Dans ce texte, l'apôtre dénote un péché relativement
grave et flagrant chez les Corinthiens, ce qui ne semblait pas
les sensibiliser outre mesure. Ces derniers étaient charnels et
arrogants, sans réelle notion de la véritable liberté chrétienne.Il est en effet bien triste de constater que des infamies sont
parfois commises par des personnes professant l'Évangile,
infamies qui feraient rougir de honte, même des païens...
L’orgueil spirituel et l’enseignement de fausses doctrines sont
souvent à l’origine de tels scandales.
Que les conséquences du péché sont funestes ! Le diable
« règne », là où Christ est absent du cœur : quand un homme
n’est pas « en » Christ, il erre dans le domaine de l’ennemi et
reste ainsi sous son pouvoir. Le mauvais exemple d'un homme
influent est vraiment redoutable ; les dégâts qu’il peut
occasionner, en un tel cas, peuvent être considérables. Quand
les mauvais exemples, (la corruption), ne sont pas rapidement
corrigés au sein de l’église, ils occasionnent de sérieux
dommages...
Tous les croyants possèdent un cœur régénéré et doivent en
conséquence, mener une « nouvelle vie ». Leurs conversations et
tous leurs actes doivent être saints.
Le sacrifice de Christ, notre « Pâque », revêt tant d’importance
pour nous, qu'Il doit rendre inutile toute prétention personnelle
de sainteté, rendant cette dernière vraiment manifeste, dans notre
conduite. Sans cette sainteté, nous ne pouvons ni vivre en Christ,
par la foi, ni nous joindre à Lui, pour bénéficier de Sa paix,
dans le respect de Ses ordonnances.
- Voir sur ces paroles Matthieu 5.31,32, note.
Telle est donc, ici encore, la réponse de Jésus à la question qui lui fut posée : il n'admet qu'une seule cause légitime de divorce, et il interdit d'épouser une femme répudiée. En parlant ainsi, il se place au point de vue de son royaume, et il n'y a aucun doute que ses disciples ne doivent se conformer à ce principe, le seul sur lequel repose le mariage chrétien.
Aucune Eglise soumise à l'autorité du Sauveur ne saurait en sanctionner un autre. En résulte-t-il que la société civile, en des pays qui portent le nom de chrétiens, ait tort de statuer par sa législation d'autres causes de divorce et d'autoriser des époux séparés à contracter un second mariage ? Faut-il astreindre tous les citoyens d'un pays à la pratique d'un principe chrétien ?
A cette question, comme à une foule d'autres analogues, le catholicisme a répondu oui, parce qu'il est la religion de la contrainte, et ne prétend à rien moins qu'à dominer la société ; le protestantisme répond non, parce qu'il veut avant tout la sincérité et la liberté morale. Que la société civile ait donc égard, si elle le veut, à la dureté du cœur, (verset 8) qu'elle autorise un mal pour éviter des maux plus grands ; mais que les Eglises voient si elles peuvent, sans infidélité, se prêter, en ce qui les concerne, à sanctionner des unions nuptiales contraires à la parole du Sauveur.