Il existe des anges déchus, qui restent sans
espérance, ni aide. Christ n'a jamais été désigné pour être le
Sauveur de tels êtres, donc n'a pas revêtu leur nature ; cette
dernière ne peut pas servir de sacrifice d'expiation pour le
péché de l'homme.Un prix a été payé à la croix, suffisant et convenant pour
tous : Christ a en effet revêtu notre propre nature. Ceci révèle
l'amour merveilleux de Dieu, car lorsque Christ a su qu'Il
devait souffrir ici-bas à la croix, Il s’est soumis délibérément
à la volonté du Père car cette expiation traçait un chemin pour
la délivrance de Son peuple, qui par la foi, allait être délivré
de l'esclavage de Satan, et être pardonné de ses péchés.
Que ceux qui redoutent la mort, et luttent pour surmonter leurs
terreurs, ne tentent pas davantage de les vaincre ni de les
étouffer ; que la détresse qu’ils peuvent éprouver ne les rende
pas insouciants ni méchants. Qu'ils n'attendent pas de l'aide du
monde, mais qu'ils cherchent le pardon, la Paix, la Grâce, et
une espérance vivante du ciel, par la foi en Celui qui est mort
et ressuscité, de façon à ne pas succomber aux craintes de la
mort.
Christ, en se souvenant de Ses propres souffrances et de Ses
tentations, reste attentif aux épreuves de son peuple, qu'Il est
prêt à aider. Il est à même de secourir ceux qui sont tentés, et
qui Le cherchent. Il est devenu homme, et a été tenté, afin
d’être apte à secourir Son peuple, étant Lui-même passé à
travers les mêmes tentations, sans toutefois donner prise au
péché.
Que l'affligé et celui qui est tenté ne se découragent pas, ni
ne laissent de prise à Satan ; les diverses tentations ne
peuvent les empêcher de venir au Seigneur, par la prière. Nulle
âme n'a jamais péri sous la tentation, surtout lorsqu'elle a
crié au Seigneur avec foi, dans l'attente d'une délivrance.
Lorsque nous sommes surpris par la tentation, il est sage de
vouloir arrêter sa progression...
N'y a-t-il pas contradiction entre sa condition de fils de David et la qualité de Seigneur que David lui-même lui attribue ?
Evidemment une telle question devait élever la pensée des auditeurs de Jésus à l'idée d'un Messie tout autre que le roi politique et terrestre qu'ils attendaient. Elle devait les amener à reconnaître la nature divine du Messie, proclamée déjà par la révélation prophétique. (Esaïe 9.5 ; Michée 5.1,3 ; Zacharie 12.10 ; Malachie 3.1)
Ce n'est qu'en admettant que le Messie, descendant de David selon la chair, était selon l'esprit un être supérieur, divin, qu'ils pouvaient sortir de l'insoluble contradiction dans laquelle Jésus les acculait.
Mais ils eussent perdu par là même tout motif de le condamner comme blasphémateur. (Jean 5.18 ; 10.33 ; Matthieu 26.63)
Le silence qu'ils gardent (verset 46) prouve qu'ils ne surent que répondre, et peut-être un homme tel que le légiste (Marc 12.34) en prit-il occasion de réfléchir à cette importante question.
- Ce récit, soigneusement rapporté par les trois premiers évangélistes, a fourni une abondante pâture à la critique rationaliste. Elle nie que le Psaume Psaumes 110 soit de David ; elle nie qu'il renferme aucune prophétie messianique, malgré les théologiens juifs qui l'ont toujours rapporté au Messie, malgré les auteurs du Nouveau Testament, qui reconnaissent unanimement le caractère messianique de ce Psaume (Actes 2.34 ; 1Corinthiens 15.25 et suivants Hébreux 1.13 ; 10.13, etc.) ; malgré Jésus lui-même, qui, soit dans notre passage, soit au moment le plus solennel du procès qui devait aboutir à sa condamnation, (Matthieu 26.64) s'applique à lui-même la parole du psalmiste. La même critique fait dire à Jésus précisément le contraire de ce qu'il dit, prétendant, par exemple, que tout son raisonnement tend à prouver qu'il ne pouvait pas être fils de David, ou que, s'il était fils de David, il ne pouvait pas être le Messie, etc.
On trouvera une discussion lumineuse et la réfutation de toutes ces erreurs dans le Commentaire sur l'évangile de saint Luc de M. Godet, Luc 20.41-44.