temple et le service de la loi allaient
toucher à leur fin, pour faire place à l'adoration du Père, en
Esprit et en vérité ; il perçut toutefois que les Juifs
n’allaient pas supporter ce genre d’annonce : il a donc cessé
de témoigner sur ce sujet et poussé par l'Esprit de sagesse,
avec courage et détermination, il réprimanda avec douceur ses
persécuteurs.Quand des arguments clairs et des vérités accablantes
provoquent les opposants de l'Évangile, on doit leur prouver
leur culpabilité et le danger qu’ils courent. Ces Juifs, comme
leurs pères, étaient têtus et opiniâtres. Il y a toujours dans
le cœur coupable des impies, des éléments qui résistent au
Saint-Esprit, la « chair » qui s'élève contre l'Esprit, et lutte
contre Ses actions divines ; mais dans le cœur de l'élu de Dieu,
règne la plénitude et ce genre d’opposition spirituelle est
vaincue.
Après la mort de Christ, l'Évangile était désormais « offert »,
non par les anges, mais par le Saint-Esprit ; malgré cela, les
Juifs de cette époque ne l'ont pas reçu, refusant de se
soumettre à Dieu, que ce soit et Sa loi et Son évangile.
Leur culpabilité les piqua à vif et ils cherchèrent à nier
ce sentiment en lapidant Étienne, leur détracteur, au lieu
de pleurer et de supplier Dieu pour obtenir Sa Miséricorde.
Nous pouvons être certains que ceux qui se repentent réellement et qui croient en l'évangile, n’ont pas commis le péché « impardonnable » mentionné dans ce texte, ou tout autre faute du même genre : la repentance et la foi sont des dons particuliers de Dieu, qu'Il n’accorderait à personne, s'Il était déterminé à ne jamais pardonner ; ceux qui craignent d'avoir commis le péché « de blasphème contre l’Esprit », mentionné dans ce texte, montrent en fait qu'ils se trompent ! Le pécheur contrit et tremblant prouve en quelque sorte par ses remords, que ce n'est pas son cas.